L'histoire scientifique qui sert de détonateur n'a guère d'importance. Se déroulent alors des aventures à travers les ans de 1986 à 2005, par delà la chute du mur de Berlin, d'Afrique en province française Leipzig, Sibérie etc.. avec toutes les situations et personnages typiques, ce qu'il faut de pincées de psychologie pour donner un début d'épaisseur aux personnages, complots, services secrets, morts maquillées, duels verbaux etc... On rencontre un général membre de la DST et son subordonné, un chercheur, une policière, un colonel du KGB, la Stasi, la CIA, les vieux croyants, les services belges, une conseillère à la présidence française, un président russe et d'étranges (encore plus) personnages.... Un monde si joliment fictif. Il faut décider de s'embarquer, et on est mené avec une agréable fermeté.
Et au passage il y a une catastrophe où la radioactivité est si délicieusement annulée..
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Les études montrent une différentiation des gènes de l’Homo futuris avec l’Homo sapiens de l’ordre de un pour cent. Cette ramure de l’arborescence humaine n’est pourtant pas compatible avec la nôtre. Tous les tests ont démontré une impossibilité génétique de procréation entre les deux espèces, et ce quelle que soit la méthode. En revanche, le taux de reproduction de l’échantillon statistique étudié est vingt fois plus important que celui de l’échantillon statistique de référence (même zone, mêmes conditions sanitaires). Nous n’avons pas pu déterminer la raison de cette accélération mais pouvons conclure à une multiplication de la population par mille dans les vingt prochaines années sur seulement deux générations…
Vous savez, moi, finalement, cette histoire d’Homo futuris, elle me plaît bien. Je me demande si le premier de la nouvelle lignée ira sur la tombe de son ancêtre, là-bas, en Tanzanie, à Olduvaï, pour comprendre pourquoi la tuerie n’a jamais cessé… Une malédiction… Une teinture universelle de mort, indélébile… La signature de l’humanité se saignant sur la terre de ses héritiers.
Jean Lefort s’était recroquevillé dans un angle de la pièce. Ils approchaient. Un bruit de chaussons sur le sol de béton, un frottement des jambes dans les pantalons noirs, un changement de l’espace et du temps, des signes qui le prévenaient maintenant qu’il allait hurler, pleurer, avant de s’effondrer.
Après avoir refermé la porte de la cave sur le cadavre du vieux Russe, le jeune punk avait marché pendant quelques kilomètres pour s’écarter du lieu du meurtre, nonchalamment, puis avait profité de l’ombre d’une ruelle pour sortir de son sac à dos une pochette hermétique de laquelle il avait sorti une grande serviette enduite d’alcool. Il la passa sur son crâne et son cou, effaçant le tatouage et le maquillage de son visage.
Quand l’évidence éclatera, deux mondes vont s’opposer. Sans aucun lien avec les nations qui ont maintenu pendant des millénaires une cohésion sociale et politique autour d’une langue ou d’une frontière.
Nouveautes JIGAL fevrier 2012 .Les Éditions Jigal vous présentent les nouveautés de février 2012 avec par ordre d'entrée en scène : ET L'ÉTÉ FINIRA de Maurice GOUIRAN, LE CHASSEUR DE LUCIOLES de Janis OTSIEMI, LES AUTEURS DU NOIR FACE À LA DIFFÉRENCE, Collectif ? Et par ordre d?entrée en scène : Nicolas Sker, Sophie Loubière, Laurence Biberfeld, Valéry le Bonnec, Patrick de Friberg, Hervé Sard, Elena Piacentini, Sébastien Gendron, Gaëlle Perrin, Paul Colize, Michel Vigneron, Thierry Brun, Fabien Hérisson, Bob Garcia, Maxime Gillio ? LE CRAMÉ de Jacques Olivier BOSCO.