Thorgal, tome 37 : L'ermite de Skellingar

Les séries Kriss et Louve étant clôturées, tout comme l'épisode arabe de Thorgal, nous voici retourné aux fondamentaux.
Le passé de Thorgal se rappelle à lui sous la forme d'une victime de Shaigan-sans-merci. Il fait la promesse à la mourante d'aider son peuple et se retrouve à combattre une folle religion sur l'îlot désertique de skellingar. L'histoire se conclut à la fin du tome et permet à Thorgal de faire la paix avec son passé.
C'est plaisant à lire, avec même une petite morale à la fin et une réflexion sur le libre-arbitre et la responsabilité.
Pour ce 37e tome Rosinski à lui aussi laissé sa place. Aux dessins Vignaux réalise l'exploit de respecter les traits des personnages tout en imposant son style. Je trouve cela réussi et fidèle à cette série.

Après la longue chute qu'a été pour moi l'arc moyen-oriental consacré à la recherche d'Aniel, je dois dire que c'est sans aucun optimisme que j'ai ouvert ce tome qui marque la transition graphique, Rosinski ayant passé le pinceau à Frédéric Vignaux. Celui-ci a renoncé à la couleur directe pour revenir à un dessin au trait agréable, qui n'est pas sans rappeler le dessin de Rosinski de la grande époque. Toutefois Vignaux y appose sa propre patte, et je dois dire que c'est bien fait.
Côté histoire, ça fait un bien fou de revenir à ce qui a fait les grands tomes de la série avec une dynamique intéressante et plutôt bien conduite et motivée. le contexte est bien choisi et l'ile de Skellingar n'est pas sans rappeler l'île de Sula Sgeir tant pas sa population d'oiseaux que par son histoire d'érémitisme.
Le côté moralisateur redondant et trop appuyé à mon sens mais, pour l'ensemble, ce tome ne démérite pas et égale certains tomes du van Hamme de la grande époque.
Autre chose qui me dérange un peu, c'est la sensation que ce tome fait table rase de l'arc 'Aniel'...pas de Lehla ni de Darek ni de commentaire sur Aniel ou Salouma...C'est un peu facile.

L'ermite de Skellingar est le trente-septième épisode de la saga Thorgal créée par Jean van Hamme et Grzegorz Rosiński. La série est maintenant écrite par Yann et dessinée par Frédéric Vignaux. Thorgal a enfin retrouvé sa famille mais il est rattrapé par son passé, celui de Shaïgan. Il part pour l'île de Skellingar pour réparer ses erreurs. Un album classique bien dans l'esprit de la série avec un scénario maîtrisé et des dessins réalistes.

Après les séries consacrées à Louve et à Kriss de Valnor, décevantes, cet album est plutôt une bonne surprise, avec un retour aux fondamentaux de la série : une intrigue isolée, la découverte d'un nouvel endroit aux moeurs barbares, Thorgal par qui arrive le salut, et l'amour pour Aaricia et la valeur "famille" placées au dessus de tout (sauf peut-être son sens de l'honneur).
Les dessins sont splendides pour couronner le tout.
On regrettera le côté trop moralisateur de notre héros, devenu un grand sage, et martelant à répétition que l'homme n'est pas prisonnier de son destin. Un message pour la suite de ses aventures...?

Avec ce tome, j'ai tout de suite reconnu les caractéristiques de la série tant aimée dans mon enfance. J'ai ainsi retrouvé le valeureux et courageux Thorgal, épris de liberté et de sa femme, qui n'hésite pas à aller là où son grand sens de l'honneur l'envoie. L'esprit de la saga me semble ainsi tout à fait respecté (aussi bien dans ses qualités que ses défauts) et les dessins sont particulièrement réussis.

La très longue série des Thorgal continue et se perpétue avec ce 37ème tome illustré par Frédéric VIGNAUX. le dessin respecte le style et les proues de drakkar ornent toujours les albums aux histoires nordiques. Il s'agit d'une épreuve de plus pour notre héro béni des dieux (un peu trop moralisateur) où il affronte encore certains de ses vieux démons. Instinctivement je commence à le comparer à Rahan tant il a de subterfuges à dénouer ou de tyrans à démasquer.

Enfin un bon album de Thorgal. Je crois que les auteurs s'étaient emmêlé les pieds avec leurs deux séries parallèle, il fallait maintenir la chronologie, ce qui a donné des histoires plus que moyennes dans la série mère. Donc , on revient a un album qui a la fraîcheur des premières histoires, avec un scénario classique, une histoire dont ont peut voir la critique des Gourous de Sectes.