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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est con.
Commencer par le second opus d'un diptyque alors que l'on possède les deux exemplaires, c'est con.
C'est sans doute la raison pour laquelle, pendant pas mal de pages, j'entravais que dalle.
Prendre le train en marche, c'est toujours casse-gueule, surtout lorsqu'on possède la souplesse éléphantesque qui est mienne.
La bonne nouvelle, c'est Tim Willocks.
M'sieur 100 % satisfaction, à ce jour.
Et malgré un léger retard à l'allumage, Les Rois Écarlates ne firent pas exception.

Lenna Parillaud et Cicero Grimes, deux acteurs majeurs de cette franchise époustouflante qui n'ont rien d'autre en commun que cette lettre énigmatique leur étant destinée, missive qui allait déclencher un feu nucléaire dans leur vie respective.

Lorsque deuil insurmontable et désir de vengeance se côtoient pour le meilleur mais surtout pour le pire. le pire représentant le meilleur pour le lecteur que je suis.
Autre protagoniste incontournable, Gul.
Le genre de chien qui, à sa vue, vous donne la furieuse envie de posséder un lance-roquette tant son potentiel de nuisance semble infini.

Et ces trois-là de vous transporter dans un récit haletant, un brin sanguinolent, on va pas se mentir, mais toujours dans le respect de la personne humaine. Calenchée de manière brutale, de préférence.

Les Rois Écarlates est la démonstration éclatante que la fureur est un moteur de vie à nul autre pareil. Un but ultime transformant des êtres au bord du gouffre en justiciers vindicatifs, la combi moule-boules en option, on est pas chez Marvel.

Récit palpitant à la psychologie travaillée, ces rois errants méritent de trôner dans le top un de vos futures lectures après avoir, il va de soi, pris le soin d'entamer ce moment plaisir par Bad City Blues contrairement à un triste gland que je ne nommerai pas. Suivez mon regard...
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"Nous ne sommes que les esclaves du destin, du hasard, des rois et des désespérés"
Cicero Grimes, un psychiatre au bout du rouleau et Lenna Parillaud une femme très en colère reçoivent chacun une lettre d'un personnage "d'outre-tombe" qui va changer leur existence déprimante : une fille à retrouver et deux valises au contenu hautement explosif à remettre au Washington Post. Un drôle de cadeau qui va déclencher un ouragan de violence dans le sud raciste des Etats-Unis.

Les personnages dans le désordre d'apparition, histoire de brouiller les pistes :
Lenna Parillaud , une femme en furie qui crie vengeance Aie aie aie, ça va barder!
Ella MacDanield, une jeune et jolie métis qui swingue...en quête de ses origines.
Filmore Eastman Faroe, un mari riche et martyr qui va s'émanciper.
George Grimes : Un père à l'ancienne qui déménage comme au bon vieux temps.
Rufus Atwater : procureur de la Nouvelle-Orléans, le physique de l'emploi.
Un aviateur casse-cou allumé du pétard qui manie aussi bien le manche du fusil que celui de sa carlingue.
Le capitaine Clarence Jefferson, un ancien flic aux allures mystiques qui pourri sur place.
Et un bon chien chien noir- Gul- aux yeux luisants qui fout la frousse quand il retrousse ses grosses babines et montre ses féroces canines.

Un polar noir dopé aux antidépresseurs distillé en grande pompe par le psychiatre Willocks . Une écriture puissante, une vision mystique de la violence, des lieux maudits par le mal et le racisme, des scènes d'action virevoltante aux allures de western apocalyptique, des scènes érotiques savoureuses, des personnages tantôt victimes, tantôt bourreaux et un chien dingo-sorti tout droit de l'esprit manichéen de Willocks.

Tim Willocks du noir extra fort, j'adore !
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Les comptes de Grimes.
Eugene Cicero Grimes, psychiatre et chirurgien de son état antérieur, n'est plus qu'une épave échouée dans ses vomissures. Déprimé, logé au trente-sixième dessous, il se terre au deuxième étage d'une ancienne caserne de pompiers de la Nouvelle-Orléans quand il reçoit la visite d'un avocat, Holden Daggett, venu lui remettre une lettre en main propre. Cette rencontre impromptue l'extrait de sa torpeur. La missive testamentaire du capitaine Clarence Seymour Jefferson lui propose de faire justice à partir de la masse de documents et de preuves qu'il a accumulée au cours de sa carrière, compromettant moult huiles corrompues du pays. Parallèlement, Lenna Parillaud, femme d'affaires riche et influente, vit recroquevillée sur la haine viscérale qu'elle voue à son mari, drogué et emprisonné depuis des années sur sa propre propriété, dans une construction dédiée dénommée la Maison de Pierre. Hormis Lenna, seul Jefferson, proche de la famille, en connaissait l'existence. Par le truchement de Clarence Jefferson, Lenna Parillaud et Cicero Grimes vont lier leur destinée, réveiller bien des démons en chemin, attiser les haines recuites et flirter avec la rédemption.
Dans la continuité de « Bad City Blues » qui met en scène la lutte fratricide de Cicero et Luther Grimes, « Les rois écarlates » enchaîne les péripéties sanglantes, les twists claquants et les rapprochements incongrus. La descente dans la psyché des personnages cesse quand les combats organiques s'enclenchent mais les introspections restent en surface car les viscères et l'hémoglobine giclent très vite. L'auteur sait maintenir le suspense et jouer avec les extravagances afin de maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout d'une course-poursuite hallucinée.
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Vous êtes amateurs de thriller bien noir avec un soupçon d'hémoglobine ? Foncez, vous ne serez pas déçus par le grand Tim Willocks.
On retrouve comme toujours la patte de l'auteur qui mêle des personnages complexes torturés, souvent opposés, ni bons ni mauvais, mais qu'il va pousser au bord de leurs limites et de la folie.

Est ce que j'ai aimé? Absolument.

Est ce mon préféré? Sûrement pas!

C'est un bon roman mais qui ne vaut pas pour moi les sublimes « La mort selon Turner » ou « Les douze enfants de Paris », qui restent à mon avis les plus aboutis de ses livres.

A découvrir néanmoins pour tous les amateurs du genre 😉
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Qu'est-ce qui attire tant les amateurs de romans noirs (et je m'inclue dans cette catégorie) vers ces lectures a priori déprimantes et angoissantes ? Quel plaisir trouve-t-on dans ces récits souvent violents, parfois sanglants, qui mettent en lumière la part obscure des individus ? Qu'est-ce qui est à l'origine de ce besoin de frisson ?

Est-ce une sorte d'exutoire que l'on recherche dans ces lectures, une façon de se colleter avec l'horreur sans risque, sous le prétexte qu'il ne s'agit là que de fiction ? Ou bien reconnaît-on dans la description des mauvais penchants de l'homme les fantasmes de violence, voire de cruauté, enfouis en nous ?
En tous cas, moi je me laisse prendre à chaque fois : rien de tel qu'une atmosphère glauque, oppressante, des personnages malsains, et une action au rythme soutenu pour me tenir en haleine jusqu'aux premières lueurs de l'aube... et ce n'est pas la lecture des "Rois écarlates", de Tim Willocks, qui me fera changer d'avis !

Nous y retrouvons le docteur Cicero Grimes, l'un des personnages de "Bad City Blues", précédent roman de l'auteur, dont "Les rois écarlates" sont la suite. A l'issue de son affrontement avec le terrible capitaine de police Clarence Jefferson, Cicero est au début de cet opus en pleine dépression. Terré dans la caserne de pompiers qu'il a reconverti en logement, et où il exerce habituellement son activité de psychiatre, il passe ses journées à dormir au milieu de ses ordures.

C'est une lettre qui va le sortir de sa léthargie... Rédigée par Clarence Jefferson, elle invite Cicero à partir à la recherche de deux valises dans lesquelles le capitaine a dissimulé les preuves accablantes de la corruption ou de la perversité de nombreuses sommités, notamment politiques, le but étant ensuite de produire ces documents compromettants auprès des médias.
Lenna Parillaud a reçu elle aussi une lettre de Clarence. Elle met cette richissime veuve dans tous ses états, et la place sur le chemin du docteur Grimes.

Ensuite, les événements s'enchaînent jusqu'au final sans aucun temps mort...

La force des romans de Tim Willocks réside en grande partie dans ses personnages charismatiques et atypiques. Ils donnent l'impression de vivre dans un monde parallèle où le bonheur ne peut pas les atteindre, et de subir d'insondables tourments liés aux événements souvent terribles qu'ils ont connus, mais pas seulement. En effet, leurs pires souffrances semblent leur être infligées par eux-mêmes : culpabilité, dégoût face aux bas instincts qu'ils devinent abriter... L'auteur joue beaucoup sur l'ambivalence de leurs personnalités et de leurs sentiments, et sur l'interversion des rôles entre victimes et bourreaux.
En plus d'être noirs, ses romans sont donc particulièrement troublants, à l'image des relations qu'entretiennent entre eux leurs protagonistes : la haine y côtoie le respect, voire la compassion, et l'affection s'y manifeste sous des formes parfois surprenantes.
Et attention à vous, chers lecteurs : Tim Willocks prendra un malin plaisir à vous rappeler que la cruauté n'est pas l'apanage des psychopathes, tout comme il risque bien de vous maintenir éveillés jusqu'à la dernière page de ses "Rois écarlates".
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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