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3,75

sur 1003 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Très sincèrement, ce n'est pas mon Zola préféré.
Je l'ai trouvé extrêmement long.

Bien évidemment, je n'ai rien a redire sur l'écriture de l'auteur... Comment le pourrait on d'ailleurs ?

Mais l'histoire me dérange . Et le fait penser à un roman interminable et ennuyeux : Emma Bovary.

Je n'aime pas quand Zola écrit de cette façon : lente. Je préfère quand son écriture est plus rythmée. J'ai retrouvé cette écriture plus rapide dans Nana que je viens de commencer.

Hélène est ennuyeuse a mourir. le médecin m'agace fortement par sa jalousie mal placée... Et ainsi de suite.

C'est le style d'histoire d'A qui le laisse froide.

Heureusement que d'autres romans des Rougon Macquart relèvent le niveau.
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Voilà trois semaines que j'ai terminé Une page d'amour et jusqu'ici, tout ce que ce roman m'a inspiré c'est le syndrome de la page blanche. Déjà, il a fallu que je fasse un petit retour en arrière pour replacer Hélène Grandjean dans l'arbre généalogique. Personnage insignifiant comparé à ses deux frères Silvère et François que j'avais adoré, c'est pourtant cette pâle jeune femme qui va jouer un rôle de premier ordre dans Une page d'amour. Alors mes amis, quand il faut y aller, il faut y aller! donc en avant pour ce huitième volume des Rougon-Macquart.

Hélène Grandjean a tout pour elle. Belle, vertueuse, gentille, intelligente, riche... Toute une panoplie de qualités qui seraient susceptibles de nous filer des complexes. de plus, à son arrivée à Paris, son ennuyeux mari passe miraculeusement l'arme à gauche en lui laissant une jolie rente à vie. Cette Hélène alors! elle a ce qu'on pourrait appeler "le cul bordé de nouilles", mais attention, car même la perfection traîne des casseroles aux fesses. Dans notre cas, la casserole en question se nomme Jeanne, douze ans, sans cesse malade, c'est le petit trésor, l'amour de fille, la fierté d'Hélène. La mère et la fille vivent un quotidien paisible et ennuyeux à Passy, leur existence étant réglée comme une horloge. Hélène sans cesse inquiète pour sa progéniture va voir son quotidien basculer le jour ou sa précieuse Jeanne est prise d'une crise grave en pleine nuit. Dans l'urgence, elle fait appel à Henri Deberle, médecin renommé qui se trouve être son voisin. Entre le docteur et Hélène c'est le coup de foudre, mais Jeanne, petite peste jalouse et égoïste n'entend pas partager sa mère avec quelqu'un. Nous voilà embarqués dans un drôle de triangle amoureux...

J'ai eu beau détester certaines choses dans ce roman, il faut bien avouer que Zola met le paquet pour nous dépeindre la passion destructrice qui peut parfois s'immiscer dans une vie. Il réussit le tour de force de nous présenter une intrigue lisse et niaise à souhait, avec des tournures de phrase poétiques, des descriptions magnifiques, et pourtant... Pour ma part j'ai ressenti un malaise dès le départ, flairant la catastrophe et attendant patiemment qu'elle arrive. le fond de l'histoire est quand même violent, j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Jeanne. Finalement c'est elle qui mène la danse et fait marcher son petit monde à la baguette.Cette enfant est diabolique, déjà par sa lourde hérédité mais en plus par son caractère de sale gamine pourrie gâtée,j'ai eu envie de lui coller des baffes tout au long du livre. Elle agit un peu comme un gourou vis à vis de sa mère, la tenant au chantage avec la maladie, pour mieux la garder sous sa coupe et l'autre idiote d'Hélène marche dans la combine. Si vous vous attendez à une héroïne qui a du caractère, passer votre chemin car la Hélène est une vraie guimauve, s'en est lassant et désespérant !
J'ai adoré le style et l'écriture, j'ai moins aimé les personnages et le contexte qui sont malsains. Je garde de cette lecture un goût amer d'ou les trois étoiles de notation, j'adore Zola mais sur ce coup-là mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Libre à vous de découvrir ce volume si vous en avez envie. En ce qui me concerne je ne pense pas que je le relirai un jour.
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Ce que j'aime le plus chez Zola, c'est son côté roman historique... Son objectif avec les Rougons-Macquart était, à travers l'histoire d'une famille, de brosser le tableau de la vie de toute la société sous le Second Empire, et cela nous connecte donc avec le XIXe siècle, ce qui est pour lui de l'actualité est pour nous de l'histoire. Intéressant même si anecdotique, le clin d'oeil moqueur à Balzac, autre témoin volontaire de son epoque, dans ce volume via cette citation "Cependant dans le groupe de femmes où trônait Malignon, on causait littérature: Madame Tissot declarait Balzac illisible ; il ne disait pas non, seulement il faisait remarquer que Balzac avait, de loin en loin, une page bien écrite ". Ca balançait pas mal à Paris, à l'époque aussi.

Pourtant, c'est un Zola un peu étriqué que cette Page d'amour. L'action a majoritairement lieu dans deux appartements de Passy, aujourd'hui 16eme arrondisement de Paris. Et meme quand on sort de ces appartements, on se limite à deux trois rue du quartier alors que tout Paris s'étale à la fenêtre et nous offre ses monuments emblématiques. C'est qu'ici, Zola parle d'amour. Et que, à l'image de ce qu'il a pu faire pour La faute de l'abbé Mouret, pour Mimile, l'amour ça se cache. Un peu moins l'amour officialisé par le mariage des Deberle, ou le presque officiel de la servante Rosalie et de son fiancé,  mais on reste plein de pudeurs et de reserves.... alors s'il s'agit d'amour adultère, l'art est bien sûr dans la dissimulation (mais vous me direz, de nos jours, ca reste le plus souvent le cas). L'opposition principale ici est peut-être celle de l'amour filial de Jeanne, moral et bien considéré opposé à une passion que l'on cherche à combattre parce qu'elle ne pourra que nous détruire. Et pourtant, à la lecture, c'est presque l'amour de Jeanne qui finit par lasser et même pour tout dire par énerver par sa jalousie, son égoïsme, son refus de voir sa mère heureuse en dehors d'elle. La fin nous fera évidemment changer d'émotion à propos de cette jeune fille, ceux qui ont lu savent pourquoi, je préserve l'expérience de ceux qui ne connaissent pas.

On finit donc un peu déçu par une histoire qui reste en grande partie un roman d'amour malheureux banal comme il y en a tant au XIXeme. Il reste tout de même une peinture acerbe de la bourgeoisie parisienne et de ses enthousiasmes hypocrites et passagers, de ces amitiés de facade où l'apparence reste l'essentiel. Et aussi ces passages où le tableau de Paris étalé sous les yeux de l'héroïne, à différents moments de la journée ou sous diverses météos agit en miroir des émotions de celle qui le contemple.

On reste malgré tout sur notre faim et on comprend bien pourquoi cet opus n'a pas atteint la renommée des autres. Les 400 pages nécessaires pour une seule d'amour alourdissent un propos qui ne parvient pas à retranscrire de façon satisfaisante les élans de la passion.

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La Page d'Amour nécessite en réalité des centaines de pages matérielles pour se déployer. L'écriture est fluide et permet des habilités d'observation psychologiques perçantes mais elle n'évitera malheureusement pas de se montrer par ailleurs bavarde et datée. Si l'on considère en revanche la durée de la conscience ressentie par les personnages, le titre d'une Page d'amour se justifie aussitôt par le caractère à la fois foudroyant et éphémère de l'expérience amoureuse illicite vécue par Hélène et le docteur Deberle. Deux personnages aussi vertueux et pudiques oseront-ils se laisser tenter par la faute ? Emile Zola parie sur la perversité de son lecteur pour rythmer son histoire par les abandons progressifs de ses personnages aux tentations.


Chaque partie tente de s'achever dans une description esthétisante de Paris. Si celles-ci ne faillent pas à leurs ambitions et parviennent effectivement à nous présenter des paysages homéostatiques qui fluctuent seulement à cause des états d'âmes intérieurs d'Hélène, la technique se répète trop souvent à l'intérieur des chapitres. Son emploi systématique comble toutes les défaillances du rythme et élude parfois trop rapidement l'analyse psychologique qui est pourtant le seul et unique intérêt de cette Page d'Amour.

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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De ce roman publié en 1878, Zola écrivait: "Entre " L'assommoir" et "Nana",il a dû être dans ma pensée une opposition, une halte de tendresse et de douceur."

C'est vrai que s'il n'a pas la force des grands romans de l'auteur, ce roman séduit car tout d'abord, il présente des personnages attachants, en tête Hélène, fille du chapelier Mouret et d'Ursule Macquart, jeune veuve très attachée à sa fille Jeanne, 12 ans, maladive.Elle a avec elle un lien très fusionnel.J'ai aimé son caractère calme, posé, son dévouement maternel.

Mais " il faut se méfier de l'eau qui dort"...Hélène , suite à une crise de sa fille, fait la connaissance du docteur Henry Deberle, son voisin, venu au chevet de la malade.Et la passion s'empare de ces deux êtres.Or, Henry est marié.C'est un personnage que j'ai aimé aussi, il a une humanité, une douceur qui le rendent sympathique.Ce bel élan entre eux est décrit de façon délicate et sensible, l'auteur en montre aussi la fragilité.

Le drame ne viendra pas d'où l'on pense, il sera la conséquence d'une jalousie exacerbée, celle d'une enfant grandissante, en pleine puberté, ne supportant pas de partager sa mère avec qui que ce soit...Une enfant, qui recèle en elle à la fois la faiblesse physique ( la phtisie) de sa grand-mère et la folie de l'aïeule Adélaïde, cette folie qui se transmet, pour l'auteur, de génération en génération.Ici, elle prend la forme d'une possessivité dévorante et destructrice.

Une page que l'on tourne avec intérêt et plaisir, une page où se mêlent passion, désir, exclusivité et mort.
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Malheureusement, ce tome de Zola m'a beaucoup ennuyée, même s'il parle assez joliment et fidèlement des jeux d'enfants. Au sujet de l'amour vécu entre le Dr. Deberle et Hélène, Zola arrive à poser une vraie question et à faire réfléchir le lecteur, car il existe un gouffre entre l'expression des sentiments et le vécu. C'est le propre de l'amour platonique. Même s'ils sont très analytiques et subtils, les passages descriptifs m'ont mise dans une torpeur abyssale. Malgré tout, si je feuillette l'ouvrage au hasard, la beauté de l'écriture ressort. On pourrait garder le livre en main pendant longtemps, comme un dictionnaire par exemple.

Et puis les personnages ne m'ont pas aidée dans ma lecture. Je n'ai pas été portée par la situation des uns et des autres, mis à part les intermèdes joyeux entre Zéphyrin et Rosalie que j'ai trouvés amusants, tendres et émouvants.

Emile Zola est un observateur qui restitue la réalité des uns et des autres. Il parle très bien des jeux d'enfants aussi, lorsque souvent, ils jouent des rôles. Il n'abandonne pas sa touche réaliste, et reste sur un regard dramatique qui en dit long sur son opinion et glace un peu le sang.
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Une page d'Amour présente Hélène Mouret, soeur de François Mouret que l'on a suivi dans la Conquête de Plassans, et de Silvère mort dès le premier volume des Rougon. Hélène a épousé jeune un homme qui était fou amoureux d'elle et qu'elle aimait bien. Ils ont eu une fille Jeanne. le couple part s'installer à Paris mais dès les premiers jours à l'hôtel le mari décède de maladie, très opportunément.
Grace à deux amis de la famille, un prêtre et son frère médecin, Hélène et sa fille s'installent dans une maison sur une colline au-dessus de Paris dont elles admirent les lumières le soir, sans jamais y aller.
Malheureusement et comme de bien entendu, Jeanne est fragile et sujette à des crises. Sa mère fait donc appel une nuit à un médecin qui réside dans la maison voisine. Peu à peu et en quelque sorte au-dessus du lit de la gamine, la mère et le médecin nommé Deberle, s'éprennent l'un de l'autre. Ils ont aussi l'occasion de se voir dans le jardin du médecin en présence de l'épouse de celui-ci.
Mais ce n'est pas cette épouse, aveugle (peut être volontairement car elle-même se laisse bientôt séduire par un ami de la famille) mais de Jeanne excessivement jalouse de sa mère que viendra le grain de sable. J'ai trouvé cette grande fille de onze ans très exaspérante. (si, si j'ai eu un enfant).
C'est donc tiraillée entre son attirance pour le médecin et son amour pour sa peste de fille qu'Hélène passe ses journées.
Finalement lors d'un rendez-vous rocambolesque où Hélène a voulu piéger l'épouse du médecin, puis prise de remord est venue la prévenir, elle devient la maîtresse de Deberle. Cette scène vaudevillesque ne m'a pas convaincue.
S'ajoute à cette histoire d'amour celle, très différente de la bonne avec un gars de son village venu comme soldat à Paris et qui se voient chaque dimanche dans la cuisine.
Je laisse découvrir la fin de cette page d'amour, pas désagréable mais pas époustouflante non plus.
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Un livre mineur ? Un manque de puissance sûrement, de souffle romanesque, un comble pour un roman d'amour tragique, non ?
Une jeune veuve, Hélène, belle comme une statue grecque, un jeune médecin marié à une jolie femme nécessairement frivole - 19e oblige-, mais généreuse, ont un coup de foudre quand celui-ci vient soigner la fille de celle-là.
L' enfant de 12 ans - un peu ado tout de même porte un amour jaloux, exclusif à sa mère à tel point qu'elle mourra pour que sa jeune mère ne vive sa passion.
Un huis-clos ouvert sur Paris aux 4 saisons par la fenêtre de l'appartement. de magnifiques pages quand Zola décrit ce Paris sous la pluie, la chaleur, le froid... quand il décrit le jardin clos, luxuriant au soleil d'été, pleinement odorant, oui !
Ah! le goûter d'enfants, les messes au mois de Marie, un vrai régal à lire.
Zola aimait-il les pauvres ? Je me demande...La mère Fetu, vraie sorcière de contes, véritable maquerelle des amours adultères, hypocrite et inquiétante, la crasse des taudis qui s'oppose au luxe lumineux des appartements bourgeois.
Bref, de bonnes pages mais une histoire peu intéressante.
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Une page d'amour est un livre, qui, comme son titre l'indique, traite de l'amour humain. Zola parle ici de la passion amoureuse entre Jeanne et sa mère, Hélène, mais aussi de l'aventure amoureuse d'Hélène avec Henri.

En fait, l'amour naissant entre ces deux personnages est beau : ce sont deux amants fuyant les regards pour se retrouver. Mais, cet amour est impossible, car Henri est marié, et il y a Jeanne. Et Jeanne est quelqu'un de capricieux, un enfant roi, qui ne veut garder sa mère que pour soi et qui refuse de la laisser à n'importe qui.

Certains diront que Jeanne souffre du fait que les adultes sont égoïstes, qui ne pensent qu'à eux. Je pense simplement que les adultes ont bien le droit de faire ce qu'ils veulent, de tomber amoureux de qui ils le veulent, et que les enfants doivent apprendre à se débrouiller tout seul un jour ! Ce n'est pas un enfant de 10 ans qui doit dicter la vie de ses parents !

Une page d'amour est aussi le 8ème tome de la série, entre deux romans très connus de Zola, L'Assommoir et Nana. Ces deux romans sont violents et ont bousculé la critique, et Zola montre sans doute ici qu'il peut traiter de choses plus légères, de choses belles, et tragiques à la fois, et qu'on peut prendre son temps.

C'est un joli roman entre deux tomes phares de la série des Rougon-Macquart.

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Comme son nom l'indique un peu, nous faisons ici une petite pause politique pour un roman qui ne parle que d'amour. Et qui en parle peut-être un peu trop d'ailleurs...

Hélène, jeune veuve honnête et droite, mère d'une jeune fille malade, va découvrir les émois de la passion face à un jeune médecin marié. Au fil de cette lecture, on suit l'évolution des sentiments de cette dame, et je dois avouer que j'ai souvent lu en diagonale. Si l'histoire de fond est sympa, l'abondance de détails quand il s'agit des sentiments d'Hélène est plutôt ennuyeuse.

Heureusement il y a aussi du bon, j'ai notamment beaucoup aimé le personnage de Juliette, ainsi que les deux frères amis d'Hélène, qui ont chacun une personnalité intéressante, contrairement à Hélène et le docteur, qui sont, somme toute, plutôt fades.

Quant à Jeanne, j'avoue avoir été à plusieurs moment saisie d'une forte envie de la secouer un peu... Malade ou pas, cette jalousie maladive chez une enfant de 11 ans, ça n'est pas normal!
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