Que dire de plus alors que Débézed et Gringo ont bien cerné le livre, un livre qui parle de l'injustice, de la condition des noirs dans les années 30…
Bigger, jeune afro-américain d'un ghetto de Chicago, est obligé de postuler chez les Dalton comme chauffeur. le soir même de son embauche il doit conduire la fille des Dalton, Mary à l'université, mais en fait, elle lui ordonne d'aller prendre son petit ami Jan qui est communiste. Durant la soirée, Mary et Jan lui demandent de leur faire découvrir son quartier, ils l'invitent à dîner. A la fin de la soirée, Jan prend le tram et Bigger raccompagne Mary totalement ivre dans sa chambre, c'est à ce moment que la tragédie commence, Mme Dalton qui est aveugle entre dans la chambre de sa fille, Bigger pour ne pas être surpris en tant que noir dans la chambre d'une jeune fille blanche, empêche Mary de parler en lui mettant un oreiller sur la tête, elle meurt par étouffement. Il met en place un alibi qui ne tiendra pas très longtemps, alors commence la chasse à l'homme, un autre meurtre, un procès qui mènera Bigger à la chaise électrique.
Un roman qui nous interpelle, vraiment à découvrir.
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Les conditions sociales de notre vie, le racisme et même l'exploitation dont on a été victime, excusent-t'ils, ou atténuent-ils partiellement, les forfaits que l'on peut commettre : c'est la réflexion que nous propose Richard Wright dans "Un enfant du pays". Vaste sujet en effet.
L'auteur nous fait le récit de l'itinéraire du jeune noir Bigger Thomas avec beaucoup de vigueur, employant un style tout-à-fait direct et efficace, qui fait penser au langage de l'action avec des phrases courtes et beaucoup de dialogues, style que l'on retrouve aussi dans les dialogues intérieurs de l'intéressé. Du suspens aussi, sans qu'il s'agisse d'un roman policier. Au final nous avons un roman puissant, parfois dur, parfois émouvant, nous faisant pargager avec force la condition et le subconscient des noirs américains au premier tiers du XXème siècle.
Un grand livre que l'on appréciera pour ses qualités littéraires intrinsèques, et éventuellement, de plus, parce que l'on s'intéresse à cette problématique.
Traduction Hélène Bokanowski et Marcel Duhamel.
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