Tout d'abord merci aux éditions Forgotten Dreams et à Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Un mot sur l'édition et l'objet. Je commente rarement les maisons d'éditions, mais celle-ci, par son nom et son logo, interpelle. Les éditions Forgotten Dreams sont représentées par une chouette stylisée qui évoque l'animal attribut de la déesse de la sagesse Athéna. La collection s'appelle Khorsabad, du nom d'une ville mésopotamienne disparue, est a pour logo un taureau androcéphale ailé, de ceux que l'on trouve sur les grandes portes des palais assyriens d'antan. Bref, dès la prise en main, on est invité à rêver, à s'évader. Je remercie au passage
Quentin Gassiat, directeur de collection, pour le petit mot glissé dans le livre.
Le livre est en format quasi poche, ce qui permet une bonne prise en main. La couverture oscille entre présentation classique (nom de l'auteur en haut dans un cartouche séparé) et illustration soignée, avec en plus des rabats intérieurs. Les entrées de chapitre et les pages ont toutes une illustration dédiée qui ajoute au plaisir de la lecture.
Et maintenant l'histoire.
On entre directement dans cet univers original, ce qui m'a déstabilisée dans les premières pages. Comme c'est pour le dépaysement que j'ai choisi ce roman, j'ai continué ma lecture. J'ai trouvé intéressant que, dans ce monde différent où la magie a sa place, les personnages puissent être considérés comme trop différents et même être traité de « sorcière ».
On alterne les points de vue de Zephyra, qui vient d'un peuple soumit aux Djinnes blanches, et de Zouhour, qui vit dans un royaume caché des Djinnes blanches autant que des Djinns noirs. Après le premier quart du roman, qui met en place les personnages, les chapitres se font courts, donnant beaucoup de rythme à la lecture.
Même s'ils ne révolutionnent pas le genre, les personnages sont intéressants. Si Zephyra a une noble cause, Zouhour m'a plus plu. Ambitieuse sans être égoïste, je l'ai trouvée plus complexe. Sans compter le mystère de cet oeil caché par une mèche. Les personnages secondaires (Papatya, Yaran, Kijani, notamment) sont eux aussi attachants.
J'ai trouvé que le dernier quart du roman allait un peu vite. Zephyra et Zouhour évoluent dans leur façon de voir le monde et le penser, mais cette évolution est un peu brutale, comme si elle était évidente, alors que ce doit être assez perturbant.
En bref, un roman qui se lit avec plaisir et qu'on a du mal à lâcher, dans un univers intéressant et dont la complexité devrait être bien plus révélée dans le tome suivant.