J'ai écouté les commentaires de jeunes écervelés de la télé-réalité au verbe d'une pauvreté navrante, et je me suis surpris à penser que nous vivions l'époque la plus superficielle de l'histoire de l'humanité. Une époque où des forces puissantes soutenues par des moyens colossaux s'activaient en permanence afin d'écraser l'intellect de le farcir de fadaises. Ou nous transformait en machine à dépenser. Et l'on n'y pouvait rien. On nous éduquait au réflexe pavlovien de la conso. Et l'on s'y faisait. Décadence. Misère civilisationnelle. Quand je songeais à tous ces réseaux sociaux où chacun assénait son avis sur le monde et vomissait sa haine, confortablement avachi dans son quotidien. J'étais désespéré.
J’ai déchiré en mille morceaux l’avion de papier. J’ai jeté en l’air la pluie de résidus qui subsistait. Et j’ai pleuré comme un enfant.
Je crois à la responsabilité individuelle. L'homme est à l'image du monde : il est mouvant. Pourvu qu'il apprenne de ses erreurs.