Shi, tome 1 : Au commencement était la colère...

Pffff, que dire après la lecture de ce premier volume...

Ben, le dessin de Homs vaut vraiment la peine. Il est beau, clair, assez magistral que ce soit dans la réalisation des décors que dans la caractérisation des personnages, la perspective et les mouvements...

Le problème, c'est que ce dessin illustre une histoire que j'ai trouvé profondément indigeste. Après dix pages, j'ai revérifié la couverture... C'est pourtant pas France Inter qui édite cette BD mais on s'y laisserait prendre.

Pour essayer de faire court, j'ai très vite été gavé de cette absence absolue de nuances, ce manichéisme crasseux, ces caricatures insupportables, cette héroïne anachronique...

En refermant le volume, j'ai eu plus l'impression d'avoir maté une vidéo d'une youtubeuse féministo-progressiste que d'avoir lu une bande dessinée.

Sérieusement, l'héroïne est une p*tain de May-Sue, tellement pure dans ses idées, juste dans ses actions... confrontée à un univers patriarcal oppressif où les hommes sont immondes tant pas le psychique (racistes, violents, machistes, pervers...) que par le physique (obèses, manchots, décharnés comme des vieux squelettes, la face couvertes de verrues...).Ça m'a fait penser à la chanson des Fatals Picards "Moi je vis chez Amélie Poulain" : tu peux pas les louper leur méchanceté sur leur front c'est écrit".

Je n'ai rien contre les héros modernes par rapport aux temps dans lequels ils évoluent (comme le frère Cadfael, par exemple) mais ici ça fait vraiment tache tant c'est gros, l'opposition entre la blancheur absolue et la noirceur l plus profonde.

Le côté caricatural m'a perdu, j'ai fini par ne plus suivre l'histoire tant les personnages me soûlaient.