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A travers cette fiction une fois de plus très réaliste, Martin Winckler interpelle son lecteur, tant par le fond que par la forme, et nous amène à nous interroger : qui a le droit de décider de notre vie et de notre mort ? Pourquoi ces pratiques sont-elles autorisées dans des pays voisins et pas en France ? La médecine doit-elle maintenir en vie à tout prix ? Peut-elle entendre le souhait d'un patient, et comment ? Autant de questions auxquelles le livre n'a pas vocation à apporter de réponse, mais qui émergent dans l'esprit du lecteur en compagnie de ce médecin encore une fois atypique. Un livre à ne pas manquer, mais à aborder avec courage.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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La lecture est étonnamment légère au vu du sujet. On a envie de poursuivre et de retrouver ces histoires forcément fatales, c'est fascinant. Martin Winckler se place bien au delà d'une défense de l''euthanasie, il l'a rend évidente, habituelle, normale et indiscutable. Même si il oeuvre en clandestin, sa légitimité ne semble pas pouvoir être remise en cause. On rêve d'une médecine si humaine.

On se sent bien à la lecture de ce livre. J'ai vraiment bien aimé. Je fus attiré par une critique ou l'auteur disait préféré la forme du roman au récit pour dire la vérité. Je confirme, le roman parle !
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une fois de plus l'auteur-medecin Martin Winkler nous émeut et nous bouleverse en traitant d'un sujet difficile ; la fin de vie.t comme toujours , il nous amène sur l'humain et sa liberté ....
le respect des malades et de leur souffrance....
Mr Wincler je souhaiterais vous avoir pour medecin
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Comment parler de la fin de vie sans polémique, sans passion mais de manière juste ? Martin WINCKLER est un maître des mots. A la mémoire d'André est un de ses très bons livres.



Tout le monde va mourir, pas forcément bien. La médecine a évolué, s'est perfectionnée mais la mort est là, elle guette. La décrépitude qui la précède parfois et les soins médicaux qui augmentent la souffrance sans aucun bénéfice à attendre sont inacceptables. le corps aux mains du monde médical n'appartient plus vraiment à son propriétaire et la dignité ou le respect auxquels chacun a le droit sont bien loin des Chartes du patient hospitalisé et autres grands discours. [...]
Lien : http://www.lirezvous.com/mar..
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Martin Winckler ne revient pas avec son roman (en dessous du Choeur des femmes) mais il est toutefois très plaisant. Roman sur un sujet compliqué (l'euthanasie) qui prone l'écoute des autres. de secret de famille en secrets enfouis, le roman se termine sur une "chute" assez inattendue et surprenante qui lie tout le roman et lui donne sens.
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J'ai adoré le roman 'Le Choeur des femmes' de Martin Winckler et cela fait un moment que j'ai envie de découvrir d'autres de ses livres. Je me suis donc lancée dans la lecture du roman 'En souvenir d'André'.

Le sujet abordé ici m'intéresse : l'aide à la fin de vie. Je ne comprends pas pourquoi il existe un tel tabou autour de cette thématique et pourquoi chacun n'est pas libre de faire ce qu'il souhaite, notamment se faire accompagner en douceur vers sa propre mort.
Dans ce roman, un médecin saute le pas avec un de ses patients, et c'est le début d'une longue suite d'accompagnements vers la mort, qui sont parfois représentés par un acte médical, mais parfois juste par un soulagement de la douleur ou d'une oreille attentive.

L'histoire est ici déstructurée dans le temps, ce qui m'a perdu et m'a fait moins accroché au roman que ce que je pensais. J'ai parfois eu une impression de fouillis. Ce roman se lit très vite, trop vite peut-être. Il m'a manqué quelque chose... un peu plus de contenu peut-être ? Il s'agit donc d'un petit livre qui traite d'un sujet très intéressant mais qui n'a pas été un de mes coups de coeur.
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Je n'ai pas trop apprécié ce roman notamment par son style d'écriture. Il se lit rapidement et facilement mais je n'ai pas vraiment accroché. Peut-être qu'en étant infirmière et en réalisant des soins palliatifs ma perception est affectée, je ne sais pas !
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Octobre 2012, j'apprends que le dernier Winckler est sorti. Winckler n'est pas un écrivain contemporain comme les autres, il est engagé, engagé dans sa pratique quotidienne, puis engagé dans ses écrits. Il n'est pas un penseur du temps, il en est un générateur.

Tous acteurs de la post-modernité, nous en sommes aussi tous des héros. Nous faisons tous notre part. Grande, petite, minimaliste, militante, guerrière, passive, immobiliste, revendicatrice, peu importe, chaque souffle porte sa part. En marche dans cette mutation de notre monde, on lit avec délectation des sages bien plus jeunes que leur âge, comme par exemple Michel Serres, Luc Ferry ou Jacques Attali. Tout nouveau paradigme a ses penseurs du temps. Ils sont indispensables dans l'historicisation des événements, seule à même de donner un sens au sens que prennent les choses. Et aujourd'hui, grâce à la force de la tradition orale par internet, nous avons facilement accès aux générateurs du temps. Acteurs pratico-pratiques, les générateurs du temps sont des volontaires du changement. Hors-la-loi souvent, généralement anonymes, révoltés actifs toujours, ils creusent l'ancien fruit des vers de la liberté, de l'égalité, de l'amour. Martin Winckler est de ceux-là.

«En souvenir d'André», ce bijou, est dans mon sac. Il m'accompagne depuis trois mois. Il est un objet sécurisant, un cadeau précieux. Ne pas l'ouvrir de peur de déjà le terminer, avoir le temps d'en rêver, de le déguster et d'y être encore une fois fermé. Comme cette truffe de janvier, cette huître de novembre, cette clémentine de décembre, cette cerise de juillet, ne surtout pas manger hors saison et faire un voeu à la première bouchée. Je transporte partout ce livre comme une promesse, je sais qu'il me fera quitter mon quotidien tout en l'exacerbant. C'est l'un des effets Winckler. Un roman de Winckler n'égaye pas votre quotidien, il ne le rend pas plus beau si vous le lisez par instants volés, il ne vous permet pas de voyager en feuilletant un catalogue de voyages. Non. Un roman de Winckler rend hommage à votre quotidien, à la réalité de votre vie quotidienne. Alors, ne surtout pas brutaliser ces pages délicates. En lire chaque ligne avec la conscience aigüe qu'il est sorti d'un labeur quotidien du coeur. C'est comme choisir de faire un gâteau plutôt que de l'acheter chez le pâtissier. Ne pas remplir son office par l'achat presque vulgaire et forcément brutal en 5mn, "voilà, c'est fait, je me suis chargée du gâteau". Non, sentir les minutes de l'heure qui s'écoulent en tendrement laisser s'envoler la poussière de farine, sentir craquer sous ses pieds le sucre qui s'est répandu, attraper le bout de coquille de l'oeuf tombée dans les blancs, mixer le chocolat et le beurre fondus, doucement les mélanger pour qu'ils finissent de fondre sans cramer, les regarder fusionner et prendre une couleur, voir l'onctuosité des jaunes adoucir les grains rugueux du sucre. Un roman de Winckler, c'est une mousse au chocolat maison. Et la déguster ou la dévorer, c'est toujours s'imprégner de la succession des gestes de la maman aimante, chaque bouchée est un doux baiser qui chauffe vos entrailles.

Et cette nuit, une insomnie bienveillante me sort de mes songes. Une envie irrépressible d'ouvrir ce joyau. Et déjà un affreux regret … je l'ai dévoré dans la foulée … Comme je vous envie de l'avoir encore dans votre pile de livres que l'on contemple, le temple des livres à lire.


Ce matin, je suis groggy d'impatience, un doux courant convaincu d'humanité me traverse. J'ai une pensée émue pour ma grand-mère de 95 ans qui un soir de novembre s'est administrée, seule, le précieux mélange capable de la transporter d'ici-bas à là-haut. Elle n'était atteinte que de la lassitude de vivre sa vieillesse. Et Dieu merci, son coma a été plus tenace que les efforts hospitaliers ou les prières orgueilleuses de voir Mamie devenir centenaire ! Je pense aussi à ma mère, qui, bien des fois, mais avant d'être naturellement emportée par son coeur qui battait trop fort d'émotions «incontenables», a voulu délibérément faire cesser ses souffrances sans jamais y arriver, sans jamais y être autorisée. Je pense encore à mon cousin germain, emporté à vingt ans par un crabe insolent, porteur de la force virulente de la jeunesse, qui n'a pu qu'avoir le droit de faire cesser le traitement aussi acharné que décharnant, et d'attendre que mort s'en suive. Je pense à nous tous les bien-vivants, à défaut d'être bons-vivants, qui, soulagés de ne pas être les récipiendaires des derniers maux, osons être touchés dans notre vanité de n'être pas les dépositaires des derniers mots. Merci Monsieur Winckler, merci André, merci de, sans nous juger, sans nous culpabiliser, nous rendre à notre condition d'humain mortel, dans sa détermination, dans sa dignité, dans son courage, dans sa liberté, dans son intimité profonde.

Pour visiter cet élan dans d'autres oeuvres …
Lire En souvenir d'André m'a renvoyée à ma lecture des autres romans de Martin Winckler, le Choeur des Femmes notamment … Sur la prise en considération de la douleur des patients, j'ai re-pensé au courageux, et révolutionnaire pour l'époque (1985 !), Requiem pour la vie, Léon Schwartzenberg.
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Dans ce livre on suit Emmanuel, un garçon à la limite de l'hypermnésie, ce qui lui permet de réussir ses études de médecine sans trop de difficultés. Par la suite, il intègre en tant que jeune médecin une unité anti-douleur. .

C'est ce même médecin, qui un jour reçoit un appel d'André, un de ses pairs. André, malade, fatigué, épuisé est arrivé au bout de sa vie. Il demande alors à ce médecin, qu'il a connu en tant qu'étudiant de "l'accompagner". Une décision qui va bouleverser sa vie professionnelle et personnelle.

Va s'en suivre d'autres appels, "en souvenir d'andré". Une sorte de mot de passe qui permet a d'autre d'entrer en contact avec ce médecin. Comme Louise, cette femme au coeur brisé depuis son adolescence. Ou bien même ce médecin foudroyé par une crise cardiaque au moment même où il prenait enfin conscience des choses essentielles de sa vie.

Emmanuel va alors écouter, accompagner, veiller jusqu'à la fin sans juger. "Quand la douleur est intolérable, personne ne doit la tolérer". .
Cette phrase résonne en moi. En tant qu'être humain, en tant que soignante. Qu'on soit pour ou contre l'aide médicale à mourir, je pense qu'il est bon de se tourner vers ce livre. Beau, juste, sincère. Qui résonne en nous peut importe notre sensibilité sur le sujet.
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Ce livre parle d'un sujet sensible: l'euthanasie.

Il est traité avec beaucoup de délicatesse et prend vraiment aux tripes.
Un excellent livre.
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