AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La France n'a pas dit son dernier mot (62)

Réac and roll
13 janvier 2018
La foule entonne en chœur, avec un enthousiasme que je tente de partager, les paroles dont je ne connais pas le moindre mot. Sur la scène, un petit bonhomme se tenant bien droit évoque le charme entêtant de l’Algérie française, l’héroïsme vain des soldats de Diên Biên Phu, ou la vie recluse derrière le rideau de fer. C’est la litanie de toutes les batailles perdues, de tous les exils douloureux, de toutes les tyrannies glorieuses. Toute l’histoire du XXe siècle défile, vue du côté des vaincus. Les paroles se font souvenirs ou slogans ; la foule les murmure ou les scande dans la ferveur ou la fureur ; c’est à la fois un concert et un meeting. J’ai l’impression d’assister à un spectacle inversé de Jean Ferrat. Les mélodies et les paroles sont plus sommaires, moins abouties, moins littéraires, mais il y a ce même mélange de poésie et de politique, de lyrisme et d’engagement, de passion pour la langue et les femmes, la politique et l’histoire, qui m’a toujours ému chez le compagnon de route des communistes, et qui est à mes yeux la quintessence de l’esprit français, quelle que soit l’idéologie qui le sous-tend, et qui fait que j’ai autant de plaisir à lire La Semaine sainte d’Aragon que Les Deux Étendards de Rebatet.
C’est ainsi que je découvre le petit monde de Jean-Pax Méfret. Mon amie Anne Méaux m’a « démarché ». Elle n’hésite jamais à mettre la main à la pâte pour son vieux complice de quarante ans. Elle m’a décrit alors la faconde avec laquelle le chanteur déroule son nom original aux journalistes suspicieux qui l’interrogent : « Jean comme tout le monde ; Pax comme personne ; Méfret comme mon père. » À l’entracte, je croise de nombreux amis dont j’ignorais la vieille passion secrète : Gérard Longuet, Alain Madelin ou encore mon collègue du Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson. Éric Brunet me conte avec sa gouaille coutumière son adolescence rebelle de « résistant », traité de « facho » et ostracisé par ses copains de lycée parce qu’il refusait d’encenser le communisme et de se coucher devant le sectarisme de la gauche.
Je me rends compte que ma jeunesse fut bien plus conformiste, lisant Balzac, Hugo et Zola, entonnant les chansons de Maxime Le Forestier et de Léo Ferré, assez indifférent au fond au sort des peuples soumis au joug de l’Union soviétique.
Le public a profité de l’entracte pour envahir les escaliers majestueux du Casino de Paris. Différentes générations se croisent dans une atmosphère bon enfant. Je suis au cœur de ce que les médias appellent, avec une emphase imbécile et sectaire : « l’extrême droite ». Cette extrême droite qui fut autant à Londres qu’à Vichy, et dans les maquis bien avant que les communistes n’y vinssent. Cette extrême droite qui a eu le malheur de défendre l’intégrité de la République qui comprenait alors trois départements d’Algérie, comme jadis on défendait l’Alsace-Lorraine. Cette extrême droite que le général de Gaulle n’a jamais hésité à rameuter après l’avoir combattue, que ce soit en 1947 au sein du RPF ou en mai 1968. Cette extrême droite qui s’est beaucoup trompée et a essuyé moult défaites, mais qui a eu raison aussi avant tout le monde lorsqu’elle alertait sur le danger allemand (dès la fin du XIXe siècle et dans l’entre-deux-guerres) et le danger migratoire et islamique dès les années 1970. Cette extrême droite, qui n’est que l’outil tactique utilisé par la gauche pour distinguer entre le bien et le mal, diviser ses adversaires et se maintenir au pouvoir alors qu’elle est minoritaire dans le pays.
Une extrême droite imaginaire qui n’est en vérité qu’une droite patriotique en quête d’ordre et d’un légitime conservatisme, où je me sens bien.
Commenter  J’apprécie          70
Je lis l'éditorial en dernière page du Monde daté du 2 octobre intitulé: "Zemmour et la haine télévisée" (...)
Droit de réponse. 3 octobre 2019. J'allume la radio ce matin et j'entends: "...Tuerie à la préfecture de police de Paris (...)
J'ai l'impression que ce Michael Harpon a répondu au journal Le Monde beaucoup mieux que je ne l'aurais fait. J'éteins la radio.
Commenter  J’apprécie          60
Le président du tribunal est une femme; le procureur également. La plupart des avocats de mes accusateurs aussi. Sous leur robe noire en guise d'uniforme prestigieux d'une autre époque, elles portent des vêtements de médiocre qualité à l'étoffe fatiguée, sont coiffées à la hâte, maquillées sans soin; tout dans leur silhouette, dans leurs attitudes, leur absence d'élégance, dégage un je-ne-sais-quoi de négligé, de laisser-aller, de manque de goût. On voit au premier coup d'oeil que ces métiers -effet ou cause de la féminisation - ont dégringolé les barreaux de l'échelle sociale. Il flotte une complicité entre elles, proximité de sexe et de classe p125
Commenter  J’apprécie          60
À partir d’un certain nombre, la quantité devient qualité. 
(Engels)
Commenter  J’apprécie          60
Nous sommes engagés dans un combat pour préserver la France telle que nous la connaissons, telle que nous l'avons connue. Ce combat nous dépasse tous et de lui dépend l'avenir de nos enfants et petits-enfants. Il concerne aussi ceux qui nous ont précédés, qui ont forgé la France dont nous avons hérité, la France si belle que nous aimons et que le monde entier admire, ces ancêtres à qui nous devons reconnaissance et respect, alors que nous ne cessons de les abreuver d'insultes et de reproches, ces ancêtres à qui nous devons de préserver la France telle qu'ils nous l'ont léguée. Nous sommes là pour perpétuer l'histoire de France. Pour ceux d'hier et ceux de demain, il ne s'agit plus de réformer la France, mais de la sauver. La France n'a pas dit son dernier mot.
Commenter  J’apprécie          60
Le monde de géants de ma jeunesse est devenu un monde de nains. Je notais, désolé, que les politiciens, loin de vouloir le bien, craignaient même de le rechercher.
Commenter  J’apprécie          50
On sait depuis Renan que toute grande nation est un mélange de races ; mais on sait aussi – quand on ne fait pas semblant de l’ignorer – que l’unité d’une nation repose sur un ensemble d’éléments en commun, une histoire, des mœurs, une culture, et la volonté de les perpétuer.
Commenter  J’apprécie          50
DSK, menottes derrière le dos entre deux cops new-yorkais, marchant tête baissée, c’est un renversement de mille ans de culture royale et patriarcale française. C’est une castration de tous les hommes français. Le séducteur est devenu un violeur, le conquérant un coupable. « L’homme à femmes » était loué pour sa force protectrice, il est enfermé et vitupéré pour sa violence intempérante. Don Juan est mort.
Commenter  J’apprécie          40
On a placé au cœur de l’État un relais des revendications des associations ethniques et sexuelles. Le symbole que l’État a changé de nature : ce n’est plus la quête de l’intérêt général qui l’anime, mais la satisfaction des désirs individuels. Ce n’est plus la majorité (« la volonté du peuple »), qui le légitime, mais les oukases tyranniques des minorités.
Commenter  J’apprécie          40
La propagande d’État n’a plus besoin de l’État pour être puissante. « Faites-leur manger le mot, vous leur ferez avaler la chose », avait dit Lénine. Ses émules ont retenu la leçon. Il faut bien les connaître pour mieux les combattre. C’est le décalogue de notre nouvelle religion :

1) La race n’existe pas, mais les racistes existent.

2) Seuls les Blancs sont racistes.

3) L’identité – qu’elle soit ethnique ou sexuelle – ne doit pas être figée.

4) L’école a pour seule mission de lutter contre les inégalités.

5) La virilité est toxique.

6) L’islam est une religion d’amour.

7) Le capitalisme et le patriarcat tyrannisent les femmes comme ils détruisent la planète.

8) Il n’y a pas de culture française, il y a des cultures en France.

9) L’immigration est une chance pour la France.

10) La France ne peut rien sans l’Europe.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (409) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    856 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}