AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 558 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'après Fritz Zorn, ses parents bourgeois sont la cause de son cancer. Seulement, il n'est pas sorti par lui même de cet état nevrosé.
Commenter  J’apprécie          50
Livre phénomène, inclassable, classique de la littérature suisse contemporaine, Mars dérange par sa noirceur, sa rage et son désespoir. Il a été écrit par un homme de 32 ans atteint d'un cancer généralisé, révolté de n'avoir pas vécu et compris trop tard que sa vie fut un gâchis immense. Ce gâchis, il l'attribue à ses parents qu'il accuse de l'avoir tué. L'auteur analyse avec une lucidité implacable l'éducation bourgeoise qu'il a reçue, fondée sur la normalité et la conformité au groupe social, avec l'obsession du qu'en dira-t-on, pour essayer de comprendre l'origine de sa névrose, « cette torture dépressive omniprésente », et se délivrer de son passé avant qu'il ne soit trop tard. Pour lui, ce cancer qui le ronge est la révolte de son âme étouffée depuis tant d'années, le cri de rage d'un homme qui n'a jamais connu l'amour et ne le connaîtra jamais. Aucune lumière d'espoir dans ce récit qui nous entraîne dans un maelstrom d'émotions négatives. Déconseillé aux dépressifs.
Commenter  J’apprécie          293
Belle description des convenances étouffantes de la bourgeoisie ainsi que de ses non-dits qui rendent malades! Mise en exergue de l'art libératoire de la parole. Même si l'ouvrage est noir, les sarcasmes font sourire. Rappel de quelques fondamentaux existentiels.
Commenter  J’apprécie          80
Livre consternant à bien des égards. Que l'on aime peu ou beaucoup le style. D'accord ou pas avec les opinions de l'auteur, et notamment avec les conclusions qu'il tire des expériences de sa vie. Ce récit à le mérite de générer une réflexion profonde sur le rapport entre éducation, névroses et maladie physique. Zorn nous dit à peu de choses près que l'éducation crée les névroses et que ces dernières amènent les maladies.
C'est un peu simpliste, et surtout une belle façon de se déresponsabiliser et d'inculper de son malheur d'autres que lui. C'est d'ailleurs, à mon avis cette incapacité à se prendre en main, à faire sien, qui est venue à bout de sa vie.
Preuve en est, l'évolution de son frère.
De mon point de vue, sa névrose était déjà présente à sa naissance même.

Un livre indéniablement important pour toute personne qui s'intéresse à la relation entre troubles psychiques et maladie physique car l'auteur y raconte sa propre expérience de vie à la première personne avec justement toutes les erreurs de jugement que la névrose instaure.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai constaté que, la plupart du temps, les gens sont beaucoup plus fiers de ce qu'ils ne savent pas et qu'ils ne veulent absolument pas savoir, que de ce qu'ils savent : je ne veux absolument pas en entendre parler ; je ne veux rien avoir à faire avec cela ; il n'y a pas de cela chez nous - telle est la formule typique des gens de bien. Pour la plupart des gens il est plus important de ne pas avoir de vices que d'avoir certaines vertus positives."

Cette dernière phrase me fait penser à la négativité des vertus, ou la vertu inversée : ne pas avoir de vices, ne pas avoir fait de mal et donc présenter un casier vierge au commissariat de la Mort.
Lien : http://vitanova.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          60
A lire comme le témoignage "brut" d'un homme qui se sait en fin de vie, qui entame une psychanalyse et tente de retrouver par l'écriture un peu de logique dans l'existence qui est la sienne.Les pages ne sont pas forcément toujours bien écrites, mais on sent le désarroi de l'auteur,sa révolte face à une famille et un passé qui ne lui a pas donné ce dont il avait besoin pour être heureux, son urgence aussi à se raconter. Certains passages transcendent l'ensemble et justifient pleinement l'édition et la lecture de ce livre.
Commenter  J’apprécie          50



Lecteurs (1475) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}