Mon bel amour

Un livre qui m'a déçue. L'histoire d'amour m'a parue complètement artificielle (les personnages tombent amoureux au premier regard, sans même se connaître). le coeur de l'intrigue, le regard du monde sur les couples mixtes, n'est pas suffisamment approfondi, même si, les discussions de Jeremiah et Ellie sur ce sujet sont souvent bien vues. Les personnages ont tout pour être intéressants mais je ne suis pas parvenue à m'y attacher. La fin, pour inattendue qu'elle soit, aurait pu être beaucoup plus poignante.

Il est noir, elle est blanche. Ils sont aisés tous les deux et pourtant tous les oppose: la société, les qu'en dira-t'on,... Et pourtant, c'est la vie qui va les rapprocher.... [...]
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L'histoire est relativement simple: un noir et une blanche sont amoureux, ce qui ne sera pas sans difficultés.

Ellisha, surnommée "Ellie" et blanche, et juive. Elle est issue d'un quartier huppé de Manhattan: l'Upper East Side. Petite dernière d'une grande fratrie, elle est fille de médecin. Son père n'est jamais là, bien trop occupé par son travail. Cependant, elle entretient de bons rapports avec lui. Par contre, ce n'est pas la même histoire avec sa mère, Marion. Cette dernière a quitté par deux fois le domicile conjugal, action qu'Ellie n'a jamais su lui pardonner. Ellie est scolarisée dans un lycée prestigieux et va y faire la rencontre de Jeremiah...

Jeremiah est le fils d'un célèbre réalisateur de cinéma et d'une romancière. Il est scolarisé à Percy, est très intelligent et bon en basket. Seulement voilà, sa vie n'est pas des plus roses. le majeur problème est le fait qu'il soit "noir", et scolarisé dans un lycée de "blancs riches". Il est dur pour lui de ne pas se fondre dans la masse et de se sentir observer en permanence par les autres. S'ajoute à cela la séparation douloureuse de ses parents... Il va retrouver en Ellie l'étoffe de la petite copine idéale, aimante, mais aussi le profil de la confidente, du souffle d'air de sa vie.

Seulement voilà, même si l'histoire semble s'être implantée sur de bonnes bases, avec des personnages atypiques ( Ellie est tétue et pas très sympathique avec sa mère, Jeremiah semble avoir le profil d'un dépressif), elle est trop rapidement survolée. Dommage, car je pense qu'il y avait matière à dire sur cette histoire. Certains chapitres se succèdent au fil du livre, et n'ont pas grand intérêt. D'autres sont trop rapidement expliqués. J'ai bien aimé la fin qui fut surprenante et rapide, mais j'aurai voulu apprendre davantage de détails. J'aurai aussi aimé que la relation entre Ellie et Jeremiah soit beaucoup plus mise en valeur. Leurs liens évoluent rapidement sans vraiment d'explications: ils se croisent dans un couloir, sortent faire un tour, s'embrassent, et sont fait pour la vie. J'attendais un peu plus d'explications. Au final on peut dire que c'est un livre destiné aux jeunes adolescentes. L'écriture y est accrocheuse, tout comme les personnages et la trame de l'histoire. Je recommande pour les 13-14 ans qui recherchent des histoires d'amours impossibles ! Si vous êtes plus âgé et que vous vous attendiez à une histoire très travaillée et compliquée, passez votre chemin ;)

Ellie, petite dernière d'une famille juive vivant dans les quartiers aisés de New-York, change de lycée. le premier jour, elle rencontre le beau Jeremiah et les deux jeunes gens tombent amoureux au premier regard. Mais Jeremiah est noir et il vient d'une famille d'artistes célèbres, rien à voir avec le milieu d'Ellie. Pourtant, malgré les préjugés et le regard des autres, ils vont tenter de vivre leur amour au grand jour...

Je crois que dans ce roman, dont j'avais lu une bonne critique, aucun poncif ne nous est épargné. L'amour blanc/noir, les quartiers riches/pauvres, c'est Roméo et Juliette au 21e siècle, l'écriture de Shakespeare en moins ! A des fins pédagogiques très louables, on nous assomme de notes de bas de page pour nous expliquer qu'à New-York, riches et pauvres, Blancs et Noirs ne vivent pas dans les mêmes quartiers, c'est un peu pesant. Et enfin, la fin, très triste, arrive fort à propos pour couper court à un possible dénouement construit de l'histoire. Bof bof, simpliste et inabouti, pour faire court. M'enfin, les filles à partir de la 4e vont certainement adorer.

L'idée est belle et la rencontre captivante, mais l'auteure prend beaucoup de temps à mettre les univers en place et à expliquer ce que sont les deux adolescents avant qu'ils se rencontrent, si bien que j'ai parfois eu l'impression de me perdre dans les détails. Il faut dire aussi que l'histoire regorge de références à la société new-yorkaise, expliquées en bas de page, et que la traduction très française peut être plus dure à comprendre pour un lecteur québécois. J'ai toutefois aimé l'histoire même si sa fin trop abrupte m'a laissée au milieu d'un souffle…

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L'histoire (bien que vue et revue) est sympathique mais elle mériterait d'être plus approfondie. du coup, si j'ai aimé l'histoire, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. C'est cependant, un roman ado très sympathique.

Une lecture en version originale agréable bien que cousue de fil blanc. J'ai été déçue que l'auteure n'aille pas questionner plus en profondeur le positionnement des personnages secondaires (famille d'Ellie, notamment) sur la relation naissante entre Ellie et Jeremiah. La fin est un peu trop facile de ce point de vue là puisqu'elle nous prive des possibles complications inhérentes à la maturation de cette relation. le sexe, ou ne serait-ce que la possibilité du sexe, n'est jamais abordé alors même qu'il constitue un tabou intéressant à traiter. Bref, sur le fond, le tout est un peu trop gentillet à mon goût.

L'alternance du récit à la première puis à la troisième personne est un choix original. Je l'interprète comme la transcription littéraire d'une certaine mise à distance de Jeremiah, qui est ou se sent constamment soumis au regard des autres.
Autrement le rythme est fluide et l'on avance facilement dans l'intrigue. Il y a quelques jolies réflexions au passage et le sentiment d'isolement des adolescents au sein de leurs familles respectives est très bien rendu.

NB: Je ne comprends pas le choix de l'éditeur d'avoir rendu le titre original If you come softly (premier vers d'un poème d'Audre Lorde, cité dans le texte donc qui fait sens) par ce fade, pour ne pas dire niais, Mon bel amour...