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Lu en 2021. J'avais découvert l'auteur renommé avec cette oeuvre classique, datant de 39 ans. Une plume à la fois épurée, réaliste et poétique, empreinte d'un fort mysticisme..
Un roman d'apprentissage prégnant, aussi beau que cruel. Un récit aux accents de conte philosophique, qui parle de communautarisme et de rites ancestraux (funéraires), de lien filial et de maltraitance, de solidarité, de courage et de résistance.
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Ce roman retrace le passage à l'âge adulte d'Isaku, qui doit remplir le rôle de chef de famille au départ de son père. Il y est décrit une vie très dure dans un japon médiéval (il est dur de donner une époque)
Rempli de symboles , ce roman tient plus du conte du roman. D'une écriture accessible, il permet une première approche de la culture japonaise de cette époque.
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Une très jolie chronique intemporelle, jolie mais immorale, de la vie d'un village japonais en bord de mer à une époque indéterminée il y a sans doute un siècle ou deux.
Une vie très pauvre, faite de frugalité et de bols de riz, d'échanges de sel contre des céréales et de pêche de petits poulpes, sardines, encornets et maquereaux quand la saison s'y prête et que la mer le permet.
Une vie communautaire où tout est mis en commun et réparti équitablement entre les villageois, une vie cadencée par des cérémonies dédiées aux divinités pendant lesquelles hommes et femmes leur demande bienveillance et psalmodient en leur honneur des sûtras.
Une vie étriquée entre la crainte de la disette, la venue de fonctionnaires redoutés, la vente d' hommes et garçons, de femmes et fillettes pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires et l'espoir que la mer leur apportera quelques inespérés bienfaits.
Une vie rythmée par le rougeoiement des feuilles des arbres sur les sommets marquant la fin de la pêche et le verdissement des champs, celui du renouveau et la reprise des activités de la mer.
Un jeune garçon responsable de sa famille est promu à l'occasion de son passage à l'âge d'homme, veilleur de feu la nuit un feu destiné à amener les bateaux sur la plage. Isaku devient cuiseur de sel et en conséquence naufrageur.
Une époque relativement simple ou on soignait la grippe, en fait la vérole, avec prune confite, étalée sur ses tempes et en allumant la lampe de l'autel des ancêtres…
Des valeurs rustiques mais non dénudées de générosité les villageois partagent tout équitablement, tous travaillent selon leurs possibilités, tous acceptent la loi du village et la comprenne et les responsables qui se trompent assument, présentent leurs excuses et de donnent la mort.
Des villageois qui, loin de tout fatalisme mais avec l'aide des divinités, s'activent pour assumer leur survie. Dans un monde inhospitalier ce sont des attitudes salutaires permettant de survivre.
Un monde archaïque bien loin de nos valeur occidentales si intellectuelles et nombrilistes
Comme dans «le convois de l'eau» il y a la même dureté du récit, des faits poignants et des personnages durs et pitoyables mais plein de dignité. Il y a quelque chose d'implacable qui englue cette petite communauté qui fait ce qu'elle a faire avec beaucoup d'état d'âme et n'a de recourt que vers les dieux qui n'écoutent pas souvent. La nature n'est pas généreuse et la vie est bien rude pour ces villageois pour lesquels on ne peut qu'avoir respect et compassion
Très bon livre : Akira Yoshimura est un excellent écrivain
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Dans un village japonnais très pauvre situé en bord de mer, Isaku a vu son père se louer pour subvenir au besoin de sa famille. Devenu le chef de famille, il est amené à participer à une tradition étrange du village permettant à ce village isolé de survivre : les nuits de tempêtes, un feu est allumé pour tromper les bateaux et les faire s'éventrer sur les récifs alentours afin d'offrir aux pauvres villageois les richesses de ces navires.

Akira Yoshimura raconte le quotidien de ce village au rythme des saisons à travers le personnage d'Isaku doit devenir adulte au départ de son père et apprendre à pêcher pour subvenir au besoin de sa famille.
L'auteur dresse le portrait d'un société entre d'un coté l'honneur et le sacrifice de soi pour sa famille et d'un autre la cupidité des villageois qui veulent toujours plus que des bateaux s'échouent chez eux qui les conduira à leur perte.
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Contrairement à la plupart des lecteurs j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce récit et à en sortir ajouterais je . ...

Je n'ai pas du tout trouvé ce récit poétique mais plutôt chargé de noirceur ce qui n'est guère surprenant vu le thème retenu.

Beaucoup de scènes répétitives, les saisons se suivent et se ressemblent exceptées au dernier chapitre quand un évènement violent se produit, comme quoi bien mal acquis....

Les transitions sont parfois inexistantes, les unités de temps confuses, on passe de l'hiver au printemps en quelques paragraphes sans plus d'explications.

Peu de descriptions des pillages de bateaux alors que c'est le thème principal du roman.. par contre scènes répétitives de pêches malingres (sardines, poulpes), ramassages d'algues et de coquillages récurrents...

Je suis passée complètement à côté de ce roman et je ne ne suis guère encouragée à me lancer dans le convoi de l'eau. Alors que j'ai apprécié le grand tremblement de terre du Kantô.

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Isaku a neuf ans et vit dans un village isolé entre mer et montagne dans un Japon hors du temps. Lorsque son père part louer ses services loin de chez lui, Isaku devient le chef de famille. Il découvre alors la terrible coutume de son village : pour sortir de la misère, la petite communauté attire les navires les nuits de tempêtes en allumant de grands feux sur la plage afin de les précipiter non vers la salvation mais vers les récifs, laissant les villageois récupérer leur précieuse cargaison.
Un conte philosophique sombre où le châtiment guette cette communauté dont la survie dépend d'un stratagème monstrueux.
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Avis : Akira Yoshimura est l'un des écrivains japonais contemporains que nous nous efforçons de vous faire découvrir. Naufrages est notre petit chouchou ! Au fil des saisons, chères aux japonais, l'auteur dresse, tel un impressionniste, une peinture de la misère, la souffrance et le cruel destin d'un enfant innocent. Un petit livre à savourer en écoutant les vagues.

Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Coup de coeur pour ce court roman. On vit au rythme des jours de cet enfant de 9 ans au début du roman. Vie de labeur, de silence. La nature et les saisons dictent chaque action de cette communauté isolée du monde et de sa modernité. J'ai trouvé dans cet ouvrage un regard attentif aux arbres, à la mer, aux sommets, aux couleurs de l'eau et de l'air. Cela nous permet de plonger au coeur de leur monde. Et à cela ajouter le courage de cet enfant, son amour pour son père absent et pour sa mère pourtant si dure. Très touchant.
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Conseillé par un autre lecteur de Babelio, amateur de littérature japonaise, je suis allé les yeux fermés vers ce NAUFRAGES. le quatrième de couverture ne m'inspirait pas plus que cela mais le petit format du livre lui a permis de se glisser plus haut dans ma pile de livres en attente. Bien m'en a pris. Quelle écriture. Précise, imagée, travaillant le temps et les ellipses avec maestria. On ne voit pas le temps passer dans cette histoire dont l'un des points forts est justement cette capacité à capturer le temps qui passe.
L'action se passe dans un village de pêcheur à l'écart du Japon. La pauvreté et la rudesse de la vie sont énormes. la question de la survie est liée à des actes du quotidien simples, répétitifs, et aux rituels. Ces gens sont devenus des naufrageurs pour survivre. Mais tout acte à un prix, même au nom de la survie.
J'ai vraiment été impressionné par la manière dont l'auteur traite le temps qui passe et nous fait sentir le rythme de la nature, plus grande que nous, sans jamais pourtant être ennuyeux. Sa capacité aussi à faire défiler des mois d'un paragraphe à un autre de manière fluide. Et je n'arrivais pas à lâcher ce livre avant de savoir si le jeune protagoniste allait pouvoir s'en sortir. Une merveilleuse surprise.
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Après le convoi de l'eau, me voilà encore une fois totalement emportée par cet autre roman de Yoshimura. Un écrivain japonais que je suis enchantée d'avoir découvert tant ses univers sont forts et dont l'écriture a une puissance d'évocation extraordinaire.

Le convoi de l'eau nous plongeait dans une ambiance brumeuse, humide et mystérieuse. Cette fois, encore, l'auteur nous transporte dans un petit village isolé, coincé entre mer et montagne. Sa situation géographique rend difficile la survie de ses habitants. Alors, pour échapper à la famine pendant la saison d'hiver, ils ont pour tradition de faire un feu la nuit sur la plage pour tromper et attirer les bateaux en difficulté, et provoquer ainsi leur naufrage sur les rochers de la côte. Les villageois peuvent alors s'emparer des réserves entassées dans les cales. C'est le secret du village, jusqu'au jour où…

Les saisons et les activités afférentes à chacune d'entre elles rythment le roman : la pêche des poulpes, puis celle des maquereaux, les récoltes, la fabrication du sel, la confection des vêtements etc. L'histoire est racontée par le biais d'Isaku, jeune garçon d'une dizaine d'années dont le père a dû quitter le village pour aller travailler. C'est donc aussi un roman d'apprentissage puisque le jeune garçon se voit contraint d'endosser le rôle de chef de famille.

C'est court, puissant, tragique et cruel. L'écriture, très imagée, est magnifique. Un vrai coup de coeur !
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C'est un livre qui nous déloge de nos racines, qui nous permet de voyager, dans le monde et dans le temps. J'ai beaucoup apprécié les descriptions des différentes coutumes pratiqués par le village. Ce n'est pas un très long livre, mais très plaisant a lire. le rythme est lent, mais c'est correcte compte tenu du contexte de de l'histoire.
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