AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 67 notes
5
3 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Lorsque je choisis une BD c'est, la plupart du temps, sur un coup de coeur, à savoir, principalement, la couverture.
Ce qui fut le cas ici.
On lira entre les lignes que j'ai été déçu.
Non par le dessin mais j'y reviendrai.
Cet album nous conte l'histoire de Bessie Coleman qui fut le première femme noire d'origine amérindienne à obtenir son brevet de pilote d'avions, obtenu en France soit dit en passant.
Mais ça je l'ai appris en lisant le "Making of" de fin d'album et non en lisant la bd! Personnellement je l'aurais placé avant, mais c'est moi...
C'est brouillon, très, on passe du coq à l'âne, on revient en arrière, un "play back" diraient certains, puis, hop, un saut en avant, comme au cinéma mais en moins bien. Bref je me suis un peu perdu.
De plus il y a aussi, en parallèle, la rivalité entre bandes de "bootleggers" sous fond de prohibition américaine, l'histoire se passant à cette époque.
Et pour couronner le tout, le KKK, le Ku Klux Klan, que nous explique l'auteur en fin d'ouvrage. Tout cela mélangé, c'est un peu beaucoup roboratif, surtout sans véritable liant.
Alors pourquoi trois étoiles? Parce qu'il y a Yann et ses dessins. On connaît Yann, je sais que c'est un remarquable dessinateur. J'ai encore en mémoire la série des "Pin-up" des années 1990.
Ici cette jeune pilote est toute mignonne, jeune ou moins, petite ou grande, elle attire l'attention, le lecteur est sous le charme mais ce n'est pas tout. Bateau ou hydravion, Yann en fait des modèles d'une excellente justesse. Il a le chic pour les personnages, les méchants ont une trogne de méchants, les gentils et les gamins sont beaucoup plus présentables. Couleurs vives et chaudes, pile poil en adéquation avec les dessins, bref, Yann c'est du tout bon.
Il y a une suite à ce présent album.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          360
Années ‘20, USA-Canada

Être une femme et pilote, ce n'est guère évident en ces temps-là… Être métisse de mère afro-américaine et de père amérindien, c'est vraiment très compliqué ! Surtout aux USA ! Alors, imaginez que vous soyez une jeune femme métisse et que votre plus grand souhait soit de piloter ! Un rêve, oui ! Une réalité ? Inaccessible ! Et pourtant… Une femme va prouver que c'est possible. Son nom ? Bessie Coleman ! Non, ce n'est pas du cinéma ni une divagation romanesque ! C'est historique !

Les garde-côtes américains sont sur les dents. Un renseignement obtenu d'un contrebandier assure qu'un avion va survoler leur zone pour aller chercher des alcools au Canada. Ils ont pour mission de l'abattre… Et, effectivement, ils abattent un avion… Un avion avec insigne de pirate… Problème : l'avion est blanc, or, d'après les renseignements dont ils disposent, les avions utilisés pour le trafic d'alcool sont peints en noir… Pendant ce temps, Bessie continue à voler, complètement gelée, à bord de son hydravion qui transporte le comptable d'Al Capone, l'employeur de l'héroïque aviatrice. L'antipathique bonhomme est venu jeter un coup d'oeil aux comptes des partenaires de Capone qui se méfie d'eux…


Critique :

Disons-le tout de suite : c'est un chef-d'oeuvre à tout point de vue ! le scénariste français, Yann, a sorti le grand jeu pour créer un scénario riche en rebondissements et promesses pour de futurs albums. Mais que les amateurs de véracité ne se fassent pas l'illusions : Bessie Coleman ne s'est jamais livrée au trafic d'alcool, ni pour Al Capone, ni pour qui que ce soit d'autre ! Comme indiqué dans l'ouvrage, c'est une fiction qui emprunte un personnage historique réel, une femme exceptionnelle, première pilote afro-américaine, pour lui faire tenir un rôle palpitant dans une bande dessinée de toute beauté… Mais complètement romancée… Tout en restant dans l'air du temps de cette époque-là, avec un trafic d'alcool bien réel, un racisme omniprésent et un Ku Klux Klan au sommet de sa puissance, notamment grâce aux sympathies du président des USA de l'époque, Woodrow Wilson. Il déclara notamment : « Les hommes blancs ont développé un instinct simple d'auto-préservation… jusqu'à ce qu'enfin ils fassent naître un grand Ku Klux Klan, un véritable empire du Sud pour protéger le Sud du pays ». C'est aussi ce président qui imposa la prohibition. Mais il n'a pas eu que des mauvais côtés. C'est lui qui accorda le droit de vote aux femmes… Il fit nommer le premier juge juif à la Cour Suprême… Mais c'est une autre histoire…

Le Belge Alain Henriet fait partie des dessinateurs exceptionnels dont jouit notre époque. Non seulement, il dessine avec énormément de talent les personnages, mais il reproduit de façon fabuleuse les avions, les vedettes, les trains… Tout est parfait dans le trait de Henriet ! Quant à la mise ne couleurs par USAGI, c'est un modèle du genre ! Et qui est USAGI ? L'épouse d'Alain Henriet ! Une des meilleures coloristes actuelles.
Ce trio de génie nous procure-là une BD absolument indispensable que vous soyez amateur d'aviation, de droits des femmes, d'histoire, … Ou tout simplement désireux de découvrir une histoire parmi ce qui se fait de mieux actuellement en matière de bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          310
Tout était réuni pour que la magie opère et pourtant… Pourtant, c'est un flop ! Malgré la personnalité décoiffante de l'aviatrice, cette histoire ne m'a pas fait l'effet attendu.

Je pense qu'en réalité, il y a trop d'histoires présentées pêle-mêle dans ce premier tome. L'histoire de cette aviatrice métisse, l'histoire de la prohibition aux États-Unis, la rivalité entre les différents gangs… trop de choses à la fois pour ne pas se perdre en route. Et, on le dit souvent, le mieux est l'ennemi du bien.

Mais je dois vous avouer que cela me perturbe tout de même un peu parce que c'est typiquement le genre de bande dessinées que j'adore.

Ce que je peux vous en dire, malgré tout, c'est que cet album a les qualités de ses défauts. Ce côté foisonnant – trop – fait que, vraiment, cela ne manque pas de rythme, à chaque page il y a du nouveau, avec souvent une révélation inattendue. le scénariste fait ce qu'il veut de son lecteur et l'emmène, le secoue, l'embarque où il le souhaite ! Pour les effets de surprises, le rythme intense, nous sommes servis !

Les illustrations ne sont pas en reste non plus, les couleurs donnent vie aux sentiments des différents acteurs et intensifient le rythme de l'histoire. Les détails sont impressionnants, je pense notamment aux détails du visage de l'aviatrice prise dans une tempête… C'est du grand art !

Bref, vous le voyez tout était réuni, mais pour ma part la magie n'a pas opéré ! Dommage…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
Commenter  J’apprécie          241
Ce n'est pas la première fois que je lis une BD qui est consacrée à une aviatrice black (voir Liberty Jessie). Là, le cadre est un peu différent car il s'agit de mener des livraisons de boissons illégales pour un certain Al Capone pendant la fameuse période de prohibition aux États-Unis. Il est vrai que l'alcool n'a jamais autant couler à flot que pendant cette période bénie des dieux.

C'est une jeune pilote courageuse qui va affronter les éléments naturels pour se poser au fin fond de Terre-Neuve afin de récupérer la cargaison provenant des français basés à Saint-Pierre et Miquelon. Il n'y a rien de mieux que le champagne ou le cognac français, c'est connu.

C'est un tome d'introduction où il y aura de nombreux flash-back afin de comprendre le parcours de cette jeune femme née dans l'état plutôt raciste du Texas dans les années 20. Il est vrai que l'action avance lentement. Cependant, j'ai plutôt aimé ce rythme qui laisse le temps au récit de s'installer dans de bonnes conditions.

J'ai également appris des choses sur les méthodes du Ku Klux Klan d'autant qu'il y a un véritable dossier en fin d'album donnant des précieuses indications.
Commenter  J’apprécie          120
Années 20, la prohibition a permis de développer un commerce de gros entre les USA et le Canada (et quelques petites îles qui sont encore françaises). Ajoutons l'assimilation des peuples indiens et le KKK qui se sent pousser des ailes (certains présidents n'ont pas caché, déjà à l'époqie, leur sympathie envers le groupuscule ségrégationniste).

L'idée intéressante des auteurs est de prendre comme personnage central Bessie, une métis aux origines multiples. Indienne par son père, un peu noire par sa mère, et résolument déterminée à assumer ses choix et à prendre sa vie en main.

Personnage solitaire, très charismatique, vivant et dynamique, Bessie, la Black Squaw, fait les navettes en hydravion pour Al Capone. Elle vit seule, entourée d'enfants, et bichonne ses avions. Elle s'en prend aussi à u navion du KKK qui va mettre un contrat sur "le pilote" de l'avion. le tout est entrecoupé de flashbacks qui éclairent les choix de vie et les réactions de Bessie.

C'est très classique dans la progression du récit. Idem pour le découpage et la mise en scène. Et pour le dessin, qui est bon et convient bien au récit. le tout se lit avec plaisir, avec l'envie d'en savoir davantage sur cette Bessie.
Commenter  J’apprécie          70
Un an après la fin de la série « Dent d'ours », son trio de créateurs (Yann au scénario, Henriet au dessin et Usagi à la couleur) se reforme pour un nouveau projet : « Black squaw » dont le premier tome « Night Hawk » est paru le 12 juin aux éditons Dupuis. Il met en lumière une aviatrice ayant réellement existé, Bessie Coleman, métisse afro-amérindienne, qui fut la première femme noire au monde a obtenir sa licence de pilote (en France qui plus est !). Il nous narre ses exploits, dans les années 1920, sur fond de prohibition, sexisme et ségrégation. Dans ce tome d'introduction on trouve un savoureux mélange d'aventures, de fiction historique mais aussi un récit d'émancipation.


Une bd d'aventures

L'album débute « in medias res » : sur une île au large de Terre-neuve, un hydravion noir déjoue la vigilance des gardes côtes et se pose pour prendre livraison de caisses d'alcool de luxe en provenance de France pour le compte d'al Capone car l'Amérique est en pleine prohibition. le pilote qui en descend, alors qu'il était présenté masqué par son écharpe jusqu'alors, s'avère être une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux comme le montre la séquence suivante où elle monte à cru des chevaux considérés comme sauvages en déclarant au vieux saint-pierrais qui la met en garde contre ces bestiaux qui ruent et mordent : « Parfait ! On est faits pour s'entendre ! ». Elle a aussi choisi de peindre sur la carlingue de son avion personnel son nom en langue cherokee : « corneille obstinée » . Ainsi d'emblée, le personnage est caractérisé dans un portrait en actes.

Et des actions , il n'en manque pas tout au long de ces 50 pages ! Les séquences et les paysages se succèdent (on passe des territoires terre neuvains à la réserve d'Oklahoma puis aux plaines arides du Texas toutes caractérisées par une palette chromatique différente) ; la variété des cadrages et de la mise en page ainsi que les grandes vignettes immersives du début dépaysent le lecteur. le rythme est haletant et procède non pas de façon linéaire mais par succession de flash-backs et d'ellipses dans un récit dépourvu de temps morts. On émettra un petit bémol cependant : les monologues de convention parfois un peu envahissants de Bessie qui récite son manuel d'aviation à haute voix fonctionnent moins bien que dans d'autres séries où les héros s'adressent à leur copilote et cassent un peu le rythme.

Yann fait monter le suspense en mettant en place une gradation des dangers qui guettent l'héroïne : elle doit éviter les garde-côtes ; elle est menacée d'être prise aussi entre deux feux face à la guerre des gangs qui se profile au début de l'album entre « le Balafré », Al Capone son employeur, et « Bugs » ( le branque) Moran son rival et aboutira plus tard au massacre de la St Valentin ; elle doit se battre contre un gigantesque tempête de neige et effectuer enfin un combat aérien qui laissera planer sur elle un ultime danger représenté par le titre énigmatique du premier volume et qu'on ne dévoilera pas ! le scénario est ainsi d'une grande puissance narrative et déploie la mécanique éprouvée dans la série précédente en alternant le passé et le présent, les moments de pause et les moments d'action, et en mettant en place de nombreux cliffhangers.


Une fiction historique

Mais cette fiction rocambolesque est cependant très sérieusement et soigneusement documentée. Qu'il s'agisse des dessins : les avions , le hors-bord d'al Capone ou même les chevaux , tout est traité dans le style hyper réaliste dont Henriet est coutumier souligné par les couleurs un peu « salies » et sépia d'Usagi qui donnent un côté vintage à l'ensemble . Yann est friand de « parlures » et nous régale d'expressions pittoresques De Saint-Pierre ou des Cherokees. Il choisit d'aborder également des sujets plutôt rebattus en bande dessinée et au cinéma sous un angle inédit : ainsi, il évoque la prohibition en basant son action non pas à Chicago ou New-York mais dans les territoires français de St Pierre et Miquelon , plaque tournante bien moins connue du trafic. Choisir cette localisation lui permet, en outre, d'effectuer un syncrétisme avec un autre événement : la disparition de « l'Oiseau blanc » de Nungesser et Coli lors de sa tentative de traversée de l'Atlantique nord en adoptant l'hypothèse de Bernard Dupré qui soutient que l'avion y aurait été abattu par erreur par des gardes côtes qui pensaient avoir affaire à des trafiquants. On a là typiquement la patte de Yann qui arrive à mélanger des événements réels et en faire la trame même de sa fiction.

Ajouter cette anecdote à l'histoire de Bessie permet également de dater ce qui ne l'est pas ! le célèbre avion à la carlingue blanche ornée de l'insigne de Nungesser (un Jolly Roger dans un coeur noir surmonté de deux chandeliers et d'un cercueil) et copiloté par un aviateur borgne comme nous le rappellent les détails des cases , a disparu entre le 8 et le 9 mai 1927. Or, Bessie Coleman est décédée en repérage d'un vol acrobatique en 1926 , ce qui est soigneusement omis dans la biographie du dossier final. On passe donc à une uchronie : le présent de l'album est donc une invention scénaristique fondée sur la question : qu'aurait pu faire Bessie si elle n'était pas décédée prématurément ? Là encore, il n'y a pas d'élucubrations mais un fait historique : l'un des frères de Bessie qui partageait son appartement à Chicago était devenu le cuisinier personnel d'al Capone. Il aurait donc très bien pu recommander sa petite soeur à son patron qui cherchait des pilotes chevronnés et intrépides pour ses trafics. Comme pour l'héroïne de « Dent d'ours » , Hanna Reitsch, personnage réel, mais rajeuni de dix ans pour les besoins de la série, qui y pilotait des avions ayant été pensés mais pas tous réalisés, Yann brode sur la réalité. Il transforme par exemple le destin des parents qui constitue un véritable cliff hanger. Cela permet d'étoffer le côté aventureux du personnage mais également de transmettre un message .


Un récit d'émancipation et de lutte contre la discrimination raciale

L'héroïne est extrêmement séduisante. Henriet voulait qu'elle soit « jolie, agréable et qu'elle dégage quelque chose de sympathique ». Il s'est inspiré de photos de la Bessie réelle mais aussi d'actrices et de mannequins pour créer son idéal féminin. Il l'a rajeunie également : elle avait 34 ans au moment de sa mort en 1926, et dans l'album en 1927, elle semble avoir une vingtaine d'années. Ceci peut favoriser l'identification des lecteurs.

En effet, l'album a bénéficié d'une prépublication dans « Spirou » et l'on trouve comme une mise en abyme de l'effet escompté sur le jeune lectorat grâce aux pages consacrées aux enfants de Waxahachie. Ceux-ci sont dépositaires des préjugés de l'époque. L‘un des garçonnets décrète « Avec ta peau t'as plutôt la couleur à vivre courbée dans les champs de coton plutôt que d'jouer à saute-mouton dans les nuages ! » ; une fillette ajoute moqueuse « les filles ça peuve pas piloter des avions « (p.38) mais elle est surprise en voyant Bessie s'envoler et finit admirative : « Dis ça existe des anges noirs ? » (p.40). Or « l'ange noir » deviendra l'un des surnoms de l'aviatrice ! Yann a dit que ce qui le faisait rêver, c'était des personnages « bigger than life » : « des êtres qui ont une destinée exceptionnelle, surtout si leur histoire personnelle entre en résonance avec la grande Histoire, ou si elle est emblématique d'une volonté hors du commun et d'une force de caractère incroyable qui leur permet de surmonter les difficultés, les coups du sort, les chausse-trappes, les injustices et les handicaps que le destin leur réserve ». La jeune Bessie Coleman rentre parfaitement dans ce cadre et ne déparerait pas dans « Les Culottées » de Pénélope Bagieu « qui ne font que ce qu'elles veulent ». Elle constitue donc être une figure inspirante et permet aux jeunes lecteurs et lectrices de rêver et peut-être de s'accomplir.

Cette héroïne suscite également une réflexion, plus adulte cette fois, sur les préjugés et le racisme grâce en particulier aux flashbacks qui soulignent le destin auquel elle était vouée et comment elle en a fait fi , ce que rappelle également la biographie en fin de volume. Elle vit dans un Sud où le Ku Klux Klan, à son apogée, compte plusieurs millions d'adeptes et a les sympathies du président en exercice Woodrow Wilson… Même les immigrés de fraîche date stigmatisent Bessie comme le souligne le dialogue entre deux hommes de mains d'al Capone : « Comment le boss a-t-il pu faire confiance à cette greluche mal blanchie?/Depuis quand t'es raciste , Kowalsky ?/ moi raciste ? ... Ca va pas ? ...mais quand même, une souris à moitié noire, à moitié rouge ...! » . Or, de tels mots méprisants à l'égard des minorités afro-américaines et amérindiennes acquièrent un relief tout particulier et un écho troublant dans notre société contemporaine avec la résurgence des suprémacistes aux Etats-Unis et le meurtre de George Floyd… Loin d'être seulement un récit d'aventures plaisant, « Black squaw » se mue donc en un récit d'émancipation et délivre un vrai message contre la discrimination.


« Black squaw » devait être développée en parallèle de « Dent d'ours » avec un autre dessinateur. Mais quand Yann a faire part de son projet à Henriet, celui-ci lui a demandé de l'embarquer dans l'aventure… Sa réalisation a donc été différée pour le plus grand bonheur du lecteur ! Les auteurs projettent d'écrire deux cycles de trois tomes chacun sur le modèle de la série précédente.
Les différents arcs narratifs mis en place dans ce tome introductif ainsi que le dossier final porteur de tout un tas de possibles (sa vie à Chicago puis à Paris dans les années folles, son séjour au Crotoy , sa rencontre avec Joséphine Baker ou sa participation aux Flying Circus ) nous laisse augurer du meilleur ! Il faudra s'armer de patience car le tome 2 est annoncé pour le printemps 2021…
Commenter  J’apprécie          70
Très tôt, l'avenir de Bessie Coleman lui est apparu entre les nuages, elle serait pilote d'aéroplane.

Une sacrée bonne pilote d'ailleurs, mais dans les années folles de la prohibition, lorsqu'on est une métisse noire et indienne il faut beaucoup de chance et un patron pas très regardant pour imaginer décrocher un job, et ce sera... Al Capone en personne va l'engager.

Preuve s'il en est qu'elle est douée dans son cockpit, les noirs n'ayant aucun accès aux écoles officielles, la ségrégation raciale y veillant très bien, sans compter l'omniprésence du Ku Klux Klan dans la société civile, et le fait d'être à moitié indienne, cherokee de souche n'est clairement pas de nature à améliorer sa situation.

Mais les vols de Bessie ne sont pas sans risques, bien au contraire.
Des vols de nuit, en hydravion, pour amener de l'alcool de contrebande en tout genre des îles françaises au large du Canada.
Grâce à ce pont aérien, Al Capone est en mesure de fournir à volonté Champagne, Cognac, Whisky, Rhum à sa clientèle chic du Cotton Club de Chicago.

Mais les autorités ont eu vent de cette voie d'approvisionnement, un "tuyau" de la plus haute importance leur a été livré sur un plateau.

Le prochain plan de vol de Bessie risque donc de connaître l'une ou l'autre... mauvaise surprise.....
Commenter  J’apprécie          60
C'est la couverture qui m'a plus.
C'est quand j'ai eu fini la lecture que j'ai découvert le dossier thématique, et appris que c'est inspirée d'un personnage réel... alors qu'il y a l'étiquette dans ce sens sur la couverture.
C'est le genre de lecture que j'apprécie : je découvre une réalité qui m'était inconnue.. une lecture intelligente en quelque sorte. Alors que c'est aussi une lecture détente.
J'aime bien
Commenter  J’apprécie          50
🦊 Yann, Henriet et Usagi forment un trio implacable pour narrer l'histoire incroyable de cette femme, première aviatrice afro-américaine au monde. Elle qui venait des champs de coton, Bessie Coleman se passionne pour l'aviation et fonce en France apprendre à piloter. Son enfance au Texas où la ségrégation est impitoyable, en pleine apogée d'une Ku Klux Klan, un père indien et une mère afro-américaine, son destin était loin d'être tracé. Bessie découvre Chicago ville de la pègre et son célèbre Al Capone. Elle travaillera donc pour le balafré et c'est à ce moment là que le récit de l'album débute. Les dessins sont saisissants, Bessie Coleman apparaît comme non seulement douée mais également sans aucune peur lorsqu'elle abattra un avion de propagande du Ku Klux Klan. Un premier tome qui laisse entrevoir fe très belles choses pour la suite. Une double identité abordée par des flashbacks, de l'action et de la contrebande qui sera une des clés des prochains opus•••
Commenter  J’apprécie          40
Retrouver Yann et Henriet sur une aviatrice après la série Dent D'Ours, j'étais forcément curieux. Ayant aimé les premiers tomes de la précédente série mais mitigé sur la seconde partie.

Je ne suis pas plus convaincu par ce premier tome de Black Squaw. L'installation du contexte historique en époque de prohibition est pertinent. Mais les personnages, c'est compliqué pour moi. Comme dans Dent D'Ours, je les trouve froids, distants et je n'arrive pas à m'y attacher. J'ai envie de connaître l'histoire de Bessie, mais j'ai pas envie de suivre Bessie.
Commenter  J’apprécie          31




Lecteurs (119) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5235 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}