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sur 206 notes
"Quand on n'a que Zemmour
A SOUFFRIR en suffrage
Autour des commérages
C'est pas le grand amour"

L'historien Laurent Joly, spécialiste de Vichy, démonte de façon implacable le mensonge répété et révisionniste de Zemmour sur Pétain et les Juifs.
Racisme et mépris de la femme ou des minorités....
Rachida, la femme voilée qui a enlevé son voile pour Zemmour, serait une comédienne payée par son équipe. Midi-Libre, le 26/10/21 ...

"Quand on n'a que Zemmour
A suivre par paresse
Le Pen à contre-jour
Pour de mauvais discours"

Le Bon Marché a remarqué, grâce à ses caméras, que Zemmour était parti sans payer ses courses, en passant par une caisse automatique.
-" C'est un oubli!" dit son équipe. Ouest-France, le 01/03/22

"Quand on n'a que Zemmour
Le seul vrai débat
Au son des canons
Serait de couper court"
Zemmour qui pense que le maitre du Kremlin est un grand homme et qu'il manque un Poutine en France... Une idylle à mots découverts, par Cécile Alduy, le nouvel Obs, le 28/02/22.

"Quand on n'a que Zemmour
Pour sembler plus malin
Pour remettre Pétain
Verdun au goût du jour"
Pardon Mr Brel et merci Guillaume Ibot.
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J'ai finalement lu ce truc suivant un principe de Sun Tzu.
Pas de surprise, les délires sont nauséabonds et totalement haineux. Je ne vois pas où est le grand penseur érudit, fin connaisseur de l'histoire dans ce salmigondis indigeste qui est un copier-coller d'un suicide français.
Le style peut-être, qu'on m'a vanté comme lyrique, presque poétique.
J'ai vu, j'ai lu et je ne suis pas convaincu, pas du tout.
Alambiqué, ampoulé, datant d'un autre âge, c'est un synthèse de ce que la grandiloquence a pu pondre de pire au cours des quatre derniers siècles. Alors poétique !!!! Mazet !
J'ai mis les deux ouvrages à leur place, recyclage papier, me refusant de les brûler comme un vulgaire nazi, encore moins de les donner, regrettant d'avoir alimenter un peu le compte en banque de cet ignoble individu, puis je me suis longuement lavé les mains.
Réservé uniquement aux amateurs de chasse à l'étranger, à ceux qui refusent la différence et pronent la consanguinité.
PS : Eric est un prénom d'origine germanique, il va falloir en changer pour rester crédible ...
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Grand numéro d'équilibriste. En introduction, l'auteur s'enorgeuille de sa décence de journaliste en 1988, n'ayant pas divulgué le secret de la relation adultère du président Mitterand, pour nous infliger finalement 300 pages de ragots et de secrets inutiles sur le petit monde de la politique. Tout le monde y passe, de Xavier Bertrand à Marine le Pen en passant par François Bayrou : si on a pas déjeuné avec l'auteur du "Suicide Français" avant ses 50 ans, a-t-on raté sa vie ?

On peut lui reconnaître l'esprit d'aventure d'aller sur le terrain de la littérature culinaire (38 adresses de restaurant sont ainsi dévoilées), sur le fond, on apprend surtout qu'Éric Zemmour pense qu'Éric Zemmour est le meilleur, que tout le monde compte sur son avis, et est incapable de penser sans lui avoir demandé un cours d'histoire au préalable. L'auto-homme providentiel. Ce nouveau livre, vendu en quantité astronomiques auprès d'une audience de fidèles qui ne s'embarasseront sans doute pas de le lire, prétend s'inspirer de "Choses vues" de Victor Hugo. Il est en réalité un vague journal intime embarassant à ranger aux côtés de "Merci pour ce moment" de Valérie Trierweiler.
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Un membre du staff de babelio m'ayant demandé de retirer les écrits ci-dessous à propos du dernier titre d'Eric Zemmour au prétexte que je ne l'ai pas lu , je me suis astreint à le lire et mon opinion n'a guère changé de cap
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......Est-il bien utile de lire les écrits de Zemmour pour savoir ce qu'il pense vu que tant de médias lui donnent la parole parce que cela se vend bien , parce que tout comme les autres candidats il nous promet ce que l'on souhaite voir advenir ? Hélas ! tout ce que l'on nous promet ou nous a promis par le passé n'est jamais arrivé .

Zemmour rêve des temps anciens ou les femmes étaient cantonnées à la maison , servantes dociles de l'homme , ou les homosexuels se cachaient honteusement ou les travailleurs se contentaient de travailler en n'ayant d'autres opinions que celles qu'on leur soufflait .

Zemmour bien que d'origine juive n'hésite pas à trouver des qualités à Joseph Mengele qui se servait d'enfants juifs pour ses expériences farfelues .

Zemmour a-t-il des soutiens financiers fort différents de ceux de Macron ? Julien Madar , issu de la banque Rothschild a mis à la disposition des " amis d'Eric Zemmour des locaux lui appartenant au 18 rue du faubourg Saint Denis , Paul Marie Coûteaux , directeur du magazine " Nouveau Conservateur " affirme que l'argent ne manquera pas à son ami Zemmour , le millionnaire Charles Gave rassuré par la progression de son poulain dans les sondages lui prête 300 millions d'euros ( il avait auparavant soutenu Nicolas Dupont Aignan ) , Jhonattan Nadler , un ex de chez Rothschild et JP Morgan soutien aussi son ami Zemmour , tout comme Antoine Diers directeur du cabinet LR du maire du Plessis-Robinson .

Certes certains succès de librairie lui ont rapporté pas mal d'argent lui ayant permis de s'installer fort bourgeoisement dans un fort luxueux logement parisien .

Appartenant plutôt au clan des nantis , assez bien vu des banquiers toujours prêts à investir sur un potentiel gagnant , Zemmour ne diffère en rien de ces assoiffés de pouvoir presque tous aussi friqués les uns que les autres et qui privilégient toujours les classes les plus aisées au détriment du peuple . Dés lors , sans surprise , nul besoin de lire la propagande " zemmourienne " pour deviner ce qu'il se passerait si il était élu .

Je n'ai donc bien évidemment , pas lu ce livre , ce qui aurait permis à ce candidat d'empocher 8 euros de droits d'auteur .

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Donc monsieur Eric Zemmour a une manifeste vive intelligence , qualité commune à tous les escrocs ; Une écriture pas le moins du monde déplaisante mais commune à tout journaliste professionnel .

Par contre ses analyses de la situation française me semble parfois tirées par les cheveux et trahissent la volonté de nous convaincre à de douteuses idées .

Ceux qui en temps de crises croient en la providence d'un homme fort pour rétablir le paradis sur terre devraient faire l'effort de réviser les leçons de l'histoire : Trump , Staline , Mussolini , Hitler , Franco ou Erdogan ont assumé ce rôle avec les fâcheuses suites que l'on connait .

J'avais donc accordé une demi étoile à ce livre sans l'avoir lu , après lecture ma notation ne changera pas , certes l'écriture n'est pas trop critiquable mais les idées le sont .
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Cet ouvrage est l'un des best sellers actuels et les livres précédents d'Eric Zemmour (Le suicide français et Destin français) s'arrachent sur les sites de livres d'occasion, illustrations d'un phénomène médiatique nourri par les chaines d'info en continu en peine depuis la fin de l'épidémie COVID.

La couverture du livre s'apparente à une affiche électorale et son titre est un programme : « La France n'a pas dit son dernier mot ».

Alors notre essayiste sera-t-il candidat ? sera-t-il élu ?

Nul ne le sait, mais son ouvrage décrit les quinze dernières années de notre vie culturelle, économique, politique et sociale en mettant en évidence l'évolution qui fait que l'auteur, classé comme « gauchiste » lors de ses années à l'UNEF est aujourd'hui classé « droitiste » alors qu'il n'a pas bougé dans ses convictions … sort identique à celui de son ami et rabbin Alain Michel que j'ai eu le privilège de rencontrer l'an dernier à Yad Vashem.

Chaque chapitre fait écho à un débat, un déjeuner, une rencontre ou un événement, part d'un fait concret, analysé et mis en perspective, puis Zemmour développe en étayant son argumentaire sur une vaste culture qui manque, hélas, à nombre de des adversaires.

Ces pages provoquent la réflexion, nourrissent la pensée et projettent ce que sera, probablement, le programme du candidat. Elles dessinent aussi le portrait d'un homme que l'on savait cultivé et que l'on découvre courageux.

- Un journaliste a t-il déjà dirigé un pays me demandait un ami ?
- Churchill, lui ai je répondu en lui rappelant comment celui ci avait débuté comme correspondant de presse lors de la guerre d'indépendance cubaine en 1895.

Zemmour aura-t-il la même destinée ? Réponse dans six mois.
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Ben voyons ! Bien sûr, j'ai lu Éric Zemmour, c'est pourquoi je me permets d'en parler quelque peu. On fait de lui ‘' la peste brune'', mais non. Il n'est pas raciste, il n'est pas fasciste et surtout, il ne se bat pas pour un poste mais pour nous. J'en rirais si ce n'était pas aussi troublant alors que je me félicite d'entendre cette voix qui dit : « Non ! » J'entends hier ou avant-hier un vieux chanteur dire : « Paty, il a fait une erreur », depuis quand les chanteurs sont-ils habilités à approuver ou pas les méthodes d'enseignement de l'éducation nationale. Depuis quand décapiter un homme devient-il un acte anodin ? Lorsqu'on a une aura de célébrité on devrait au contraire veiller à ne pas dire n'importe quoi. Pour moi, c'est tout le contraire vous voyez ! Paty, ça ne passe pas. Je ne crois pas en l'homme « universel », un mixage de tous les pays réunis, un condensé du néant, un type qui n'a d'attachement nulle part, ni culture, ni identité, ni avenir. Cela est tout le contraire du racisme. Je pense l'Europe comme une union des nations qui trouverait sa légitimité à régler des problèmes de justice internationale tout en respectant la souveraineté et la culture identitaire de chacun des pays dont elle est issue, ces pays dont elle est née. Chaque pays est un voyage dont on vient découvrir le climat, la particularité historique et culturelle, la beauté, soit une représentation du réel.
Quand je lis La France n'a pas dit son dernier mot, j'y vois beaucoup de clairvoyance et de l'honnêteté, un sentiment ce dernier qui n'habite plus guère les candidats habituels. Je me demande bien ce que l'on reproche à Éric Zemmour dont on dit qu'il n'a pas de programme quand on reprend toutes ses idées jusqu'à celles du pouvoir d'achat dont on dit qu'il n'en avait pas. À croire qu'il a une vision de la France à long terme !
« Ce n'est pas possible ; cela n'est pas français. » N.B.
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Si l'auteur était un journaliste de gauche, on dirait qu'il est "engagé". Mais comme il est de l'autre bord, on le dit "controversé", bien sûr. Les circonstances ont éveillé ma curiosité pour son dernier livre : censure du CSA, rumeurs de candidature aux élections de 2022, etc... A la lecture, on ne perçoit pas une grande différence entre les commentaires oraux de l'homme de télévision (je ne connais pas le journaliste de presse écrite) et le style de l'écrivain : les idées, les informations, les remarques sont sensiblement les mêmes, et je ne sais pas si Eric Zemmour écrit comme il parle ou parle comme il écrit. La langue est correcte, le texte émaillé de citations, et la syntaxe d'une pauvreté commune à tous les journalistes prosateurs, même si l'auteur a lu plus de livres que tous ses collègues réunis. La culture dont on le crédite est peu classique : c'est une culture d'homme de médias, sans hiérarchie, sans sélection ni degrés, où les grands auteurs sont mêlés à des réalisateurs français de cinéma commercial, aux matches de football et à des chanteurs de variétés. Ce livre serait insupportablement dans l'air du temps (un temps qui oublie Baudelaire, Flaubert et Dante pour célébrer Belmondo) si les idées qu'il expose, sous la forme banale et plate d'un journal personnel, à la première personne et au présent, n'étaient intéressantes à repérer et à discuter. Ces idées-là, que l'auteur a exprimées avec éloquence sur les chaînes de télévision, perdent un peu à être écrites.


Les jugements d'Eric Zemmour mériteraient tous les reproches qu'on leur fait, si leurs contradicteurs étaient crédibles. Si les mouvements féministes défendaient vraiment les intérêts des femmes, il serait criminel de les critiquer ; si les lobbys antiracistes agissaient réellement pour le bien des minorités raciales persécutées (à supposer qu'elles le soient en France), on aurait tort de se plaindre d'eux ; et enfin si les groupes de pression LGBT profitaient vraiment aux minorités sexuelles souffrantes, on pourrait rejeter cette prose avec indignation. Mais l'intérêt de ce livre, entre autres, est de montrer que tous ces groupes hystériques n'ont cure des "victimes" à qui ils volent leur cause et leur nom pour s'en faire une noble draperie. Ce qui est visé, c'est le contrôle, le pouvoir, la domination ; non la réparation et la disparition des injustices, mais l'occasion d'oppresser et d'écraser notre peuple au nom de slogans indiscutables. Et le journaliste Eric Zemmour, qui connaît ou a connu tout le monde politique, nous raconte au fil des pages ses rencontres et ses dialogues avec les oppresseurs professionnels que sont les politiciens de sa génération, sur le point de céder la place aux nouveaux maîtres.


Si l'on avait encore des illusions à perdre concernant certains politiciens, l'auteur ne nous surprendra pas sur la caste journalistique à laquelle il appartient. Une remarque en passant m'a semblé très importante, à propos de la fermeture des comptes Twitter et autres de Donald Trump, et de l'interruption par certaines chaînes de télévision de son dernier discours : "Pour réussir un coup d'Etat, les putschistes souvent galonnés se devaient jadis de prendre d'assaut la télévision. Aujourd'hui, c'est la télévision qui prend d'assaut la parole présidentielle. Jadis, c'était le pouvoir exécutif qui censurait le contre-pouvoir médiatique. Désormais, c'est le contre-pouvoir médiatique qui censure le pouvoir exécutif. le contre-pouvoir est devenu le pouvoir." (p. 328) Ces lignes lucides écrites par un journaliste me semblent résumer à merveille la répartition des forces politiques de notre temps.


Donc, la lecture de cet ouvrage, malgré son titre encourageant, est désespérante. La galerie de portraits de traîtres, de lâches et de vendus, sans parler des médias, que le journaliste Eric Zemmour a croisés au cours de ces dernières années, montre assez clairement que nos "élites" nous ont livrés au djihad. "Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles", écrivait Valéry en 1919. Mais l'auteur garde espoir et croit qu'une action est encore possible.
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Rien de neuf sur l' islamisme, l' immigration.Marine LePen a laissé tomber la sortie de l' euro, Zemmour y tient.beaucoup de déclinisme.des vâcheries sur les uns et les autres.Aucun esprit positif.Pas de vraie valorisation de l' esprit républicain non plus.Une ambition nourrie de médiatisation.Certes la Covid 19 n' est pas une guerre.Il vaudrait mieux une revalorisation des Lumières, une harmonisation des relations entre les 2 sexes (le genre c' est dans la grammaire)
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Evidemment mon billet est passé à la trappe !

Bon je disais que Z n'est pas loin de rejoindre au fil des années le talent littéraire de Renaud Camus, sur la forme s'entend, cette manière de fureter ici-bas en segmentant son texte, de son regard perçant dans les choses et les êtres, et quand il y met de la poésie, je crois. même qu'il y réussit. Et quand tout clignote, baigné de culture, de références solides, eh ben ça fait un bon livre à lire


"La rue Tronchet me ramène à Flaubert .." notée le 18 décembre 2018.
Moi le 22 mars 2013, quand Vanneste choisit pour restaurant l'immense salle de la Coupole confie-t-il à Z parce qu'il use des réductions qu'il avait du temps qu'il était parlementaire, je pense à Georges Moustaki qui continuait de faire son plein de cigarettes détaxées quand il prenait l'avion, alors qu'il était devenu riche ..

Pour le reste, tant pis, je ne vais pas recommencer.

31 octobre 2021, Nantes
Mon dieu qu'ils sont bêtes ces black bloc bretons, mais bêtes comme ce n'est pas permis et crapuleux, impunis en plus . Je ne sais pas pourquoi ces bandes de sauvages ne sont pas arrêtés, ne rendent pas gorge et sont protégés par le pouvoir au moins objectivement complice. C'est un vrai scandale et après on va chercher des poux dans la tête des gilets jaunes.


Bordeaux,12 novembre 2021.

Plein à craquer, des centaines de personnes dehors n'ayant accès, les livres se vendent comme des petits pains, pas comme Marine le Pen qui ne vend pas un livre, qui n'a rien à vendre d'ailleurs autre que son poisson pas frais.
Je suis d'accord avec Z quand il dit que Hollande a préféré laisser mourir des français que de s'attaquer aux terroristes. Sur le coup de Nice par exemple qui a fait 86 morts, le ministre de l'intérieur, le petit notaire de province a préféré porter plainte contre la policière municipale qui ne disait que la vérité : il n'y a avait aucun renfort de police nationale sur les lieux. le petit notaire de province n'aime pas qu'on lui dise ses quatre vérités ; d'une susceptibilité légendaire, oui il n'aime pas quand on lui dit qu'il ne vaut pas un caramel, son passage à Beauvau est ubuesque, malgré tous les efforts qu'il s'est donnés pour soigner son paraître . C'est le même tartuffe qui faisait retirer la faction policière de Charlie hebdo juste avant le drame, c'est dire la conscience de ces gens-là ..

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Éric Zemmour veut-il tenter l'aventure présidentielle, avec les obstacles inhérents à une telle décision ? Celles et ceux qui cherchent une réponse dans ce livre seront sans doute déçus car, à défaut d'un programme politique, l'auteur y poursuit ses observations du Suicide français, de l'année 2006 à nos jours, pour dresser un bilan de la France des dernières années. Bilan qui s'achève sur un constat implacable : « Nous devons nous battre sur tous les fronts. Pour sauvegarder notre identité et rétablir notre souveraineté. Tous ces combats sont liés. »

Une France qu'il compare au Kosovo ; une France qui se déteste un peu plus chaque jour, au point que la recherche elle-même est conditionnée aux désidératas idéologiques des nouveaux maîtres et non plus à la raison.

Et l'auteur de rappeler les déboires du médiéviste Sylvain Gougenheim avec son livre « blasphématoire » Aristote au Mont Saint-Michel, qui postulait que la culture européenne s'était construite essentiellement sans l'islam. Horreur, car dans la nouvelle France déracinée on peut être condamné pour de tels propos, « non parce que cela est faux, mais parce que cela ne se dit pas, ne se pense pas »…

Éric Zemmour, journaliste politique d'expérience, raconte surtout ses rencontres avec les figures politiques des cinquante dernières années, saupoudrant çà et là son texte d'anecdotes qui montrent à la fois la versatilité des uns et des autres – lire à ce propos le très édifiant portrait de Jacques Toubon – mais encore leur égotisme, bien plus pathétique que stendhalien !

Il y aussi les hommages, dont celui – mérité – rendu au cinéma de Gérard Oury, et particulièrement cette phrase : « Oury est au cinéma ce que De Gaulle fut à la politique : le grand réconciliateur. » Un autre hommage touchant est celui adressé à Philippe Séguin, décédé en 2010.

Comme dans ses ouvrages précédents, l'auteur revient sur ses sujets de prédilection. Une pensée toujours aussi aiguisée – même si je trouve ce livre bâclé – passe ainsi en revue la société française depuis 2006. On regrettera toutefois les sempiternelles sorties un tantinet misogynes sur les femmes – une obsession zemmourienne. de la même manière, l'auteur égratigne – avec raison – le « clergé non élu de juges et journalistes », qui tiennent respectivement « le marteau judiciaire » et « l'enclume médiatique ».

Parfois il se méprend tout de même, entre autres lorsqu'il fait des suppositions hasardeuses, notamment à propos des enfants juifs massacrés par Merah et qui ont été enterrés en Israël. La réponse est pourtant évidente : leurs familles voulaient éviter que les tombes de ces martyrs innocents ne soient profanées. C'est pourquoi je trouve cette phrase, qui vise à la fois le tueur – dont je me félicite qu'il ne soit pas enterré en France ! – et ses victimes, particulièrement fausse et déplacée : « Étrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort. »

Et puis il y a cette phrase proprement injuste et fausse : (Éric Zemmour parle de Johnny Hallyday) « On imagine qu'il n'avait que mépris pour ceux qui l'adulaient. » À force d'avoir subi l'opprobre, l'auteur semble ne plus voir que le mal et la duplicité partout. de plus, je pense que cette phrase lui coûtera cher. L'avenir le dira…

Mais le sens de l'analyse est là, étayé par des révélations piquantes qui lèvent le rideau sur la politique de renonciation des pouvoirs publics ; dont cette phrase lapidaire de Jean-Louis Borloo lancée à l'intéressé au cours d'un repas (il y en a beaucoup dans ce livre) : « Tu sais, avec ces 40 milliards [dans le cadre du “plan pour les banlieues”], j'ai retardé la guerre civile de dix ans. »

Il y a aussi l'évocation émue de Charlie : « Charlie Hebdo, c'était l'esprit soixante-huitard qui ne voulait pas mourir. Un esprit de 68 dont j'étais devenu, avec mon Suicide français, un des plus vibrants contempteurs ; mais dont je me souvenais en ce moment précis qu'il avait fait la joie de ma jeunesse rebelle et avide de liberté. Les hommes ne sont pas faits d'un seul tenant. » Étonnant, à ce propos, qu'il ne s'attarde pas sur les attentats du 13 Novembre à Paris et du 14 Juillet à Nice, les deux plus effroyables massacres terroristes sur le sol français.

Côté immigration massive, et même s'ils fuient la guerre, Zemmour répond : « En 1914, les Français envahis du nord et de l'est de notre pays ont-ils fui vers l'Amérique ou l'Afrique ? En 1940, les populations de l'exode sont-elles sorties de nos frontières ? »

Publié dans une certaine urgence – l'auteur ayant été lâché par son éditeur Albin-Michel –, le livre pèche – et non « pêche », comme on peut le lire en première page – çà et là au niveau des erreurs et approximations. Par exemple, l'empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) n'est pas tombé il y a mille ans entre les mains de l'islam mais en 1453, avec la chute de Constantinople. Pas plus que l'Égypte n'est devenue musulmane il y a cinq cents ans, mais depuis le VIIe siècle ; toutes choses que l'auteur sait cependant parfaitement pour en avoir maintes fois parlé.

Là, il est question des « ors chargés d'histoire millénaire du Louvre ». Pas vraiment, non, car le bâtiment dont parle l'auteur – l'ancien ministère de l'Économie et des Finances – est l'aile Richelieu, construite sous le règne de Napoléon III. Quant à la partie la plus ancienne du Louvre – dont les fondations sont visibles dans les sous-sols du musée – elle date de Philippe-Auguste, ce qui ne fait toujours pas millénaire.
Plus loin on lit : « Je découvrais le balcon duquel Lamartine avait salué la foule après l'avoir dissuadée de troquer le drapeau rouge pour le tricolore. » C'est exactement le contraire : Lamartine refusait le « drapeau du sang », le rouge en l'occurrence.

S'agissant des obsèques de Jacques Chirac – personnage dont l'auteur se souvient à la manière de Georges Pérec –, elles ont eu lieu, à Paris, en l'église Saint-Sulpice – après une cérémonie intime en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides – et non à La Madeleine.

Sur le plan de la littérature, dans l'Éducation sentimentale, de Flaubert, Madame Arnoux revient à Frédéric. Et si la « belle » ne se s'abandonne finalement pas à « ses coupables ébats », ce n'est pas à cause de son fils malade :
« Frédéric soupçonna Mme Arnoux d'être venue pour s'offrir ; et il était repris par une convoitise plus forte que jamais, furieuse, enragée. Cependant, il sentait quelque chose d'inexprimable, une répulsion, et comme l'effroi d'un inceste. Une autre crainte l'arrêta, celle d'en avoir dégoût plus tard. D'ailleurs, quel embarras ce serait !, − et tout à la fois par prudence et pour ne pas dégrader son idéal, il tourna sur ses talons et se mit à faire une cigarette. »

Quant à Jean-Pierre Marielle, il n'a jamais incarné le « marquis de Queffélec » dans le fim de Bertrand Tavernier Que la fête commence, mais le marquis de Pontcallec.

Pourquoi une telle énumération de ma part ? Parce que j'attendais plus de rigueur de la part d'un auteur pétri de culture. Parce que ce livre a été écrit trop vite et ne reflète en rien la rigueur à laquelle Éric Zemmour – qu'on l'apprécie ou non, ce n'est pas la question – nous avait habitués.

Enfin, que l'auteur prenne garde à ne pas devenir ce qu'il reproche à certain dans ce même livre : « Il s'écoute parler et se regarde briller avec un contentement de soi qu'il ne parvient pas à dissimuler. »

(PS: je salue ici-même l'auteur pour sa compassion à l'égard des Gilets jaunes)
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