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3,76

sur 1008 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je continue doucement mon projet sur les Rougon-Macquart. Ce livre, néanmoins, m'a laissé une impression assez mitigée pour ne pas dire déplaisante. Deux thèmes viennent meubler ce récit.
Le premier, comme l'indique le titre, est une histoire d'amour naissante, une passion interdite entre une jeune veuve qui s'ennuie et son voisin, un charmant médecin qui vient régulièrement soigner sa fille. Cette passion naît peu à peu, mais chacun des protagonistes essaie de taire son envie par crainte de se faire rejeter par l'autre et aussi par peur du jugement de l'entourage. D'ailleurs, c'est extrêmement platonique sur une bonne partie du livre : Hélène et le docteur s'échangent des regards, se frôlent brièvement, se promènent dans un jardin etc. Les rêveries de Hélène viennent meubler le reste. C'est lent à venir et même quand le dénouement tant attendu arrive enfin, c'est à cause d'un concours de circonstances alambiqué et malheureux plutôt qu'une réelle volonté des deux parties !
Mais, pour moi, ce n'est pas vraiment le but de cette histoire. Si Hélène Grandjean occupe une part significative de ce récit, il y a un autre personnage qui prend une place toute aussi importante : c'est sa fille Jeanne. Malgré son jeune âge et sa condition physique précaire, je l'ai trouvé absolument désagréable, détestable et malsaine. C'est une enfant tyrannique, possessive, aigrie et lunatique. Elle profite de sa maladie pour rendre sa mère esclave de ses caprices. Je reconnais que mon jugement sur Jeanne est dure mais ma compassion a été emportée par mon agacement devant son caractère manipulateur. L'auteur montre ici le poids de l'hérédité familiale qui pèse sur cet enfant, mais quel fardeau pour elle et son entourage!
Le style d'écriture est riche, avec une abondance de descriptions sur les toits de Paris, la pluie de Paris, les rues de Paris, les nuages de Paris. Oh là là! J'en ai fait une overdose ! le ton global du roman est plat, lent avec des personnages peu attachants, qui font que finalement, je n'ai pas apprécié ce roman.
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Étant une féru des oeuvres de Zola, j'ai été un peu déçu par celle-ci, l'histoire ne m'a pas autant plu que les précédentes et le rythme n'y était pas. La plume est toujours aussi complète mais le souffle du roman n'a pas sur me convaincre. C'est bien dommage.
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Très sincèrement, ce n'est pas mon Zola préféré.
Je l'ai trouvé extrêmement long.

Bien évidemment, je n'ai rien a redire sur l'écriture de l'auteur... Comment le pourrait on d'ailleurs ?

Mais l'histoire me dérange . Et le fait penser à un roman interminable et ennuyeux : Emma Bovary.

Je n'aime pas quand Zola écrit de cette façon : lente. Je préfère quand son écriture est plus rythmée. J'ai retrouvé cette écriture plus rapide dans Nana que je viens de commencer.

Hélène est ennuyeuse a mourir. le médecin m'agace fortement par sa jalousie mal placée... Et ainsi de suite.

C'est le style d'histoire d'A qui le laisse froide.

Heureusement que d'autres romans des Rougon Macquart relèvent le niveau.
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Une page d'amour est un roman bien différent des autres tomes des Rougon-Macquart. C'est une oeuvre intime et en demi-teinte, telle que la décrit Zola lui-même. Il y est question d'un amour naissant et d'une passion toute en retenue pour plusieurs raisons : le respect des conventions et la difficulté pour une femme de choisir entre la maternité et l'amour pour le sexe opposé. Nul ne devrait avoir à faire ce choix, et pourtant, Hélène, jeune veuve et maman d'une petite Jeanne de 11 ans, doit lui accorder toute son attention. En effet, la petite a les nerfs fragiles et exige un amour exclusif que sa maman, quasi dévote, lui porte.

Cette femme honnête aime sa fille et se découvre peu à peu différente et capable de tout tandis qu'elle est dévorée par la passion. Dès le départ, on sent déjà le drame arriver. le Dr Henri Deberle, qui sauve l'enfant alitée, est aussi le fauteur de troubles. La passion est perçue ici comme une aliénation tragique qui s'apparente à une faute, fatale.

Pourquoi Hélène n'aurait-elle pas le droit d'être heureuse ? Est-elle finalement condamnée à une vie monotone, sans saveur et sans intérêt ? C'est ce que j'ai ressenti pour elle à la lecture de ce roman où la culpabilité des femmes s'oppose à l'innocence et la pureté des enfants. La petite Jeanne est fragile des nerfs comme sa grand-mère enfermée aux Tullettes et terriblement jalouse. L'hérédité n'est donc jamais très loin dans cette famille.

C'est finalement une oeuvre plutôt sombre que nous offre Emile sur les dangers de la passion, alors que le titre présageait une parenthèse de douceur. La futilité, la corruption et la séduction de la société parisienne sont encore montrés du doigt. La passion aboutit à un drame, encore une fois difficilement évitable chez l'auteur !

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Le naturalisme poussé à son paroxysme, dans une longue description du dilemme amoureux d'Hélène Mouret. Celle-ci, veuve, est éprise de son voisin le docteur Deberle, mais n'ose pas se laisser aller à cet amour.
En effet, sa fille Jeanne est extrêmement possessive et va somatise sa passion jalouse pour sa mère.

Il n'y a, dans ce volume, ni récit ni véritable intrigue, et le style très descriptif de Zola m'a paru quelque peu stérile, ne servant pas de discours particulier.
Certains personnages sont un peu trop hyperboliques, notamment Jeanne dans sa jalousie trop excessive pour être vraie, ou la mère Fétu qui explose en louanges à chaque fois qu'Hélène fait preuve d'un peu de charité.

Globalement on peine à comprendre l'objectif de Zola dans ce livre.
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Dans ce huitième tome des Rougon -Macquart, Zola livre un récit romantique plein de symbolisme.
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Nous y suivons le destin d'Hélène Grandjean, jeune veuve et mère, qui va tomber sous le charme de son voisin, médecin et marié.
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Les premiers chapitres m'ont laissé de marbre malgré une écriture lyrique toujours aussi belle. Les descriptions de Paris m'ont vite lassé et l'intrigue manquait cruellement d'originalité.
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Heureusement, Zola propose ensuite un approfondissement de la relation mère-fille d'Hélène et Jeanne. Une relation rarement décrite en littérature, une fusion maladive, un lien passionnel et étouffant.
Jeanne, qui a hérité des maladies nerveuses de son aïeule, est tellement possessive envers sa mère qu'elle lui refuse toute relation extérieure. Elle use du chantage affectif à maintes reprises, étouffant complétement sa mère.
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J'ai aimé aussi le retournement de situation présent à la 4e partie, qui crée une situation pleine de tensions et a su raviver mon intérêt.
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En conclusion, vraiment pas le meilleur Zola mais une bonne surprise sur la fin. La plume est magnifique, la personnification de la ville de Paris rend l'oeuvre poétique à souhait ( bien que les descriptions soient trop longues par moment, les rendant indigestes).
La psychologie des personnages est particulièrement intéressante.
Mention spéciale également à l'ironie mordante de Zola en fin de roman.
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Vous me pardonnerez de vous divulgâcher un élément somme toute assez facile à deviner… La page d'amour est celle d'Hélène et Henri, nos deux H, dont la liaison est finalement toute timide. Cependant, d'autres liaisons se déroulent sous nos yeux, dont je ne parlerai pas. Sont-ce des liaisons dangereuses ? Finalement peu, car les amours extraconjugales ne se dévoilent pas, ôtant peut-être un peu de piquant à l'histoire. Seul un couple est finalement véritablement heureux, celui de Rosalie, femme de chambre d'Hélène, et de son soldat, qui s'amusent franchement bien. Et l'on se questionne même à la fin : les femmes plus riches sont-elles finalement moins libres que les pauvres ? Car Hélène finit par se résigner, comme Mme Deberle. L'hypocrisie et le mensonge pullulent.

Mais je m'étends là simplement sur l'histoire, ses thèmes récurrents (dont la maladie de Jeanne, qui est une petite fille d'une jalousie maladive envers sa maman également). Mon avis ? Disons que pour un écrin de douceur, je vous conseillerais plutôt La faute de l'abbé Mouret, le cinquième tome, beaucoup plus joli, à mon humble avis. Une page d'amour ne semble pas très connu, et après ma lecture, je comprends pourquoi.

Le tout m'a paru assez lent et répétitif. Les hésitations d'Hélène et d'Henri, les crises de Jeanne, les descriptions de Paris trop nombreuses pour qu'on en remarque la beauté. Car oui, Zola conserve son style particulier, ses jolies descriptions, mais ici, cela devient lassant. Mais peut-être est-ce simplement nous mettre à la place des personnages, dont la vie monotone est elle aussi lassante, au point que les quatre-vingt dernières pages ont été lues en diagonale.

Eh oui, c'est là la grande péripétie de mon amour avec Zola, qui ne dure certes que depuis trois petites années. Après sept tomes qui m'ont beaucoup plu, avec plus ou moins d'intensité, bien entendu, me voici déçue par trop de douceur, par des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée, et par un point culminant qui aurait dû me faire pleurer à chaudes larmes mais que j'ai passé rapidement.

Émile, tu ne me lis pas, mais s'il-te-plaît, de ton Panthéon, promets-moi que la suite sera à la hauteur et que je ne serai plus jamais si déçue de tes livres que j'en passe les pages à la vitesse de l'éclair. Faisons renaître la flamme avec Nana, revenons à nos amours du temps de la Fortune des Rougon.


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Ce que j'aime le plus chez Zola, c'est son côté roman historique... Son objectif avec les Rougons-Macquart était, à travers l'histoire d'une famille, de brosser le tableau de la vie de toute la société sous le Second Empire, et cela nous connecte donc avec le XIXe siècle, ce qui est pour lui de l'actualité est pour nous de l'histoire. Intéressant même si anecdotique, le clin d'oeil moqueur à Balzac, autre témoin volontaire de son epoque, dans ce volume via cette citation "Cependant dans le groupe de femmes où trônait Malignon, on causait littérature: Madame Tissot declarait Balzac illisible ; il ne disait pas non, seulement il faisait remarquer que Balzac avait, de loin en loin, une page bien écrite ". Ca balançait pas mal à Paris, à l'époque aussi.

Pourtant, c'est un Zola un peu étriqué que cette Page d'amour. L'action a majoritairement lieu dans deux appartements de Passy, aujourd'hui 16eme arrondisement de Paris. Et meme quand on sort de ces appartements, on se limite à deux trois rue du quartier alors que tout Paris s'étale à la fenêtre et nous offre ses monuments emblématiques. C'est qu'ici, Zola parle d'amour. Et que, à l'image de ce qu'il a pu faire pour La faute de l'abbé Mouret, pour Mimile, l'amour ça se cache. Un peu moins l'amour officialisé par le mariage des Deberle, ou le presque officiel de la servante Rosalie et de son fiancé,  mais on reste plein de pudeurs et de reserves.... alors s'il s'agit d'amour adultère, l'art est bien sûr dans la dissimulation (mais vous me direz, de nos jours, ca reste le plus souvent le cas). L'opposition principale ici est peut-être celle de l'amour filial de Jeanne, moral et bien considéré opposé à une passion que l'on cherche à combattre parce qu'elle ne pourra que nous détruire. Et pourtant, à la lecture, c'est presque l'amour de Jeanne qui finit par lasser et même pour tout dire par énerver par sa jalousie, son égoïsme, son refus de voir sa mère heureuse en dehors d'elle. La fin nous fera évidemment changer d'émotion à propos de cette jeune fille, ceux qui ont lu savent pourquoi, je préserve l'expérience de ceux qui ne connaissent pas.

On finit donc un peu déçu par une histoire qui reste en grande partie un roman d'amour malheureux banal comme il y en a tant au XIXeme. Il reste tout de même une peinture acerbe de la bourgeoisie parisienne et de ses enthousiasmes hypocrites et passagers, de ces amitiés de facade où l'apparence reste l'essentiel. Et aussi ces passages où le tableau de Paris étalé sous les yeux de l'héroïne, à différents moments de la journée ou sous diverses météos agit en miroir des émotions de celle qui le contemple.

On reste malgré tout sur notre faim et on comprend bien pourquoi cet opus n'a pas atteint la renommée des autres. Les 400 pages nécessaires pour une seule d'amour alourdissent un propos qui ne parvient pas à retranscrire de façon satisfaisante les élans de la passion.

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Un livre mineur ? Un manque de puissance sûrement, de souffle romanesque, un comble pour un roman d'amour tragique, non ?
Une jeune veuve, Hélène, belle comme une statue grecque, un jeune médecin marié à une jolie femme nécessairement frivole - 19e oblige-, mais généreuse, ont un coup de foudre quand celui-ci vient soigner la fille de celle-là.
L' enfant de 12 ans - un peu ado tout de même porte un amour jaloux, exclusif à sa mère à tel point qu'elle mourra pour que sa jeune mère ne vive sa passion.
Un huis-clos ouvert sur Paris aux 4 saisons par la fenêtre de l'appartement. de magnifiques pages quand Zola décrit ce Paris sous la pluie, la chaleur, le froid... quand il décrit le jardin clos, luxuriant au soleil d'été, pleinement odorant, oui !
Ah! le goûter d'enfants, les messes au mois de Marie, un vrai régal à lire.
Zola aimait-il les pauvres ? Je me demande...La mère Fetu, vraie sorcière de contes, véritable maquerelle des amours adultères, hypocrite et inquiétante, la crasse des taudis qui s'oppose au luxe lumineux des appartements bourgeois.
Bref, de bonnes pages mais une histoire peu intéressante.
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Un des romans de Zola dont je me souvenais le moins, sûrement parce que c'est loin d'être mon préféré. Je viens de le relire, et j'avais oublié bien des choses.
J'ai l'impression d'après les critiques lues ici que les avis sont assez tranchés: : soit le lecteur est sensible à la tendresse de l'histoire d'amour, soit il s'est ennuyé attendant autre chose, ce qui est mon cas. Je suis très intéressée par les romans du cycle qui peignent un milieu social - mineurs, ouvriers, prostituées, bourgeoisie d'affaires... Ceux où Zola "fait du Zola", c'est-à-dire documente de façon naturaliste une réalité sociétale, tout en l'érigeant au rang d'oeuvre d'art.
Mais ici, le milieu bourgeois n'est pas le coeur du roman. Les personnages ne sont situés socialement que pour comprendre leur position, quasiment sans interaction avec des personnages d'autres milieux : il n'y a que la figure de la vieille mendiante, à la fois "pauvre" des dames et tentatrice et maquerelle.
Quant à l'histoire d'amour... A ma première lecture, je n'avais pas été touchée, la trouvant trop fleur bleue. En relisant le roman, je n'ai trouvé qu'un homme comme beaucoup d'autres chez Zola, Hélène le dit elle-même, "elle ne connaît pas" son amant, avant de lui céder comme après. Elle découvre à la fin seulement sa réputation de coureur. Ce n'est donc pas un récit romantique fleur bleu, mais le roman d'une chute. Et dans sa chute, Hélène entraine la mort de sa fille - en tout cas selon elle. Plus qu'une histoire d'amour qui finit mal, c'est donc une histoire d'infanticide. En oubliant son statut de mère pour redevenir femme, Hélène est responsable de la mort de Jeanne. Comme un symbole, son nouveau mariage est stérile, sans enfant mais aussi sans sensualité, pendant que la tombe de Jeanne est ensevelie sous la neige.
C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus apprécié, cette description de Paris où la beauté de la ville apaise parfois les coeurs troublés, lorsque les couleurs du ciel et des toits s'harmonisent avec les sentiments des personnages.
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