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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ne vous attendez pas à trouver dans cet album l'histoire de ce cabaret. Par ailleurs, la couverture vous donne un indice… Nous sommes pendant la 1ère guerre mondiale. Une compagnie d'infanterie a décidé d'appeler ainsi sa tranchée. Les soldats ont besoin de rêver pendant cette sale période et quoi de mieux que la pensée des jolies petites femmes pour leur remonter le moral ? On pourra voir dans cet album la solidarité entre ces hommes, leurs angoisses, la mort. Ils s'accrochent à un hypothétique avenir : un enfant qui doit montrer le bout de son nez ou une promesse : se retrouver aux Folies Bergère lorsque la guerre sera finie.

En parallèle, nous trouverons l'histoire de Monet peignant ses « Nymphéas« . Bizarre, me direz-vous, mais cela fonctionne plutôt bien et rend un bel hommage à nos Poilus. Mon seul bémol sera sur certaines scènes fantastiques ou peu crédibles. Je ne pense pas que cela apporte quoi que ce soit au scénario et, surtout, n'a que peu de liens avec les horreurs de la guerre. C'était peut-être un moyen de se démarquer de ce qui a déjà été fait mais je trouve que cela n'était pas utile. Ceci dit, cela ne concerne que quelques pages et n'enlève rien au plaisir de lire cet album.
Lien : https://promenadesculturelle..
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La guerre fait rage dans les tranchées. Les détonations incessantes des obus, l'odeur pestilentielle des corps laissés à l'abandon, la boue comme une seconde peau, les assauts du camp ennemi, la violence, la peur au ventre, la faim qui les tenaille... tel est le quotidien de ces soldats. Malgré tout cela, l'espoir survit dans ce brouhaha. Ils se sont promis d'aller aux Folies Bergère dès que la guerre sera finie, d'aller boire un coup tous ensemble et reluquer les belles gambettes. Mais, parmi tous ces hommes, trois d'entre eux risquent bien de ne pas fêter la victoire. Pour avoir déserté, fauté ou mal agi envers les siens, ils seront condamnés. Mais, lors de la fusillade, Rubinstein qui avait essayé par tous les moyens de s'enfuir de cet enfer, en sort miraculeusement indemne. Quant au capitaine, il reçoit la visite de son ami d'enfance devenu prêtre. Il lui parle alors de sa femme, Huguette, qui devrait bientôt accoucher. Il lui tarde de retrouver les siens...

La Grande Guerre vue des tranchées avec tout ce que cela comporte d'intimiste, de violent, parfois de surréalisme et de rêves aussi... Zidrou nous enferme avec ces soldats et l'on vit avec eux l'horreur. du capitaine désireux de rentrer chez lui pour retrouver sa femme et son enfant au prêtre décontenancé par cette vie malsaine, en passant par le soldat qui échappe par deux fois à l'exécution ou bien encore Poils-aux-dents ou Rembrandt, tous ces hommes de l'ombre en proie à un avenir meilleur sont remarquables de justesse.
Graphiquement, Francis Porcel a réussi un coup de maître. L'ambiance, la moiteur, l'oppression, la peur, la présence de la mort ou bien l'horreur sont exprimés si clairement avec ce sépia, tout en noir et blanc fuligineux et crayonneux, juste quelques couleurs pour souligner le sang dans les tranchées ou bien la vie à l'extérieur. D'un trait habile et expressif, jouant avec les ombres, il nous plonge dans les méandres de l'histoire avec talent.

Les Folies Bergère...Les folies guerrières...
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Les folies bergères, c'est le nom que s'est donnée la 17ème compagnie d'infanterie, du moins le trou qui lui sert de logis dans les tranchées. Pire encore que les taupes que l'un des poilus attrapait gamin pour gagner un sou!
Alors, si quelques rires retentissent parfois, ce sont des rires grivois,amers,cyniques. Des rires macabres. Il y a bien de l'humour pour se donner l'illusion qu'on peut se moquer de la mort,et même de l'humour enfantin...poil au popotin! Mais personne n'est dupe. Ici c'est le règne de la peur,du sang,de l'horreur. Et comme si l'ennemi ne pouvait se résumer "aux boches" , il vient aussi de l'intérieur, de ces chefs qui condamnent à la fusillade, pour l'exemple,pour asseoir un pouvoir imbécile.
On pourrait croire au miracle quand dans ce carnage, on entend un homme pleurer en appelant sa mère, plus encore quand un fusillé revient vivant ,portant seulement les stigmates des balles! Et quand une fillette apparaît dans toute son innocence entre les deux camps, en cherchant son père c'est le miracle de l'humanité encore possible! Mais entre miracle et mirage,il y a peu d'espace dans les tranchées !
Porcel et Zidrou ,avec génie ou sadisme, mêlent les souvenirs des hommes, la vie au delà des tranchées et la détresse de la survie cauchemardesque des poilus pour mieux nous faire vivre l'indicible carnage des guerres.
Le passage où Satan et Dieu dialoguent ensemble avec un cynisme d'enfer sur le sort des soldats est inoubliable ! Leur prière est glaçante et resume à elle seule l'album:
Je vous salue patrie!
Vous êtes bénie entre toutes les nations ,
Et tant pis si on y laisse nos entrailles!
Sainte patrie,chimère de Dieu,
Riez de nous,
Pauvres pêcheurs,
Maintenant et à l'heure de notre mort!
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Les folies oui, celles de la guerre, des executions de la vie dans les tranchées; les bergères , il y a effectivement un berger en la personne d'un curé qui tente de rassurer ses ouailles mais qui doute, où se situe le bien et le mal, et en vient à converser avec satan sur le champ de bataille.
Des scènes noires dans les tranchées, d'autres plus bucoliques par touches de couleurs quand intervient un peintre , souvenirs d'enfances d'un soldat.
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Les folies bergères de la 17ème compagnie d'infanterie nous offre un spectacle macabre et saisissant qui laisse un souvenir dense qui empoisonne les esprits. Dans cette guerre futile et sordide, seules les pitreries des soldats et les passages avec le peintre Monet prêtent à sourire. Dans les tranchées règne l'ombre du diable qui se délecte de cette noirceur qui se propage même dans les teintes de cette bd. Clément, Il nous accorde quelques touches de couleurs à vif mais pour nous renvoyer au sang et à la luxure. Seules la palette et la peinture de Monet nous apportent encore un peu de poésie. Un récit impitoyable car avec leurs surnoms et l'histoire de certains, on s'attache à ces soldats désoeuvrés mais soudés. Encore une réussite de Zidrou qui nous propose un peu d'humanité dans la sombre « Histoire » empreinte de folie et de barbarie.
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La 17° compagnie d'infanterie, quelque part sur le front entre 1904 et 1918. L'horreur de la Guerre dans toute sa barbarie, sa médiocrité, son inhumanité, et pourtant des hommes, où plutôt, comment ces hommes petit à petit sont spoliés de leur propre humanité...
Tel celui-là qui s'est rebellé contre son supérieur qui lui refusait de partir en permission et le traitait de « youpin », condamné au peloton d'exécution et qui refuse de mourir ! Tel cet autre, qui voit des taupes partout dans les tranchés, et finira par les confondre avec ces camarades... Comment dans ces conditions garder l'espoir en une fin heureuse ? Il faut se donner un objectif, un rendez-vous avec les jours meilleurs qui ne manqueront pas de revenir un jour ! Et c'est cette idée de se retrouver au Folies Bergères car l'un d'entre eux y travaille comme machiniste et a toujours des histoires à raconter avec les danseuses...
Mais il va falloir tenir, et ni la foi, ni les souvenirs des temps passés (de l'enfance), ni l'art (un jeune soldat dessine et envoie ses dessins à son frère, voisin du grand peintre Monet) ne semblent suffisant pour contenir la Guerre, tiendront-ils jusqu'aux Folies Bergères ?

Dans un Noir & Blanc teinté de sépia sobre et sombre, rehaussé de quelques couleurs (essentiellement rouge et bistre), les dessins de Porcel s'accordent parfaitement à cette tragique histoire. Un soupçon de fantastique nous permet d'entrer dans la Folie de la Guerre, qui telle une Bergère sanguinaire garde ses moutons de soldats pour mieux les broyer. Rien ne semble outrancier, si ce n'est la Folie des hommes qui ont provoqué ces carnages.
Porcel et Zidrou réussissent avec autant de brio et conviction, là où jadis Tardi avait commencé son travail de dénonciation de la Guerre avec « C'était la guerre des tranchées ».
Une bande dessinée incontournable.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Après avoir fait couler beaucoup de sang, la Première Guerre mondiale n'en finit pas de faire couler de l'encre. Si l'on pensait que Tardi avait réussi à en faire le tour, d'excellents albums tels que "Notre mère la guerre" ou "La grande guerre de Charlie" viennent régulièrement nous démontrer le contraire. La dernière pépite en date est signée Zidrou et Porcel.

Après de très bons one-shots tels que "Lydie" et "La peau de l'ours", Zidrou s'attaque donc à la der des Ders en nous invitant à suivre les déboires et la peur des soldats de la 17e compagnie d'infanterie. C'est dans un coin de tranchée boueuse, rebaptisée « Les Folies bergère » en référence à cet endroit parisien où ils ont juré de se retrouver après la guerre, que les soldats tentent d'échapper brièvement à l'horreur de leur quotidien. Mais qu'ils se réfugient dans l'alcool ou dans l'humour, qu'ils s'accrochent à leur foi, à l'espoir d'une permission ou à la correspondance avec leurs proches, aucun ne ressort indemne de cette descente aux enfers.

Usant d'un style réaliste saupoudré de fantastique et soulignant plus les ambiances que les détails, Francis Porcel restitue avec brio la folie qui s'empare de ces hommes qui se retrouvent transformés en chair à canon. de l'emploi des couleurs aux hallucinations des soldats, le jeune dessinateur plonge ce one-shot dans une atmosphère unique qui s'installe au diapason du scénario. La narration intelligente de Zidrou, qui entretient des passerelles entre le champ de bataille et l'arrière du front, est l'autre grande qualité de cet album. Des lettres du capitaine à sa femme enceinte aux carnets de croquis envoyés au jeune frère, en passant par la quiétude des paysages peints par Monet et par cette petite fille perdue au milieu des projectiles, l'auteur multiplie les passages entre les tranchées et l'arrière du front.

Un excellent one-shot.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Cet album commence par un prélude, logique me dirait-vous, nous allons aux Folies Bergère... Un prélude qui va donner le ton, à donner des frissons.
Fort en mots, et en image, c'est ce à quoi il va falloir s'attendre à la lecture de cet ouvrage. Âme sensible, le chaos n'est pas beau, il est horrible et c'est juste terrible.
Patience, la guerre n'est que latence et où la prudence est votre principale chance.

Les tranchées de la guerre 14-18 sont aux menus. Des soldats mangent la poussière, la boue, dansent avec la mort en tentant de survivre. Se serrer les coudes, solidaire, plaisanter pour relâcher la tension et ainsi garder un mince espoir. Il y a en un qui existe. Pour preuve, ce condamné au peloton d'exécution mais... qui en réchappe, une fois, deux fois, trois fois... Un miracle qui reste inexplicable et qui dérange. Mais pas plus que ce curé qui se voit remettre en cause ses principes, ou que ces officiers qui perdent leur nerfs. Ou encore, cette fille qui apparaît en nous surprenant, presque naturellement, tout simplement. Et ça fonctionne, dites-vous ?!...
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Une belle bd sur la vie dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Certains passages sont très touchants. Une réussite.
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Des couleurs sépias et sombres pour rendre l'univers boueux des tranchées, un peu de rouge pour les blessures, de bleu pour les tableaux de Monet. La vie quotidienne des hommes dans la boue, entre ennui des moments de patience et attaques vaines et inutiles, qui se soldent par des milliers de morts, est rendue avec beaucoup de réalisme, avec juste un peu d'humour, des blagues grasses, des surnoms ou le rata rebaptisé en menu alléchant, un soupçon d'humanité quand une fillette apparaît entre les lignes de front, à la recherche de son père, tout un monde qui lutte jour après jour. Il n'y a que les deux pages de prologue dont je n'ai pas compris le discours ni l'utilité…
Lien : http://vdujardin.com/blog/po..
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