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4,16

sur 887 notes
C'est impossible pour moi de donner une note à ce roman.

Découpé en sept partis, ce roman retrace plusieurs tranches de vies de nos protagonistes.

Malgré les nombreux tw (pédophilie, viol, agression sexuelle, séquestration, mutilation, tca, dépression... Et j'en passe) d'une part on se doute de certaines choses mais la puissance des mots donne des émotions tellement contradictoire. Je suis passé de la colère, au rire, aux nombreuses larmes...

Le groupe des quatre amis m'a beaucoup touché, bien que ce roman s'intéresse en particulier à la dure vie de Jude, les trois amis : Willem, Malcolm et J.B ont également une place importante dans cette histoire. Ce groupe d'amis est un piler dans la vie de Jude, d'ailleurs Willem est également mis un peu plus en avant auprès de Jude par rapport au deux autres amis.

J'ai eu des larmes et des larmes de compassion pour Jude et Willem. Beaucoup plus pour Jude évidemment puisqu'au fur et à mesure de l'histoire, des bribes de son passé vont faire surface et nous permettent de comprendre ses divers comportements.
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Ils sont quatre, quatre amis qui se sont connus à l'université et dont nous faisons connaissance alors qu'ils quittent les études pour se lancer dans la vie active. Il y a Malcom, architecte, JB, artiste peintre, Willem, acteur et Jude avocat et ces deux derniers vont devenir coturnes (co-locataires) dans un appartement car les débuts sont difficiles pour certains d'entre eux. Ils vont devoir se faire une place, gravir les échelons qu'ils soient blancs ou noirs, issus d'une famille fortunée ou non, d'une famille aimante ou distante et pendant 30 années, nous allons les suivre. Enfin je devrais dire que nous allons surtout accompagner Jude, le plus mystérieux, le plus énigmatique, le seul à ne jamais évoquer son passé, son enfance, ses origines et pourtant ce passé lui « colle » à la peau, il le porte à la fois dans ses silences mais également dans sa chair.

Ici il est question de vies, de passés, d'enfances, de violences, de noirceur, d'amitié, d'amour et surtout d'une vie, une vie parmi d'autres qui nous est retracée ici, celle de Jude, une enfance comme un long calvaire puis une vie dont il gardera les traces des quinze premières terribles années de son existence, que ce soit sur son corps mais également sur son âme. Et malgré l'amitié, l'amour, la réussite, rien n'est jamais gagné, la vie a toujours des réserves à offrir, à imposer, à remémorer et que le passé sert à la construction d'un être, un passé qui reviendra par vagues s'échouer continuellement sur le présent.

Je le dis souvent il y a des ouvrages de 100 ou 200 pages où l'on s'ennuie profondément et d'autres de 800 pages qui vous tiennent de bout en bout, malgré la noirceur, malgré la dureté qui vous pousse à parfois prendre une respiration, malgré la tristesse du destin de Jude, tellement incarné que j'ai eu l'impression de le connaître, de vivre à ses côtés et d'avoir souvent qu'une hâte celle de le retrouver. Et que dire de Willem, l'ami fidèle des jours de grâce mais aussi des jours de tempête et du lien qui les unissait.

J'ai trouvé remarquable la manière très pudique qu'a choisie Hanya Yanagihara pour construire son roman, n'optant jamais pour la description de scènes qui déjà, par leurs simples évocations, soulèvent l'écoeurement, de disperser ce passé si douloureux petit à petit, au fur et à mesure que Jude pouvait lui-même arriver à le raconter, l'avouer, l'évoquer, car trop insoutenable.

Malgré parfois une traduction française aléatoire je pense, malgré la répétition d'apartés plus ou moins longs (surtout dans les premières pages) qui obligent parfois à reprendre la phrase à son début pour en saisir le sens, j'ai trouvé ce livre d'une grande beauté : à la fois romanesque (car on ose espérer que de telles vies ne peuvent qu'être imaginées même si l'on se doute que de telles vies existent) mais surtout prenant, profond, analysant les positions et sentiments de tous les personnages, leurs réactions, la manière dont l'autrice utilise à la fois l'environnement que ce soit à New-York, Manhattan ou les autres lieux mais également les détails du quotidien qui rythment les pour retracer l'évolution, le destin de ses protagonistes.

Rarement j'ai été aussi émue, bouleversée par le destin d'un homme, par la manière dont un(e) auteur(rice) aborde son sujet, l'évoque, le construit, le fouille sans jamais ressentir de lassitude, d'ennui et au fur et à mesure que le dénouement approchait, le désir de ne pas le finir, de rester là, avec eux, au sein de cette histoire d'amitié et d'amour dont la psychologie à travers le personnage de Jude compacte tout ce que l'enfance, le passé, l'éducation peut générer chez chaque être humain, à différents degrés, positifs ou négatifs et influer sur son devenir.

J'ai aimé la couverture, dont on ne sait si s'agit de douleur ou d'extase, j'ai aimé le titre français plutôt que le titre originel (A little life) tellement plus évocateur pour moi du contenu, j'ai aimé Jude, j'ai aimé Willem, j'ai aimé les présences sans faille d'Harold et Andry et j'ai eu les larmes aux yeux à de nombreuses reprises devant tant d'horreurs et tant de beauté.

Enorme coup de 🧡
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Je suis rentrée très facilement dans ce roman, l'écriture est fluide et très agréable à lire et l'histoire accrocheuse. Malheureusement j'ai trouvé au fil des pages... Plus de mille tout de même ! que c'était beaucoup trop long pour le contenu. Beaucoup de superflu qui m'ont ennuyée et " fait tirer la langue sur les derniers mètres". Je l'ai quand même fini car j'aime finir mes livres mais avec un ouf de soulagement !
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Pour parler de ce roman-là, il faut trouver les mots et je dois avouer qu'ils me manquent.

Je sais que ses lecteurs sont assez divisés : soit c'est un grand oui, soit c'est un grand non. Pour moi, vous l'aurez peut-être deviné, ça a été un grand oui.

Finalement, j'ai trouvé exactement ce que j'attendais en ouvrant ce livre : une écriture belle, recherchée, sérieuse, des personnages attachants, incroyables, diversifiés, une histoire douloureuse, dure, pas facile à lire. Attention, cette oeuvre n'est pas à mettre entre toutes les mains : c'est de l'angst pur, fait pour ça. Ça retourne le coeur, ça fait pleurer, ça met en colère. Si vous n'appréciez pas les lectures difficiles, qui vous mettent dans un mood affreux pendant des semaines, ce n'est pas pour vous. Si vous êtes légèrement fragiles, ce n'est pas pour vous. Si vous craignez certains trigger warnings, quel qu'ils soient, ce n'est pas pour vous.

Quand on ouvre ce livre, il faut être prêt, il faut désirer lire sur des personnages qui souffrent, qui s'en prennent réellement plein la tronche, qui sont mis face à un destin terrible qu'ils ne peuvent éviter. Des personnages traumatisés, qui ne s'en remettront jamais.

Pour moi, ça a été un coup de coeur.

C'était prenant, et si certains avis que j'ai lu disaient que c'était long (c'est le cas, plus de 200 000 mots c'est beaucoup) personnellement ça m'a permis de m'attacher encore plus aux personnages. Je les ai aimé, sincèrement. J'ai tout lu en quelques jours tellement il m'a été impossible de le lâcher : l'ordre de narration était bon, la chronologie présentée également. le temps qui passe est douloureux et nécessaire. Chaque chose prend son temps, de sorte à ce qu'on comprenne bien l'évolution de chacun, leur passage à l'âge adulte, leurs changements.

Je reviens un instant sur l'écriture car c'est un aspect très important : les phrases sont belles, longues, recherchées. le rythme en est sublimé et finalement on se retrouve rapidement entraîné. Je pense que ce genre de style va parfaitement avec l'histoire, avec l'époque, avec l'atmosphère. Ça permet de créer quelque chose de spécial. le choix de la troisième personne est judicieux car ainsi on ne s'attache pas qu'à Jude, mais à presque tout le monde.

Ah, Jude. Dès le début, j'ai su qu'il allait être mon préféré (avec William, bien sûr). Ses traumatismes étaient touchants, prenant à la gorge, sa manière d'avancer avec un oeil vers le passé, son comportement logique. Tout était incroyable avec lui, et chaque effort de sa part me donnait envie de pleurer. William et lui étaient, très franchement, la représentation parfaite de l'amitié d'une vie. J'ai été ravie par leur évolution, car pendant toute la moitié du livre je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que personne ne se méritait autant qu'eux.

Les personnages secondaires aussi étaient incroyables. Harold ? Andy ? Malcom ? JB ? Ils m'ont tous touché, énormément, et si je devais me prononcer je dirais que le coup de coeur paternel de Harold m'a renversé, et que les terribles choix que devait prendre Andy m'ont détruite. L'évolution de JB, son parcours, la vie de Malcom.

Tout était là, pour moi. Une vie comme les autres, malgré ses critiques selon lesquelles le drama est “trop”, que toutes les choses qui font mal sont là uniquement pour faire mal (oui, c'est sans doute le cas, mais moi c'est ce que je voulais, ce que j'attendais, je voulais ressentir des choses, je voulais que ça soit cathartique, je voulais que ça fasse mal) était quasiment parfait. Quasiment, car rien ne l'est jamais vraiment, mais à mes yeux ça s'en rapprochait énormément.

C'était un livre sur la vie, sur l'amitié, sur l'amour, et la peur, l'impossibilité de se reconstruire, la douleur, la mort.

J'ai passé un moment incroyable en lisant ce livre. Mais pour autant, je ne le recommande pas, car je ne sais pas entre quelles mains il peut finir : soyez sûr. Et si vous l'êtes, alors j'espère que vous passerez le même moment que moi.
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énorme coup de coeur pour ce roman, qui trouve sa place dans la liste de mes livres préférés.

J'en ferais une éloge en répondant directement aux critiques que j'ai pu lire :
- le livre en long, très long même, et certains le disent ennuyeux. J'ai trouvé, au contraire, la longueur essentielle pour parvenir à implanter l'ambiance et les personnages, qui sont extrêmement attachants et dont les décisions sont toujours compréhensibles (sauf pour quelques exceptions). La mise en contexte est complète sans trop en faire, le style d'écriture est parfait : c'est sa longueur qui le rend si dense, si profond, si riche. On nous donne le temps d'apprécier, de découvrir et de savourer (ou redouter) les personnages et leurs vies.
- Beaucoup ont critiqué ce livre pour son trauma-dumping, sa violence gratuite et, globalement, son aspect traumatisant. Évidemment, ce livre ne doit pas être lu par n'importe qui. Il est choquant de par les thèmes qu'il aborde et de par ses descriptions (vraiment, âmes sensibles s'abstenir!) mais ce n'est aucunement gratuit. le personnage principal, Jude, a un passé extrêmement difficile, certes, mais ce sont des choses qui arrivent aussi à des vrais gens de la vraie vie. Faut-il ne pas en parler, parce que c'est trop choquant ? Dans ce cas-là, on invisibilise du même coup la réalité du vécu de pleins de gens... de plus, il vit aussi des belles choses, il y a de nombreux passages joyeux et j'ai plutôt retenu la partie "hereuse" de sa vie (qui est au coeur du récit) que son passé. Bien sûr, l'histoire reste tragique, mais il y a bel et bien des moments d'espoirs et de beauté dans ce livre, et je trouve dommage de le résumer à ses passages et thèmes choquants, quand il s'agit au fond d'une histoire d'amitié et d'amour, de résiliance et de courage extrêmement touchante.

Une vie comme les autres est tragique. J'ai pleuré des litres de larmes, j'ai été dégoûtée par certains passages, profondément choquée par d'autres mais j'ai surtout aimé les personnages de tout mon coeur. Rarement dans la littérature adulte (d'autant plus dans ce genre de romans très sombres) j'ai trouvé des personnages si vrais, si bons, si beaux, si attachants. Si vous pensez pouvoir survivre aux passages les plus durs, lisez-le pour ses personnages, qui ne pourront pas vous laisser de marbre.
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Mon état d'esprit à la fin de la lecture d'un roman est un véritable test.
Il y a les ouvrages que nous refermons, que nous reposons sur l'étagère déjà prêts à ouvrir le suivant. Et puis il y a les autres. Ceux qui nous laissent désoeuvrés, seuls. En quittant l'intrigue, le décor, les personnages, l'atmosphère, c'est comme si nous perdions nos repères. Nous nous retrouvons démunis, déçus d'avoir terminé cette lecture, de laisser derrière nous cette « maison littéraire ». Abandonner une « famille de mots » qui a bien voulu nous accueillir et nous offrir le sentiment de faire partie de cette aventure.

« Une vie comme les autres » fait partie de ces livres. J'ai partagé pendant plus de mille pages la vie et les intrigues de cette épopée new-yorkaise contemporaine.
Ecrire sur ce roman, c'est écrire sur l'horreur que la nature humaine peut infliger à ses pairs. C'est écrire sur les traumatismes, les douleurs physiques et morales. Car passer outre serait un affront, une injure, ce serait minimiser le poids de telles blessures sur une vie.
Malgré tout, je ne peux me résoudre à cantonner ce roman à ce qu'il dénonce, aussi juste (mais qui suis-je pour en juger ?) et poignant soit-il.
Parce que ces quelques mille pages sont aussi une magnifique ode à New-York, à son milieu culturel et artistique, à son ambiance si caractéristique. Nous n'y sommes pas des étrangers, même en vivant à des milliers de kilomètres.
C'est une entité à part, une personnification de l'accueil et du désir de découverte. Elle possède une aura qui nous attire, nous happe dans son tourbillon de vie.
Après ces quelques jours passés en leur compagnie, Jude, Willem, Malcom, JB, Harold, Andy ma manquent. Leur générosité, leur amour, leur amitié, leur complexité, leur obscurité (leur égoïsme aussi parfois), leur intelligence, leur créativité, leur humour me manquent. Ils sont de chair et d'encre, de papier et de sang. Lorsque nous revenons à la réalité, il nous faut un temps de réadaptation pour admettre que ce sont des êtres de mots et que nous ne les retrouverons pas ce soir pour dîner, à New York, que nous ne hèlerons pas un « yellow-cab » pour rentrer et que ce n'est pas un tableau de JB qui est accroché au-dessus de notre canapé….
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Les sujets abordés dans ce roman sont très touchants, cependant je n'ai pas du tout accroché avec ce livre.
Les descriptions sont excessivement longue pour au final pas grand-chose…C'était alors dur de suivre l'histoire avec cette plume aussi dense, au bout de 500 pages je n'ai pas eu l'impression d'avoir avancé.
Certes les personnages sont plutôt attachants, mais cela n'a pas suivi pour me plonger dans la lecture.
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Le récit de plus de trente années d'une histoire d'amitié indéfectible entre quatre hommes : JB, Willem, Malcom et Jude. Et avant tout centré sur Jude, personnage mélodramatique à qui il est arrivé tous les malheurs du monde, presque trop… 1122 pages… Et, aucune des larmes promises en ce qui me concerne.

Beaucoup de longueurs. Une lecture qui a fini, pour ma part, en diagonale. Néanmoins, quelques belles et intéressantes diatribes autour de la discipline qu'est le droit, en particulier de son enseignement.

Au total, quelques bons passages, mais une lecture pénible. Un livre qui aurait vraiment gagné à être plus court.
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Le speech ? Un roman de 1100 pages mettant en scène un groupe de copains et dans lequel les femmes ont un rôle secondaire voir inexistant.
Cela ne vous fait pas rêver ? Moi non plus. Pour autant, ce roman est un coup de coeur.
Ici point de male gaze mais un regard indulgent sur l'homme et l'amitié masculine. Hanya parlerait d'elle d'un cousin ou d'un frère ? Jude serait il un ami à elle ? Ou Harold un oncle par alliance ? On pourrait presque y croire tant les personnages sont originaux, les situations criantes de vérité. 
Cependant, attention. On ne parle pas ici que d'un récit d'initiation, de copains soudés qui évoluent ensemble. Hanya Yanagihara fait mal. Elle donne de l'espoir, raconte les week-end ensoleillés, les fous rires entre amis, les relations improbables qui naissent d'une simple rencontre. Elle suggère puis reprend. Vous pensiez être rassuré, entrapercevoir une fin, un happy ending mais vous êtes resservis en désespoir, haine et tristesse. C'est l'effet que m'a fait ce roman. C'est magistral mais l'on n'en ressort pas indemne.
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Un roman sensible, touchant et destructeur! Pour le lire, ayez une bonne santé mentale! Les pages défilent: les secrets révélés vous feront autant pleurer que les instants de grâce où la joie est palpable. La description des sentiments est si réaliste qu'on se sent extrêmement proche des personnages, notamment de Jude. le roman est sur lui, les autres personnages gravitent autour de lui. Préparez-vous émotionnellement
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