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Vincent Gavaggio (Traducteur)
EAN : 9782070783045
364 pages
Gallimard (11/01/2007)
3.65/5   43 notes
Résumé :

Une lettre révèle au célèbre détective Kindaichi Kosuke qu'une tragédie sanglante va se dérouler dans la petite ville de Nasu.

C'est là, dans le Japon blessé d'après guerre, que vient de s'éteindre le vieux Sahee, patriarche du trust Inugami. Il laisse trois filles, qui convoitent chacune l'héritage pour leur fils unique. Il laisse un blason dont la hache, le koto et le chrysanthème sont les trois symboles, avant de devenir les clés d'un rébu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Bon, j'avoue, je savais bien que je ne m'ennuierais pas en lisant ce livre, eût égard aux divers avis que j'avais déjà vu dessus. le tout était de savoir si ça me plairait !

Et bien oui ! J'ai trouvé l'intrigue bien construite. Après, il est vrai que le style, les expressions, les métaphores et les tournures de phrases sont parfois étranges pour nous. Or, je viens tout juste de commencer à apprendre le chinois la semaine dernière, et je peux vous dire que j'admire grandement les personnes qui arrivent déjà à lire dans ces langues ultra-compliquées (le japonais, le chinois, le coréen etc qui se ressemblent vu de notre petit bout de lorgnette mais ne sont pas du tout les mêmes, en plus) quand ils ne sont pas originaires d'un des pays où elles sont utilisées, alors pour les traduire dans un style français à peu près cohérent, ça doit être vraiment difficile. Bref, un gros bravo au traducteur !

En fait, on ressent par tous les pores de ce livre qu'on a affaire à une autre culture. Les descriptions, les réactions des personnages, leurs caractères même, c'est très différent de ce que nous trouvons dans nos polars occidentaux. Disons que ça fait "exagéré". Un peu, d'ailleurs, la même impression que quand on regarde leurs films... Mais du coup c'est assez amusant à lire. L'enquêteur Kindaichi Kosuke (en japonais le nom de famille précède le prénom, à savoir) est un personnage rigolo, je pense que c'est à dessein, voulu par l'auteur.

On oscille entre le H. Poirot sérieux et la parodie à la Ellery Queen en permanence, parce que sur le fond, l'histoire est une histoire de famille profondément dramatique et complexe, les meurtres horribles et les personnes impliquées sont torturées, à la fois intérieurement et par leur entourage. Les réactions exacerbées, les violents frissons et la haine des regards, la situent clairement dans les pays du soleil levant, ces pays où, à force de contrôle, quand le contrôle se perd, tout est réaction niveau 1000.

Bref, j'ai passe un très très bon moment de lecture, malgré les quelques instants de perplexité que m'ont provoqué certaines phrases étrangement tournées pour nous. ("Les molécules appelant les molécules", notamment... Oo )
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Le titre La hache, le koto et le chrysanthème m'a intriguée, depuis son rayonnage de la bibliothèque. Comment une arme/outil, un instrument de musique traditionnelle et une fleur chère à la symbolique nippone pouvaient se retrouver mêlés à une intrigue criminelle? Une seule façon de le savoir : emprunter le roman et le lire.

Chose faite, j'en ressors avec un avis contrasté. Yokomizo Seishi place le début de son histoire à l'automne 1949, dans un lieu paisible au bord du lac Nasu. L'aspect charmant du paysage ne parvient néanmoins pas à faire totalement oublier la situation de défaite après-guerre. Nombre de soldats ne sont toujours pas démobilisés quatre ans après la capitulation du Japon.
C'est dans ce contexte qu'arrive Kindaichi Kosuke, détective à la réputation bien assise, à la demande pressante d'un avocat qui sent venir d'effroyables événements pour la famille Inugami, fief dun trust industriel de la soie. le chef de famille, Sahee, est décédé huit mois auparavant. Homme peu ordinaire, il a dressé un testament qui ferait se battre les plus paisibles montagnes. Alors ce testament dans une famille où haine et jalousie sont particulièrement exacerbées, l'avocat a de quoi se faire du souci... L'auteur prévient tout de suite : c'est à une série d'assassinats qu'il nous invite. Et pas n'importe comment s'il vous plaît! Avec art et esthétique.

Yokomizo Seishi respecte en effet le contrat qu'il semble établir avec le lecteur. Les meurtres sortent effectivement de l'ordinaire. Il multiplie les semi - révélations douteuses et les péripéties, histoire d'embrouiller un peu plus son monde. Et même son détective. Un type singulier lui aussi : s'il ne paye pas de mine à première vue, sa fâcheuse tendance à se gratter bruyamment la tête des deux mains en cas d'excitation (intellectuelle, cela va sans dire) ou tension le fait remarquer. Et compte tenu de l'imbroglio de l'affaire et du caractère particulier des membres du clan Inugami, c'est à se demander comment il ne finit pas le crâne en sang à la dernière page.

Bref, on ne s'ennuie pas dans ce roman et les fausses pistes et chausse-trappes tendus par l'auteur donnent envie de connaître le dénouement, même si une partie se devine en amont. Ce qui m'a en fait empêchée de ressentir un réel enthousiasme à cette lecture, c'est l'aspect artificiel et comme inabouti de la narration. La construction de l'intrigue fonctionne mais c'est comme s'il s'agissait d'un premier jet demandant à être peaufiné en terme de style et d'écriture. Peut-être est- ce dû à la traduction? Je l'ignore.
De plus, je n'ai pas trouvé le personnage de Kindaichi Kosuke très intéressant, contrairement à d'autres exemples de détectives. Il m'a semblé que ses investigations consistaient principalement à suivre le commissaire de police quand un nouveau meurtre survenait.

Je suis satisfaite d'avoir terminé le roman et d'avoir obtenu réponse pour l'intrigue posée par le titre. Mais je ne crois pas que je lirai d'autres enquêtes du détective gratteur.
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Je me demande dans quelle mesure je n'avais pas magnifié l'autre roman policier de Yokomizo Seishi que j'avais lu. Ça faisait des années que je m'étais juré de lire les autres ; du moins, ceux disponible en traduction française. Non pas que celui-ci m'ait déplu, mais enfin, j'ai des doutes sur mon enthousiasme des premiers temps, qui me semble à présent exagéré.


On va commencer par le gros point faible de ce roman édité chez Gallimard, dans la collection L'Imaginaire : la traduction. Pas besoin de comparer à la version originale pour repérer, d'abord de temps à autre, puis de plus en plus souvent, des formulations qui n'ont rien de correct en français, qui ne veulent même rien dire (ce qui est un souci!) et qui, probablement - du moins je le suppose - sont issues d'une traduction du japonais au français trop littérale. Je sais que je me plains beaucoup de ce genre de choses, mais ça finit par être éreintant (de même que les coquilles et autres agaceries éditoriales, qui sont légion, depuis des années).


Pour ce qui est de la trame du roman, il faut bien reconnaître qu'elle est accrocheuse. Un vieillard mourant, qui n'a pas dévoilé le contenu de son testament, testament qui réserve bien des surprises à ses descendants et qui, surtout, se révèle terriblement retors. On est pris par cette histoire familiale malsaine et ça se lit quasiment d'une traite, car le suspens est bien présent.


Cependant - eh oui, il y a un "cependant" -, une fois arrivé au terme du livre, je me suis sentie frustrée. La conclusion de l'intrigue m'a parue assez banale et, surtout, on découvre que toute l'histoire est bien, mais ce qui s'appelle vraiment bien, tirée par les cheveux. Quant à cette fameuse histoire familiale qui est justement ce qui nous tient le plus en haleine, elle n'est finalement pas exploitée à son maximum, comme s'il ne fallait pas trop choquer le lecteur. Je m'attendais à ce que tout ça bascule beaucoup plus du côté sombre.


Sympathique à lire tant que la solution de l'énigme n'est pas révélée, ce roman m'a fait passer des moments agréables, mais m'a tout autant déçue. C'est malheureusement une des deux tares des romans policiers : souvent l'intrigue est faible, ou bien encore elle est prenante mais tombe à plat sur la fin. Voilà je me suis encore fait avoir !
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Un nouveau polar Japonais. Enfin nouveau en ce qui me concerne car:

1- l'auteur a écrit 77 romans avec le même détective, un chevelu qui bégaie. Une sorte d'Hercule Poirot, mais Japonais.

2- l'histoire se passe après la défaite du Japon en 1945 / 1946. A une époque où L ADN est inconnu et les empreintes digitales encore mystérieuses.

Une histoire d'héritage, de famille, de massacre.

Il est question d'homosexualité, de soldats qui rentrent de la guerre, de polygamie, de divers liens de parenté, de superstitions, ...

Ce n'est pas mal fait mais la fin laisse à désirer et peu crédible, dommage.
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Le titre est accrocheur , l'intrigue assez classique : le testament d'un industriel richissime met le feu à la famille et les morts pleuvent comme les pétales de cerisiers . Nous sommes au Japon donc les personnages s'excusent beaucoup et leurs noms sont une épreuve pour la mémoire du lecteur , d'autant qu'ils sont très nombreux . L'histoire est aussi présente à travers des personnages de soldats revenus au pays en plus ou moins bon état. Les assassinats sont commis de manière inventive et même un peu gore et les personnages ont un caractère marqué ( Haine violente cachée plus ou moins sous le politesse et les usages) enfin le détective est une espèce de Poirot japonais (la moustache remplacée par une tignasse hirsute ) assez rigolo. La lecture est agréable mais , à mon goût,le hasard joue un trop grand rôle dans l'intrigue.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Toutes ces personnes se tenaient maintenant aussi raides et silencieuses que des pierres, guettant attentivement le souffle de Sahee qui se faisait de plus en plus court. Chose étrange, on n'aurait pas pu lire sur leurs visages la moindre trace du chagrin que l'on éprouve lorsqu'on assiste aux derniers instants d'un parent. Non, Tamayo exceptée, c'était plutôt une sorte d'irritation qui se peignait sur leurs visages.
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Pour les journalistes toujours voraces, l'étrange testament de Inugame Sahee devint un excellent sujet d'articles.
Transmis par une certaine agence de presse, le contenu du testament et tous les détails concernant les froids conflits de la famille Inugami furent dispersés dans tout le Japon.
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Mais, à ce moment-là, Kindaichi Sosuke remarqua quelque chose... Tamayo avait ouvert la bouche, comme pour parler... La seconde suivante, elle avait fermé net et la bouche et les yeux. Elle avait repris son impassibilité de sphinx.
Kindaichi Kosuke ne put alors empêcher une certaine irritation de lui remonter en bouillonnant du ventre.
Qu'est-ce que Tamayo avait voulu dire, qu'elle n'avait pas dit ?
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C'est ainsi qu'à l'âge de quatre-vingt-un ans, Inugami Sahee acheva une vie bien remplie. Rétrospectivement, cette seconde même fut le point de départ de l'horrible tragédie qui devait ensanglanter la famille Inugami.
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Quand un homme devient riche et célèbre, il est toujours enclin à se parer d'une belle généalogie. Pour Sahee, il n'y eut rien de tel. Tourné vers les membres de son entourage, il déclarait d'un air désinvolte que l'homme, quel qu'il soit, est toujours nu à sa naissance.
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