Les émotions de lecture de Cécile
Sur ma petite télé noir et blanc, en cachette, je regardais Hill Street Blues sur feu la Cinq tard le soir. Même si la ville de la série n'était pas identifiée comme telle, pour moi jeune ado, cela ne pouvait être que dans New York. Une plongée dans la vie d'un commissariat des hommes en bleu…
Corruption de
Don Winslow, plonge dans une unité d'élite de police New Yorkaise et plus précisément dans celle de North Manhattan, miné par les gangs, la drogue et la violence domestique. Les attentats du 11 septembre et les bavures policières aussi sont passés par là.
Corruption, c'est cette schizophrénie d'une population qui les respecte, les craint et les conspue !
Mais c'est surtout la chute des héros, d'un système policier, judiciaire tous corrompus où chacun se sert en fonction de ses ambitions, de ses intérêts ou pour Denny Malone, le roi de la Task Force pour l'intérêt et la sécurité des ses collègues, de ses frères et de son quartier. Il y règne en maître mais la ligne est mince entre la justification d'un maintien d'ordre et l'adoption des méthodes d'un baron de la drogue. Et il franchira cette ligne.
Don Wislow offre une plongée dans ce système qui l'a érigé en héros pour finir par le faire chuter de son piédestal.
Quoiqu'un peu bavard au départ pour démontrer la connaissance de l'auteur des méandres de la police new-yorkaise, Don Wislow est terriblement efficace. Rythmé, addictif, il nous offre un page turner baigné dans la couleur bleu des uniformes des flics new-yorkais largement tachés du rouge du sang de leurs pertes en hommes comme de leurs propres crimes. Un Hill Street Blues pour l'adulte que je suis devenue
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