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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture très mitigée.

On sent tout le génie de Zola dans ce premier roman : un style impeccable et puissant, les passions humaines décrites avec beaucoup de profondeur, des personnages dont la déchéance est due en grande partie à des faiblesses de caractère. Honnêtement, ne pas aimer un Zola c'est au-dessus de mes forces. Et pourtant...

Mais quel personnage insupportable ! Claude qui se confesse... Claude qui s'apitoie oui, ce pauvre imbécile, qui est persuadé d'avoir été le jouet impuissant d'une femme perfide alors qu'il s'est fait des films tout seul, comme un grand. Un grand malade, si vous voulez mon diagnostic de comptoir de buvette de village.
Pour une lectrice du XIXeme ça devait déjà être passablement casse-bonbon cette vision binaire de la femme : soit c'est une sainte, une vierge, une pure, soit c'est une catin, une moins-que-rien, une souillure.

Alors Claude, sache-le, tu m'as brisée. Pas le coeur hein, les pieds, pour être polie. Faible, puéril, égoïste et égocentrique, dépourvu de finesse d'esprit, de coeur, paresseux et bouffi d'orgueil tout en restant innocent comme un bambin... Quel prodige.
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Cela faisait quelques mois que j'avais envie de découvrir le premier roman de Zola et je ne suis pas déçue. Certes, ce n'est peut-être pas le meilleur de Zola, mais c'est le roman des origines, paru peu de temps après les Contes à Ninon (un an environ), une oeuvre de jeunesse d'inspiration autobiographique qui n'est pas sans intérêt.

J'ai d'abord été surprise par la forme épistolaire du roman (et par conséquent de l'utilisation du « je » tout au long du récit), plutôt inattendue chez Zola, et devenue rare au XIXe siècle. Mais on comprend très vite la nécessité de cette forme, puisqu'en réalité, le personnage de Claude, bien que fictif, est apparenté à Zola lui-même, et que les lettres qui constituent le récit, écrites par Claude à ses « frères », se réfèrent à une correspondance réelle entre Zola et ses deux amis à qui ce roman est dédié (P. Cézanne et J.-B. Baille).

Même si La confession de Claude n'a pas l'envergure d'un roman de la série des Rougon-Macquart, l'écriture est tout aussi belle ; une poésie bien à lui envahit malgré tout le pessimisme qui se dégage du texte, et on y trouve déjà la passion du futur maître du naturalisme pour la psychologie de ses personnages et son attirance vers les aspects les plus sombres de la condition humaine. À travers ce texte et le personnage de Claude se profile un jeune Zola idéaliste, plutôt naïf, que l'on ne soupçonne pas tant dans les oeuvres postérieures.

Ce roman n'avait pas été réédité depuis des années, et cette édition avec dossier, enrichie de notes utiles et d'une introduction très intéressante, est bien pensée.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Paris est un cloaque qui pervertit et qui engloutit tout. Pour le jeune et naïf Claude, que sa Provence du temps de son adolescence était belle, illuminée de soleil, peuplée de paysannes réelles et de princesses imaginaires, embellie aussi par le souvenir et la chaleur de l'amitié.
Paris est gris, froid et sombre, les femmes sont vieillies et enlaidies prématurément, les rêves de gloire littéraires s'effondrent, et même les amis ne sont pas dignes de confiance.
Si Claude est sentimentaliste et geignard dans la première partie, il devient intéressant ensuite, lorsqu'il rencontre Laurence, dont il tombe progressivement amoureux alors qu'elle est laide, pleine de défauts, et surtout qu'elle n'est pas la vierge éthérée dont il rêvait...
Ce texte de jeunesse de Zola - peut-être en partie autobiographique - annonce les thématiques de certaines de ses grandes oeuvres, même s'il manque une réflexion globale plus large. Un peu de mal néanmoins avec le fait que les personnages féminins soient si peu caractérisés, Laurence et Marie n'ont pas de personnalité propre. Et puis pour une lectrice du XXIème siècle, les rêveries sur les femmes qui devraient garder leur virginité pour leur mari, qui lui peut faire ce qu'il veut avant, je ne supporte plus...
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J'aime beaucoup l'écriture de Zola, les sentiments exacerbés de ses personnages, le côté outrancier même.
Mais ce livre ne vaut pas ceux de la série des Bougon-Macquart. C'est le premier que je lis n'en faisant pas partie.
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Il y a 3 ans, j'ai lu Germinal, et c'était mon premier classique. Je n'aurais peut-être pas dû commencer par celui-ci. J'avais beaucoup aimé l'histoire mais il m'avait fallut longtemps pour la terminer et j'avais eu un peu "peur" de lire Zola par la suite. Trois ans plus tard, je redécouvre l'auteur à travers son premier roman. La confession de Claude raconte l'histoire de Claude, un jeune provincial qui monte à Paris. Il rencontrera Laurence, avec qui il va décider de vivre. Sans le sou, ils vont vivre comme ils le peuvent. Jacques va essayer de montrer à Claude la vraie face de Laurence.

C'est un roman avec une très belle écriture, où Zola nous dépeint une femme sangsue qui va distraire l'homme de son travail. Ce roman est bien plus abordable que celui que j'avais pu lire - et que d'autres, visiblement - de l'auteur, d'autant plus qu'il est relativement court. Emile Zola écrivait des histoires noires, avec une plume très sombre.

Je n'ai pas été transportée par ce récit mais je l'ai trouvé néanmoins intéressant, et j'ai ainsi pu continuer à vouloir lire cet auteur sans me dire que ça allait être trop long.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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