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3,2

sur 793 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Antoine, provincial, issu des classes moyennes …(« pas du tout un juste milieu mais le fait d'être toujours le riche des pauvres et le pauvre des riches »), assistant parlementaire, persuadé qu' « il faut que quelque chose change », qui se heurte à la difficulté à « faire » de la politique aujourd'hui et aux limites à donner à son engagement, et qui rêve d'écrire un roman sur les figures emblématiques de Robert Capa et de Gerda Taro, mais il ne fait qu'en rêver !
L,une absente de la vie de tous les jours, ayant deux vies, une au dedans ayant fait partie des « Anonymes pas unanimes », l'autre au dehors vendeuse de n'importe quoi, n'importe où, passionnée par le codage informatique qui est pour elle un refuge face aux agressions extérieures comme les supposées persécutions qui soi-disant la menacent.
Une rencontre bien ancrée dans l'actualité française, la débâcle du PS, les gilets jaunes, Nuit debout (vu comme le refus que le coucher du soleil sonne le retour au domestique , l'arrêt du collectif, avec comme slogan : on ne rentre pas chez nous).
Des explications très (trop ?) poussées sur les actions des pirates du web qui m'ont perdues et ennuyées.
Le déterminisme social est flagrant pour ces deux individus mais j'avoue ne pas avoir éprouvé un attachement aux personnages qui sont restés des êtres de roman sans épaisseur.
J'aurais aimé apprécier ce résumé de notre société, j'ai ressenti les appels à l'aide d'Antoine et de l'pour se sortir de ce panier de crabes mais je me suis ennuyée et j'ai peiné à aller jusqu'aux dernières pages.
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On est loin de l'Art de perdre qui m'a passionnée. Pour autant, Alice Zeniter a une jolie plume et semble bien connaître son sujet. J'ai, cependant, eu trop souvent l'impression d'un décorticage des (dys)fonctionnements sociaux, pas obligatoirement nécessaire à la compréhension des mutations sociales auxquelles nous sommes confrontés depuis quelques années.
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C'est quand même une grosse déception pour moi... J'avais tellement aimé L'Art de perdre que je me suis jetée sur le nouvel Alice Zeniter sans l'ombre d'un doute. Mais (selon moi) ce n'est pas son meilleur.

L'histoire, d'abord: l'est hackeuse et Antoine est assistant parlementaire. Pour lui, le quotidien c'est l'Assemblée nationale, les discours, les média. Pour elle, c'est son petit appartement, son mec qui vient d'être mis en prison pour avoir hacké une grosse boite et le "monde du dedans". La rencontre est improbable, elle va pourtant avoir lieu, sans qu'elle amène réellement de peps à l'histoire. le tout sur fond de gilets jaunes et de révolution populaire.
Je crois que je n'ai pas assez de connaissances dans le milieu dont il est question ici; beaucoup de vocabulaire très technique dans la partie qui concerne L. Ca rend le tout un peu obscur et c'est dommage, car il y a beaucoup de choses en toile de fond sans cette intrigue.

La forme, ensuite: c'est toujours très bien écrit avec cette autrice. Les mots coulent et on avance dans l'histoire sans s'en rendre compte, presque. Un parallèle intéressant avec la guerre d'Espagne, qui m'a fait découvrir deux pépites de la photographie et du cinéma.

Et la conclusion, enfin: une histoire finalement assez plate, qui se termine un peu en eau de boudin, dans laquelle j'ai eu du mal à entrer. Néanmoins quelques passages intéressants, vers la fin justement, et de belle image et réflexions qui auraient mérité d'être approfondies.
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Alice ZENITER Comme un empire dans un empire ;

. Nous sommes en 2019- 2020. Ce roman se déroule en grande partie à Paris et sa banlieue. Une petite escapade en Bretagne. le décor est planté, faisons face aux deux principaux héros de ce récit : Antoine est un jeune assistant parlementaire d'un élu du parti socialiste, L. est une jeune femme, hackeuse. Ces deux trentenaires ont volontairement choisi des engagements, chacun dans leur domaine. L'un et l'autre se dévouent activement au contrat qu'ils ont passé. Ce sont finalement deux empires au sein de la société.

Antoine désire changer de profession : il envisage d'écrire un roman sur la guerre civile espagnole, vue par le grand photographe Robert Capa et son amie Gerda Taro. Quand à L., elle vient d'assister à l'arrestation de son compagnon, Elias, allemand, exilé en France et hackeur comme elle , accusé d'avoir piraté une société se surveillance. Ces deux êtres vont se rencontrer grâce à une amie commune, militante dans une association d'aide dans le monde. Quel est leur devenir et quel est leur avenir ? Nous oscillons entre ces deux mondes parallèles. Cette dichotomie met en scène des êtres écartelés, en recherche d'eux-mêmes et analyse avec justesse les réalités liées d'une part à la vie politique et d'autre part à l'importance prise par le monde irréel, virtuel qui nous englobe et nous ensevelit malgré nous. le réveil sera brutal.

Les deux héros nous présente leur engagement, aussi bien dans la politique que dans l'informatique. Deux mondes étranges et qui présentent des similitudes. Il faut de l'entêtement, de la ténacité, de l'obstination pour vivre de tels obligations.Il faut faire preuve d'abnégation, de volonté.

Les dessous pervers de la politique sont pointés du doigt, avec les discours des intervenants à double entrée, à double sens. Nous plongeons, tête baissée dans la télé-réalité. Il faut être bienveillant et regarder derrière les masques. J'ai été surprise par le vocabulaire lié à l'informatique. Chacun d'entre nous est sans cesse surveillé par de nombreux gadgets, des logiciels malveillants. Tout ce système d'espionnage est expliqué. Mais je doute qu'un grand nombre de lecteurs, comme moi , ne sera pas apte à le comprendre. L . décrit un monde du web, peu connu du commun des mortels. Il me semble qu'elle s'adresse davantage à des professionnels de l'informatique et non aux amateurs lamdas telle que moi.

Je n'ai pas reconnu la griffe de Alice Zeniter. Nous sommes loin de « L'art de perdre », paru précédemment. J'ai persévéré. A plusieurs reprises, au cours de ma lecture j'ai été à deux doigts d'abandonner ce livre. Je ne me permets donc pas de vous encourager à le lire.Je vous laisse juge. Une déception. Tant pis, il y a d'autres romans sur la table.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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L est hackeuse, ne se plaît que dans le « dedans », internet, le darknet et leurs rouages. Antoine est assistant parlementaire pour un député socialiste. Quand Elias, le copain d'L, est arrêté pour ses piratages, l'commence à voir des hommes en noir, à lire des messages qui laissent à penser qu'elle est sous surveillance. Sa paranoïa la rapproche d'Antoine... Trop technique dans son langage informatique et dans sa langue de bois politique ? Trop parisien ? Peut-être est-ce parmi les raisons qui m'ont fait lire sans attachement et sans concentration ce roman, malgré ses qualités littéraires certaines. Déçue en conclusion.
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Alice Zeniter nous offre un roman contemporain, engagé et militant. Une lecture qui avait tout pour plaire et qui pourtant m'a laissée de marbre. Antoine et "L" sont déprimants. La thématique du hacking et du dark web est intéressante mais tres technique ce qui rend les choses peu abordables. Une lecture qui ne me correspondait pas mais qui saura plaire j'en suis sûre à des lecteurs plus avertis que moi.
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Antoine est un assistant parlementaire d'un député de gauche sous le gouvernement de Macron, issu de la classe moyenne il peine à trouver sa place, s'ennuie et ne rêve que d'écrire pour lui et non pour son employeur.
L est une hackeuse autodidacte de classe populaire, elle vivote en dépannant des" bobos" qui se font pirater leurs ordinateurs et aide les femmes en détresse qui se font espionner par leurs conjoints sur leur téléphone ou ordinateur.
Le hasard d'une réunion festive fait se rencontrer ces deux personnes que rien ne destinait à se croiser un jour.
De là se déroule une histoire d'hantise d'espionnage de la part de l'et d'aide mi intéressée , mi amoureuse d'Antoine pour la sortir de ses angoisses.
Je n'ai guère été passionnée par ce livre qui multiplie les recherches sur le monde des hackeurs et un peu sur celui d'assistant parlementaire. Je recherche encore le pourquoi de ce livre, qui se lit malgré tout facilement mais que j'oublierais vite.
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Comme je ne lis jamais la quatrième page de couverture avant d'acheter un livre, je me lance toujours sans idée préconçue. Il y est mentionné cependant ici qu'il s'agit d'un roman de l'engagement, pour une cause nécessairement juste, malgré des moyens parfois contestables, pour un idéal politique, mais qui se délite …

Ce roman traite du désarroi, de la difficulté d'intégration à un monde devenu indécodable : à une culture, à une classe qui a conservé ses antiques réflexes sociaux, encore terriblement clivants, toujours ce thème du déracinement. Les deux jeunes héros n'arrivent pas à trouver leur place alors qu'ils ont intellectuellement tout pour réussir. Ils ont un pied en dedans et un autre dehors. Ils souffrent.

Elle, elle se présente uniquement sous le pseudo de L. Grande, mince, on dirait aussi anguleuse, l'oeil et la chevelure foncés, l'est Arabe. Sa mère l'a élevée dans les principes de la discrétion et du travail. N'importe quel travail mais ne jamais rester oisive. l'abandonné ses études pour se consacrer à son vrai talent : l'informatique. Elle en vit, s'est créée une clientèle informelle d'utilisateurs qui font appel à ses compétences de réparatrice rapide et pas cher : un billet de 50 euros et c'est dans la poche. le reste du temps, elle navigue dans les couches les plus sombres de la toile, tellement plus à l'aise dans le monde "du dedans", courant au secours de femmes cyber harcelées. l'prend des risques, tout comme son compagnon, Elias, qui va se faire prendre pour s'être attaqué à trop puissant.

Lui, c'est Antoine. Issu de la classe moyenne d'un village de Bretagne, il a réussi dans ses études ; classes préparatoires littéraires, Sciences Po, il est l'un des assistants parlementaires d'un député socialiste, à présent dans l'opposition. Il a toujours pensé à gauche mais se désole de la déliquescence de son parti. Il a adopté les codes – vestimentaires, langagiers, sociaux – de cette classe supérieure à laquelle son origine modeste ne le destinait pas. Il a conservé de ses racines la solide amitié avec Xavier, cet alter ego retourné au pays d'Argoat pour créer une communauté accueillante aux exclus de tous bords, une sorte de ZAD pacifique et généreuse, utopique …

Rien ne prédispose l'et Antoine à se rencontrer. Mais ils vont se comprendre, se compléter intellectuellement. Il l'aide à se délivrer de ses angoisses, elle lui explique comment le monde des ténèbres fonctionne, comment on y pénètre, pourquoi il faut s'en défendre … L'intrigue est un peu fuligineuse, mais le style étincelant de l'auteure emporte tout. On va jusqu'au bout, mais tout n'est pas dit … suspens !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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« Comme un empire dans un empire » est une chronique sociale de notre monde juste avant le COVID, où Alice Zeniter décrypte le mouvement des Gilets Jaunes, la montée de la violence, de la précarité et l'élargissement de la fracture sociale.
A travers les trajectoires de deux trentenaires mal dans leurs peaux : Antoine, un assistant parlementaire et L, une hackeuse, elle interroge sur le sens de l'engagement politique face à la défiance croissante envers les institutions politique, dans un monde transformé par l'omniprésence du numérique.
Roman intelligent et bien documenté avec de pertinentes réflexions politiques.
J'apprécie beaucoup la plume acérée et le style fluide de cette écrivaine talentueuse que suis avec beaucoup d'interêt.
Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages surtout L. Il manquait quelque chose ou une dimension pour leur donner une âme.
D'autre part , J'ai trouvé inutiles et ennuyeuses les longues descriptions sur le fonctionnement du piratage Internet.
En conclusion, mon impression en fermant le livre est mitigée.
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Je suis assez partagée car d'une part j'attendais une intrigue et j'ai trouvé qu'il ne se passait pas quand chose. Cependant, les univers d'abord en parallèle de L. et d'Antoine permettent d'aborder des thèmes contemporains, d'actualité et sont intéressants. Malheureusement je n'ai pas ressenti la petite étincelle qui l'aurait transformé en coup de coeur.
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