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Zola frappe une nouvelle fois très très fort avec cette nouvelle consacrée à l'amour passionnel et estival de Frédéric, jeune urbain goûtant avec délice aux plaisirs de la chair et Naïs, issue d'une rustre famille de pêcheurs. N'en disons pas plus pour ne pas gâcher la lecture, mais cette nouvelle est un régal où la sensualité, la vengeance et le cynisme vont se mêler sur fond de vie au bord de la mer. Un grand Zola !
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Fan des Rougon Macquart depuis près de 50 ans, je ne me suis que rarement aventurée dans les autres productions d'Emile Zola, hormis Thérèse Raquin au programme d'une de mes classes de lycée.

Ce n'est que tout récemment que j'ai appris qu'il avait aussi écrit des nouvelles, et j'ai déniché 'Pour une nuit d'amour' au fin fond de ma liseuse, perdue parmi ses Oeuvres Complètes numériques !

Le titre m'a attirée : Zola écrivit aussi de la romance !!! 

Mais si cette nouvelle traite bien d'une histoire d'amour, elle est a sens unique et prend un tour bien tragique.

Amour à trois : une femme, deux hommes, chacun de ces deux garçons étant le souffre-douleur d'un autre jusqu'à un jour fatal.

Une histoire très bien construite, où l'auteur, toujours respectueux de la cause naturaliste, décrit des faits et ne laisse échapper aucun indice quant à la conclusion de cette histoire.

Bref 44 pages qui en valent un long roman. 

L'art de la nouvelle est difficile, mais Zola montre ici qu'il le maîtrise aussi bien que celui des romans.

Je suis ravie ... j'en ai encore plein d'autres à découvrir ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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"Aimer, n'est ce pas se condamner déjà ?
Un drame couve dans ce coin de Provence ensoleillé, où vécut Émile Zola...


Micoulin, le père de Naïs, un veuf ombrageux et taciturne ne voit en sa fille, qu'une servante attachée à son service, pour la Vie.
" Pour un oui ou un non, Micoulin frappait sa fille au visage..."


Le bossu Toine est le valet de la ferme. Il souffre de cette infirmité, car il aime en secret la belle Naïs. Et la jeune fille ne l'ignorait pas. "Le pauvre être ne demandait qu'à être son chien... C'est Toine, tu sais?Le bossu. Il veut veiller sur moi."
Frédéric Rostand est le fils des propriétaires de la ferme. (" un beau jeune homme, grand et de figure régulière") C'est un noceur attiré par Naïs, avec laquelle il jouait enfant.


Une relation passionnée s'établit entre Naïs et Frédéric.Le père Micoulin s'en aperçoit et médite d'assassiner Frédéric...
Une belle jeune fille, victime de sa beauté, tiraillée entre 3 hommes... L'un d'eux doit disparaître, malgré le bonheur apparent sous ce beau ciel bleu et le chant des cigales...( loin des brouillard des fumées de "Germinal" et des ravages de l'alcoolisme de "L'Assommoir.")


Marcel Pagnol en fit un film "Naïs " avec sa femme, Jacqueline Bouvier et Fernandel (le bossu Toine) en 1945. La fin du film diffère de celle de la nouvelle...
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Voilà comment reconnaître le génie : si une nouvelle vous transporte et paraît durer le double de pages ( pas dans un sens péjoratif évidemment ) vous venez de lire une grande oeuvre.
Tout y est, le parfum de lavande, le chant des cigales, le balai des domestiques et des paysans et surtout la tension dramatique amenée par les sentiments passionnés, brutaux ou sanguins du Sud.
Naïs, belle adolescente provençale, fille du metayer, tombe sous le charme de Frédéric, fils du propriétaire du domaine. le temps d'un automne, ils vivront leur idylle cachés derrière un bosquet ou lors de rendez-vous nocturnes. Mais point de romance à l'eau de rose, ici tout n'est que réalisme et Zola nous conte la vraie vie, la crue, la belle, sans fioritures, dans toute sa cruauté ou sa douceur, avec les personnages idoines.
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Naïs Micoulin.... mais qu'est ce que ce bouquin fout dans ma pile ?... souvient pas de l'avoir acheté, et encore moins lu...

La Provence, l'autre pays du fromage.. heu non, c'est pas ça... des fois mon cerveau mixe des trucs qui n'ont strictement rien à voir... faut-il que je consulte ?

Donc la Provence, le pays du soleil, des oliviers, de la lavande et de la bouillabaisse... ( obligé que je case un truc culinaire, obligé... d'ailleurs je la goûterais bien celle du père Micoulin).. là y a une famille de métayer, les Micoulin le père brutal, la mère et leur fille de vingt-ans la magnifique Naïs, ils bossent entre Aix et Marseille à la Blancarde pour une famille de bourgeois les Rostand ( rien à voir avec Edmond) le père avoué, la mère bigote, le fils Frédéric étudiant dilettante.. il a le même âge que Naïs (vous voyez venir l'embrouille)...

Donc ode à la Provence...
Et vu qu'on est dans la nouvelle, Zola ne peut pas vraiment s'étaler comme il peut en avoir l'habitude parfois, nous ne sommes pas du tout dans l'inventaire, mais dans la précision, aux mots qui visent juste, cible verrouillée... parfait...
Nous somme dans l'historiette choubidette au premier abord, pleine de soleil, c'est les vacances..
♫ Est-ce que tu viens pour les vacances ? ♫
Mais comme on le sait avec Zola, le soleil et bien en général il peut cacher bien des choses, la face sombre de l'humain.. c'est pas parce qu'il y a du soleil, que les salauds prennent des vacances... Ou bien si, parfois ils en prennent et c'est pas Naïs qui dira le contraire..
Une petite nouvelle efficace et au final bien noire !

La deuxième nouvelle : Pour une nuit d'amour, m'a surprise, le sujet est à mon sens plutôt contemporain... Zola testait-il des trucs ?
La folie... obsessionnelle, amoureuse, meurtrière, le côté vaguement S/M, et le côté vaguement psychopathe... l'idée de nos jours est éculée.. d'ailleurs la preuve, si Zola c'était penché dessus...
Vite lu, pas désagréable, c'est plutôt amusant de voir comment il amène ça, mais pas transcendante non plus..
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Ferme et travaux qui s'endurent, comme ses âmes lui appartenant.
Tâcherons, servantes, fermiers, métayers. Hiérarchie de noms, de métiers.
Ces métiers qui font vivre cette terre nourricière.
Rondeurs de vallées, douceurs d'enfance et d'adolescence; les couleurs éclatent aux chaleurs des jours passants.
Relations et sentiments se rencontrent, se toisent et se mêlent.
Orgueil et colère noirciront ces horizons dans des lignes au style romantique et naturel offrant au lecteur ces simplicités humaines qui ne veulent simplement que la paix d'une vie d'amour et de complicités.

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Une petite merveille! Zola nous enivre une fois de plus avec son univers où le monde s'écroule toujours de l'intérieur...O, pauvre Naïs, partagée entre un père grincheux et un amant un peu détaché de tout, c'est à elle d'avoir l'oeil sur tous les faits et gestes autour d'elle...et voilà qu'elle s'étourdisse, même sa beauté va en pâtir!
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Deux nouvelles à chutes étonnantes, pas inintéressantes mais pas non plus extraordinaires !
Un petit moment de lecture sympathique et forcément de qualité !
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Une nouvelle de Zola qui se déroule en Provence, tout à fait abordable au niveau de l'écriture. Naïs notre personnage principale est une jeune fille à la recherche de l'amour, qui tentera de vivre un moment de sa jeunesse en dépit de la violence d'un père qui la rouait de coups dès qu'il pouvait.
Une histoire somme toute dramatique car chez Zola, la passion ou l'hystérie sont plus fortes que tout.

Je rajoute une critique pour la seconde nouvelle qui est "pour une nuit d'amour " et je dois signaler qu'avec Zola il ne faut pas se fier aux apparences d'un titre...j'ai été encore une fois scotchée en voyant à quel point la folie meurtrière était présente dans cette histoire...entre le pauvre nigaud obéissant à une fille cinglée à souhait...pas besoin d'écrire des centaines de pages pour avoir quelque chose de poignant, on a sur 45 pages le tout digne d'un thriller du XIXE. Le drame passionnel comme je n'aurais pas cru de la part de cet auteur...
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Le format réduit de la nouvelle empêche Zola de céder à ses travers habituels : la répétition, le prêchi-prêcha, les lourds symboles mille fois soulignés. Il réussit au moins dans ce recueil une histoire d'amour en Naïs Micoulin, entre une belle paysanne et un bourgeois qui ne la mérite pas, et sa réécriture communarde et surprenante du Colonel Chabert de Balzac, dans son Jacques Damour ; Nantas est le portrait un peu raté, un peu mécaniste et mécanique, d'un ambitieux, et La mort d'Olivier Bécaille a de belles pages. La variété du recueil et les contraintes de la forme brève rendent ce livre agréable à lire.
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