Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

C'est une belle histoire, l'histoire d'une mère âgée qui s'occupe de son enfant, adulte handicapé mental. Mais ce n'est pas un graphisme que j'affectionne très particulièrement, trop léché, trop minutieux et trop caricatural en même temps, et l'histoire qui force vraiment sur la corde de violon, avec des personnages trop lisses. Je n'avais pas aimé "Lydie" non plus, un peu pour les mêmes raisons. On dirait parfois que Zidrou applique un recette. J'ai trouvé tout celà assez artificiel, et du coup, je ne suis pas entré dans l'histoire.

Une jolie BD qui pourrait être un hommage aux aidants qui à l'instar de Catherine consacrent leurs vies à un être cher que le sort a frappé.
Nous découvrons des instantanés de vie d'une mère auprès de Michel son fils handicapé.
Je ne lis que très rarement des bandes dessinées, je ne me sens pas attirée par cet art, mais celle-ci m'a touché par le sujet et la délicatesse des dessins.

J'aime beaucoup les récits de Zidrou. Un auteur qui sait mettre de la douceur, de la poésie, de l'émotion. Avec toujours une touche d'humour.
Le thème est parfait pour lui. Un thème que j'affectionne. le quotidien d'une mère de 72 ans qui s'occupe de son fils handicapé mental de 43ans. Il n'y a ni jugement ni moralisateur. Plein de petites histoires du quotidien avec les difficultés rencontrées mais aussi les bons moments.
C'est touchant et doux. Mais ça manque un peu de profondeur. On en sait à peine assez. Je suis restée un peu sur ma faim.
Catherine et Michel forment un duo atypique, très attachant et touchant. On adore les suivre à travers les pages. Une simplicité efficace dans ses deux personnages, une psychologie et des réactions très humaines. Tout comme les situations rencontrées.
Le dessin est efficace. Avec un trait assez simple et une touche humoristique sans perdre l'émotion. Les couleurs dans des camaïeus de sépia donnent un aspects nostalgique agréable.

Au final une lecture sympathique durant laquelle on passe un bon moment et qui nous fait partager la vie d'une personne en situation de handicap et l'impact sur sa vie et celle de sa famille. Mais qui n'est pas la meilleure BD de Zidrou.
Je m'interroge encore sur ce titre...

Catherine Hubeau a 72 ans. Elle est veuve et vit avec son fils de 43 ans, Michel - ou Michelou comme tout le monde aime l'appeler dans cette histoire. Malheureusement pour lui, il a eu un accident de voiture qui lui a fait perdre une grande partie de son autonomie. Catherine se retrouve donc seule pour s'occuper de lui.

Dans cette bande dessinée, on découvre plusieurs tranches de vie, les bons moments comme les mauvais. Ce n'est pas une vie facile qu'ils mènent tous les deux et pourtant, tout ce qui en ressort, c'est beaucoup d'amour et de tendresse. Ils ont une très belle complicité, qui demande certes son lot de sacrifices, mais qu'est-ce qu'une mère ne ferait pas pour son fils ?

En ce qui concerne les illustrations, je les trouve magnifiques. Je ne suis pas toujours fan du choix des couleurs, mais le coup de crayon est sublime. Il transmet très bien toute la douceur et la force de cette histoire. Et coup de coeur pour la couverture et la quatrième de couverture qui ne forme qu'un.

C'est donc une jolie découverte très touchante et qui rend un bel hommage à tous ces héros/héroïnes du quotidien.
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A sa sortie cet album m'avait intrigué par sa couverture rigolote. Les illustrations regardant le lecteur dans les yeux (ça me fait penser à La folle du sacré-coeur de Jodo et Moebius) c'est toujours efficace/dérangeant. Mais pour la même raison que je n'avais pas tenté Jazz Maynard (couleurs ternes de Roger peu attirantes), j'avais continué mon chemin. Ayant vu cet album dans plusieurs des sélections de la BD de la semaine et ayant depuis totalement flashé sur le dessin de l'espagnol Roger, j'ai sauté à pieds joints sur cette BD… pour une excellente surprise!

Tout d'abord précisons une chose: ce long titre est une fausse bonne idée. D'abord par-ce que cet album n'est pas franchement ironique comme cela pourrait le suggérer et par-ce que niveau com' c'est quand-même long à retenir. Un peu comme pour « il faut sauver le soldat Ryan« , parfois les auteurs devraient consulter avant de choisir un mauvais titre… Ce roi de Prusse c'est Michel, esprit d'enfant dans un corps de géant et dont la vieille mère s'occupe quotidiennement. C'est elle qui « reprise les chaussettes ». Sauf qu'ici il n'est aucunement histoire de Geste héroïque ni de guerre mais bien du combat d'une mère fatiguée mais éternelle optimiste pour gérer les sautes d'humeur et les paniques subites de son fils handicapé mental.

Zidrou nous offre une très belle histoire. Belle par-ce que franche mais sans pathos. le sujet n'est pas le handicape mais bien l'amour maternel et la difficulté à gérer ce qui n'est pas gérable, dans une inversion des rôles néanmoins tragique. le trait en encrages puissants de Roger participe beaucoup de cette tendresse, dans des regards et des visages par moment pas loin du cartoon. L'album se découpe en plusieurs séquences vaguement thématiques qui voient progresser notre compréhension de la situation de cette famille brisée par la mort du père puis par l'accident du fils Michel. le lieu n'est pas connu (c'est dommage, l'atmosphère nocturne de Barcelone était très forte dans Jazz Maynard) et l'on plonge surtout dans l'univers étroit de ce colosse enfantin fait de caprices, d'activités cycliques et de la tendresse de son entourage. L'album est dédié à cette héroïne moderne, minuscule bonne femme capable de déplacer des montagnes et que rien ne fait capituler. Concernant le dessin, donc, Roger est pour moi l'un des tout meilleurs dessinateurs actuels (j'en ai parlé ici), mais sa colorisation très monochrome me fait me demander s'il ne ferait pas bien de prendre un coloriste… Son style s'accommoderait parfaitement du noir et blanc et ses couleurs n'apportent pas grand chose à ses planches. Pas sur que des couleurs vives n'écrasent pas ses encrages mais pour une BD de la sorte je pense que ça collerait plus avec l'atmosphère recherchée.

Il n'en demeure pas moins que ce « Roi de Prusse… » est un très beau petit album. Pas de ceux qui vous transportent ailleurs mais un moment de calme à partager avec cette belle personne à admirer les coups de pinceaux d'un grand artiste.
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Séduite par un titre baroque à rallonge et n'ayant pas lu la 4ie de couverture, j'ai découvert avec un peu de surprise l'aventure de Catherine, 75 ans et de Michel, son fiston handicapé et obèse. de multiples courts chapitres disent le rejet de la différence, la difficulté quotidienne des handicapés, les frustrations et la violence à fleur de peau, et en point d'orgue l'amour maternel plus fort que tout.
Bien sûr, les scènes sont justes, souvent fortes en émotions, les dessins et le découpage rythmés et toniques, mais il me reste pourtant un sentiment de déjà lu, déjà vu et surtout une surdose de bons sentiments qui efface le reste

J'avais lu cet album à la sortie, il y a quasiment huit ans (nom de dieu, comme le temps passe !), et je m'étais dit que je le noterais lorsque j'aurais le temps de le relire. le temps a passé et j'ai enfin pu relire cette BD dont je n'avais que peu de souvenirs. Et pour cause, la BD est finalement plus une tranche de vie exposant les différentes petites scénettes de la vie qu'une histoire organisée.

C'est ce qui fait la force de la BD mais aussi sa limite, je pense. Ces scènes sont toutes touchantes, certes, mais restent finalement anecdotiques et l'émotion qui s'en dégage ne suffit pas à dépasser ce cadre de touchantes anecdotes. J'avoue que cela m'a fait penser à la fillette que je gardais pendant mes études et qui souffrait de trisomie, certaines scènes étant assez proches, mais dans l'ensemble j'ai l'impression que ça ne dépasse pas ce cadre-là.
Niveau dessin, j'aime bien le style mais les gros plans sont un peu trop nombreux à mon goût, donnant une sensation d'écrasement dans les pages, comme s'il avait fallu faire des planches plus grandes.

Au final, cette BD est très réussie dans ce qu'elle veut entreprendre, et sa démarche est tout à fait louable. Mais la BD ne laisse pas un souvenir impérissable, et c'est ce qui est dommage. Au final, j'en retiens surtout des scènes de vie touchantes, et un titre qui fait bien référence à toutes ces personnes de l'ombre qui ont en charge de ces personnes handicapées et totalement incapables de vivre seules. Un bel hommage !

Une tranche de vie, l'amour d'une mère pour son fils....

Je suis restée un peu en dehors de ce livre. le personnage de Michelou, adulte handicapé qui vit avec maman n'a pas attiré ma sympathie. Peut-être à cause de son histoire, peut-être à cause de ses caprices...
Autant vous prévenir, le titre est mystérieux. Aucune réponse ne sera fournie par le livre. Peut-être est-ce pour nous dire que les héros ordinaires sont souvent ceux auxquels on s'attend le moins.

M'enfin elle en a bien du courage sa mère pour le supporter. Moi, j'étais ravie d'avoir tourné la dernière page et de ne plus avoir à le supporter.

Dans cette bande dessinée - assez courte - Zidrou et Roger nous racontent l'histoire de Catherine, une maman entièrement dévouée à son fils Michel. Âgé de 43 ans, ce dernier est handicapé des suites d'un accident de la route. Michel, tout comme sa maman est très attachant et vit sa vie sans trop se poser de question. Il est très fort au Puissance 4, adore les éclairs aux chocolats et la série télévisée "Hippie papy" dont il porte un tee-shirt chaque jour. Seule un vingtaine de minutes m'auront suffit pour lire cet ouvrage. L'histoire est à la fois simple, attendrissante et réaliste, tout paraît authentique. Elle aborde des thématiques qui peuvent toucher tout le monde, l'alcool, la vitesse au volant, les accidents qui font que la vie change brusquement...

Au final, j'ai apprécié cette lecture, cependant, j'ai été tout de même un peu déçu, j'avais très hâte de lire cette bande dessinée, mais je ne m'attendais pas à cette construction en petits épisodes (qui forme quand même un ensemble plus que cohérent) ni à ce que ça soit si court, j'aurais aimé en avoir plus...
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