C'est un bon petit roman policier à l'ancienne. Il y a un meurtre, il y a l'interrogatoire, il y a l'impasse, il y a le suspect et finalement la situation se retourne et le tueur est trouvé. Dans le fond, mon seul problème face à ce livre est le manque d'action. C'est du canadien anglais un peu pépère.
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Chalie Salter enquête sur un torontois mort à Montréal. Un bon récit, une bonne intrigue, des descriptions intéressantes. Les personnages sont crédibles et proches de la réalité. le premier roman d'une série que l'on adopte avec plaisir.
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David a inventé ça avec un ami un jour où ils parlaient de voyage.
Son ami considérait n'avoir jamais gaspillé un dollar dépensé en voyage,
et David pensait la même chose.
Mais il était toujours à la recherche d'une Bagdad.
Bagdad, c'était l'endroit, la ville mystérieuse - toujours une ville -
où tout était nouveau et inconnu,
un endroit où quelque chose d'intéressant pouvait vous arriver.
Paris était une Bagdad.
David y était allé plusieurs fois et il y était tellement excité que c'est tout juste s'il allait se coucher.
Il avait l'habitude de flâner pour rencontrer des gens,
tomber par hasard sur des endroits inattendus,
laisser les événements survenir.
New York était une Bagdad.
San Francisco aussi.
Certains endroits ont cessé d'être des Bagdad avant même qu'il ait trouvé le temps d'y aller.
C'était le cas de Dublin.
Il avait voulu s'y rendre pendant des années et, finalement, il n'y est jamais allé.
D'autres villes ont été des Bagdad la première fois, mais ni la deuxième ni la troisième fois.
Londres était l'une de celles-là.
Bref, Montréal avait été une Bagdad. Il se demandait s'il en restait quelque chose.
Il fit sa tournée du premier étage, au cours de laquelle il éteignit
six lumières et ferma un robinet, puis descendit,
éteignant au passage deux lumières supplémentaires,
et ouvrit la porte d'entrée au chat qui braillait sur le seuil.
Les deux garçons mangeaient leurs céréales en regardant un dessin animé
à la télévision, que Salter éteignit, elle aussi.
Jusque-là, la journée s'était déroulée normalement,
entre le désespoir et l'irritation ;
seul l'ennui restait encore à venir.
Je pense que tout le monde porte en soi tous les âges,
particulièrement l'adolescence,
mais que certaines personnes - les plus chanceuses -
ont l'occasion de laisser les autres âges s'en aller.
- Donc, être seul fait partie de Bagdad ?
- Bien sûr. Bagdad, c'était une femme aux cheveux noirs qui vous adressait un signe depuis sa porte.
//----Dédicace : ----//
Pour Valérie
//---- Titre original : The Night the Gods Smiled ----//