C’est en répondant aux interrogatoires que les personnages commencent à se révéler à eux-mêmes et à changer de regard sur leurs relations. La vérité n’éclatera qu’à la toute fin, lorsque l’identité du meurtrier sera dévoilée et que le lecteur comprendra qu’il avait le moyen de tester la véracité de tous les éléments qui avaient été portés à sa connaissance, mais que c’est de la vérité psychologique, bien davantage que de la vérité physique, qu’on se souviendra. Ce qui restera, ce ne sont pas les actions des personnages, mais bien les raisons qui les ont poussés à agir.
Elle se sentait suffisamment en sécurité avec le système de sonnette et le judas de sa porte. Elle mettait probablement la chaîne pendant la nuit et, tout comme moi, elle considérait peut-être que ça faisait un peu vieille fille de se barricader en permanence. Cela dit, c’est peut-être vrai qu’il y a aujourd’hui dix fois plus de violeurs dans les parages qu’autrefois.
Un homme occupant ses fonctions devrait normalement être titulaire d’un diplôme en administration ou quelque chose d’équivalent, de manière à se sentir bien à sa place.
Il existe deux catégories de cadres intermédiaires : ceux qui prennent soin de leurs supérieurs et ceux qui prennent soin de leurs subordonnés. L’encadrement supérieur préfère la première catégorie, mais la masse laborieuse – les sergents et les agents de police – aime la seconde.
Tous les fonctionnaires chient dans leur froc dès qu’on se pointe. Et plus ils sont haut placés, plus la merde est grosse.