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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La boue, celle qui fait peur, qui annonce les malheurs. Qui colle à la peau des soldats. Ceux qui ont créé leur espace Les Folies Bergère, synonyme de souvenirs plaisants. Pour tenir le choc. Essayer. Pour eux, pour leurs proches. Pour la femme qui attend un enfant ET le père de celui-ci. Pour la petite fille qui part chercher son père, car il n'est pas venu pour son anniversaire. Pour le petit qui embête Claude Monet parce que son soldat de frère sait dessiner les grenouilles.

Des dessins sombres et des dialogues qui démontrent bien l'absurdité et l'horreur de la guerre, l'horreur de ce qu'elle peut provoquer chez les hommes. Qui soulèvent le coeur, parfois, le serrent, aussi.

Je ne peux pas affirmer que ce soit un coup de coeur. Je me perdais parfois entre les personnages, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Peut-être pour me protéger de toutes les émotions que ce genre de lecture peut apporter.

Finalement, ce que je retiens des Folies Bergère, c'est son humanité. Des hommes de tous horizons qui se retrouvent, partagent les mêmes peurs, chacun à sa façon. Un Clemenceau qui se ressource auprès de Monet. de petits miracles. de l'amour.

À découvrir, si ce n'est déjà fait !
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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Ayant apprécié plusieurs titres de Zidrou ces dernières années, il me fallait remonter un peu plus loin afin de vérifier s'il n'existait pas quelques pépites dans son passé d'auteur. En tombant par hasard sur « Les folies bergère », je n'ai pas hésité à me procurer l'ouvrage. Au programme : la Première Guerre Mondiale. Zidrou est ici accompagné par Porcel au dessin pour 90 pages publiées chez Dargaud.

« Les folies Bergère », c'est le nom de leur tranchée. Nous suivons le destin d'une compagnie au front. Mais le véritable fil rouge est d'ordre fantastique : l'un des soldats, fusillés, refuse de mourir. Que faire alors ? le fusiller de nouveau !

Le terme de « folie » prend tout son sens. C'est par l'absurde que les auteurs racontent l'histoire des poilus. Ainsi, devant le miracle, les officiers s'entêtent à vouloir tuer le soldat. C'est complètement stupide et pourtant ce sont les ordres. Incrédules, la compagnie (et le prêtre qui les accompagne) restent choqués par ces décisions prisent d'en haut, sans queue ni tête.

Au-delà de ce fait fantastique, « Les folies Bergère » narre la vie dans les tranchées. C'est classique mais toujours aussi glaçant. le tout est porté par un dessin puissant de Porcel. le trait est gras, porté par un lavis couleur de terre des plus appropriés. Quelques couleurs viennent tâcher les pages (souvent du rouge). le dessin fait beaucoup pour cet ouvrage car il dépeint sans concession et puissamment l'horreur de la guerre.

En plus de l'histoire dans les tranchées, on suit Monet, en train de peindre des nénuphars. L'intérêt scénaristique de cette facétie me reste difficile à comprendre. Certes, on montre l'arrière, le pays qui continue à vivre, l'artiste qui se sent inutile… Mais à côté des autres planches, ces pages gênent plus qu'autre chose et on apprend à le lire rapidement pour retourner dans les tranchées avec les camarades.

« Les folies Bergère » est un bel ouvrage. Scénario et dessin fonctionnent parfaitement ensemble. La part de fantastique donne un plus indéniable à ce qui est, avant tout, une description de l'Enfer des tranchées. On passera sur les quelques défauts qui parsèment l'ouvrage (les scènes avec Monet ou la scène entre Dieu et le Diable, très démonstrative) pour ne retenir que le positif : des hommes dans l'absurdité d'une guerre qui les dépasse.

Lien : http://blogbrother.fr/les-fo..
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Pris dans le piège des tranchées de 14, comme la taupe de la première planche, le lecteur ressent cet enfermement en plein air qu'ont connu les Poilus. Et bon sang qu'on y étouffe, dans cet enfer rendu en à-plats de gris et de noir. Une petite touche fantastique nous fait croire un instant qu'on y réchappera mais l'espoir est de courte durée : on ne s'enfuit pas de la boue, de la vermine et des ordres injustes des officiers.
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Si vous suivez un peu, le blog du Bouquinovore, vous vous aurez rendu compte que j'aime assez les Bd dont le scénario sont écrit par Zidrou et enfin, j'ai comblé un vide non-négligeable dans la bibliographie de l'auteur avec la lecture des Folies Bergère.

Zidrou nous entraîne dans les tranchées avec ces poilus qui ne rêvent que d'échapper à la boucherie que fut la première Guerre Mondial. Les tranchées sont souvent marquées par la fin de l'espoir de ne pas survivre au prochain assaut et nous découvrons dans ces planches la 17ème compagnie qui se rebaptise les Folies Bergère car les soldats ne survivent que dans l'espoir qu'à la fin de se massacre ils iront, cette fois-ci pour de vrai aux folies Bergères.


Album d'une réalité impressionnante, certains pourront dire que l'histoire de Rubinstein qui survit au peloton d'exécution pour avoir circoncit son supérieur qui ne le laissait pas partir en permission voir sa fille et sa femme, fait perdre en réalisme ce magnifique ouvrage, mais pour ma part, je le vois comme une hyperbole dramatique, d'un homme qui ne veut mourir avant d'avoir pu voir sa fille une dernière fois.

C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je vous invite à plonger dans la lecture de cette Bd qu'il vous faudra avoir lu au moins une fois.

Lien : http://bouquinovore.blogspot..
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Sur la quatrième de couverture on peu lire : "A la fin de la Guerre - parce que faudra bien qu'elle se termine un jour, hein! - on s'est tous juré d'aller fêter ça aux Folies Bergère, à Paris. C'est pour ça, le nom"
Et si je devais en donner un résumé un peu plus concret, sans spoiler, je dirais que c'est l'histoire d'un bataillon, de pauvres types coincés dans les tranchées et qui rêvent du jour où la guerre prendra enfin fin. C'est l'histoire d'un miracle aussi ou peut être même de deux. Je dirais aussi que les miracles ne peuvent pas durer toujours, même dans les histoires, surtout dans ce genre d'histoire. Et puis c'est l'histoire du courage des hommes, de leur lâcheté et de leur folie à la fois. Une histoire à hauteur humaine tout simplement. Une histoire qui ne creuse pas vraiment plus, et encore qu'elle a le mérite de poser la question de l'(in)utilité de ceux qui, pour une raison ou une autre, ne participent pas à la guerre. de ceux, trop jeune, trop vieux, trop "autre", qui doivent vivre pendant que d'autres meurt. Qui se trouvent des excuses ou qui se déculpabilisent en accusant les autres. de ceux qui voient, de loin ou de près, mais qui ne peuvent rien. A part peut être quelques infimes choses qu'ils sont en fait les seuls à pouvoir faire. Des hommes ordinaires qui font des choses ordinaires dans une guerre qui ne devrait pas devenir ordinaire.

D'un point de vue plus graphique maintenant, tout est en sépia, ce qui donne l'impression quasi perpétuelle de regarder de vieilles cartes postales et qui convient particulièrement bien à une histoire se déroulant en 17-18. Seul certains détails apparaissent parfois colorés, généralement en rouge. le sang, une trace de rouge à lèvres, les peintures sur la palette du peintre, les lèvres des filles de joie...
Malheureusement ce + ces couleurs + les uniformes et les nombreux personnages secondaires peuvent parfois porter à confusion et on est parfois un peu perdu, ne sachant plus exactement qui est qui. Malgré cela on ne peut que lire assez rapidement cette histoire aux personnages imparfait.Parfois plus pour ne pas oublier ce qui vient de se passer, mais aussi, et surtout, parce que l'on veut savoir ce que vont devenir nos poilus.

J'avoue que la fin m'a surprise, et est arrivée très vite aussi, mais bon on est pas dans un manga non plus, l'espace est plus réduit. Et même si je ne suis, à priori, pas le lecteur type à qui est destinée cette BD elle m'a bien plus. Je continue de penser que je ne l'aurais pas achetée de moi même mais je ne regrette pas du tout mon choix et je suis sur que je la relirais dans quelques temps, ne serait ce que pour m'assurer que je n'ai rien sauté à la première lecture.
Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
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