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3,6

sur 200 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ceux qui me connaissent un peu et suivent mes chroniques, savent l'enthousiasme quasi fétichiste que je porte à l'auteur catalan (d'adoption je précise) Victor del Arbol. Son dernier roman, Toutes les vagues de l'océan, reste sans conteste une de mes plus belles lectures de 2015. Pour vous dire j'en suis encore toute tourneboulée, 1 an et demi après. Aussi, quand j'appris que son dernier bébé venait de naître, ma pause déjeuner fut consacrée à l'aller-retour illico presto à la Fnac la plus proche ; tant pis pour le repas !

Retrouver l'univers sombre et sans concession de cette Espagne postfranquiste me chamboule. Victor del Arbol et sa galerie de personnages torturés, ambiguës au possible, sans compromis, oscillant entre le bien et le mal sur un fil tendu à l'extrême, le poids du passé en filigrane et qui ô grand jamais, ne laisse les morts et les vivants tranquilles, cet univers provoque à coup sûr un séisme émotionnel en moi.   

En résolvant l'affaire de la disparition d'une enfant trois ans plus tôt, l'inspecteur Ibarra a vendu son âme au diable. C'est désormais un homme aux prises avec ses propres démons, qui tente tant bien que mal de survivre au sein d'un mariage moribond. Ses retrouvailles, dans des circonstances dramatiques, avec la mère de la jeune victime qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, font ressurgir les secrets et les non-dits. Dans leur sillage, un vieux chapelier argentin, une mère de famille portugaise et un jeune homme étrange, constituent le décor d'un drame imminent.

Que pasa, que paso ? No lo se. La magie (si on peut appeler comme ça l'univers de del Arbol) n'a pas opéré, ô misère, ô désespoir ! Je suis passée totalement à côté de ce roman, les pages se succédant rapidement sans marquer mon esprit de leur empreinte. Trop sombre sans doute, moins « habité » très probablement. Serait-ce l'épuisement du filon tant exploité par notre catalan ? J'en ai bien peur. La recette du roman choral imbriquant des destinées poursuivies par le passé, fait chou blanc cette fois-ci. Bien que plus court que les précédents romans, La veille de presque tout m'a semblée plus poussif, plus morne. Et mis à part Ibarra, aucun des protagonistes ne m'a touchée.

Un cru à la limite du beaujolais nouveau, pas assez vieilli en fût de chêne, trop piquant (et là je sens que je vais énerver les amateurs, mais j'assume ;)). Non Victor, je ne suis pas contente ! Mais n'étant point rancunière, y'a quand même de fortes chances pour que j'accoure acheter ton prochain. Mais por favor, pense à innover hein ?  
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J'avoue ma perplexité et un brin de déception.
Je ne sais pas par quel bout aborder cet avis, comme je n'ai pas su quoi penser en cours de lecture, partagée entre agacement et curiosité pour la suite.

Comme à son habitude, Victor del Árbol commet un roman très sombre, même un peu glauque et passablement "foutraque", un livre qui donne l'impression d'être la somme de plusieurs histoires en une seule: un serial killer (vite dégommé), des viols et des morts d'enfants à toutes époques, une kyrielle de pathologies médicales (dépression, folie, addictions diverses, autisme, dédoublement de personnalité), le tout chapeauté par le contexte historique épouvantable de la dictature argentine avec bourreaux et disparitions.

Ça fait beaucoup de malchance pour les quelques quidams qui se croisent dans ce roman ! Pas étonnant que cela manque de liant.

Passé ce bémol en crédibilité, l'univers « Thriller noir » de l'auteur est toujours là, avec ce sens de la démesure dans les faits, au détriment du contexte historique documenté. L'ensemble se lit avec aisance, porté par un montage temporel original. Les personnages sont torturés, brisés, introspectifs. Aucune chance de s'y identifier ou de les trouver sympathiques, mais peu de risque de les oublier.
Tout cela donne une atmosphère pesante à souhait, et laisse peu de place à la réflexion sur le travail de deuil, la résilience, les notions de culpabilité et de pardon que les faits peuvent évoquer.

Au final, une lecture appréciée en demi-teinte, beaucoup moins addictive que le très beau « Toutes les vagues de l'océan » qui m'avait conquise.
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Arbol Victor del (1968-) – "La veille de presque tout" – Actes Sud / Babel-noir, 2017 (ISBN 978-2-330-11999-7)
– traduit de l'espagnol par Claude Bleton, titre original "La vispera de casi todo " publié en 2016

Concernant cet auteur, j'ai découvert ses publications sans tenir compte de leur ordre de publication, en commençant par "Toutes les vagues de l'océan" publié en 2014 (cf recension), puis "La tristesse du samouraï" publié en 2011 (cf recension) et maintenant ce roman "La veille de presque tout" publié en 2016.

Autant préciser d'emblée que –à mon humble avis – c'est celui que j'ai lu, et relu, en premier, à savoir "Toutes les vagues de l'océan" qui me semble constituer son chef d'oeuvre littéraire : l'auteur aura bien du mal à faire mieux, tant ce récit est bien mené, bien construit, équilibré et superbement traduit.
De ce fait, c'est sans doute injuste, mais ses autres romans me paraissent "moins bons" et c'est le cas de celui-ci, publié dans sa version originale espagnole en 2016, donc deux ans après "Toutes les vagues de l'océan".
En effet, dans celui-ci, intitulé "La veille de presque tout", l'intrigue me semble beaucoup trop tarabiscotée, pour ne pas dire invraisemblable, avec de surcroît une tentative d'insérer un côté "psychologie à cent sous la tonne" qui personnellement m'insupporte, mais bon, c'est là un jugement subjectif...

Je conseille donc aux personnes n'ayant pas encore découvert l'oeuvre de Victor del Arbol de commencer par "La tristesse du samouraï", de continuer éventuellement par celui-ci, et de ne lire qu'ensuite "Toutes les vagues de l'océan", ou plus simplement de ne lire que ce dernier roman pour celles et ceux n'ayant pas beaucoup de temps...

Pour l'avenir de sa production littéraire, j'espère que l'auteur saura renouer avec le souffle épique de son chef d'oeuvre... Un auteur à suivre.
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Del Arbol fait du del Arbol. On en est donc en terrain connu. Il respecte son cahier des charges,un peu en mode automatique néanmoins, et convoque à nouveau les fantômes du passé de l'histoire de l'Espagne.
L'écriture est toujours aussi belle mais ça ne prend pas totalement.Il y a un manque d'ampleur,de souffle pour atteindre les sommets auxquels l'auteur nous avait habitué.
Pour autant ça reste un bon roman
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le cinquième roman de ce barcelonais, devenu très connu depuis "La tristesse du samourai", un best seller.
C'est un roman très noir avec des personnages qui ont une douleur intérieure et qui fuient quelque chose : l'inspecteur Ibarra fuit son succès après la résolution du viol avec assassinat d'une petite fille à Malaga par un pédophile, mais il fuit aussi son passé qui l'écrasse; Dolores est portugaise et elle fuit un mari avec sa fille Martina qui disparaitra: Mauricio est un argentin, éprouvé par le coup d'état militaire de 1976 et qui arrive en Galice pour s'occuper de son petit fils Daniel devenu orphelin après le décès de sa famille dans un incendie.
Tous ces personnages arrivent à Punta Caliente, un patelin fictif situé sur la Costa da morte, un endroit très inhospitalier de la côte de Galice balayé par les vents, les pluies et les marées sauvages; un endroit qui convient bien à cette ambiance mélodramatique.
Deux personnages sont psychiatriques : un enfant atteint du syndrome de Williams et le père de l'inspecteur Ibarra, interné dans un asile depuis des lustres...
Comme chaque fois, Victor del Arbol nous livre une histoire sur un fond historique. Dans ce cas, c'est l'histoire de l'argentin Mauricio et son contexte d'exactions commises par les militaires. L'auteur sait de quoi il parle puisqu'il a vécu en Argentine avant de rejoindre la police de Barcelone.
Un livre très noir qui m'a semblé un peu long et qui m'a gêné avec les incessants sauts temporels.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Un peu déçue par ce livre Choral de Victor del Arbol. Construction complexe quant au déroulé chronologique. L'écriture est intéressante .
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J'ai découvert Victor del Arbol avec "LA maison des chagrins" en 2016.

Quand j'ai vu que son dernier ouvrage figurait sur la liste des meilleurs polars 2017 du Monde, je l'ai réservé aussitôt à la médiathèque, et j'ai bien fait ! 

Un roman aux multiples fils épars qui contribuent à tisser une trame passionnante avant de se nouer et de montrer leurs liens étroits dans les dernières pages du dénouement.

Une enquête policière à l'issue tragique trois ans avant le début de ce roman sert de point de départ à la dérive d'Eva-Paola et à l'exil en Galice de l'inspecteur Ibarra.

Une rencontre avec un enfant trouble, avec de vieux messieurs au passé argentin rendra ce roman envoûtant et unique  ...  

A suivre avec les autres opus de l'auteur 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Noirceur des âmes. Folie. Passé fait de zones d'ombre. Quelles sont les conséquences de certains actes sur les vies des individus et de leur descendance? le passé peut-il être oublié? Doit-on tourner la page sur ce qui nous a blessé, marqué au fer rouge? Doit-on simplement accepter notre situation présente, sans la voir comme une conséquence d'un passé parfois trouble? À la lecture de ce livre, on comprend que tout être humain porte en lui un bagage de souffrances qu'il est le seul à pouvoir exorciser, et qui forgent son destin. À l'image des autres oeuvres de V. del Arbòl, on a affaire à tout un lot de personnages tourmentés et au bord de l'abîme. Cela dit, j'ai préféré de loin, et dans l'ordre: Toutes les vagues de l'océan, La tristesse du samouraï et La maison des chagrins.
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