Une canne à pêche pour mon grand-père

- Le soleil va bientôt se coucher.
- Oui, c'est beau.
- Je n'aime pas ce genre de beauté dans un cadre artificiel.

- Tout le monde en est là, le travail fini, on fonce chez soi, on est toujours pressé.

Il devait tout endurer, même l'intolérable, c'était le seul moyen de s'en sortir.

On ne parle que d'instinct maternel, pourtant il existe aussi des mères qui abandonnent leur enfant.

Pourtant, s'il était sorti de chez lui un peu plus tard ou s'il s'était mis en route un peu plus tôt, ou même si, après avoir récupéré son enfant, il avait pédalé un tout petit peu plus vite ou plus lentement, ou bien encore, si au jardin d'enfants, la nounou lui avait dit deux mots, ou si en route il avait rencontré une connaissance qui l'aurait interpellé, il n'aurait pas été confronté à cette catastrophe. Cela n'avait rien d'inévitable. [...] La mort, personne ne peut l'éviter, mais une mort prématurée, on peut l'éviter.

Sous ce soleil brillant, nous avions l'assurance que personne ne pourrait intervenir dans notre amour, que personne ne pourrait plus nous nuire.

Comme vous êtes nos meilleurs amis, que vous vous êtes fait du souci pour nous, nous devons vous faire partager notre bonheur...

- Tu es vraiment folle ! dis-je.
- Il suffit que je sois avec toi.

Nous vous remercions avec notre bonheur, qu'y a-t-il d'incorrect ?