Je n'avais pas trop aimé
Croisière jaune, du même auteur, mais j'avais aimé
Amères thunes, lu voici quelques années. J'ai donc lu un troisième livre de Zolma et je dois dire que j'ai bien aimé celui-ci.
Ce que j'ai apprécié dans ce livre est que Lily a vécu une tragédie à la fin de
Croisière jaune et qu'elle ne s'en est pas remis en deux temps, trois mouvements, comme c'est trop fréquemment le cas. Elle n'est pas suicidaire, non, elle est dépressive, ce n'est pas la même chose, et plutôt que de passer l'hiver à Paris, son ami et médecin (dans cet ordre) lui prescrit de changer d'air. Lily prend alors la route de la Provence, lieu où elle a grandi. Nous en découvrons ainsi un peu plus sur sa jeunesse, sur les événements qui l'on construites et ont fait d'elle cette jeune femme qui n'a pas vraiment confiance en l'ordre établi. Elle retrouvera aussi des connaissances de jeunesse, restés tels qu'ils étaient ou bien largement amochés par la vie.
Bien sûr, les vacances n'existent pas réellement pour une détective - en doutiez-vous ? Elle est chargée par un assureur qui n'a pas vraiment envie de payer l'assurance d'enquêter. Un accident est vite arrivé, la prime d'assurance nettement moins rapidement. Si Lily accepte d'enquêter ce n'est pas parce qu'elle s'ennuie, ce n'est pas parce qu'elle n'aime pas aider Simon ou s'occuper du chien, c'est parce qu'un homme est mort, et que cet homme ne pèse pas très lourd dans la balance parce qu'il était kabyle. Oui, le livre nous parle aussi de racisme ordinaire et de justice à deux vitesses (pour ne pas dire absence de justice).
Ce qui pourrait ne sembler au départ qu'un fait divers avec dommage collatéral se révèle être bien plus complexe et plus profond. Si Lily Verdine a des méthodes tout sauf orthodoxes pour enquêter, elle a en face d'elles des adversaires qui ne font pas dans la dentelle. La musique n'adoucit pas toujours les moeurs.