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4,19

sur 321 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une découverte de l'auteur pour moi.

Matière noire est loin de l'idée que j'en avais, compte tenu des avis à sa sortie en grand format. Si vous cherchez un thriller costaud et dynamique, passez votre chemin, Ivan Zinberg propose un polar assez traditionnel qui prend quand même son temps, et tant mieux, ce sont de loin ceux que je préfère même si j'ai quelques réserves concernant celui-ci.

L'histoire est portée principalement sur deux grandes enquêtes, deux disparitions, l'une sera menée par Bek chef de la BAC, et l'autre par Jacques Canovas ex-flic des renseignements reconverti en fait-diversier aguerri. Tous les ingrédients des grandes affaires criminelles sont réunis. de quoi largement satisfaire les amateurs du genre.

L'intérêt que l'on porte à ce polar est personnel selon le lecteur que l'on est, étant passionnée par les fait divers en général, le mien a été préservé grâce aux passages concernant de nombreuses affaires françaises, les plus retentissantes. C'est pour moi la partie la plus immersive, l'auteur prend le contrepied avec son rythme posé et détaillé, en apportant des points de vue inhabituels, de la densité et de la précision.

Si je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des lecteurs c'est parce qu'il m'aura manqué l'essentiel ; la dimension psychologique et viscérale qui aurait pu être apportée aux personnages principaux, avec leur degré d'implication, l'intrigue en avait vraiment le potentiel.

Et surtout, il y a un côté ambigu et stéréotypé, ce qui gâche un peu l'intrigue, le langage, les dialogues deviennent de moins en moins crédibles, à l'image de la fin trop superficielle à mes yeux.

Matière noire ne sera pas la lecture que j'attendais mais reste un bon polar, à l'atmosphère très sombre, parfait pour les lecteurs du genre qui seront sans doute moins sensibles que moi sur certains aspects. le déséquilibre entre le fond et la forme, et le manque de supplément d'âme m'auront moins touchée que d'habitude.

Merci à Harper Collins pour cette lecture.
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Juillet 2017. Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Étienne enquête sur la disparition inquiétante d'Inès Ouari, 18 ans, qui ne donne plus aucun signe de vie après une soirée en discothèque. En Savoie, c'est Jacques Canovas, un retraité des célèbres RG reconverti en journaliste d'investigation à Crimes Hebdo, qui couvre la disparition de Marion Testud, jamais rentrée de son jogging matinal.

En proposant deux investigations en parallèle, qui ne se rejoignent que très tardivement, Ivan Zinberg nous emmène sur les traces d'un tueur en série qui sévit dans l'ombre. L'auteur étant capitaine de police, il puise inévitablement dans son expérience de terrain et propose du coup un polar particulièrement réaliste. Cette authenticité a cependant tendance à ralentir le rythme de lecture, l'auteur n'hésitant pas à explorer de nombreuses pistes qui n'aboutissent nulle part, voire à trimballer son lecteur de ville en ville, de foyer en foyer et de discothèque en discothèque, de manière assez répétitive, afin de mener à bien son enquête.

Si l'auteur insuffle de nombreuses références littéraires, cinématographiques, musicales ou aux séries télévisées actuelles, il ajoute également de nombreux passages décrivant les lieux visités par les deux enquêteurs, ainsi que plusieurs allusions à des affaires criminelles réelles, qui ont tendance à alourdir le récit et donnent parfois l'impression de lire des passages de Wikipedia ou d'un guide touristique.

Malgré l'absence de rebondissements et cette abondance de détails visant à étoffer l'intrigue ou à préserver le réalisme de l'enquête, Ivan Zinberg sait visiblement de quoi il parle et livre un récit, certes classique, mais parfaitement fignolé.

Une enquête policière très crédible et un polar classique assez lent, mais très bien construit.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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'Matière Noire' est un roman policier relativement typique - deux disparitions, deux enquêtes séparées qui finissent par se recouper. le point fort, c'est la crédibilité des deux enquêtes, qui patinent et avancent au compte goutte, sans grande facilité scénaristique, et portée par deux personnages bien typés, différents et complémentaires - en particulier le journaliste âgé qui travaille pour un magazine "à sensation", protagoniste plutôt original pour mener une enquête policière.

Le point faible, c'est la quantité de flash-backs sur le passé des personnages (débuts de carrière, problèmes personnels, difficultés familiales, etc.) qui ralentissent le récit de manière parfois frustrante et sans réelle plus-value. Il en va de même pour la structure des chapitres (alternance mécanique un peu poussive entre les deux enquêtes), ou d'événements dont on devine dès le départ qu'ils vont se produire, mais qui mettent bien trop longtemps à arriver. le récit est aussi émaillé d'une litanie de noms de célébrités, d'hommes politiques, de marques, de références à la pop culture ou à l'actualité, qui rattachent l'enquête à son époque (2017), mais qui donnent lieu à un nombre impressionnant de digressions à l'intérêt limité.

Heureusement, ces défauts nuisent surtout à la première moitié du roman. A partir de là, les rebondissements se multiplient, le récit accélère et trouve son rythme de croisière, un rythme parfois insoutenable qui transforme cette enquête un peu "classique" en véritable page-turner, très efficace.

Autre petit point négatif: le sans lien avec l'enquête, qui ralentissent inutilement le récit
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J'avoue ne pas avoir été séduite par ce polar que j'ai trouvé plein de clichés et d'un fond de paternalisme parfois limite : l'expression beurette (souvent suivie d'expressions types "aux courbes opulentes"...) est ressassée mille fois alors qu'elle est évitable, les descriptions systématiques des physiques des persos féminins bof et enfin l'opinion définitive de l'auteur sur l'affaire omar raddad dont on se passerait volontiers.
Tout ça m'a gâché la lecture de la construction de l'enquête qui est pourtant super bien faite. Dommage, mais pas pour moi...
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Voici donc mon dernier livre de l'année 2021. Un thriller pris au hasard lors de mes déambulations en librairie.
Les avis sur insta ou babelio par ex sont totalement dithyrambiques.
Je dois avouer que le réalisme et le côté très immersif de ses deux enquêtes sont totalement prenants mais... (eh oui il y a un mais !) le côté qu'a eu l'auteur à certains endroits de donner son avis personnel, car pas dit dans la bouche des personnages, m'a fortement agacé et a brouiller mon plaisir de lecture (ex sur Cyril Hanouna et ses acolytes ou l'affaire Omar Radad, coupable sans équivoque)
Une des deux enquêtes m'a carrément emballée ! Celle que mène Karim Bekkouche, chef de la Bac, sur la disparition de la jeune Inès. Parallèlement, Jacques Canovas, un ex des RG, devenu journaliste, enquête quant à lui sur la disparition d'une joggeuse. Les deux enquêtes vont se réunir et Bek et Jacques vont travailler de concert. C'est bien construit avec un style fluide, haletant, des personnages totalement incarnés, un switch final au top ! Un plaisir de lecture gâché donc tout en retenant un très bon thriller à lire !
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Ah, je suis embêtée. Embêtée parce que j'ai gagné Matière noire lors d'un concours. Embêtée parce qu'il me tardait de découvrir la plume d'Ivan Zinberg. Embêtée parce que depuis sa sortie, je vois le livre être plébiscité régulièrement sur les réseaux sociaux. Embêtée parce que je suis… mitigée !

Toute histoire a un début ; celle-ci commence par un premier chapitre qui donne le ton, la chasse d'un prédateur en pleine action et qui promet de la tension. le tout dans une écriture qui vous happe dès les premiers mots, directe et tranchante sur les derniers. Et l'histoire prend un autre tournant, celui du désenchantement et du dépaysement.

Deux enquêteurs complètement différents, l'un flic qui cogne quand l'envie lui prend et l'autre journaliste retraité de la police, sage mais pas trop, prudent mais pas trop. Chacun d'eux a sa petite équipe et ses relations, une vie privée remplie. À côté, deux affaires qui n'ont semble-t-il rien à voir aux premiers abords, mais qui finissent invariablement par se rejoindre, au prix d'une longue enquête. Vous me direz, où est le problème ? Qu'est-ce qui t'a perdu à ce point ?

Bek, le mec des cités qui a bien tourné et est devenu flic après une prise de conscience. Terriblement jaloux, divorcé, un flic qui cogne dès que l'envie lui en prend parce qu'il ne sait pas maîtriser ses colères, le tout sur un ton froid et distant. Comment s'intéresser à lui ? Impossible pour moi, irritant à souhait, avec sa manie de se croire au-dessus de tout le monde et au-dessus des règles. Jacques, le retraité flic à présent journaliste. Il y a cette distance aussi, qui fait que je lis ses chapitres sans y prêter grande attention.

Les détails inutiles qui alourdissent le récit, parce qu'on passe trop de temps sur la vie privée de ces messieurs. C'est certes important d'approfondir les personnages, mais pas au prix de l'avancée de l'intrigue. Je me fiche de la vie sexuelle de Bek, je me fiche du surplus de détails sur les états d'âme de chacun. Malheureusement, ce trop plein d'informations sur la vie personnelle de chacun devient lourd et gênant pour le reste du récit, parce que les deux affaires ne bougent pas d'un yota pendant un long moment. À tel point que les enquêteurs, Bek en tête, deviennent antipathiques.

Et c'est là que j'en viens à l'autre partie qui se bat en moi une fois ma lecture finie. Matière noire est excellent en son genre. Un roman policier qui n'épargne aucune étape de l'enquête à ses lecteurs, y compris les étapes dont on se passerait bien. D'un réalisme absolu, on y comprend les rouages de la police, comment et pourquoi une enquête n'est pas résolue en une heure, comme veulent nous le faire croire les séries en particulier.

Matière noire, c'est la réalité, avec son lot d'invraisemblances et de sourcils froncés quand on lit le comportement des personnages. Type aller casser du malfrat pour obtenir des informations, ou se pointer chez un autre malfrat et le menacer. Type manipuler délibérément des personnes pour obtenir des informations. Et si on vomit ces comportements, on comprend hélas assez vite qu'ils sont réels. Que dans notre vie de tous les jours, Ivan Zinberg n'invente rien, il nous montre juste ce qui se passe et ce qu'on ne veut pas regarder.

Un roman policier magistral, absolument. Avec une écriture développée, qui prend son temps pour nous happer dans un univers que l'on croit connaître mais qui s'avère incomplet. Mais ce n'est pas un thriller, en rien. Parce que, comme pour La Deuxième Femme, exposer la réalité avec tout son réalisme et une écriture forte ne suffisent pas pour le lecteur, il faut aussi de la tension. Et malheureusement, Matière noire manque de tension, à force de passer du temps sur chaque étape, avec des pauses pour nous parler encore et encore des états d'âme du flic ou du journaliste. Même les coupables que l'on recherche n'offrent pas ou peu de sentiment, autre que l'attente. L'un semble même caricatural, et l'autre trop effacé pour qu'on s'intéresse au pourquoi du comment.

Il est bon de développer ses personnages, mais lorsqu'on est dans un thriller, et c'est ainsi que le roman nous est présenté, il faut plus que du cerveau à analyser, il faut des enjeux et ce quelque chose qui nous motivera à tourner les pages. Très immersif, Matière noire sera donc dans la lignée de Niko Tackian et Olivier Norek, très à la pointe du sujet, bien écrit, encré dans le réel. Mais pas un thriller ; on s'enferme dans les chapitres sans en saisir la tension.

À lire pour s'en faire son propre avis, cette brique n'attend que vous ! Peut-être y trouverez-vous le coup de coeur 2021 ! Quant à moi, je vais me pencher sur le reste de la bibliographie de l'auteur, cette première rencontre en demi-teinte n'est que le début !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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Voici un thriller que j'ai apprécié mais sans plus. J'ai par contre quelques difficultés à pointer exactement les éléments qui m'ont manqués ou déplus, je dois plutôt dire que j'ai eu du mal à entrer pleinement dans l'histoire, même si celle-ci est bien construite et que les personnages suffisamment complexes. Je pense que c'est surtout le style même de l'écriture qui n'a pas "matché" avec mon coeur de lectrice, un peu trop "scolaire" à mon goût.
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Enquête à rebondissements mais surtout le plus sympa c'est que ça se déroule à Saint-Étienne et qui parle de quartier et d'endroit qu'on connait on peut visualiser l'action
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Karim est chef de la BAC de Saint-Étienne et se voit un jour confier une mission par une ancienne amie, retrouver la fille de celle-ci qui a mystérieusement disparu.
D'un autre côté, Jacques, journaliste, enquête sur une série de meurtres qui a eu lieu.
Deux hommes, deux enquêtes, qui vont se rencontrer pour résoudre ces mystères.

J'ai beaucoup aimé ce roman, le style est fluide et dynamique et l'auteur nous plonge dans les milieux défavorisés où la drogue circule et la prostitution est omniprésente. le personnage de Karim est fort et très touchant. Il prend sur lui pour enquêter en off et cherche à rendre justice avec les moyens qu'il a à disposition.

Malgré les nombreux rebondissements tout le long du roman, j'ai été très dessus par la fin. Je m'attendais à une révélation incroyable pour au final avoir un dénouement classique alors que tout le roman était très puissant et haletant. Je suis déçue tout simplement. Il s'agit néanmoins d'un bon roman mais l'auteur n'a pas su aller jusqu'au bout à mon avis.

Vous m'excuserez : ce roman n'a rien de particulier, c'est du vu et du revu pour tout grand lecteur de roman policier/thriller alors je n'ai rien de particulier à dire sur ce roman et la fin m'a déçue. C'est dommage. Je retenterai peut-être cet auteur, cela reste à voir.

Je serai néanmoins intéressée par d'autres avis, donc si vous l'avez lu n'hésitez pas à me faire part de votre avis qu'il soit non ou mauvais 😊
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