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sur 946 notes
Sixième tome de l'oeuvre magistrale des Rougon-Macquart, "Son Excellence Eugène Rougon" nous entraîne dans l'arrière boutique de la vie politique nationale sous l'Empire. Eugène Rougon, monté de Plassans, n'a de cesse de voir ses ambitions de pouvoir se concrétiser. Députés, ministres, et toute la cour qui gravite autour, voilà le petit monde d'Eugène. le tableau de cette micro société est précis, pointilleux, fin.

Zola n'hésites pas à entrer dans les entrailles, dans les mécanismes, dans les intrigues qui font et défont les hommes politiques. Rougon fort de son réseau accède au pouvoir, il n'aura de cesse par la suite de rendre service, jusqu'à se compromettre. Les revirements iront bon train. Ingratitudes et reniements !

Zola en profite pour romancer l'histoire politique de cette période. La prise en main autoritaire du pouvoir après le 2 décembre, le contrôle sur les libertés, la surveillance, d'une part, mais également, les grands projets structurants le développement du pays, notamment le chemin de fer et l'expansion économique qui s'ensuivra.

Peu d'actions évidemment, dans ce roman un peu long, mais une image fine et pas si mécontemporaine que ça de la société.
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Dans le cycle des Rougon-Macquart, ce sixième volume tient une place à part, ce n'est pas le chef d'oeuvre, ni le plus grand succès en librairie de Zola (ce sera le tome suivant l'Assommoir), c'est un des moins connus et pourtant c'est un des plus fins. Dans le projet de Zola, Son Excellence Eugène Rougon est le roman du pouvoir, des coulisses de l'Etat.

Eugène Rougon est parvenu à se hisser dans les plus hautes sphères politiques, il est à présent président du Conseil d'Etat. Sentant le vent tourner, il préfère démissionner et attendre secrètement que la situation lui soit favorable pour revenir encore plus puissant. Tout cela au grand dam de ses amis, sa bande menée par la belle Clorinde. La comtesse italienne est courtisée par tous, même Rougon, pourtant refuse de l'épouser, celui-ci a bien d'autres projets pour elle et accroître son pouvoir. Seulement Clorinde, passionnée par la politique et les intrigues, avide de pouvoir et de puissance, sera à la fois l'instrument de son élévation mais aussi celui de sa chute.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui rejoint l'ambiance de la Curée, dans le Paris des beaux quartiers, Zola nous décrit parfaitement les arcanes du pouvoir du Second Empire. Il fait pas mal d'emprunts à la vie politique de son temps, aux affaires qui ont eu cours sous le Second Empire. Napoléon III est par ailleurs présent dans le roman. On est frappé d'ailleurs par la modernité du propos de Zola, les luttes intestines dans les cercles politiques font toujours rage de nos jours.
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D'un trait de plume direct et bien senti, aux accents frisant parfois l'ironie et la caricature, Emile Zola égratigne les hommes politiques de son époque par le biais d'Eugène Rougon, le personnel principal de son roman. Ce dernier, auquel l'exercice du pouvoir procure un sentiment quasi-obsessionnel de domination sur les autres, ne parviendra pourtant pas à posséder une femme qu'il convoite. Clorinde Balbi, cette aventurière au caractère bien trempé et très influente dans la haute société, se refusera toujours à lui. Eugène Rougon en gardera une grande frustration et une secrète blessure…

le pouvoir a donc aussi ses limites ! de nos jours, rien n'a vraiment changé au sein du microcosme politique, ce club très fermé de la bourgeoisie huppée dans lequel, entre coups bas et intrigues malsaines, les opportunistes et les hypocrites sont légion.
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Et un de plus ! Encore du grand Zola, qui nous décortique les coulisses du pouvoir sous le second empire, avec toutes ses intrigues, ses flatteries, ses cours afin de grappiller quelques honneurs, d'acquérir un peu de pouvoir, de s'enrichir. Enfin toutes les profondeurs de l'âme humaine avec tout ce qu'elle a de plus mauvais. C'est brillant et réaliste puisque l'être humain évolue peu au final !
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moi qui m'attendais à m'ennuyer face aux longues descriptions d'un système politique qui m'est assez inconnu, j'ai été plus que surpris par ce tome qui est un ÉNORME COUP DE COeUR !! Les intrigues d'Eugène sont viles, basses et montrent un système cruel et sans aucune justice : derrière un empire qui se veut « égalitaire » se cachent des passations de pouvoir pas très net et des fortunes dont on ne veut pas trop savoir d'où elles viennent… mais ce qui m'a particulièrement plu, c'est la relation entre Eugène et clorinde: une histoire malsaine, dérangeante et destructrice par leur soif de pouvoir et de domination respective. le poids du pouvoir est très important voir oppressant par moments… Eugène joue avec ses relations, les écrase puis les récupère à la limite du gouffre . tous les personnages sont détestables mais je n'ai pu m'empêcher de savoir la suite ! Des scènes qui nous plongent à fond dans un monde sanglant qui ne laisse rien passer !
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Cette lecture ne fut pas la meilleure, pour moi, du cycle Rougon-Macquart... Je repense encore avec délectation de toutes ces odeurs, ambiances, atmosphère et nourriture de le ventre de Paris, mais il n'en demeure par moins, que cet opus n'est pas le pire.... Cette fois, retour une fois de plus à Paris, pour croiser le destin d'Eugène Rougon... Un tome sous le thème de la cupidité, de la quête d'influence, des malversations et de la tromperie... Débordant de cynisme, Zola malmène cette famille, pour le plus grand bonheur des lecteurs !!! Vivement la suite...
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Chaque tome de la saga des Rougon-Macquart explore une facette de la société ; ici, il s'agit de la sphère du pouvoir impérial, des ficelles de l'Etat. Son Excellence Eugène Rougon, passant de grâce en disgrâce et inversement, traîne à chaque fois dans son sillage une foule d'arrivistes, de suivants, bref une véritable cour à qui il doit distribuer ses gratitudes. Les ministères passent de main en main, les préfectures aussi, tout ceci au nom de l'Empire, mais surtout de la course au pouvoir de chacun.

Si l'action n'est pas le point fort de ce roman, Zola nous dépeint néanmoins en profondeur toute la vacuité de cet exercice du pouvoir, toutes ces luttes d'influence sans fin, et au final pour qui ou pour quoi ?
Une lecture intéressante et bizarrement assez actuelle.
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Sixième tome de Rougon Macquart et retour à Paris avec l'aîné des Rougon: Eugène qui évolue dans les hautes sphères politiques. Très hautes même. Dans cet opus Napoléon III lui même fait parti des personnages du roman!

Nous entrons dans les coulisses de la politique du second empire, nous assistons aux séances de l'assemblée nationale, au conseil des ministres, aux réceptions grandioses et au baptême du jeune prince impérial Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte (lui même).

La description acerbe et franchement ironique des personnages politiques est jubilatoire. L'opportunisme, la corruption, les abus de pouvoirs de ces hommes sont parfaitement exposés.
La politique est leur métier: quelque soit le gouvernement, les idéaux ou le chef d'état, l'important est de suivre le courant pour avoir un poste ou une part du butin.
"Maintenant toute la bande était bonapartiste avec passion".

Au milieu du roman, Rougon expose à l'empereur les secrets de son pouvoir: "Plus il obtenait pour ses amis, plus les faveurs semblaient énormes et peu méritées, et plus il était fort." Brillant!

Il y a également un personnage féminin très fort dans ce roman, il s'agit de Clorinde. Très moderne, elle n'est pas décrite par le prisme de la maternité ni de sa position de femme. Elle est l'équivalent de Rougon: manipulatrice, charismatique, elle connait ses objectifs et parvient à ses fins. Elle est peut être même plus fine et lucide que lui.
Les autres personnages sont au contraire manipulables et manipulés au gré de ses ambitions.
Elle serait en réalité le portrait de la maîtresse officielle de Napoléon III: La Castiglione.

En bref, j'ai adoré cette lecture, et j'aurais adoré lire Zola au sujet de notre Vème république (si vous avez des suggestions de lecture.. :-) ).

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Ce tome est le « mal-aimé » de la saga des Rougon-Macquart : c'est le moins édité car le moins vendu. Et, effectivement, il tranche par rapport aux autres tomes car il y a moins d'action. Tout est en discussion, mots, coups bas, discours, etc car ce tome illustre la vie politique du Second Empire. Il est vrai qu'on peut donc facilement décrocher de sa lecture. Mais, au final, on a affaire à un ersatz de « Ridicule », ce que j'ai plutôt apprécié. Sa place dans les limbes des Rougon-Macquart est-elle méritée ? Je n'en suis pas sûr, peut-être ce tome est-il injustement dévalorisé.
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Après l'ennui de la faute de l'abbé Mouret, j'avoue que j'ai quand même savourer ce retour à la peinture sociétale d'Emile Zola dans toute sa splendeur.
Nous nos retrouvons donc ici en 1850/52, avec Eugène Rougon, fils de Félicitée, devenu conseiller de Louis Napoléon Bonaparte, mais dont le roman commence par sa
disgrâce.
Zola dépeint avec brio la vie politique de cette époque et toutes les manoeuvres de l'entourage de Rougon pour bénéficier des largesses du pouvoir. C'est drôle tellement ces personnages sont d'une ingratitude infâme et surtout d'une mauvaise foi à faire pâlir le pire d'entre eux! Entre récupération d'héritage, poste de préfet, bénéfice du rail pour son propre intérêt, , bénéfice de poste au sein du gouvernement ou de la législature en général pour son propre intérêt et non sa compétence, on se dit que la Révolution française n'a absolument rien balayé et encore moins instauré de durable pour qu'enfin le peuple puisse en récolter les fruits.
Les relations entre toutes ces personnes sont également assez réjouissantes dans les mots et les tons employés, et le jeu de Clorinde est formidable!
Cette peinture sociale et politique de la société provinciale et parisienne est d'un réalisme étonnant mais peut-on être étonné de cela par Monsieur Zola? Évidemment que non...







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