Nous portons, certes, le poids de notre passé, et peut-être plus encore celui du passé de notre passé. Mais, écrit comme dans ce livre, c'est troublant, pour faire un euphémisme. Très fort.
Les politiciens m'amusent. Ils attendent toujours qu'un évènement, le hasard ou un miracle change le cours des choses. MAIS JE SUIS ATH2E? 3GRÄCE 0 dieu". Je n'attends pas qu'un autre change ce que j'ai décidé de changer.
La Justice, quelle prétention ! Croire que la loi peut dominer la nature humaine, tout réduire à quelques pages, ordonner le fait, le juger, l'archiver, l'oublier. Pas plus compliqué. (page 206)
Nous ne sommes pas des gamins à qui on dicte la conduite. Nous sommes des êtres libres, et, comme tels, nous affrontons les conséquences de nos actes. (page 19)
Le pouvoir, la vengeance et la haine étaient plus forts que tout, et les hommes étaient capables de tuer ceux qu'ils aimaient et d'embrasser ceux qu'ils haïssaient, si cela pouvait les aider à réaliser leurs ambitions.
Elle aimait la monodie des heures zénithales, le jour naissant. En revanche, la montre au poignet de l’homme lui faisait sentir sa propre absurdité, égarée dans une carrière oubliée et déserte, où les trains et les êtres humains mouraient sans honneur, sans élégance, sans dignité. Elle était incapable d’estimer le prix de sa vie, mais à l’évidence sa mort n’allait rien racheter.
Elles échangèrent un sourire triste. Maria fit demi-tour et s’éloigna à pied, dans son grand manteau marron, sous les réverbères du front de mer. Greta resta dans la voiture, observant le galbe de ses jambes, le pas élégant de ses chaussures à talons crème et la fumée de la cigarette qui s’estompait derrière elle. Et elle se dit que c’était une femme d’une autre époque, qui avait l’élégance d’un film en noir et blanc. La plénitude au cœur de l’absence.
Il y a des plaies incurables...Mais nous devons avancer avec ce que nous sommes. Il ne faut pas demander pardon, ça ne sert à rien. Il faut simplement avancer, il n'y a pas d'autres solutions.
Un même présent immuable que les gens abordaient ou quittaient en fonction d accords tacites passés entre la Vie et la Mort.
Ses yeux,écrasés sous une lourde mélancolie,rappelaient la grisaille d un crépuscule.