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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On retrouve le papa de « Titeuf » au scénario de « Paris 2119 ». Zep s'engage une nouvelle fois dans un récit profond traitant de l'âme humaine. On connaissait déjà cette facette de cet auteur grâce à ses récits « Un bruit étrange et beau » ou « Une histoire d'hommes ». Mais, cette fois-ci, Zep se lance un nouveau défi supplémentaire. En effet, « Paris 2119 » est un récit futuriste dont l'univers clairement orienté science-fiction n'est pas une spécialité de ce scénariste. le défi est pourtant relevé haut la main ! Accompagné aux dessins par Dominique Bertail, Zep nous offre ici un univers terriblement crédible. Cette vision d'un futur proche où l'humanité semble avoir dérivée dans la mauvaise direction de façon si ténue qu'elle ne s'en est pas encore rendue compte, fera résonner une corde sensible dans la tête de chaque lecteur.

« Paris 2119 » c'est l'histoire d'un homme nostalgique d'une époque pas si lointaine où la réalité avait encore une emprise sur le genre humain. Mais désormais, au XXIIème siècle, les déplacements sont instantanés et s'effectuent par téléportation, la communication physique n'est d'ailleurs même plus obligatoire si ce n'est pour se protéger des clones virtuels. Tout ceci semble pourtant convenir à une population endormie par le confort de sa vie moderne. Mais les choses sont-elles aussi parfaites qu'elles en ont l'air ? N'y aurait-il pas un terrible secret qui serait caché à la population ?

C'est par le plus grand des hasards que Tristan Keys, le héros de notre histoire, va assister à une scène qu'il n'aurait pas du voir. Cela va le pousser à poser certaines questions qui vont lui apporter des problèmes qu'il n'aurait jamais pu imaginer. La question est ici posée : Devons-nous sacrifier notre étique au profit des progrès technologiques ? Ce récit terriblement divertissant cache donc une réflexion plutôt subtile sur l'évolution humaine et les concessions que les plus avides d'entre nous serons peut-être prêts à faire dans un avenir très proche !
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Une lecture qui fait réfléchir sur l'avenir de notre société, sa course à la technologie et au temps.

Un monde futuriste que je n'ai eu aucun mal à imaginer comme celui qui nous attend, où nous serions tous déshumanisés et pucés, manipulés par les hautes sphères.

Le choix des couleurs retranscrit bien la froideur et la dureté de l'histoire. 
J'ai trouvé aussi Kloé très réussie, quelle beauté...

Je ne m'attendais pas du tout à cette fin et pour ma part j'y ai vu une note d'espoir et un beau pied de nez aux "méchants" de l'histoire !
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C'est comment, Paris, en 2119 ? Pas top. Depuis le programme de désinfection de l'atmosphère il pleut tout le temps, et même si le métro existe encore (et l'Eurostar, d'ailleurs, un par jour, à ses risques et périls…), plus grand monde ne l'utilise. Plus grand monde ne sort dans la rue, en fait, parce qu'il existe le Transcore, la téléportation à la portée de tous. Aller à l'autre bout du monde ou à deux rues de chez soi prend le même temps : aucun. C'est instantané. Mais pas Tristan Keys. Non, lui c'est un rebelle dans l'âme, il continue de (se) poser des questions, sur tout, tout le temps, il écrit, des textes, pas des romans, auxquels seize personnes (en gros) s'intéressent, incluant sa mère et sa petite-amie. Il marche, il veut voir les gens « en vrai » pour leur parler, il trouve que la nourriture ne ressemble plus trop à de la nourriture, il est nostalgique d'usages (dé)passés, bref, c'est un petit peu un chieur quand même, il faut le dire. Avec une pointe de rigidité aussi dans son comportement. Mais un jour, il se met à douter encore plus…
Qui n'a jamais appelé de ses voeux la téléportation pour éviter toutes ces heures d'ennui mortifère coincé dans une voiture qui donne mal au coeur ? Gageons que cet album (une histoire unique) va calmer quelques ardeurs et éventuellement donner envie de bouger un petit peu ses pieds.
Superbe ambiance, dessin léché, histoire prenante, futur rendu en de nombreux détails saisissants, une BD très réussie !
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Chaque "one shot" de Zep me touche, me surprend, m'emporte là où je ne m'y attends jamais.
Bon là, il n'est bien entendu pas seul, il est accompagné de Bertail. Quelle superbe BD ils ont fait à eux deux. Un délice.
Cela se déroule dans le Paris 2119. On découvre un univers sombre et technologique. Dévasté et sale. Déconnecté du réel que nous connaissons actuellement. Est-ce mieux ou pire? je vous invite à le lire!
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Lu sur les conseils d'une bibliothécaire. La SF c'est pas trop mon truc, je ne pense pas que je l'aurais emprunté sans son avis très positif.
Et j'avoue avoir été bluffée.
Au travers d'une anticipation très sombre, l'histoire pose des questions sur nos choix actuels pour réduire la pollution : les solutions mises en place sont elles meilleures que les technologies qu'elles remplacent ?
Et ça fait froid dans le dos.
J'aime bien le dessin, assez épuré. Quelques détails mais pas trop : juste ce qu'il faut. Chaque personnage est aussi tout à fait particulier. Par contre je trouve un peu dommage de s'obstiner à rendre laids les personnages en marge du système, alors que ceux qui sont dans le système sont très beaux.
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Etes vous plutôt métro ou téléportation ? Dans un Paris que le futur n'a pas épargné, entre des quartiers délabrés et un espace plus ou moins préservé au bénéfice des touristes, Tristan privilégie encore les transports souterrains pour retrouver Kloé, elle adepte du « Ttranscore ». Mais des choses bien étranges arrivent dans cette ville déshumanisée où les drones set les hologrammes pullulent pour mieux contrôler. Et que se cache-t-il derrière la conception du moyen de transport ultra rapide ?
Paris 2119 joue sur le registre de la science-fiction ou de la dystopie et fait parfois un clin d'oeil à un grand prédécesseur (Kloé a déniché un « livre de papier » comme Winston Smith dans 1984). La vision du monde qu'il propose est glaçante et peut-être pas si éloigné de nous, au niveau du traçage des individus par exemple.
Zep décrit un futur glaçant grâce à un scénario précis et implacable, même si les dernières pages apportent une petite lueur d'espoir. Dominique Bertail (qui est depuis longtemps pour moi un des plus grands) excelle à décrire Paris sous toutes ses facettes et son dessin est parfait, qu'il illustre les grands monuments préservés (le Trocadéro, la Seine sous le Pont Alexandre III), les quartiers populaires (le marché aux puces de Saint-Ouen, les gares ou ce qu'il en reste (à Paris et à Londres) ou des lieux plus nostalgiques (extraordinaire dessin de la rue Ravignan). Avec en plus quelques beaux hommages à François Schuiten (Les cités obscures).
Paris 2119 est une des (rares) merveilles de la production BD de ce début d'année. La version luxe en grand format et avec ses bleus au lavis, complétée par un cahier graphique, est une splendeur.
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Paris 2119. Depuis la mise en place d'un programme de désinfection de l'atmosphère, il pleut tout le temps. Des sécuridrones surveillent les gens. Les gens (riches) se déplacent en cabine de téléportation Transcore. le reste de la société (sdf, religieux, toxicos, rebelles), lui, prend le métro. Comme Tristan Keys, matricule 01 102 087, nostalgique du monde d'avant. Un soir, il est témoin du meurtre par désintégration de sa cheffe. Il recontacte alors son ancien prof de sciences, ex chercheur chez Transcore : Lyneth Kayne.

C'est par le bras d'honneur de Tristan en direction de la reconnaissance faciale que s'ouvre cette excellente bd, vibrant plaidoyer pour la planète.

Excellente car elle m'a remué les tripes tout du long  : ce futur dans une société complètement aseptisée (sauf dans le métro mais chuttt), sous contrôle permanent (connect-implant dans le doigt : youpi), où il faut un visa de reproduction (le contrôle des naissances : on y viendra donc !) fait réfléchir. Surtout maintenant.

Flippante aussi car le progrès (ici la téléportation) a un coût non financier mais...humain !

Le personnage de Tristan, beau gosse au regard bleu acier, fou amoureux de la belle et longiligne Kloé, m'a plu d'emblée : émane en lui l'énergie folle du désespoir.

La colorisation est incroyable. le décor futuriste mis en valeur par un jeu de couleurs épurées tranche avec les nuances ternes de bleu métallique/gris du monde refusant le progrès.

J'espère une suite car plusieurs questions restent sans réponse : qui se cache derrière cette invention ? Que va-t-il advenir de Tristan ? Comment en est-on arrivé à un tel degré de déshumanisation ?

Une bd coup de poing avec du suspense !
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B.D anticipative, j'aime bien ce Paris futuriste qu'à créer ZEP. Peu de gens ont besoin de se déplacer, il pleut en sans arrêt depuis la désinfection de l'atmosphère, quelques gadgets qu'il nous reste à inventer mais il reste toujours le vieux Paris avec ses panneaux « Métropolitain » et ses immeubles haussmannien.
Tristan et Kloé, nos protagonistes, sont aussi dans cette opposition. Elle vit totalement avec cette modernité quand lui semble nostalgique d'une époque qu'il n'a pas connu, et pourtant les deux se marient bien, ils ont su trouver la juste harmonie pour être en couple.

Le décor est posé, l'intrigue se lance par un meurtre, enfin c'est un peu la question, je n'en dirais pas plus. C'est bien amené et original, le tout dans un univers graphique magnifique, autant les dessins que les couleurs.
Mon seul reproche est la fin brutale, qui me fait espérer une suite.
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Très joli livre chez un éditeur, Rue de Sèvres, qui soigne ses productions. Une biblio des auteurs est présente en fin d'album et la citation de quatrième reflète parfaitement l'intrigue… au contraire de la couverture, plutôt réussie mais complètement à côté du sujet. Enfin bon, l'objet d'une couverture est d'attirer le lecteur et sur ce plan c'est efficace, la technique de Bertail faisant des étincelles. le titre en revanche me laisse sans voix, je croyais que seuls les séries Z SF des années 70 utilisaient encore cela… pourquoi ne pas l'avoir tout simplement appelé Transcore? Une version luxe est éditée, avec un cahier graphique de 8 pages et une colorisation différente de l'album « normal », au lavis bleu habituelle de Bertail.

En 2119 l'humanité a tenté de solutionner la surpopulation et le problème climatique par l'invention de la téléportation. Désormais chacun peut se déplacer instantanément n'importe où sur Terre. Tristan, lui est un nostalgique du XXI° siècle et se méfie de Transcore. Lorsqu'il est témoin d'un meurtre la réalité de son monde semble se dérober sous ses pieds…

J'ai découvert Dominique Bertail sur Ghost Money, sa formidable série d'anticipation avec Thierry Smolderen (déjà au scénario de la fabuleuse série Gipsy avec Marini). J'y avait beaucoup aimé son trait, alliance d'hyperprécision SF et d'artisanat parfois tremblotant. Surtout sa technique de colorisation en lavis bleuté donne une atmosphère unique à ses planches, d'un professionnalisme redoutable. Sur cette dernière on retrouvait également comme point commun avec Paris 2119 l'esprit de l'Anticipation: la transposition de thèmes hyper-actuels dans un futur pas si éloigné et qui laisse loin le romantisme du Space-Opera. Comme sur les albums de Fred Duval on a affaire à un monde à la fois utopique (par les formidables outils technologiques utilisés aussi quotidiennement que nos smartphones ou enceintes Bluetooth) et dystopique dans la situation catastrophique d'Etats policiers utilisant les réseaux omniprésents pour maintenir un ordre social où les laissés pour compte pourrissent dans les bas-fonds des Cités alors que la situation climatique est apocalyptique.

L'intrigue est assez proche de celle de Klon que j'ai chroniqué l'an dernier, dans une filiation K.Dickienne évidente. La grande difficulté de la SF est qu'elle pose souvent de passionnants pitch sans savoir les résoudre. C'était un peu le problème de Klon, que réussit à éviter le scénario de Zep que je n'attendais pas à ce niveau de finesse. On retrouve dans Paris 2119 la subtilité de l'approche de Minority Report: proposer autant une intrigue paranoïaque rondement menée qu'un univers formidablement décrit et poussé. le nombre de détails et éléments de contexte donnent véritablement corps à ce monde réaliste en s'appuyant sur un paysage parisien corrigé par le siècle mais très reconnaissable et qui aide à rapprocher ce temps du notre. Je dirais que c'est Bilal qui a ces dernières années présenté le plus de propositions de ce type mais avec ses mêmes autour du terrorisme que l'on ne retrouve pas ici. Zep a l'intelligence de se concentrer sur son unique sujet en se focalisant sur son personnage principal, très réussi dans son archétype. Cela grâce au trait de Bertail qui se passionne pour les designs futuristes, costumes et personnages toujours très différents.

C'est l'autre force de cet album, le design. L'élégance des concepts, dans un thème littéraire qui pousse au crime du mauvais goût, est permanente et contrairement à Klon donc qui virait par moments dans le kitsch, c'est bien le dessinateur qui donne vie à ces rues et couloirs de métro. On se passionne comme jamais à parcourir ces endroits connus et habillés à la mode de 2119, à transposer nos visions de 2019 dans cette extrapolation fascinante pour qui aime la Science-fiction. Tous les éléments visuels ne sont pas expliqués, laissant un peu de poésie graphique agrémentée de quelques citations (la casquette du chevaucheur d'Arzach).

Tout se lit avec grande facilité, malgré quelques rebondissements exactement placés dans le déroulé et les quelques séquences d'action sont très pêchues, tout cela étant la marque de deux auteurs en maîtrise totale de leur art. Et si la chute fera débat je la trouve personnellement très réussie, à la fois intelligente, logique et pleine d'espoir (… avec encore, une citation à Blade Runner cette fois). Paris 2119 est au final une vraie réussite que je n'attendais pas et qui me donne bien envie d'aller rattraper mon retard sur les albums de Zep-scénariste. Mon premier coup de coeur de ce début d'année, qui frôle les cinq Calvin!
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Paris, 2119. Pour se déplacer, nul besoin de voiture ou de quelconque transport en commun. Depuis l'invention du "Transcore", on se téléporte d'un point A à un point B sans effort.
Pourtant, Tristan Keys préfère emprunter le métro qui reste malgré tout en activité, fréquenté par tout le bas fond de la société. Il se méfie de toute cette technologie. Sa compagne, la très belle Kloé, c'est tout l'inverse. Elle use et abuse de ces nouveaux moyens de locomotion au grand dam de Tristan.
Un jour, ce dernier est témoin d'une scène surprenante et commence à se poser des questions quant à ce qui se cache derrière "Transcore". Tristan ne le sait pas encore mais sa vie vient de basculer.

Une BD de toute beauté!!!
Avant de parler du contenu, arrêtons nous un instant sur les magnifiques dessins de Bertail. le rendu de la peau de Kloé est superbe. Les contrastes, les jeux de lumière sont bien faits. J'ai trouvé que les illustrations étaient précises et c'est ce que j'ai particulièrement aimé dans cette BD. La coloration et les traits sont une belle réussite: l'objet est "wahou".
Le texte signé Zep m'a tout aussi convaincue, sans être réellement original, il est cependant très efficace et est bien ficelé. J'aime le regard sur le monde que pose Zep. Ici, il est question des limites de la technologie et de l'exploitation des hommes. Ne sommes-nous que des numéros? Les clones nous remplaceront-ils un jour? C'est une bonne BD d'anticipation qui reprend tous les codes du genre, qui le fait bien et qui laisse une jolie place à l'amour.
Lien : https://parfumsdelivres.blog..
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