Livre trouvé au fond d'un Boîte à Livres dans un jardin public toulousain.
J'en garde un bon souvenir, même si certains passages sont particulièrement sombres.
On y suit les déambulations hallucinées de Will, un adolescent schizophrène, qui pense que la fin du monde approche. de l'extérieur, en plein air, aux recoins les plus reculés du métro, sous terre, il rencontre des personnages plus ou moins marginalisés, avec lesquels il n'est pas toujours facile de communiquer, surtout quand Will perçoit trop de choses inexplicables. Will se met parfois en danger, parfois ce sont les autres qui l'y mettent, mais il poursuit son périple de fin du monde avec détermination.
Pendant ce temps sa mère s'est mise à sa recherche, accompagnée d'un inspecteur qui tente de comprendre tous les rouages de la disparition de l'adolescent.
Le livre alterne entre des chapitres consacrés à l'expérience vécue par Will et d'autres consacrés à l'avancée de ses poursuivants.
John Wray s'est bien renseigné sur la schizophrénie avant de pondre son ouvrage, le comportement de Will et les descriptions psychologiques de ses ressentis et des fulgurantes montées d'angoisse ou de colère qui le submergent, comme des moments de grande distanciation avec la réalité, sont fort bien écrits. le rapport avec la médecine n'est pas tendre par ailleurs. Celui avec sa mère, Violet, est d'une grande complexité : entre amour, dévotion, passion et rejet total.
Violet est quant à elle une femme secrète, mais tenace, courageuse, qui porte un peu trop de stigmates pour être heureuse dans sa vie. La relation qu'elle entretient avec l'inspecteur Ali Lateef prend un peu plus d'ampleur alors que les pages défilent.
Lowboy a été pour moi un livre prenant, mais pas captivant, réussi mais pas génial, parfois surprenant mais aussi convenu sur d'autres aspects.
Son originalité principale vient de la grande crédibilité des pensées et des comportements de son protagoniste, de son errance physique et mentale. L'enquête est tout même assez réussie, le rythme s'emballe un peu vers la fin ce qui n'est pas pour me déplaire.
Lowboy est donc une oeuvre que je recommande de lire, même s'il lui manque un petit je ne sais quoi qui la ferait passer du statut de bon bouquin à celui d'immanquable.