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Un ton un rien désuet, de légères touches d'humour et de fantastique plus un mystère qu'une sorte d'émule d'Hercule Poirot éclaircit grâce à sa matière grise.
Dit comme ça, tout ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Mais je l'ai lu avec un certain plaisir car il permet de découvrir la campagne Japonaise des année 50 .
Ne vous attendez pas à un thriller mais plutôt à une enquête entre Maigret pour l'aspect sociologique et Sherlock Holmes pour les méthodes du détective.
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Après un prologue nous présentant les tragiques évènements du village aux huit tombes (de l'origine de ce nom sinistre jusqu'à la plus récente des tragédies), nous rencontrons un jeune homme orphelin sans histoires qui est soudain contacté par un avocat qui le met en rapport avec sa famille paternelle, dont il se révèle être l'héritier, qui le demande aux village aux huit tombes. S'il a déjà un mauvais pressentiment, il ne se doute pas qu'il entre là dans un piège qui ne demande qu'à se refermer sur lui, jouant avec les légendes locales et les peurs des habitants.

C'est un polar japonais assez efficace, où le personnage est dégoulinant d'horreur et de peur tout du long (je me demande d'ailleurs comment il ne finit pas desséché comme un pruneau à force d'être ainsi recouvert de sueurs d'effroi !), ce qui imprègne évidemment le texte dont il est narrateur. On se plonge dans ces histoires de famille imprégnées de drame et de légendes locales, où réel et fantastique s e mêlent habilement. Chacun a évidemment des secrets à cacher, des intérêts à défendre, et rien n'est évident, aussi on se perd très vite sur de nombreuse fausses-pistes, menés par le bout du nez. L'action s'intensifie au fur et à mesure de l'avancée du livre, et on monte crescendo vers la peur et la révélation finale.
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Un assez long prologue permet de poser les bases historiques des événements dramatiques qui vont être relatés dans le récit. D'abord, le nom étrange que porte le village où tout se passe. Les huit tombes sont celles de samouraïs réfugiés dans le village en 1567 avec un trésor. Par cupidité les villageois assassinèrent les fuyards, ne trouvèrent pas les pièces d'or, mais déclenchèrent ce que la légende appela « la malédiction des guerriers ». Dans les années 1920, un terrible drame secoua le village comme une répétition de l'histoire légendaire, prélude de ce qui va être conté.

Le narrateur omniscient laisse alors la parole à Tatsuya, un jeune homme de 27 ans que le passé rattrape en la personne d'un avocat qui lui apprend qu'il est attendu au village aux Huit Tombes, et qu'il est l'héritier d'une des deux riches familles. C'est par son grand-père qu'il doit tout connaître de ses réelles origines, ce qui malheureusement doit attendre, le vieil homme, premier mort d'une longue série, étant empoisonné avant même d'avoir pu dire quoi que ce soit.

L'histoire oscille entre roman policier et récit d'aventures. le détective, Kôsuke Kindaichi, déjà croisé dans deux autres romans de l'auteur, qui se trouve apparemment par hasard dans le coin, mène l'enquête avec le commissaire Isokawa, mais reste étrangement en retrait. Tous les événements tragiques nous sont racontés par Tatsuya qui tient le rôle principal tout au long du récit.
Le côté aventures se trouve dans les nombreuses péripéties que traverse le narrateur, et par le ton qu'il utilise pour les relater, à grand renforts d'expressions exprimant la terreur ressentie par lui-même et les autres personnages. Les termes « frissons » et « frémir » étant impossibles à comptabiliser. Cet aspect est d'ailleurs assumé par l'auteur lorsque tatsuya fait référence à deux classiques de la littérature : « L'Île au trésor » et « Les mines du roi Salomon ».

Kôsuke Kindaichi, parfois considéré comme l'Hercule Poirot nippon, fait fonctionner de manière discrète mais efficace ses petites cellules grises et, ne voulant pas être en reste par rapport à son illustre collègue, donne toutes les explications en fin de roman de la façon très théâtrale chère à Agatha Christie.

J'ai apprécié le choix fait par l'auteur de donner du rythme à son récit, d'utiliser toutes les ficelles pour assurer le suspense, de faire surjouer ces personnages au niveau des émotions, des sentiments. Je reconnais toutefois que cela peut parfois donner l'impression de lire un roman pour adolescents, ce qui peut ne pas plaire.
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J'ai cru à une oeuvre de jeunesse de Seishi Yokomizo. Pas du tout. L'écrivain a déjà presque 30 ans d'écriture quand il publie ce livre vers 1950.
Pourtant que de caricatures ou de maladresses : si je m'amusais à relever le nombre de fois où le personnage principal, tremble de peur, est effrayé, a des frissons d'angoisse, est glacé d'horreur, est paralysé par la peur, a des sueurs froides etc etc ... j'y passerais ma soirée ! Les pièces sont forcément lugubres et tout le monde sursaute !
Y a-t-il un éditeur dans l'avion ?
Mais, tout n'est pas que défaut, car l'intrigue tient bien la route.
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Roman policier dans le Japon de l'après-guerre, dans un village traditionnel où tous les habitant se connaissent et forment des clans, et où les grottes et galeries souterraines jouent un rôle prépondérant.
J'ai lu ce livre en un jour, tant il m'a tenu en haleine, un moment de lecture distrayant, je préfère toutefois les romans où la réflexion est plus développée. Les petites phrases qui annoncent les événement à venir m'ont aussi un peu gênée. Une histoire bien construite cependant, facile à lire.
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Yatsuhakamura
Traduction : René de Ceccatty & Ryôji Nakamura

Ecrit à la diable et alignant avec une implacable régularité un nombre respectable d'empoisonnements spectaculaires, ce roman policier japonais produit une drôle d'impression.

D'abord agacé, le lecteur se dit que ce n'est pas possible, qu'un romancier ne peut pas procéder ainsi, surtout s'il fait dans le policier, qu'il se moque de lui. Il est alors tenté de laisser tomber l'ouvrage mais ... insidieusement, une petite voix le convainc de continuer et d'aller jusqu'au bout où, effectivement, même s'il avait deviné l'identité du coupable un peu trop tôt, il n'est pas vraiment déçu du voyage.

Après réflexion, j'en suis venue à penser que le roman policier japonais étant tributaire, tout comme son homologue chinois, des modèles classiques, mieux valait l'aborder avec un regard et une sensibilité dépourvus de tout cartésianisme occidental. Si on y parvient, alors, on prend un réel plaisir à sa lecture et l'on retrouve même une certaine candeur, égarée dans trop de romans noirs et moins noirs depuis notre tout premier roman policier.

L'histoire ? ... En gros, c'est un jeune homme, orphelin de mère et qui ne sait rien de son père, qui, presque du jour au lendemain, découvre qu'il est l'héritier d'une riche famille paysanne. Malheureusement, son père, en une crise de démence (due à la malédiction lancée par les huit samouraïs qui, dans les temps anciens, furent lâchement assassinés dans ce village), s'était rendu coupable de ce que nous appellerions aujourd'hui - le roman se déroule dans les années 50 - un mass murder. On imagine la honte de la famille ...

Mais à peine le jeune homme, Tajimi, a-t-il reçu la bonne nouvelle des lèvres de M° Suwa que son grand-père maternel, venu le chercher à la ville pour le ramener au village où se meurt son demi-frère (!!!), décède. Comme ça, boum ! Il s'effondre, il ne se relève pas ...

... il a été empoisonné ! ...

Et ce n'est que le début ! ...

Bonne lecture ! ;o)
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C'est un livre facile à lire, je le conseille pour ceux qui veulent lire un polar sans prise de tête.
On est pris dans l'intrigue dès le début du livre, grâce à un héros attachant et curieux, et ce jusqu'à la toute fin du livre.
A essayer!
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Roman policier japonais avec le détective Kindaïchi . L'action se situe dans un village de montagne où se succèdent les assassinats . une autre façon de découvrir la société japonaise .
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L'intrigue du "Village aux huit tombes" se déroule dans les années 50 et pourtant on se croirait revenu des siècles plus tôt, au temps des samouraïs ! Il faut dire que l'histoire se déroule dans un cadre qui semble un peu hors du temps. le village où se situe l'action se trouve à l'écart de tout, isolé dans les montagnes. Dans ce village vit une communauté apparemment victime d'une malédiction. Réalité ou superstition ? Une chose est sûre, c'est que le village porte en lui les traces d'un passé sanglant...

A partir du moment où le personnage principal quitte Tokyo pour rejoindre son village natal, l'ambiance change du tout au tout. Nous voilà plongés dans une histoire de samouraïs, de vengeance, de trésor enfoui, d'empoisonnements et de malédiction. le suspense ne cesse de croître au fil des chapitres, nourrissant l'atmosphère troublante du décor, et trouve son apogée dans le dernier tiers du roman qui se déroule dans des grottes souterraines. le piège se referme peu à peu jusqu'au dénouement final, inattendu. Un détective plutôt discret mène l'enquête mais ses déductions montrent toute l'étendue de son intelligence. Son discours, expliquant aux différents protagonistes comment il a résolu l'affaire, m'a rappelé celui qu'Hercule Poirot ne manque jamais de faire à la fin de ses enquêtes!
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Tatsuya Terada, narrateur de cette histoire, vit tranquillement à Kôbe, une existence sans relief qui va vite devenir un cauchemar le jour où il apprend qu'il doit rejoindre un village perdu, le village aux Huit Tombes, afin de devenir l'héritier d'une fortune. Mais dans ce coin reculé du Japon les superstitions sont tenaces surtout lorsqu'on s'avère être le descendant d'un fou sanguinaire qui a, il y a de nombreuses d'années, commis de nombreux meurtres un soir de démence.
Une histoire de malédiction, de trésors cachés, qui va de rebondissements en rebondissements d'un bout à l'autre, suivant un assassin au plan absurde. Une façon de découvrir en partie les moeurs japonaises et une excellente intrigue policière qui met également en scène Kôsuke Kindaichi, détective récurrent de Seishi Yokomizo, qui se tient tout au long du roman en retrait des faits principaux.
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