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4,36

sur 4788 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Eh bien voilà... Et c'est rare... Ce livre encensé par un jury de lycéens, par les libraires de Nancy, par la Presse... Prix du journal le Monde, vous pensez... Ce livre me tombe des mains...
Je n'en peux plus...
Portant, tout avait fort bien démarré ; Algérie coloniale, une famille dont le père, Ali, suite à un « don du ciel » est en passe de faire fortune : un pressoir apporté par un oued en furie manque de lui fracasser le crane... Et c'est bien connu : « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». Il fera fortune dans l'huile d'olive.
C'est sans compter avec L Histoire qui se mêle de ses affaires, et ça, en général, ce n'est pas folichon. Guerre d'indépendance... Lui le soldat de la Grande Guerre se retrouve harki un peu malgré lui, comme par inadvertance ; et par là même rapatrié et retenu au camp de Rivesaltes, puis installé à Flers...
C'est là que je disjoncte : depuis quelque temps , le voyage du père, décrit dans un style monocorde qui sied mieux au témoignage ou au documentaire qu'au roman commençait à me peser... Je ne sais pas vous mais moi, j'ai besoin de rêver ou d'apprendre, ou les deux dans un pavé de plus de 500 pages. Sauf que là, c'est plat, ça pue l'ennui...
Plus assez de temps devant moi pour insister comme je l'aurais fait à vingt-cinq ans, par respect pour la chose écrite...
Abandon en rase campagne... du côté de Flers... Au coeur de cette Normandie qui m'est si chère.
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Au commencement de ce roman, j'avais l'impression de lire un reportage sans image sur l'indépendance de l'Algérie et d'assister au procès de la France. Me suis dit : autant regarder sur internet, mais bon quand même Prix Goncourt des Lycéens 2017, donc ne peut qu'être bon, alors je continue. Deuxième partie, deuxième génération, celle du fils qui arrive en France qui est, pour moi, la partie la plus humaine. 3ème partie, 3ème génération. Et rebelote un cours d'histoire façon journalistique. Une écriture travaillée, trop travaillée qui a été, pour moi, d'un grand ennui jusqu'à la fin. Je pense que je vais être la seule à ne pas aimer. Ce n'est pas un sujet qui m'intéresse et surtout le message passe mal. J'assume de ne pas l'encenser comme tout le monde (LOL).
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Au risque de surprendre, voire d'agacer de nombreux lecteurs, j'avoue ma perplexité devant le concert de louanges reçu pour ce livre que j'ai, pour ma part, eu beaucoup de mal à lire jusqu'au bout (il m'est plusieurs fois tombé des mains). Tout commençait pourtant très bien: je suis littéralement emporté par l'interview passionnante de l'écrivain dans Télérama, très intéressé par le sujet et titillé par les critiques dithyrambiques et, ce qui aurait du m'alerter, quasi unanimes (l'unanimité, cela devrait toujours inquiéter)...

La structure même du livre m'a quelque peu dérouté. Grand lecteur de littérature française et étrangère, contemporaine et plus ancienne, j'ai été déçu par le découpage très scolaire en trois parties qui relève davantage de la thèse de doctorat que du roman (même l'incipit est convoqué). Nulle trace de souffle romanesque à aucun endroit du livre à l'exception sans doute de l'arrivée en France dans les conditions poignantes et scandaleuses, remarquablement décrites.

Contrairement à de très nombreux lecteurs supra (ou infra) j'ai trouvé la première partie assez peu prenante, "sèche", aride, un brin ennuyeux. Il est vrai que la société patriarcale et analphabète du bled (pas très éloignée d'une certaine France profonde du XIXe) où la place de la femme se situe quelque part entre le bétail et les possessions immobilières du patriarche ne m'inspirent pas une franche attirance. Cela étant, là n'est pas à mon avis le problème du livre...Car là où Carlo Levi avec "Le Christ s'est arrêté à Eboli" décrit avec une précision quasi chirurgicale et une humanité bienveillante une misère mentale autant que physique, il est vrai, découverte par l'auteur terrifié, grand intellectuel milanais relégué dans la Basilicate "attardée", "L'art de perdre" resemble, selon moi, dans sa 1ere partie à un essai très académique sans souffle sur les conditions de vie dans la montagne kabyle, clairement alimenté par des études sociologiques mais auxquelles l'auteur n'a pas insufflé la vie.
La seconde partie est poignante dans sa description remarquable et très réussie, je pense, des camps d'internement où sont relégués les Harkis avant de s'égarer dans une description un brin décalée des HLM des années 60 que l'auteur analyse avec son regard très daté de 2017, oubliant qu'elles étaient, avec tous leurs défauts patents, un réel progrès sur les habitats insalubres qui subsistaient encore en plein Paris (Belleville) au sortir des années 80. D'une normalienne, on attendait une plus grande rigueur. le dernier chapitre m'est apparu plus attachant car lié à la (jeune) expérience de l'écrivain et donc nettement plus incarné que la série de poncifs égrenant les 2 premiers chapitres... le seul suscitant émotion, curiosité et intérêt en ce qui m'a concerné.

"L'art de perdre" n'est pas , à mon sens, un "grand" livre. Pour des raisons formelles déjà:
- les personnages sont esquissés voire développés (Ali le patriarche, puis son fils, "père de l'auteure") puis sont évacués sans que l'on comprenne pourquoi, générant une certaine frustration.
- l'écriture est sèche, souvent "à l'os" et n'incite pas à poursuivre la lecture du livre, un peu ennuyeuse selon moi.
- la narration manque de rigueur, certes on n'attend pas un "Guerre et Paix" pour une jeune écrivain mais que nous somme loin des grands romans prenants y compris récents.

Au final sans doute un livre qui n'est pas mauvais mais dont je peine à comprendre ce qui, sinon son histoire politiquement correcte, pousse la critique à y voir une oeuvre "au souffle magnifique": s'il y'a bien une qualité dont est dépourvu ce livre non dénué de qualités, c'est bien de souffle!
C'est dommage car le sujet est intéressant, mais il ne suffit pas à pallier les insuffisances formelles et de fond (écrire sur une histoire non vécue suppose-peut-être - plus de maturité ?).
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L'Art de perdre d'Alice Zeniter n'est pas un roman, malgré l'indication mentionnée sur sa couverture. C'est tout au plus un récit. Moi qui ai vécu deux ans à Lakhdaria (ancienne Palestro), je n'ai jamais reconnu ni la Kabylie, ni ses odeurs, ni le Djurjura, ni les paysages, ni l'ambiance de cette petite ville où se situe la première partie du livre.
Les personnages sont plats et sans complexité, leurs sentiments à peine décrits, la narration est souvent absente, les situations manquent de force et les clichés nombreux (merci Wikipédia). Malgré quelques envolées stylistiques séduisantes, le ton peut être mièvre, et les dialogues même parfois « gnangnans ».
La résonance entre la narratrice et les membres de sa famille qui ont dû quitter en catastrophe l'Algérie manque de souffle et d'émotion.
Je ne comprends pas comment un tel ouvrage ait pu avoir le Goncourt des lycéens, sauf à penser que le thème des harkis est encore trop douloureux dans la mémoire collective pour que l'on puisse se permettre de critiquer ce pseudo-roman.
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J'ai du passer à côté. le style n'est pas si terrible et je ne suis peut-être pas assez concerné par l'Algérie. J'ai eu par moment l'impression de regarder le 20 heures ou un documentaire et je n'y ai pas appris tant de ces choses. Tant déçu que je ne l'ai pas fini.
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Ce livre, qui tient davantage documentaire que du roman, relate l'histoire familiale de l'auteur, entamée en Algérie puis poursuivie dans l'hexagone au moment de l'indépendance, à la faveur d'une traversée de la Méditerranée au sein du contingent de harkis.

Sujet passionnant et émouvant, qui ne suffit malheureusement pas, à mon sens, à faire un bon livre. Car il manque à ces pages l'ingrédient essentiel : la littérature. Aucune trace d'ironie dans ces pages, aucune trace d'humour, d'esprit, de style, nul projet de sublimation des événements par le langage, nulle tentative de donner sens aux existences qui défilent sous nos yeux. L'histoire est contée par une plume sèche, doloriste, et rapidement indigeste, dont la seule ambition est de consigner (avec une grande minutie) les lieux, les faits et les gestes, et surtout les torts commis ou subis. J'ai refermé le livre, en soupirant, après 300 pages (chose rare pour moi), avec pour seule satisfaction d'avoir lu quelques pages intéressantes sur la vie en Algérie au moment de la guerre d'indépendence.
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J'ai eu énormément de mal avec ce livre. Déjà quand on lit la quatrième de couverture on s'attend donc logiquement à suivre Naïma. Mais une fois le livre commencé on se retrouve propulsé dans une période antérieure à Naïma. Parfois on lit son nom mais c'est tout et ça repart ailleurs. On comprend finalement qu'on suit Ali le grand-père de Naïma, mais il faudra du temps pour situer l'histoire et bien la comprendre car l'auteur nous embrouille avec ses deux premières femmes et tous ces personnages. Ça traîne en longueur et pourtant cette histoire aurait pu être intéressante racontée plus simplement sans ces trop lourdes phrases dénuées de sentiments ou ces longues descriptions qui à mon goût n'apportent rien. Je n'aime pas le style d'écriture surtout, je me suis embrouillée et mon esprit a divagué de nombreuses fois. J'étais pressée de le finir.
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Je connaissais peu l'histoire des harkis : de ce côté-là, mission accomplie
Je n'avais jamais lu de romans d'Alice Zeniter dont j'ai du mal à comprendre comment avec une telle écriture, souvent maniérée et brouillonne, elle arrive à décrocher autant de prix et de lauriers.
La première page est, à ce titre, bien peu engageante.
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Très belle histoire, la saga d'une famille de harkis déracinés, fort bien documentée. Vraiment intéressant, ne serait-ce que du point de vue historique. Mais que de longueurs et on s'attache difficilement aux personnages, hormis peut-être Ali et Hamid.
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