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3,63

sur 136 notes
Que j'ai eu du mal avec ce livre pendant une bonne partie de ma lecture. La scène d'ouverture m'a perturbé. Est-il nécessaire, après avoir précisé que Elisa est muette, qu'elle se masturbe dans sa baignoire? Oui vous avez bien lu. L'héroïne est d'emblée sexualisé. Pourquoi? Jusqu'au bout je n'ai pas compris la nécessité de cette scène.


Pourtant, la personnalité de Elisa est très intéressante. C'est d'ailleurs elle qui sauve le livre ainsi que sa collègue. Les autres personnages m'ont laissé de marbre et m'ont agacés. le livre est écrit de plusieurs points de vue : Elisa, Strickland, un russe dont j'ai oublié le nom et le voisin d'Elisa fort sympathique. En fait, j'aurai préféré suivre l'histoire du point de vue d'Elisa et c'est tout.


Malheureusement, le point de vue d'Elisa est peu présent. le personnage de Strikland prend beaucoup de place en plus d'être profondément désagréable. Son utilité n'a de raison qu'au début de l'histoire. Pour le reste, zéro. Ce type a juste besoin de soin et c'est tout. Il y a une scène entre lui et sa femme qui m'a également perturbé. Heureusement que sa femme a un minimum de jugeotte.


Heureusement qu'il y a la fin et les passages du point de vue de la créature que j'ai adoré. La fin du roman est censée expliquer certaines informations concernant Elisa mais il faut vraiment chercher. Là, honnêtement, je me suis juste dit : "ok mais c'est vraiment tiré par les cheveux." Comme si les auteurs ne savaient comment expliquer quelque chose qu'ils voulaient mettre à tout pris.


En bref, ce fut une lecture compliquée dont j'oublierai l'existence assez rapidement je pense. Je ne garderai, d'ailleurs pas le livre.
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Vous avez sans doute entendu parler, ou même vu, ce film multi-primé. Mais j'ai eu envie de découvrir La Forme de l'eau, une co-création de Guillermo del Toro et David Kraus, bien avant de me plonger dans son adaptation cinématographique. Et même si le fait d'avoir finalement vu cette dernière avant de lire le roman a un peu réduit la part d'imagination que j'ai pu projeter dans le texte, j'ai vraiment adoré cette belle histoire d'amour insolite et tout en tendresse.
Dès qu'on l'aperçoit et avant même d'ouvrir le livre, on ne peut pas ignorer le travail fourni par les éditeurs pour en faire un bel objet. Sa couverture cartonnée et sa sur-couverture hypnotique capte notre regard et séduit déjà les premiers amateurs de beaux livres. Pour les autres, il suffit de tourner quelques pages pour tomber nez à nez avec des pages richement ornées de motifs aquatiques et des illustrations magnifiques qui nous plongent (sans mauvais jeu de mots) dans l'ambiance surnaturelle de l'histoire avant même d'en avoir lu un mot. On voit par là que la dimension visuelle est extrêmement importante. Il n'est donc pas surprenant d'apprendre que La Forme de l'eau a tout de suite été pensé comme un projet hybride, à la fois littéraire et cinématographique. L'un et l'autre se complètent assez bien, même si la lecture du livre avant le visionnage du film laisse une plus grande part de liberté à l'imagination.
Au fil des pages, on se laisse ensuite bercer par une histoire pleine de délicatesse et de tendresse, celle de la rencontre improbable mais étincelante entre Elisa et la superbe créature retenue captive sur son lieu de travail. le danger qui rôde autour de celle-ci teinte par ailleurs l'histoire d'un certain suspense appréciable. Néanmoins, on peut déplorer une tendance à la multiplication des intrigues. Même si chacune s'avère intéressante, elles ne peuvent être suffisamment abouties afin de laisser de la place aux autres et on se disperse au final beaucoup. Mon plus grand regret concerne sans doute le contexte de la Guerre Froide que j'ai peu ressenti, à tel point qu'on peut l'oublier parfois. Certes, il est représenté par l'agent russe infiltré dans le centre Occam de recherche scientifique, mais j'aurais aimé qu'il soit plus développé. Car au final, on comprend mal l'enjeu que représente la créature dans le conflit et on perçoit moins la tension entre les deux pays qui s'affrontent pour la récupérer.

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Comment ne pas aimer cette adaptation quand on a à ce point adoré le film de Guillermo del Toro ? C'était pourtant un vrai défi d'égaler la beauté des décors rétro et l'atmosphère absolument merveilleuse de ce petit bijou, pourtant Daniel Kraus parvient à retranscrire au plus juste de sa plume tout ce qui fait l'essence du film.
J'ai particulièrement apprécié que ce livre adapté ne se résume pas à un copier-coller du script à peine romancé. le livre a une existence à part entière et explore les points de vue de personnages sur lesquels le film ne s'était pas attarder. A commencer par Strickland, qui ne suscitait pas grande empathie dans le film mais qui ici paraît sous un nouveau jour, ce n'est plus seulement un tortionnaire sans coeur mais aussi une victime, un esclave du système qui ne fait qu'obéir aux ordres. Et bien sûr, Deus Branquia qui découvre avec perplexité un monde qui lui est totalement étranger, un univers peuplé d'objets qu'il n'a pas de mot pour nommer.
Mais c'est Elisa qui reste au coeur de l'histoire. La relation qu'elle noue avec Deus Branquia devient son oxygène, sa raison de vivre. Aux yeux de la créature son mutisme n'a rien d'un handicap au contraire, c'est ce qui fait sa particularité. Quand arrive l'heure du dénouement, les souffrances qu'elle a affronté toute sa vie avec courage prennent tout leur sens. C'est de ces cicatrices qui lui barrent la gorge qu'elle a tiré toute sa bonté d'âme. Elle a ouvert son coeur à Deus Branquia, elle lui a montré que l'homme peut être bon et cet amour pur, sincère, inconditionnel lui permet de s'élever au rang de déesse.
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J'avais vu le film, il y a bien longtemps au cinéma avant de le redécouvrir avec le livre et je dois dire qu'autant le film m'avait bien marqué autant le livre m'a laissé indifférent, car il s'agit de la même histoire à l'identique sans pratiquement aucune modification d'après mes souvenirs. De plus maintenant pour moi, il était impossible de voir d'autres personnages dans ma tête que ceux interpréter au grand écran.

Mais si vous découvrez par le livre cette histoire et que vous n'êtes pas contre certaines longueurs je pense que vous allez trouver une histoire vraiment intéressante

Le contexte des année 60 rend au livre une atmosphère bien à elle ou le rôle de la femme était réduite a la mère de famille qui reste à la maison pour s'occuper de son marié qui travaille dure et de c'est enfants que son mari lui a gracieusement offert tout comme l'homosexualité qui était a cette époque quelque chose de beaucoup moin accepté que de nos jours.

Le tout avec une créature inconnue qui malgré une certaine intelligence est captivé de façon honteuse pour en faire des expériences abjectes malgré la quasi-sûreté qu'il s'agit de la dernière de son espèce.


Mais bon, j'ai préféré la poésie du film plutôt que celle du livre malheureusement et j'ai mis beaucoup de temps avant de le finir bien qu'il ne soit pas trop long.

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Il y a quelques semaines, j'ai eu un petit creux livresque : rien ne me faisait vraiment envie. J'ai donc décidé de sortir un peu les vieilleries qui traînent dans ma liseuse et c'est comme ça que je me suis retrouvée avec La Forme de l'Eau écrit par Daniel Kraus et Guillermo del Toro… et grand bien m'en a pris.⁠
⁠Vous êtes sûrement nombreux.ses à avoir vu le film mais je dois avouer que mes lacunes cinématographiques sont infinies… mais vu l'effet que m'a fait ce roman, le film suivra très bientôt. ⁠
Si l'histoire d'amour entre une jeune femme effacée et une créature marine des temps anciens peut sembler, à priori, « bête à pleurer », c'est sans compter sur la plume magnifique de Daniel Kraus. En mêlant habilement les différents points de vue, il parvient à tisser une fable qui prend aux tripes. Les personnages sont humains, avec leurs vices et leurs faiblesses mais aussi leur héroïsme du quotidien. Ils sont, pour moi, le point fort de ce roman ! le fait de partager leurs pensées intimes nous permet de les comprendre, qu'importe leurs atrocités.⁠
Je ne pense pas qu'on puisse vraiment parler de rythme dans ce roman puisqu'il y a peu de moments où il se passe réellement quelque chose. Toutefois, j'ai été transportée par le mouvement, l'enchaînement de ces petites scènes qui n'ont l'air de rien mais qui ajoutées les unes aux autres se complètent et s'amplifient. C'est vraiment quelque chose qui m'a énormément plu.⁠
Et ce style ! J'ai été touchée, vraiment, par les mots. C'est comme si chaque lettre était parfaitement calibrée pour rendre une émotion brute et ça a parfaitement fonctionné avec moi.⁠
Mais je peux comprendre que ce n'est pas un roman qui peut être mis dans toutes les mains, c'est assez particulier : à la fois poétique et dégueulasse, merveilleux et horrible !⁠
Ce livre m'a pris aux tripes plus d'une fois… Il fait partie de ceux que l'on referme mais qui continuent de nous hanter, qui continuent de nous toucher. Cette histoire d'amour est avant tout une histoire des minorités, un éloge à la différence, une ode à la force d'âme de ceux qui sont brisés par la vie.
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J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour lire ce roman, car il m'a été difficile de rentrer dans l'histoire et d'accrocher aux personnages. Je n'avais pas lu le résumé, et ne savais donc pas trop à quoi m'attendre. Il faut un peu de temps pour se rendre compte qu'on est dans un roman fantastique, plus que dans un thriller.

Ce qui rend la lecture un peu difficile (surtout en livre audio), c'est qu'il y a énormément de descriptions, même pendant les dialogues, ce qui fait durer le moindre échange plusieurs minutes. Je ne suis pas sûre non plus d'avoir apprécié tant que ça le mélange fantastique et espionnage russe des années 60.

Une fois dans l'histoire cependant, on se retrouve dans un roman onirique et poétique, entrecoupé de scènes d'actions, avec des personnages à la limite de la caricature, mais qui font pour moi partie de ce monde un peu "fantastique". Un bon roman, mais qui n'est pas particulièrement mon style.
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L'accroche de Miss Aline
En 1963, dans le contexte de la guerre froide, Elisa Esposito, une femme de ménage muette, travaille au centre Occam de recherche aérospatiale. Elle découvre, caché dans une cuve, un homme amphibie capturé en Amazonie. Fascinée par la créature, elle établit avec elle une communication en langue des signes, mais Richard Strickland entend la faire disséquer avant que les Russes ne s'en emparent.
1962, guerre froide, militaire, menace russe, recherche , discrimination, pouvoir… vous allez trouver tout cela dans ce roman. Mais pas que…la jeune Elisa , femme de ménage, survit dans tout les sens du terme. Muette, elle peut compter sur Gilles son voisin et sur Zelda sa collègue de travail.
La vie d'Elisa bascule lorsqu'elle découvre ce que contient le F1 : un homme amphibie. Irrémédiablement attiré par lui, elle va tenter d'établir un contact avec lui. Elle n'a que le langage des signes et contre toute attente le contact s'établit. Commence alors une incroyable histoire d'amour au delà de toutes les différences. Ne dit on pas que le coeur a ses raisons que la raison ignore? C'est le cas dans ce roman.
Le coeur mène la danse, le coeur parle.
Il s'exprime au-delà des mots, au delà de tout. Langage intemporel, universel que peu approche réellement. Une connexion, une symbiose parfaite, qui transcende. L'amour absolu, l'abandon de soi vers l'autre, pour l'autre. Un enrichissement permanent . Une évidence.
Bonne lecture.
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Quelle déception ce livre! J'ai tellement entendu du bien sur le film, que j'ai lu le livre avant (parce que les livres sont toujours mieux que les films) dès que j'en ai l'occasion.
Je n'ai pas du tout accroché. J'ai mis un temps fou à arriver à la fin. Pourtant c'est un thème qui me correspond, que j'aime lire d'habitude, mais là, ça n'a pas du tout pris. J'ai même aimé un peu plus le film.
Dommage, à oublier. Ou peut-être le lire plus tard et le redécouvrir à un autre moment.
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J'ai trouvé l'histoire assez lente, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé. L'histoire entre Elisa et la créature est touchante, même si parfois j'ai eu un peu de mal avec le personnage d'Elisa. J'avais l'impression qu'elle ne réfléchissait pas, qu'elle se laissait tout le temps guider par ses pulsions, ses envies. Alors, oui, c'est bien ça fait avancer l'histoire et je comprends que parfois elle avait besoin de faire ce qu'elle faisait, mais ça n'empêche pas de prendre cinq minutes pour réfléchir et faire les choses intelligemment. Selon moi, Elisa à de la chance d'avoir des gens autour d'elle pour la couvrir et réfléchir à sa place. Après pour le reste j'ai bien aimé son personnage, c'est juste cet aspect qui m'a un peu dérangé.

J'ai bien aimé les autres personnages, Giles est attachant, Elaine est une femme qui rêve d'indépendance, quant à Zelda c'est sans doute la meilleure. Elle est d'une loyauté sans faille envers Elisa et assure ses arrières sans rien demander, alors même que son amie ne lui dit rien.

Seule ombre au tableau : Strickland. J'ai rarement vu de personnage aussi détestable. Clairement il n'y a rien à récupérer chez lui, son personnage est véritablement horrible, mais bon c'est le but recherché.

Sinon le style d'écriture est assez particulier, j'ai eu un peu de mal au début, mais je me suis vite habituée, en fait c'est assez poétique, mais du coup ça rend le récit assez lent.

En conclusion c'était une bonne lecture. J'ai passé un bon moment en lisant ce livre, mais c'est loin d'être un coup de coeur. J'ai mis longtemps à lire ce livre alors qu'il fait moins de 400 pages.
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Ayant adoré le film, j'ai découvert par hasard l'oeuvre originale. J'ai été ravie de retrouver l'atmosphère et la sensibilité qui m'avaient tant plu dans l'adaptation.
Cette histoire d'amour extraordinaire est sublime et inhabituelle, conte de fée moderne, elle nous conforte dans l'idée que le vrai amour n'a nulle besoin de mot ou de raison. L'amitié et la loyauté sont également au coeur de l'histoire, thème traités avec justesse et bienveillance.
J'aime particulièrement le fait que chaque personnage de ce récit soit cabossé, loin des personnages stéréotypés habituels, chaqu'un porte en lui une blessure et une fragilité, celle ci deviendra sa force ou le rattrapera à un moment du récit.
L'esthétique a une place très forte dans ce texte, on imagine parfaitement les scènes et l'adaptation cinématographique était inévitable. Dans mon édition, certains chapitres sont accompagnés d'esquisses, j'ai adoré trouvé ces dessins au grès des pages, ils sont venus conforter mon imagination.
Cette histoire nécessite d'adopter un autre regard, de s'ouvrir à des thématiques, des personnages et des intrigues inhabituelles. Je me suis retrouvée dans la sensibilité de l'auteur et j'ai particulièrement apprécié ce récit, que j'ai savouré de la première à la dernière page. Malheureusement, je pense que tout le monde ne pourra pas entrer dans cet univers, et que de nombres lecteurs passeront à côté de cette histoire.
Un roman qui sera une expérience unique pour certains mais qui ne plaira pas à tout le monde.
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