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3,95

sur 508 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ouvert par "obligation" et avec des a priori dans le cadre d'un jury de lecteurs pour le prix Libraires en Seine, ce "Jacob,Jacob" aura été une très jolie découverte, pleine d'émotions et de contrastes surprenants : lumière méditerranéenne contre noirceur des champs de bataille alsaciens, une écriture dense mais très aérienne.

Autour du personnage lumineux et tragique de Jacob, Valérie Zenatti éclaire un pan d'histoire transméditerranéenne de la seconde guerre mondiale (celle de sa famille, si je ne m'abuse) qui marque avec délicatesse et en profondeur.
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Valérie Zenatti a imaginé la vie brève de son grand-oncle né à Constantine, parti en Europe pour défendre la France Libre, mort sur le front à 19 ans. Tissé de fiction et de récits familiaux ce récit sensible prête à la mémoire du disparu le souffle d'une vie émouvante, singulière, au sein de la grande Histoire.
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Valérie Zenatti, Jacob Jacob - 2014 -

J'aime beaucoup le style imagé, sensible et vibrant de Valérie Zenatti, mais je dois dire que ce livre m'a moins parlé que Les âmes soeurs. Cela tient au sujet abordé : la guerre. Certes, la peur, l'espoir, la fraternité virile, la perte sont bien décrites et on ne s'ennuie pas, c'est tout simplement une question de goût et de disponibilité au thème, je crois bien.
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La Seconde Guerre Mondiale vue par un jeune juif d'Algérie. Focus sur la famille et les liens complexes entre les êtres (parents-enfants, frères et soeurs). Roman sur le deuil et la perte, mais aussi sur la cruauté aveugle de la guerre. L'écriture très moderne (longues phrases, juxtapositions, autant de choses qui me rebutent d'ordinaire dans un texte) donne de la profondeur à ce récit, lui prêtant un rythme soutenu et inexorable, à l'image de la réalité de ce conflit.
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Jacob, Jacob, par Valérie Zenatti. Un roman court qui dessine le parcours d'une famille juive de Constantine de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre d'Algérie.
Au centre du roman, Jacob, un jeune homme de 19 ans en 1944, appelé à libérer la France occupée par les Allemands dans l'armée du Général Delattre de Tassigny. Avant d'être soldat, Jacob est le dernier fils de Rachel et Haïm, des gens simples et pauvres, et le préféré de sa mère, celui qui serait l'honneur du clan familial, car instruit, celui fait sauter ses nièces en l'air, excuse et console son neveu rebelle, celui qui semble être d'un autre monde, au milieu d'hommes colériques et autoritaires et de femmes, ménagères soumises et illettrées, mais aimantes et attentionnées, à l'image de Rachel qui ira de caserne en caserne en Algérie à la recherche de son fils qui fait ses classes, pour l'embrasser et lui remettre des victuailles. Rachel rentrera déçue, ce qui ne l'empêchera pas plus tard d'attendre le retour de Jacob, au front en France, d'espérer des nouvelles chaque jour et de ne pas croire à celles qu'elle reçoit.
Sur le front, après le Débarquement de Provence et au cours de la libération progressive du territoire français, Jacob se comporte en valeureux, malgré la perte de ses camarades de combat. Lui dont la voix est prometteuse, chante dans un cabaret à Lyon et rencontre Léa qui lui permettra de connaître la femme et l'amour… Mais c'est la guerre et il faut se quitter et se battre…
Dans la dernière partie de ce roman qui tient un peu de la chronique, Valérie Zenatti nous plonge dans la guerre d'Algérie, qui obligera la famille de Jacob à l'exil en France, véritable déracinement pour ces gens de culture si différente.
Voilà un ouvrage qui retrace avec tendresse la condition des Juifs pauvres et urbains d'Algérie, qui vivaient traditionnellement tout en parlant mieux l'arabe que le français, qui ont subi les lois ségrégatives de Vichy (expulsion de Jacob du lycée), mais qui ont participé à la libération de la patrie, recrutés au sein des forces des Alliés, puis qui ont connu la guerre de libération nationale algérienne, ont pleuré au moment de l'assassinat de cheikh Raymond, cet artiste juif qui chantait en arabe, et se sont massivement exilés en métropole en 1962.
Valérie Zenatti évoque avec amour Jacob, ce grand-oncle qu'elle n'a pas connu. Son écriture est dense, musicale, avec ses longues phrases qui enchainent en un phrasé très féminin, de nombreuses propositions principales et subordonnées, donnant le sentiment de tableaux très suggestifs (voit citation).

[http://lireecrireediter.over-blog.com]
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Je ne sais pas trop quoi penser de cette écoute.
Tout d'abord j'ai beaucoup aimé le ton donné par Eric Genovèse. Juste cela donne toute une ambiance....
Ce récit semble plein d'insouciance et pourtant il est rude. C'est l'histoire d'une famille guidé par la perte d'un de ces membres dans une guerre, loin de chez lui et dont aucun alors n'avait idée du drame que vivaient leur coreligionnaire en Europe.
C'est beau, c'est fort, plein d'émotions.
Mais en même temps je n'ai pas compris le but du livre... il y a Jacob qui donne le titre au roman, puis toute la part du récit sans Jacob... alors que pour moi l'histoire était finie. Et finalement cette seconde partie m'a dérangé.
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Si le portrait de cette famille séfarade algérienne est bien fait, il m'a manqué le côté salivant du citron ... Également un peu frustrée de ne pas avoir eu plus de matière sur Jacob dans son enrôlement, ni du dégât que sa mort a pu susciter ... peut-être par pudeur de l'auteur. Ces sentiments là sont tellement difficile à vivre et donc à expliquer.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire. Une famille juive de Constantine pendant la seconde guerre mondiale et le départ du plus jeune pour les combats. Ce Jacob et sa mère sont adorables.
Mais je suis toujours dubitatif face à la nostalgie des pieds noirs et le regret de la terre d'Algérie. Pourquoi placer ce malaise partout ?
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En juin 1944, Jacob, un jeune juif de Constantine est enrôlé pour libérer la France. Il meurt en Janvier au front à 19 ans. Ce roman raconte "sa" guerre mais aussi sa famille, sa mère qui fait le tour des casernes pour avoir de ses nouvelles. Parallèlement en Algérie les attentats se multiplient, le Cheikh Raymond, chanteur, est assassiné et la famille va devoir s'exiler en France.
L'écriture est lumineuse, on ressent une empathie pour les personnages et pour ce personnage plein de vitalité qu'était Jacob.
Une brillante transposition de l'histoire familiale de l'auteur.
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Petit roman historique de 2014, couronné par de nombreux prix (dont le prix du livre Inter). L'histoire de Joseph, Juif habitant Constantine en Algérie, jeune homme sensible qui doit abandonner ses études et sa jeunesse pour partir « libérer » la France en 1944. Il débarque en Provence et remonte peu à peu jusqu'à l'Alsace, perdant ses camarades et ses illusions. Pendant ce temps, sa vieille mère Rachel attend au pays, entourée des siens - mari et fils violents, femmes soumises et médisantes. Triste de voir ces vies gâchées… et de savoir que les guerres continuent.
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