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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette petite nouvelle m’a bien divertie. J’ai trouvé ce thème de nouvelle original, surprenant et intéressant. J’ai bien aimé aussi la façon dont Sweig a su mettre la ville en valeur, jusqu’à la personnifier : “Allons, en avant, Paris, vas-y, montre-moi ce que tu as appris depuis ce temps, va, projette devant moi ton incomparable film sonore : les boulevards, ce chef-d’œuvre de lumière, de couleur et de mouvement avec ses mille et un figurants bénévoles ! Fais retentir à mon oreille l’inimitable musique de ta rue, vibrante, vrombissante, mugissante. N’épargne rien, vas-y de tout cœur, montre ce que tu peux, montre qui tu es, fais jouer à ton grand orgue de Barbarie ta musique de rue atonale et panatonale. Fais rouler tes autos, brailler tes camelots, claquet tes affiches, rugir tes klaxons, courir tes passants, étinceler tes boutiques … ». De même que l’ambiance de l’hôtel Drouot très bien rendue.
Mais j’ai surtout bien ri en lisant la description de la technique première et bien rodée du pickpocket : « … la réussite d’un coup exige apparemment qu’une diversion jouant le rôle de narcotique, vienne endormir la vigilance inconsciente de chaque homme pour ce qui leur appartient ! En l’occurrence ces trois singes aux attitudes grotesques et vraiment désopilantes provoquaient une diversion de premier ordre et ces petits hommes nus, ricanant et grimaçant étaient sans cesse les complices involontaires mais actifs de mon nouvel ami, le pickpoket. » Je n’ai pu en effet m’empêcher de faire le parallèle avec nos politiques et leur manœuvres plus ou moins grossières pour nous divertir ou nous endormir, tandis qu’ils nous font les poches.... sans vergogne
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Découverte inopinée d'un vrai métier et La vieille dette sont deux nouvelles de Zweig mignonnes et agréables à lire.

La première met en scène Zweig qui, lors d'un séjour parisien, croise un pickpocket. Et voilà l'écrivain fasciné par ce nouveau métier inconnu de lui et qui se met à suivre le voleur dans les rues de Paris.
La nouvelle est bien écrite et recèle beaucoup d'humanité.

La seconde est l'histoire d'une dame fatiguée qui se rend dans le Tyrol pour se reposer et qui croise un acteur vieillissant qu'elle adorait dans sa jeunesse.
Là aussi c'est fort bien écrit et fort émouvant. Peut-être un peu trop émouvant à mon goût tant ça frise la guimauve.

Ce n'est pas le meilleur de l'auteur que j'ai pu lire jusqu'à présent, le contenu étant trop léger pour être vraiment marquant. C'est cependant du bel ouvrage et les amateurs de Paris devraient apprécier la description vivante qu'en fait Zweig.
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Gare de Lyon Hall 2 : je suis en partance vers mes racines provinciales et mon regard est attiré par un stand éphémère ressemblant à une mini bibliothèque. De fait, sur un pan d'étagères sont présentés des poches folio gratuits, à la disposition des voyageurs.
Bref passage en revue des titres proposés : évidemment peu de choix, quelques nanars, des auteurs que j'évite mais un volume de Stefan Zweig sort du lot. "découverte inopinée d'un vrai métier".
Six mois plus tard, je viens de le lire. Il s'agit de deux nouvelles dont la première, très originale, s'attache à la surveillance d'un pickpocket : une courte histoire assez inattendue de la part de mon ami viennois mais où l'on retrouve tout ce qui le caractérise : style, imagination, sensibilité, sens de l'observation et toujours un regard lucide et tendre sur la condition humaine.
A lire ne serait-ce que pour la visite à l'hôtel Drouot. L'ambiance encombrée et poussiéreuse qui y règne en ce début de 20e siècle est si bien restituée qu'elle me rappelle les qualités descriptives de certains chapitres de Zola dans "au bonheur des dames".
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Stefan Zweig, né en 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et mort par suicide le 22 février 1942 à Petrópolis au Brésil, est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Stefan Zweig fit partie de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934 en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il y poursuit une oeuvre de biographe (Joseph Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles. Cette nouvelle, Découverte inopinée d'un nouveau métier, date de 1935.
Paris en 1931. le narrateur, revenu dans la capitale après deux ans d'absence, profite de la ville et du printemps en s'attablant à une terrasse d'un café des Grands Boulevards. La foule sur les trottoirs va et vient, s'agglutine, repart. Bientôt son regard est attiré par un homme, sans intérêt particulier, maigrichon et falot, fringué comme l'as de pique mais au manège intrigant. L'observateur imagine vite qu'il s'agit d'un policier en civil surveillant quelqu'un, mais cette hypothèse est rapidement balayée quand il réalise qu'il s'agit d'un pickpocket. Ebloui autant qu'émerveillé d'en voir un pour de bon, le narrateur ne va plus lâcher l'homme de toute la journée…
Un petit texte particulièrement plaisant à lire. Au cours de cette journée, Zweig, car on peut supposer que le narrateur est l'écrivain, va suivre les activités délictueuses du pickpocket, se régalant de son art et des nombreux talents qu'il nécessite, dextérité, rapidité d'exécution, sang froid, le voyeur n'a plus de mots pour exprimer son admiration. Il se prend d'une empathie irréversible pour ce voleur qui n'est au final qu'un pauvre parmi les pauvres, à moitié mort de faim, n'ayant que ce recours pour s'offrir un quignon de pain et un verre de lait. L'escapade nous mènera jusqu'à la salle des ventes de l'Hôtel Drouot pour un épilogue en deux temps, l'un que l'on voyait venir depuis longtemps et l'autre plein de mansuétude pour notre triste artiste.
Une lecture pleine de verve et très sympathique.
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Deux nouvelles qui ne m'ont pas transporté comme dans le premier recueil que j'ai lu dans cette collection 'Etait-ce lui" était à mon sens bien plus palpitant... On retrouve cependant fort bien l'oeil analytique et la description à la loupe de la condition sociale des protagonistes et de chaque élément de la société, Dans la première nouvelle qui a donné son titre à ce petit livre de la collection Folio, on compatit mais on a du mal à adhérer, dans la deuxièpe je n'ai pas du tout adhéré et je pense que l'on ne peut réellement apprécier la lecture de la deuxième nouvelle intitulée ''La vieille dette" que si l'on a soi-même été fan d'un artiste ou d'une vedette ; ce thème a été traité en chanson mais là l'histoire était pour moi vraiment trop tirée par les cheveux et je n'en ai tiré aucune émotion, d'ailleurs pour moi cette histoire d'adresse davantage à la gent féminine, parti-pris de l'auteur ou pas c'est dommage.. Ceci étant, les conclusions de ces histoires sonnent très juste car Stefan Zweig reste un maître en matière de psychologie et c'est en cela que ces deux nouvelles valent tout de même la peine d'être lues, même sans grande émotion partagée..
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S.Zweig arrive dans ces deux nouvelles ("découverte inopinée d'un vrai métier" et "la vieille dette") a nous tenir en haleine sur des situations qui pourraient paraître secondaires et banales. Dan la première nouvelle, il s'agit des faits et gestes d'un anonyme dans la foule parisienne, supposé être un pick-pocket par le narrateur-observateur. Dans la deuxième nouvelle, remonte à la surface de la mémoire de la narratrice un épisode de sa vie d'adolescente, alors qu'elle idolâtrait un acteur de théâtre local. Comme a son habitude, S.Zweig nous fait toucher du doigt toute l'humanité des protagonistes, dans leurs faiblesses et leurs générosités. Comme d'habitude dans un style sobre et impeccable.
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Deux très brèves nouvelles dont la première concerne la découverte, par Zweig du "métier" de pickpocket, avec une grande empathie. Ces nouvelles ne sont pas nécessairement les meilleures de l'auteur, mais m'ont plutôt marqué, par leur caractère incongru, et pourtant très juste.
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Un livre très court qui regroupe deux nouvelles de Stefan Zweig.
La 1ère, très sympathique, tourne autour d'un homme qui observe un pickpocket pendant qu'il est en train de "travailler". On reconnaît la maîtrise de Zweig avec la langue et on s'enchante à suivre les réflexions de ce personnage curieux, torturé par ses principes mais aussi par l'envie de voir le malfrat opérer.
La seconde, traitant d'une femme qui raconte sa rencontre avec un acteur qu'elle admirait dans sa jeunesse m'a paru beaucoup plus longue et inintéressante.
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