Irvin Yalom poursuit la noble mission de nous faire connaître la pensée de
Spinoza. le lecteur, en effet, se fera au moins une petite idée de la critique de la religion chez ce philosophe. Il aura aussi l'occasion de mieux connaître la pensée fanatique d'Alfred Rosenberg, théoricien nazi du racisme, proche d'Hitler. Pourquoi Rosenberg s'est-il emparé de la bibliothèque de
Spinoza ? Fut-il vraiment fasciné par la puissance de réflexion d'un penseur pourtant juif ? C'est l'axe fictionnel de ce roman. le problème
Spinoza reste cependant irrésolu. le problème
Irvin Yalom, en revanche, me semble assez clair. Cet auteur connait sans doute très bien son sujet, mais quelle littérature lourde, laborieuse, poussive, composée essentiellement de dialogues entre
Spinoza et un rabbin d'une part, Rosenberg et un psychanalyste d'autre part. Les conversations sont totalement artificielles, uniquement destinées à fournir des théories au lecteur. Personne n'a jamais parlé comme les personnages de
Yalom ! Exemples : p.388 : " - Vous voulez bien, Alfred ? - Me prend de nouveau cet étrange vertige que j'ai à chaque fois que je vous parle" p.394 :" Je l'ai lu en français et franchement ne me convainquent pas les preuves qu'il apporte" Faites de pareilles inversions en causant avec quelqu'un, on se demandera de quelle planète vous débarquez. Mais peut-être est-ce seulement à la traductrice qu'il faut s'en prendre ?