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3,65

sur 108 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le roman se situe sur fond de la crise des surprimes en 2008, dans le paysage dévasté de Cleveland avec ses maisons abandonnées et ce choc de la société de consommation. Dans les dommages collatéraux, se retrouvent une poignée de jeunes ados et ils marquent leur identité en tentant de recommencer le monde. Ils ont fui leurs familles en ­perdition pour construire une sorte d'« abri anti-adultes », un squat où tenter de ne pas reproduire les mêmes ­erreurs que la génération précédente, aveuglée par le rêve américain, prisonnière des banques et de leurs promes­ses : s'affirment particulièrement Anna, fille d'immigrés polonais, et Elijah, ado des beaux quartiers. le texte, écrit à quatre voix présente ainsi les regards neufs de l'adolescence sur un monde injuste et les peurs, les envies, les révoltes qui sont ainsi générées.
Il en ressort une leçon d'humanité avec ses disputes mais aussi l'émergence du sentiment amoureux et l'envie de construire en collectif. Un belle réflexion contemporaine qui interroge sur le devenir de notre société.

Lien : http://www.liresousletilleul..
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J'ai adoré !
La plume est très agréable à lire et à la fois travaillée et juste. Elle convient parfaitement pour les jeunes et les adultes.
L'histoire et les personnages sont bien construits, on s'attache très vite à cette bande d'enfants dont on nous fait le portrait au fur et à mesure. On les suit dans le développement de cette vie en collectivité et son mode de fonctionnement.

Une vraie réflexion sur la jeunesse très intéressante, sans jugement ni stéréotype qui donne à réfléchir sur les différentes possibilités du devenir de notre société.

J'avais aimé "Détroit" dans le même style.
Lien : https://pause-the.blogspot.c..
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Quand la crise des subprimes éclate, ce n'est pas seulement une pauvreté encore plus dégradante que fuient Anna et les autres: c'est un monde des adultes devenu insupportable, entre alcoolisme, violence, discriminations et injustices ("Les liens du sang, c'est pas une garantie d'amour").
A Winston High, le lycée désaffecté qu'ils squattent, les gamins tentent de refaire le monde, même si rien n'est simple ("Le vieux monde est mourant. La crise l'a prouvé. Nous, on essayait juste d'en construire un neuf, sur des bases plus saines."). Noirs-Américains, fille d'immigrés polonais, juif, catholiques, musulmans, immigré mexicain: de la petite Zhou qui reste muette au gigantesque Luka qui s'improvise cuisinier, ils constituent un joyeux microcosme de tous âges et de toutes origines. Avec eux, Anna et Elijah ont un vaste projet de société nouvelle "qui en vaille la peine: exister autrement". Cela implique des règles de vie collective bien sûr, mais aussi un échange de connaissances à travers des ateliers ("Des trucs qu'on pourrait s'approprier").

Les conflits sont inévitables mais il y a aussi de belles discussions, notamment sur la religion ("C'est pas "la religion on la garde pour soi", c'est "chacun fait ce qu'il veut tant qu'il n'emmerde pas les autres". Il s'agit de liberté et de respect, pas d'interdiction"). Les plus âgés tentent d'inculquer des valeurs essentielles aux plus jeunes, la tolérance, l'égalité, le respect. L'arrivée de Marcus et sa bande bouscule leur organisation et en même temps met à l'épreuve leur solidarité et leur détermination. Chacun cherche à se réinventer tandis que se déroule leur quotidien dans l'enfermement permanent. Au bout d'un moment, cela devient un peu monotone et surtout, on perd de vue le contexte économique à l'origine de l'intrigue.

On réalise ainsi que, malgré la fragilité de la situation, ces jeunes "se sentent plus en sécurité ici que dans leur famille". Cependant il faudra bien un jour ou l'autre réintégrer la "vraie" vie... Déchirés par la situation, appréhendant de retrouver ceux qu'ils fuyaient, les enfants sortiront néanmoins "pleins de souvenirs" et d'espoirs, conscients que "c'est bien de changer mais c'est bien aussi de savoir que certaines choses ne changent pas".
Lien : https://www.takalirsa.fr/hom..
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Décidément, L'école des loisirs sait choisir ses histoires avec soin. Son catalogue connaît peu (pas?) de fausses notes.

Vous n'avez peut-être pas beaucoup de souvenirs de la fameuse crise des subprimes qui a frappé les U.S. en 2008. Ça a été un sacré bazar, en même temps que cet effondrement a mis en lumière les inégalités criantes et les dysfonctionnements d'un système capitaliste basé sur l'ultra profit.

On va suivre une poignée de jeunes, menés par Anna, 17 ans, fille d'immigrés polonais. Toutes les palettes de la société de Cleveland se mélangent au sein de ce microcosme qui s'établit dans un lycée désaffecté. Parmi eux, Elijah, issu d'une famille dont les privilèges viennent de voler en éclat.

Il y a un côté à la fois désabusé et plein d'espoir dans ce projet fou d'établir une société affranchie du pouvoir en place, corrompu, inefficace, et de l'emprise de parents souvent incompétents (voire pire).

Si l'ambiance au milieu du groupe à quelque chose de chahuteur et récréatif, la dureté du quotidien de ces survivalistes en milieu urbain ne nous est pas épargnée.

Pour être honnête, je ne suis pas certaine que si j'avais lu ce livre avant le confinement, j'aurais bien compris la réclusion volontaire de ces ados pas si paumés.
Immédiatement, ce sont les titres de Green Day qui me sont venus en tête.

La turbulence et le tourment de l'adolescence, la remise en cause du système, l'ébauche de rêves déjà brisés, et l'avenir qui se profile quand même à l'horizon... C'est tout ça qu'il y a dans ce roman jeunesse.

Coup de coeur.
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A cause de la crise économique de 2008 de nombreux enfants se retrouvent dans rien, y compris Elijah, Anna et ses deux frères. Cette dernière décide de créer un refuge pour tous ces enfants dans un lycée fermé. La règle principale : la communauté avant tout.
De nombreux enfants rejoignent Anna, le besoin d'un "chef" se fait ressentit et Anna, qui sait unir les troupes, s'en charge. Quant à Elijah, il apporte la naïveté dans la communauté, ce qui aide toute le monde à se sentir un peu mieux, à rêver.
La solitude de ces enfants les ont menés ici, à se réunir. Et c'est ça, l'esprit de groupe, le partage de savoirs, des idéaux de chacun, etc., qui va leur permettre de rester envie, de se battre contre ce système. Ils feraient tout les uns pour les autres.
Ils ont créé un "nous", et même s'ils sont séparés ils n'oublieront jamais tout ce qu'ils ont vécu ensemble, la joie, la peur, la tristesse, cette aventure leur a fourni de précieux souvenirs pour l'avenir.
Ce roman met des mots sur tout les maux qu'il y a eu durant cette terrible crise en 2008, et même après.
L'écriture de ce livre est elle aussi particulière, c'est une forme de dialogue entre les deux personnages principaux, mais on ne sait pas pourquoi, je trouve cela intriguant et très original.
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J'ai vu pas mal de fois passer ce livre sur les réseaux sociaux pendant un temps et il me tentait pas mal pendant un moment mais j'ai laissé passer du temps car je ne voulais pas mettre la barre trop haute, comme j'ai tendance à le faire quand j'entends beaucoup parler d'un livre.
J'ai décidé de me lancer de la lecture de ce livre après l'avoir tiré au sort car je ne savais pas quoi lire. Je l'ai lu en plusieurs fois car j'ai trouvé l'écriture plutôt dure dans le sens intense, même très intense. Ce n'est pas un livre qui se lit en une seule fois, il faut laisser passer du temps entre chaque « chapitre » ou entre chaque point de vue, car sinon on risque de décrocher de sa lecture et cela serait vraiment dommage.
C'est une bonne lecture mais intense et on n'en ressort pas forcément indemne, et une fois que la lecture de Home Sweet Home est finit il faut laisser passer du temps avant de faire son avis et de lire un nouveau livre je pense.
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En 2008 la crise des subprimes frappe de plein fouet la ville de Cleveland entraînant dans sa chute toutes les couches de la population déjà précaires. Des familles qui explose, des enfants qui font des choix, qui prennent la main, envers et surtout contre les adultes.
C'est de ce choix là dont va nous parler Anna. Enfin pas vraiment à nous et d'ailleurs et c'est ce qui est assez original avec cette narration, c'est à Elijah qu'elle va en parler, par récit interposés. En se rappelant leur histoire, l'un et l'autre, l'auteur nous plonge dans cette aventure folle. Par un subtil retour en arrière (on notera le passage ''texto du début'' qui va plaire aux jeunes lecteurs), l'un et l'autre vont nous raconter leur histoire en même temps qu'ils nous présentent leur bande. Certains prendront d'ailleurs la parole à certains moments du livre.
Et cela fonctionne, nous avons l'impression d'y être, de suivre cette bande qu'on aime, de partager avec eux cette épopée aussi désespérée que belle.
Un livre qui est plutôt bien écrit et qui plaira certainement à nos ados. de nombreux sujets sont abordés : l'amour, la drogue, les rêves, les déceptions.
Un melting pot vraiment touchant et vraisemblable malgré le postulat du départ.
Une seule inquiétude : mes élèves qui viendront, inévitablement, me dire à la fin de leur lecture : "Madame, dites nous qu'il y a une suite'' et non ... et pour dire vrai, cela va me manquer à moi aussi !
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Ce roman est très beau.
Famille, amitié, amour, mais aussi pauvreté, inégalités, crises, États-Unis, violences parentales.
Ce roman est très beau et important.

C'est rare que je lise un roman ado qui traite de la pauvreté et des inégalités aux États-Unis, peut-être le pire pays pour les pauvres… Et c'est extrêmement juste.
Les relations entre les personnages aussi, sont très justes. Je veux tellement savoir ce qui advient de Anna, Elijah, Luka et Cam !
Ce roman engagé fait vraiment réfléchir et est à mettre entre les mains de tout ado.

Petit bémol pour l'écriture qui fait assez jeune/ado alors que le roman s'adresse plutôt à un public de 14-16 ans. Mais les mots des auteurs ont tout de même su me faire ressentir énormément d'émotions.
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Une belle histoire entre des ados dans une crise des subprimes qui frappe la ville en 2008 et le "Vaste Bordel" commence.
Ce livre se lit très rapidement et j'ai adorer la relation qui se tisse entre les ados de différent âge, de différentes religions, de différentes couleurs de peau. le monde devrait le lire pour en tirer une belle leçon de vie.
Je vous conseille de le lire et vous comprendrais se que je veux dire.
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... Un beau roman avec de jeunes héros qui se battent pour leur avenir, alors que personne ne croit en eux. Une aventure qui les marquera à jamais et qui fait battre notre coeur plus vite d'émotions. J'ai aimé suivre alternativement ces deux protagonistes, j'ai aimé découvrir leur univers et leur vie entourée d'autres enfants abandonnés ou fugueurs. Une belle leçon de vie pour avoir un oeil nouveau sur les impacts de ces nombreuses crises dans un monde où tout est régit par l'argent et l'appât du gain. A découvrir dès 13 ans sans aucune hésitation et à faire connaître !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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