Nous sommes sur Terre, dans une réalité parallèle où les télécommunications sont régies par une couche propagatrice d'ondes entourant le globe terrestre et appelée la radiosphère.
Une société secrète composée d'éminents scientifiques découvrent que la radiosphère est en réalité un organisme vivant qui intervient dans les relations humaines en modifiant les communications et les informations transmises et permet ainsi d'éviter tout conflit.
En effet, depuis la première guerre mondiale, date à laquelle la radiosphère s'est installée, la paix règne sur Terre.
Mais en 2007, une série d'assassinats touchant les membres de la société secrète révèle l'existence de « simulacres », composants de la radiosphère créés à l'image humaine. Pourquoi la radiosphère s'attaque-t-elle aux hommes ? Quelles sont ses véritables intentions ?
Bien que déçue par ma lecture du roman Spin, j'ai décidé d'offrir une deuxième chance à
Robert Charles Wilson. Si tous les amateurs de SF l'encensent, c'est qu'il doit bien y avoir une raison.
Me voilà donc avec son tout nouveau roman à paraître aux éditions Denoël le 4 septembre.
Eh bien autant ne pas vous faire attendre plus longtemps, j'ai détesté et je ne lirai plus jamais cet auteur.
La liste des reproches est longue, je vais donc me contenter des plus rédhibitoires :
- le manque d'originalité :
Soyons honnêtes, la radiosphère, son fonctionnement, sa raison d'être, sont quand même largement inspirés du fameux Spin dans le roman du même nom. Ajoutez à cela un soupçon d'envahisseurs à la sauce David Vincent et vous obtenez un plat réchauffé insipide sans aucune surprise.
- Des idées sous-exploitées :
Depuis que la radiosphère existe, le monde est en paix. On pouvait donc s'attendre à une large part uchronique dans ce roman qui décrirait comment a évolué le monde depuis la première guerre avec des progrès technologiques probablement différents des nôtres puisque les télécommunications par satellite n'existent pas, la recherche spatiale semble restreinte aux observations télescopiques. Bref, la radiosphère a normalement profondément modifié et influencé les domaines scientifique et technique et donc la vie quotidienne. Mais l'auteur a complètement négligé cet aspect. Quelques exemples plus détaillés d'interventions de la radiosphère dans les relations internationales auraient été également les bienvenus.
J'avais fait le même reproche à l'auteur pour son roman Spin alors que, pourtant, il avait alors un peu plus poussé la réflexion de ce côté. Mais ici, c'est le néant absolu.
- Un sentiment de bâclé :
Non seulement, l'auteur est passé à côté d'une large partie de son roman, mais il m'a en plus donné l'impression de vouloir en finir au plus vite, de ne pas savoir quoi dire et de « meubler ». C'est hallucinant le nombre de répétitions contenues dans ce texte. Des pages et des pages pour nous dire et redire encore et encore comment fonctionne la radiosphère, qu'il y a eu des assassinats en 2007 etc etc… J'ai eu l'impression de lire toujours la même chose !
- Des personnages inintéressants :
L'intrigue n'étant déjà pas super originale, il a fallu qu'en plus, les personnages soient à son image, creux, caricaturaux et sans intérêt. Je me serais crue dans un mauvais roman jeunesse. Des personnages au passé larmoyant, des amourettes auxquelles on ne croit pas un seul instant, des personnalités ridicules voire absentes.
Je me suis beaucoup ennuyée pendant cette lecture et j'ai du me faire violence pour aller jusqu'au bout. Il n'y a rien à en tirer, le pire c'est qu'il y avait matière à faire quelque chose donc je ne comprends pas. Décidément,
Robert Charles Wilson et moi ne sommes pas faits pour nous entendre.
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