Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Hatier Jeunesse pour la lecture de ce joli album.
D'abord, oubliez la petite orpheline des romans de
Johanna Spyri adaptés en dessin animés. Rien à voir. Pour vous aider, remplacez le prénom dans "
Heidi joue à cache-cache" par un autre comme Julie, Sophie, Mary, que sais-je ( je pense qu'il faut juste que ça finisse en par le son "i", comme les prénoms de ses amis), ça marche très bien.
Bon, une fois ce cap passé, on a un album sympathique, dont la couverture imitation toile est agréable aux doigts et donne la sensation nostalgique d'un vieux livre jeunesse. Les dessins légers de
Fiona Woodcock sont issus de diverses techniques, crayonné, pochoir, tampon, éclaboussures, papier découpé peut-être, pour mieux jouer avec sujet et arrière-plan, et confondre l'héroïne et son environnement. C'est plutôt drôle de voir la manière dont elle s'y intègre à chaque fois façon camouflage, et amusant de la chercher.
Alors d'où me vient cette sensation de tristesse? Malgré le côté positif du message ( varier les plaisirs, accorder à chacun, chacun son tour, un temps pour les jeux qui lui plaisent) et la fin heureuse, les dessins sont un peu gris, un peu brumeux, et même les couleurs pourtant vives de certaines pages n'arrivent pas à contrebalancer cette modeste mélancolie qui siérait mieux à un sujet moins léger, plus mystérieux.
C'est peut-être ce décalage à mon goût qui a fait que je n'ai pas été vraiment convaincue par ce livre...