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3,75

sur 1028 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà trois semaines que j'ai terminé Une page d'amour et jusqu'ici, tout ce que ce roman m'a inspiré c'est le syndrome de la page blanche. Déjà, il a fallu que je fasse un petit retour en arrière pour replacer Hélène Grandjean dans l'arbre généalogique. Personnage insignifiant comparé à ses deux frères Silvère et François que j'avais adoré, c'est pourtant cette pâle jeune femme qui va jouer un rôle de premier ordre dans Une page d'amour. Alors mes amis, quand il faut y aller, il faut y aller! donc en avant pour ce huitième volume des Rougon-Macquart.

Hélène Grandjean a tout pour elle. Belle, vertueuse, gentille, intelligente, riche... Toute une panoplie de qualités qui seraient susceptibles de nous filer des complexes. de plus, à son arrivée à Paris, son ennuyeux mari passe miraculeusement l'arme à gauche en lui laissant une jolie rente à vie. Cette Hélène alors! elle a ce qu'on pourrait appeler "le cul bordé de nouilles", mais attention, car même la perfection traîne des casseroles aux fesses. Dans notre cas, la casserole en question se nomme Jeanne, douze ans, sans cesse malade, c'est le petit trésor, l'amour de fille, la fierté d'Hélène. La mère et la fille vivent un quotidien paisible et ennuyeux à Passy, leur existence étant réglée comme une horloge. Hélène sans cesse inquiète pour sa progéniture va voir son quotidien basculer le jour ou sa précieuse Jeanne est prise d'une crise grave en pleine nuit. Dans l'urgence, elle fait appel à Henri Deberle, médecin renommé qui se trouve être son voisin. Entre le docteur et Hélène c'est le coup de foudre, mais Jeanne, petite peste jalouse et égoïste n'entend pas partager sa mère avec quelqu'un. Nous voilà embarqués dans un drôle de triangle amoureux...

J'ai eu beau détester certaines choses dans ce roman, il faut bien avouer que Zola met le paquet pour nous dépeindre la passion destructrice qui peut parfois s'immiscer dans une vie. Il réussit le tour de force de nous présenter une intrigue lisse et niaise à souhait, avec des tournures de phrase poétiques, des descriptions magnifiques, et pourtant... Pour ma part j'ai ressenti un malaise dès le départ, flairant la catastrophe et attendant patiemment qu'elle arrive. le fond de l'histoire est quand même violent, j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Jeanne. Finalement c'est elle qui mène la danse et fait marcher son petit monde à la baguette.Cette enfant est diabolique, déjà par sa lourde hérédité mais en plus par son caractère de sale gamine pourrie gâtée,j'ai eu envie de lui coller des baffes tout au long du livre. Elle agit un peu comme un gourou vis à vis de sa mère, la tenant au chantage avec la maladie, pour mieux la garder sous sa coupe et l'autre idiote d'Hélène marche dans la combine. Si vous vous attendez à une héroïne qui a du caractère, passer votre chemin car la Hélène est une vraie guimauve, s'en est lassant et désespérant !
J'ai adoré le style et l'écriture, j'ai moins aimé les personnages et le contexte qui sont malsains. Je garde de cette lecture un goût amer d'ou les trois étoiles de notation, j'adore Zola mais sur ce coup-là mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Libre à vous de découvrir ce volume si vous en avez envie. En ce qui me concerne je ne pense pas que je le relirai un jour.
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Le personnage de Jeanne, que j'ai détesté à cause de son côté "gamine jalouse qui utilise son mauvais état de santé pour manipuler sa mère", m'a gâché presque tout le plaisir que j'avais à lire ce roman que l'on m'avait vivement conseillé.
Les descriptions que Zola fait de Paris sont cependant absolument superbes !
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Comme son nom l'indique un peu, nous faisons ici une petite pause politique pour un roman qui ne parle que d'amour. Et qui en parle peut-être un peu trop d'ailleurs...

Hélène, jeune veuve honnête et droite, mère d'une jeune fille malade, va découvrir les émois de la passion face à un jeune médecin marié. Au fil de cette lecture, on suit l'évolution des sentiments de cette dame, et je dois avouer que j'ai souvent lu en diagonale. Si l'histoire de fond est sympa, l'abondance de détails quand il s'agit des sentiments d'Hélène est plutôt ennuyeuse.

Heureusement il y a aussi du bon, j'ai notamment beaucoup aimé le personnage de Juliette, ainsi que les deux frères amis d'Hélène, qui ont chacun une personnalité intéressante, contrairement à Hélène et le docteur, qui sont, somme toute, plutôt fades.

Quant à Jeanne, j'avoue avoir été à plusieurs moment saisie d'une forte envie de la secouer un peu... Malade ou pas, cette jalousie maladive chez une enfant de 11 ans, ça n'est pas normal!
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Une page d'amour, c'est une sorte de parenthèse dans l'univers zolien.
Rien de fracassant ou de démonstratif. Tout s'inscrit dans la demi-teinte et tout frise l'ennui....Zola aurait épuisé sa veine?
Il suffit de continuer sa lecture et l'on s'aperçoit que ce qui pourrait relever de la faiblesse appartient tout entier au dessein de l'auteur.
Helène appartient à cette petite bourgeoisie qui règle les vies des femmes à l'aune des heures interminables et de la moralité sans tâche. Et cette vie est aussi écrasante que la misère des ouvriers.
Digne héritière de ses ancêtres, elle se réveillera à travers la présence du médecin bien sous tout rapport et après tout, la vie pourrait prendre un tour heureux.
Mais c'est sans compter sur sa fille, elle aussi conduite par son héritage et son égoisme qui tournera pour elle la page de l'amour et du bonheur.
Ainsi le drame passe inaperçu et les cris des forçats zoliens font place à un simple plissement convulsif d'un rideau qui se referme sur une vie.
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Je suis un grand amateur de Zola et je dois avouer que j'ai eu beaucoup de difficulté à embarquer dans ce livre. J'ai eu l'impression de lire un remake De Balzac. C'est le même style de livre avec une fin balzacienne. Cependant, dans le roman de Zola, l'histoire d'amour n'est pas venu me chercher.

Une Page d'Amour est donc un des tomes des Rougon-Macquart que j'ai le moins aimé. Il m'en reste maintenant cinq à lire et je suis convaincu qu'ils sont meilleurs que celui-ci.
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Voici un roman assez surprenant après les dures réalités de la classe ouvrière de l'Assommoir. Zola nous présente une veuve, encore assez jeune, entièrement dévouée à sa fille Jeanne.

A-travers elles, il montre l'éducation des femmes de cette époque ainsi que l'influence de la religion sur elles (thème déjà abordé dans La Conquête de Plassans). On y retrouve aussi le thème de l'hérédité: Jeanne étant touchée du même mal (crises nerveuses)que son ancêtre Adélaïque Fouque.

Ce roman, parsemé de longues descriptions de Paris vues depuis Passy, de rencontres entre voisins manque un peu de rythme à mon sens.
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Hélène Grandjean, jeune veuve, se découvre une passion dévorante pour le docteur Deberle.
Mais Jeanne Grandjean, la fille d'Hélène, pressentant que sa mère va se donner au docteur, se donne la mort par jalousie.
Ce roman un peu méconnu d'Emile Zola est une étude de la passion qu'elle soit amoureuse où non et des malheurs qu'elle peut infliger au genre humain. C'est un grand livre noir où l'amour est destructeur.
On y retrouve tout le talent de Zola pour peindre ses contemporains et la société de son époque.
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Zola pour moi est un magicien : il peut raconter à peu près n'importe quoi, j'adhère complètement. Voici ici une intrigue toute simplette dont la fin (et le début et le milieu d'ailleurs) est prévisible dès le début. Et pourtant... il a cette manière de raconter, cette langue différente d'aujourd'hui mais pas complètement désuète qui m'attrape à chaque fois et me fait poursuivre ma lecture jusqu'à la dernière page. Intrigue passionnante ou pas.
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