AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 1028 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une page d'amour est un livre, qui, comme son titre l'indique, traite de l'amour humain. Zola parle ici de la passion amoureuse entre Jeanne et sa mère, Hélène, mais aussi de l'aventure amoureuse d'Hélène avec Henri.

En fait, l'amour naissant entre ces deux personnages est beau : ce sont deux amants fuyant les regards pour se retrouver. Mais, cet amour est impossible, car Henri est marié, et il y a Jeanne. Et Jeanne est quelqu'un de capricieux, un enfant roi, qui ne veut garder sa mère que pour soi et qui refuse de la laisser à n'importe qui.

Certains diront que Jeanne souffre du fait que les adultes sont égoïstes, qui ne pensent qu'à eux. Je pense simplement que les adultes ont bien le droit de faire ce qu'ils veulent, de tomber amoureux de qui ils le veulent, et que les enfants doivent apprendre à se débrouiller tout seul un jour ! Ce n'est pas un enfant de 10 ans qui doit dicter la vie de ses parents !

Une page d'amour est aussi le 8ème tome de la série, entre deux romans très connus de Zola, L'Assommoir et Nana. Ces deux romans sont violents et ont bousculé la critique, et Zola montre sans doute ici qu'il peut traiter de choses plus légères, de choses belles, et tragiques à la fois, et qu'on peut prendre son temps.

C'est un joli roman entre deux tomes phares de la série des Rougon-Macquart.

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
Commenter  J’apprécie          90
Un livre très triste qui évoque la vie d'une petite fille malade et de sa mère qui abandonnera son grand amour (avec qui elle n'aura réellement qu'une nuit de bonheur), pour finir, après le décès de sa fille dont elle se sent coupable d'ailleurs, par un mariage de raison.
Commenter  J’apprécie          60
Malheureusement, ce tome de Zola m'a beaucoup ennuyée, même s'il parle assez joliment et fidèlement des jeux d'enfants. Au sujet de l'amour vécu entre le Dr. Deberle et Hélène, Zola arrive à poser une vraie question et à faire réfléchir le lecteur, car il existe un gouffre entre l'expression des sentiments et le vécu. C'est le propre de l'amour platonique. Même s'ils sont très analytiques et subtils, les passages descriptifs m'ont mise dans une torpeur abyssale. Malgré tout, si je feuillette l'ouvrage au hasard, la beauté de l'écriture ressort. On pourrait garder le livre en main pendant longtemps, comme un dictionnaire par exemple.

Et puis les personnages ne m'ont pas aidée dans ma lecture. Je n'ai pas été portée par la situation des uns et des autres, mis à part les intermèdes joyeux entre Zéphyrin et Rosalie que j'ai trouvés amusants, tendres et émouvants.

Emile Zola est un observateur qui restitue la réalité des uns et des autres. Il parle très bien des jeux d'enfants aussi, lorsque souvent, ils jouent des rôles. Il n'abandonne pas sa touche réaliste, et reste sur un regard dramatique qui en dit long sur son opinion et glace un peu le sang.
Commenter  J’apprécie          150
Quelle belle et bouleversante histoire que celle d'Hélène.
J'ai beaucoup aimé son personnage, cette femme du 19e siècle, honnête et droite, mère dévouée qui voit son quotidien bouleversé par la passion qu'elle ressent pour un homme marié. Ces sentiments vont s'insinuer dans sa vie sage et rangée, un moment suspendu dans le temps, une page d'amour. C'est un magnifique portrait de femme, partagée entre sa maternité, le respect des conventions morales de l'époque et les sentiments qui animent son coeur de femme,
Ce qui rend cette histoire si troublante, c'est le personnage de Jeanne, très complexe. Sa maladie nous bouleverse et on retrouve parfois chez elle l'innocence propre aux enfants de son âge mais l'amour destructeur qu'elle voue à sa mère est dérangeant. Elle se comporte souvent en tyran à l'égard d'Hélène. On perçoit tout le temps sa présence, oppressante, elle en ferait presque peur.
Enfin, Zola ne serait pas Zola sans les longues pages où il plante le décor. de longues descriptions évoquent ce Paris, animé, qui s'agite sous les fenêtres de l'appartement d'Hélène.

Ce livre est le 8e tome de la série des Rougon-Macquart. Je l'ai lu indépendamment des autres sans avoir l'intention de relire toute la série. Je ne peux donc le comparer aux autres oeuvres que j'ai lu au collège ou au lycée et dont je n'ai gardé qu'un souvenir lointain. Alors certes, les digressions de Zola sur les personnages secondaires m'ont parfois impatientées. Néanmoins, j'ai trouvé son écriture très cinématographique, le décor est décrit avec une telle précision qu'il s'anime sous nos yeux. L'amour et la passion sont superbement bien retranscrits et ces mots ont fait vibrer ma petite fleur bleue.

Lien : http://caro-lit.blogspot.fr/..
Commenter  J’apprécie          40
Dans la série des Rougon-Macquart , " Une page d'amour " n'a pas la force de "L'assommoir " ou de " Germinal "; on n'en ressort pas sonné mais seulement ému par le destin de cette veuve qui perd sa fille après avoir vécu un intermède amoureux avec son voisin médecin .
Commenter  J’apprécie          20
De ce roman publié en 1878, Zola écrivait: "Entre " L'assommoir" et "Nana",il a dû être dans ma pensée une opposition, une halte de tendresse et de douceur."

C'est vrai que s'il n'a pas la force des grands romans de l'auteur, ce roman séduit car tout d'abord, il présente des personnages attachants, en tête Hélène, fille du chapelier Mouret et d'Ursule Macquart, jeune veuve très attachée à sa fille Jeanne, 12 ans, maladive.Elle a avec elle un lien très fusionnel.J'ai aimé son caractère calme, posé, son dévouement maternel.

Mais " il faut se méfier de l'eau qui dort"...Hélène , suite à une crise de sa fille, fait la connaissance du docteur Henry Deberle, son voisin, venu au chevet de la malade.Et la passion s'empare de ces deux êtres.Or, Henry est marié.C'est un personnage que j'ai aimé aussi, il a une humanité, une douceur qui le rendent sympathique.Ce bel élan entre eux est décrit de façon délicate et sensible, l'auteur en montre aussi la fragilité.

Le drame ne viendra pas d'où l'on pense, il sera la conséquence d'une jalousie exacerbée, celle d'une enfant grandissante, en pleine puberté, ne supportant pas de partager sa mère avec qui que ce soit...Une enfant, qui recèle en elle à la fois la faiblesse physique ( la phtisie) de sa grand-mère et la folie de l'aïeule Adélaïde, cette folie qui se transmet, pour l'auteur, de génération en génération.Ici, elle prend la forme d'une possessivité dévorante et destructrice.

Une page que l'on tourne avec intérêt et plaisir, une page où se mêlent passion, désir, exclusivité et mort.
Commenter  J’apprécie          160
Une page d'Amour présente Hélène Mouret, soeur de François Mouret que l'on a suivi dans la Conquête de Plassans, et de Silvère mort dès le premier volume des Rougon. Hélène a épousé jeune un homme qui était fou amoureux d'elle et qu'elle aimait bien. Ils ont eu une fille Jeanne. le couple part s'installer à Paris mais dès les premiers jours à l'hôtel le mari décède de maladie, très opportunément.
Grace à deux amis de la famille, un prêtre et son frère médecin, Hélène et sa fille s'installent dans une maison sur une colline au-dessus de Paris dont elles admirent les lumières le soir, sans jamais y aller.
Malheureusement et comme de bien entendu, Jeanne est fragile et sujette à des crises. Sa mère fait donc appel une nuit à un médecin qui réside dans la maison voisine. Peu à peu et en quelque sorte au-dessus du lit de la gamine, la mère et le médecin nommé Deberle, s'éprennent l'un de l'autre. Ils ont aussi l'occasion de se voir dans le jardin du médecin en présence de l'épouse de celui-ci.
Mais ce n'est pas cette épouse, aveugle (peut être volontairement car elle-même se laisse bientôt séduire par un ami de la famille) mais de Jeanne excessivement jalouse de sa mère que viendra le grain de sable. J'ai trouvé cette grande fille de onze ans très exaspérante. (si, si j'ai eu un enfant).
C'est donc tiraillée entre son attirance pour le médecin et son amour pour sa peste de fille qu'Hélène passe ses journées.
Finalement lors d'un rendez-vous rocambolesque où Hélène a voulu piéger l'épouse du médecin, puis prise de remord est venue la prévenir, elle devient la maîtresse de Deberle. Cette scène vaudevillesque ne m'a pas convaincue.
S'ajoute à cette histoire d'amour celle, très différente de la bonne avec un gars de son village venu comme soldat à Paris et qui se voient chaque dimanche dans la cuisine.
Je laisse découvrir la fin de cette page d'amour, pas désagréable mais pas époustouflante non plus.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai mis énormément de temps à commencer ce 8ème livre de la série des Rougon-Macquart... Pourquoi? Peut-être parce que j'avais tellement aimé l'Assommoir que je voulais rester sur cette impression. Et pourtant, en moins d'une semaine j'avais lu Une page d'amour! J'ai ressenti une telle dualité, une constante contradiction, Hélène se bat avec elle-même, entre ses envies de mère et ses envies de femme... La petite Jeanne semble profondément liée à sa mère et quand celle-ci semble heureuse loin de sa fille, la petite tombe "bizarrement" malade. le sujet est profond et l'écriture fluide et addictive. Cependant je suis légèrement déçue car j'ai trouvé le livre plutôt répétitif... Jeanne tombe malade alors Hélène ne pense qu'à sa fille et quand elle va mieux, Hélène se mets à penser à son voisin de docteur... Et aussi vite la petite retombe malade, comme ci le bonheur de la mère était lié au malheur de l'enfant. Je reste globalement sur une bonne impression mais ce n'est pas un coup de coeur :)
Lien : http://les-livres-de-maya.ov..
Commenter  J’apprécie          71
La Page d'Amour nécessite en réalité des centaines de pages matérielles pour se déployer. L'écriture est fluide et permet des habilités d'observation psychologiques perçantes mais elle n'évitera malheureusement pas de se montrer par ailleurs bavarde et datée. Si l'on considère en revanche la durée de la conscience ressentie par les personnages, le titre d'une Page d'amour se justifie aussitôt par le caractère à la fois foudroyant et éphémère de l'expérience amoureuse illicite vécue par Hélène et le docteur Deberle. Deux personnages aussi vertueux et pudiques oseront-ils se laisser tenter par la faute ? Emile Zola parie sur la perversité de son lecteur pour rythmer son histoire par les abandons progressifs de ses personnages aux tentations.


Chaque partie tente de s'achever dans une description esthétisante de Paris. Si celles-ci ne faillent pas à leurs ambitions et parviennent effectivement à nous présenter des paysages homéostatiques qui fluctuent seulement à cause des états d'âmes intérieurs d'Hélène, la technique se répète trop souvent à l'intérieur des chapitres. Son emploi systématique comble toutes les défaillances du rythme et élude parfois trop rapidement l'analyse psychologique qui est pourtant le seul et unique intérêt de cette Page d'Amour.

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          220
Bof, bof… Zola dit pourtant que c'est son chef d'oeuvre de la saga des Rougon-Macquart mais je dois avouer que je me suis un peu ennuyée… Entre Hélène la mère qui a des scrupules qui n'en finissent pas sur son amant potentiel, ou sa fille Jeanne qui a des crises de jalousie qui n'en finissent pas non plus, on s'ennuie, on s'ennuie…
Comme d'habitude Zola nous entraîne vers le fond mais, bien que le drame soit fort encore une fois, le fond arrive tout doucement et dure trop longtemps à mon goût…
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (3936) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
594 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}