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Jacques Noiray (Auteur du commentaire)
EAN : 9782253193128
128 pages
Le Livre de Poche (09/06/2004)
3.68/5   70 notes
Résumé :
Un jeune provincial sans argent, sans appui, sans ami, est sur le point de tout abandonner. Quelques années plus tard, le voilà riche, puissant, adulé, et... à nouveau prêt à mettre fin à ses jours.

Que s'est-il passé ? La belle et dédaigneuse Flavie est au coeur du mystère. Nantas découvre à quel point on peut se tromper, alors même qu'on croit maîtriser son destin.

La nouvelle invite ainsi chaque lecteur à s'interroger sur les voies... >Voir plus
Que lire après Nantas (suivi de) Madame SourdisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Nantas, c'est un peu le pauvre gars qui ne sait pas quoi faire de sa vie après la mort de ses parents et qui décide de quitter la ville de Marseille pour venir faire fortune à Paris.
Entre temps, il accepte de se marier avec une femme déjà enceinte et pour laquelle il faut sauver l'honneur de la famille, le marché est donc conclu, l'arrangement sera fait au mieux aux yeux du père de la mariée.
Il est ambitieux et son rêve de fortune lui permet une belle ascension sociale en devenant ministre des finances auprès de l'empereur.
Par contre pour obtenir l'amour de sa femme, là c'est autre chose, la situation est différente car il soupçonne cette dernière d'avoir un amant.
Le mariage de convenance part en lambeaux et la vérité éclate au visage du père.
L'humiliation que subit Nantas est terrible, notre homme se réfugie donc dans le travail pendant des mois.
La déprime le reprend et l'idée de suicide ne cesse de le hanter... inutile d'en dire plus au risque de dévoiler la fin. Mais cette nouvelle réaliste de Zola s'avère être une belle comédie. Une fois de plus...

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Madame Sourdis
''Le mariage ne l'avait pas étonné, bien qu'il s'emportât d'ordinaire contre les unions entre artistes ; selon lui, ça tournait toujours mal, il fallait que l'un des deux mangeât l'autre. Ferdinand mangerait Adèle, voilà tout ''
Voilà ce que dt un maître de la peinture M. Rennequin lorsque deux peintres amateurs vont se marier, Ferdinand et Adèle.

C'est bien le contraire qui arrivera. Adèle mangera Ferdinand. Mais d'autre part on peut dire aussi qu'ils se sont mangés tous les deux parce qu'après le grand succès de son premier tableau peint par lui-même Ferdinand n'arrivait plus à bout d'un autre tableau tant emporté par la folie des grandeurs entraînant inévitablement à la débauche...

Alors Adèle, ne faisant aucun cas à cette vie dispersée de son mari, s'est fixée pour tâche de finaliser ses créations inachevées. Elle l'a incité toute fois a commencé une oeuvre et qu'elle achevait. Mais la signature restait toujours celle du mari.

Une nouvelle bien écrite où chaque étape du couple se vit comme un ressaisissement sur le pouvoir de la femme.
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"Nantas" est une nouvelle d'Emile Zola. Elle reprend un thème cher aux écrivains du XIXème siècle : l'ambition. C'est avec talent, d'ailleurs, que cette thématique est reprise ; non avec un talent exceptionnel ( je crains que ce ne soit le cas d'aucune des nouvelles que j'ai eu le bonheur de lire de cet auteur ), mais avec un certain talent ; c'est que l'ascension et la chute du principal protagoniste, y sont dépeintes avec quelque art.
La fin est assez magistrale ; mais, on doit l'admettre, cela ne vaut pas un des grands romans de ce cher Emile ; ça ne vaut ni "Au bonheur des dames", ni "La faute de l'abbé Mouret", ni "Thérèse Raquin", ni aucun des autres chefs-d'oeuvre du grand Zola, que je n'ai pas encore lu.
Il s'agit néanmoins d'une jolie nouvelle, agréable, plaisante, mais où manque pour en faire un texte exceptionnel le style et la puissance épique que Zola déploiera dans ses Rougon-Macquart.
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Deux courtes nouvelles où Emile Zola s'attache à décrire l'ambition démesurée et la soif de réussite de deux êtres de sexe opposé, Nantas et Adèle. L'auteur met aussi en exergue la virilité comme élément indispensable à cette réussite. Cependant, il démontre également que cette qualité ne suffit pas. Il ne se prive donc pas de démontrer les effets négatifs que cela peut engendrer si elle est mal employée ou transférée à une femme ou si elle ne s'accompagne pas du sentiment amoureux dans Nantas. Une chose m'a particulièrement frappée dans ces deux nouvelles, c'est le caractère misogyne des textes où les femmes semblent les uniques responsables du malheur des deux héros. Flavie dans Nantas apparaît comme une femme froide et dominatrice qui n'avoue son amour pour son époux qu'en présentant la force dont il est doté comme le fondement de cet amour. Adèle Sourdis est l'image de la femme vampire qui peu à peu prend la place de son mari sur tous les plans même professionnel. Les rôles sont alors complètement inversés et la description d'Emile Zola à travers le personnage de Rennequin n'est pas tendre envers le personnage d'Adèle. Cette nouvelle révèle aussi un intérêt car elle donne un aperçu bien que succinct et en filigrane du système des Beaux-Arts au XIXème siècle avec les Salons, les achats par l'Etat ou les commandes privées et le rôle prédominant des artistes masculins dans la peinture de paysage, de genre ou les portraits et les artistes féminines reléguées aux aquarelles.
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Dans ce conte pour adulte, Nantas est un jeune homme sérieux et dévoué. Par devoir et par amour, il sacrifie sa soif d'ambition et la fougue de sa jeunesse pour s'occuper de ses parents. Mais aux décès de ceux-ci, il décide de quitter Marseille pour Paris.
Dans cette capitale, il s'enivre de rêves, déborde de vitalité et a les souhaits les plus grands d'un homme désirant fortune. Mais la réalité est toute autre…
De sa chambre mansardée, où la misère se love, l'esprit entreprenant de Nantas se meurt. Ne trouvant pas de travail, il ne voit qu'un seul échappatoire ; une fin tragique. "Paris ne sait pas ce qu'il perd !".
"Oh ! je me vendrais, je me vendrais, si l'on me donnait les premiers cent sous de ma fortune !".
C'est alors qu'un démon ou un mauvais génie sous les traits d'une gouvernante, Mademoiselle Chuin, lui propose une affaire ; se marier avec une demoiselle de haute naissance et reconnaître son bâtard.

La suite, je vous la laisse découvrir…

Oyez, oyez, braves midinettes, ce livre est pour vous. Dans ses romans ou ses chroniques journalistiques, Monsieur Zola a peint la société de son époque sans indulgence. Ajoutant une touche de cynisme par ci, de la désillusion par là, une pointe de misère, ses tableaux représentaient le labeur des classes ouvrières et la vilaine face de l'humanité. Dans ce court roman, il nous offre une comédie "romantique".
Ce billet est très bref, mais sachez que j'ai aimé.

Je vous soumets la question qui est posée à un collégien…
"Suffit-il de réussir professionnellement pour atteindre le bonheur ?"
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est mon professeur de français qui m'a proposé de lire cette nouvelle étant donné que nous étudions le mouvement réaliste. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui est facile à lire. Elle m'a fait réfléchir sur l’intérêt du pouvoir et de la réussite professionnel. Nantas monte à Paris pour faire fortune. Là-bas une femme lui propose d'épouser la maître de celle-ci qui est enceinte. Nantas accepte de se faire passer pour le père de l'enfant au yeux de son beau-père. Malgré sa réussite dans le monde des affaires, Nantas n'est pas heureux. Pourquoi? Il est amoureux de la femme qu'il a épousé mais non seulement ce n'est pas reciproque mais en plus celle-ci a un amant ! Nantas est malheureux et désespéré. La nouvelle repose sur cette simple questions : «Suffit-il de reussir professionnellement pour être heureux ? J'ai passé un agréable moment de lecture et je lirais d'autre œuvre de cet auteur
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Et il parla avec fièvre, se passionnant, disant sa vie dévorée d'ambition. Puis il montra son dédain de ce qu'il nommait les conventions sociales, où patauge le commun des hommes. Qu'importait le jugement de la foule, quand on posait le pied sur elle! Il s'agissait d'être supérieur. La toute puissance excusait tout. Et, à grands traits, il peignit la vie souveraine qu'il saurait se faire. Il ne craignait plus aucun obstacle, rien ne prévalait contre la force. Il serait fort, il serait heureux.
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C'est mon professeur de français qui m'a proposé de lire cette nouvelle étant donné que nous étudions le mouvement réaliste. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui est facile à lire. Elle m'a fait réfléchir sur l’intérêt du pouvoir et de la réussite professionnel. Nantas monte à Paris pour faire fortune. Là-bas une femme lui propose d'épouser la maître de celle-ci qui est enceinte. Nantas accepte de se faire passer pour le père de l'enfant au yeux de son beau-père. Malgré sa réussite dans le monde des affaires, Nantas n'est pas heureux. Pourquoi? Il est amoureux de la femme qu'il a épousé mais non seulement ce n'est pas reciproque mais en plus celle-ci a un amant ! Nantas est malheureux et désespéré. La nouvelle repose sur cette simple questions : «Suffit-il de reussir professionnellement pour être heureux ? J'ai passé un agréable moment de lecture et je lirais d'autre œuvre de cet auteur
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L’histoire de Nantas était courte. Fils d’un maçon de Marseille, il avait commencé ses études au lycée de cette ville, poussé par l’ambitieuse tendresse de sa mère, qui rêvait de faire de lui un monsieur. Les parents s’étaient saignés pour le mener jusqu’au baccalauréat. Puis, la mère étant morte, Nantas dut accepter un petit emploi chez un négociant, où il traîna pendant douze années une vie dont la monotonie l’exaspérait.
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Dans les caisses voisines, le bruit de l'or avait augmenté ; c'était l'heure où la maison de Nantas ronflait, donnant le branle à tout un monde. Et lui, au milieu de ce labeur colossal qui était son œuvre, dans l'apogée de sa puissance, les yeux stupidement fixés sur l'écriture de l'empereur, poussa cette plainte d'enfant,qui était la négation de sa vie entière : " Je ne suis pas heureux... Je ne suis pas heureux "
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