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sur 135 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant même que le film sorte et gagne plusieurs Oscars, j'avais envie de découvrir ce titre dont la couverture envoûtante m'intriguait… Or, lorsque j'ai vu le roman dans les sorties du mois, je n'ai pas hésité ! Merci encore aux éditions Bragelonne pour cet envoi dont je suis ressortie globalement conquise. J'ai beaucoup aimé la façon dont Elisa, femme de ménage et orpheline muette, a tissé une relation lente et progressive avec la créature. Speedy, une amie blogueuse, m'avait fait comprendre que, dans le film, l'attirance était directe, trop facile et réellement malsaine. Pour ma part, je n'ai pas eu cette impression avec le livre : on les voit prendre contact grâce aux oeufs durs, être fascinés l'un par l'autre, communiquer via la langue des signes, se rapprocher peu à peu, s'observer et s'écouter grâce à la musique qui joue un joli rôle dans cette romance naissante. Ce n'est pas si rapide que cela. Certes, on a du mal à concevoir cette union mais, après tout, pourquoi pas ! Si on compare leur amour avec celui de « La Belle et la Bête », c'est quasiment la même chose ! D'ailleurs, si on enlève les éléments historique et que l'on ne garde que l'histoire d'amour, on constate énormément de similitudes comme l'idée de physiques différents, le syndrome de Stockholm, le sauvetage, le triangle amoureux avec un rustre que l'héroïne n'aime pas et une part de la fin que je ne vous révèlerais pas (mais qui m'a agréablement surprise et qui, avec du recul, est assez logique)… On sent que les auteurs se sont inspirés de ce conte populaire. D'ailleurs, le message est le même : parmi tous les personnages, le monstre n'est pas la bête…

La narration alternée permet au lecteur de découvrir les pensées de l'héroïne ainsi que celles des personnages secondaires. On se retrouve alors du côté de Richard Strickland, l'antagoniste principal, sa femme Lainie, la créature (mais il faudra attendre environ trois-cent pages avant de connaître ses réflexions), Zelda (la collègue d'Elisa), etc. Parmi eux, c'est vraiment Richard qui m'a marquée. Son caractère est exécrable, il est réellement fou, violent, orgueilleux, méprisable, destructeur et mauvais. Sa folie n'a d'égal que sa brutalité. Un antagoniste perfide comme j'aime détester ! Par contre, je dois avouer que j'aurais souhaité que les protagonistes soient moins manichéens. En effet, on a vraiment la gentille héroïne, le monstre qui va s'humaniser grâce à l'amour, le méchant sans scrupules, les amis qui donnent tout pour leur camarade et les autres. Un peu plus de nuances et moins de stéréotypes… Heureusement que j'ai accroché à l'ambiance, parce que cela aurait pu être rédhibitoire durant ma lecture… Tout comme les quelques longueurs que j'ai ressenties de-ci de-là…

Derrière la romance, on aborde diverses thématiques comme la religion, la course à l'armement, la science, la place de la Femme dans la société, le racisme, la discrimination, etc. Il y a donc de quoi faire ! le fait que ce ne soit pas qu'une simple histoire d'amour m'a plu… Par ailleurs, j'ai grandement apprécié l'ouvrage en lui-même : il y a une hard-cover, des chapitres illustrés ainsi que de superbes croquis accompagnant le récit. Je serai curieuse de voir le film afin de comparer les deux supports ! J'ai surtout envie de voir l'interprétation de Octavia Spencer, la superbe interprète de Minny dans « La Couleur des sentiments » ! Par contre, je regrette le fait que le résumé ET la bande-annonce du film dévoilent les trois-quarts de l'intrigue ! Certes, on est curieux de voir comment cette relation va s'établir, on souhaite découvrir les intrigues secondaires et on veut connaître la fin, mais ce spoil gâche un peu la découverte ! Pour ma part, j'ai pris la liberté de réduire le résumé sur mon blog, afin de ne pas trop en dire… Pour résumer, « La forme de l'eau » est donc un joli roman esthétique et onirique non sans défauts qui a globalement réussi à me convaincre.
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Une histoire d'amour entre une humaine et une créature qui a tout du monstre, ça sent le déjà vu, pour ceux qui connaissent "La belle et la bête".

Alors serait-ce ainsi un remake que l'on nommerait "La muette et le monstre amphibie" ?

Non, c'est plus que ça, c'est mieux que ça, c'est différent de ça. On oublie la Belle du conte ou de chez Disney et on découvre une histoire d'amitié, d'amour, différente de tout ce que l'on connait.

Différente car si le scénario pourrait être du réchauffé (tout à été écrit depuis le temps) la manière de nous le présenter est différente, bien amenée, notamment grâce à quelques personnages allant des plus sympathiques ou crétiniste à la Trump.

Elisa Esposito est muette, elle est insignifiante, personne ne la voit, ne fait attention à elle, ne prend la peine d'apprendre le langage de signes, sauf Giles, le vieil homo qu'elle a pour voisin et Zelda, une collègue de travail, Noire, que tout le monde considère comme une moins que rien, vu sa couleur de peau.

Face à ces trois personnages qui ont tout d'insignifiant, de laissés-pour-compte par le reste des gens, nous avons Richard Strickland, une espèce de militaire imbu de sa personne, qui va chercher une créature dans l'Amazonie et qui n'hésitera pas à tuer les témoins ou ceux qui se mettent en travers de la route.

L'archétype de l'Américain qui se prend pour le roi du Monde, qui pense que tout lui est dû, que ce qui appartient aux autres est à lui, enfin, à l'Amérique. D'ailleurs, les autres, ce sont des animaux, ça ne souffre pas, ça ne pense pas…

Bref, le salopard dans toute sa splendeur mais sous la carapace d'enculé de première on a aussi un homme qui a souffert et qui souffre encore. le portrait n'est pas que tout noir et on a l'impression que la rage qu'il passe sur la créature, c'est celle qu'il n'ose pas passer sur son chef, le général Hoyt, celui qui le tient par les roupettes.

Le récit prend le temps de planter son décor, de nous envoyer en Amazonie pour capturer la créature tout en nous faisant entrer dans la psyché de Strickland, dans les pensées de sa femme (Lainie), dans la vie d'Elisa Esposito et des autres personnages qui parsèment de leur présence importante les pages de ce roman (Giles, Zelda et Dmitri Hoffstetler).

N'allez pas croire que l'histoire d'amour/amitié entre la créature et Elisa ressemble à du mauvais Harlequin, del Toro a pris le temps de développer leurs différentes rencontres et de quelle manière cela va se dérouler. C'est bien amené et on ne sombre jamais dans la mièvrerie bas de gamme.

Anybref, voilà une histoire d'amour bien foutue, bien fichue que l'on repose sur la table avec une pointe de nostalgie à l'idée de devoir remonter à la surface.

Le tout est de se laisser entraîner par les auteurs et de vibrer pour cette histoire d'amûr non conventionnelle. Si vous ne voulez pas y entrer, vous serez comme Strickland, imperméable à tout.

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J'ai d'abord découvert cette oeuvre dans sa version cinématographique, qui m'avait beaucoup plu à sa sortie. je l'ai revue après ma lecture récente, et cela a confirmé mon attrait pour le film.
Concernant le roman, je dois dire que je reste assez perplexe. Car il m'a semblé très inégal mais propose pas mal de choses intéressantes qui sont moins exploités dans le film.

La forme de l'eau est définitivement et intégralement une romance. Il n'y a pas que cela dans le texte mais elle constitue son intrigue principale. Elle est le coeur du propos et l'âme de l'histoire. Mais cette romance n'est pas ordinaire, ni juste là pour faire joli. Elle véhicule un message assez fort. Ce n'est pas de la romance pour dire de faire de la romance.
On peut d'abord faire un lien assez évident avec La belle et la Bête. J'en dis plus sur le blog, je ne veux pas dévoiler des pans de l'intrigue ici. En fait, ce qui m'a surtout séduite, c'est le caractère onirique de l'histoire. Elisa semble vivre sa vie comme une automate, plongée dans ses rêves de vie qu'elle n'aura jamais. le début de son histoire commence d'ailleurs par une prépondérance de rêves; des rêves de boue, de rivières et d'herbes hautes. Giles passe également son temps à rêver sur la vie qu'il aurait aimé mener, à une autre époque. le film selon moi décrit vraiment bien cette ambiance; moins verbeux que le bouquin, plus musical, léger, aérien et flou comme un rêve. le caractère hautement improbable de certaines scènes renforce cette impression d'onirisme.
Enfin, dernier ingrédient qui m'a plu dans ce mélange, c'est cette touche de body horror qui parsème les pages du roman. Je trouve que c'est là encore plus marquant dans le livre qu'à l'écran. le roman offre tout un visuel horrifique lié aux tortures perpétrées, tant sur la créature amphibie que sur d'autres personnages du roman. Et il ne fait pas vraiment dans la dentelle, allant par moments jusqu'au grotesque – on imagine sans peine les giclées de sang qui nous éclaboussent les mains avec un peu de chair avec.
Et puis, et j'ai trouvé ça à la fois perturbant et réussi, c'est le mélange assez malsain de torture et de sensualité. le texte l'évoque d'ailleurs à la perfection : sonorités, gradation dans le phrasé mimant l'excitation sexuelle, phrasé saccadé et concis, absence de connecteurs entre les phrases (asyndètes), choix du vocabulaire sans équivoque : tout ici respire la sensorialité, la sauvagerie, l'excitation et l'imminence du sang sur le bout de la langue.
C'est assez nauséeux, mais on est bien dans la dénonciation d'un esprit malsain et dangereux.
Un cocktail assez riche donc, qui crée au final quelque chose d'assez singulier, à la fois cotonneux et flou, mais aussi très sensoriel sur tous les plans. Selon moi, c'est une oeuvre qui ne peut pas laisser indifférent.

Enfin, et j'en parlais plus haut : le gros atout du livre par rapport au film est son regard très critique porté sur la société WASP des Etats-Unis des années 60. On est à une époque où le modèle de l'American way of life va inonder petit à petit toutes les sociétés occidentales. C'est beau, c'est chic, l'argent rentre, la prospérité est là, la richesse aussi… Mais l'envers de la vitrine est beaucoup moins chic.
La forme de l'eau est la voix des minorités de l'époque. le texte met en scène des personnages en marge dans une société fière de son succès et du modèle qu'elle propose. En parallèle, on a la figure du pater familias par excellence avec Strickland mais on constate avec lui les fissures qui commencent à poindre dans cette société du paraître, annonciatrices des grands bouleversements sociétaux à venir.
Sous la forme de l'eau donne alors un aperçu de tout le discours homophobe, sexiste et raciste de l'époque. Mais le rendu n'est pas optimal. D'abord parce que ce n'est pas finement intégré à l'histoire, comme je l'ai dit plus haut. Et puis c'est fait avec de gros sabots. Les victimes de ces violences insidieuses sont toutes des gentils. Ils n'ont absolument aucune nuance. Il n'y a bien que le méchant qui offre quelque chose de plus complexe (malgré sa cruauté sans borne assez grotesque parfois). Vous me direz que c'est l'effet conte qui joue. Peut-être !
Malgré tout, j'ai quand même apprécié deux figures. Celle de Zelda d'abord. Elle fait la conversation pour deux avec Elisa pendant leurs travaux de nettoyage, et son franc parler est très drôle, surtout quand elle évoque son mari. Et puis un personnage quasiment absent du film : Lainie, l'épouse de Strickland. Les chapitres centrés sur elle sont intéressants. On y lit sa métamorphose d'épouse soumise à travailleuse indépendante, d'une part. Et puis le roman donne un aperçu de toutes les injonctions données aux femmes à l'époque. Fais ceci, sois comme ça, ne fais pas ça comme ça, souris, cuisine, talons, cheveux, rouge à lèvres, etc. etc. Etouffant. Mais ces chapitres sont les plus désolidarisés de l'intrigue, même s'ils permettent de comprendre la descente aux enfers de Strickland d'autre part.


En conclusion, le roman possède des atouts évidents. D'abord, il explore davantage le passé et la psyché des différents personnages, tant principaux que secondaires. Cela les rend plus consistants et surtout nuancés (notamment pour Strickland, le méchant).
Mais c'est surtout le propos social qui est fort intéressant dans le livre, et beaucoup moins exploité dans le film. Quant à l'écriture, elle est également assez inégale. Globalement, le premier tiers m'a plu pour sa poésie, le dernier tiers pour les émotions générées, mais le milieu tire en longueur, avec une plume beaucoup plus banale à mon sens.
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Un très bon moment passé en compagnie d'un méchant très très méchant qu'on aime détester, une fille muette passionnée de belles chaussures, de sa copine femme de ménage et surtout, d'une créature merveilleuse qui se laisse séduire avec juste un oeuf dur. Et quand c'est l'auteur qui adapte au cinéma son propre livre, l'adaptation est au top. A lire et à voir.
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Vous avez sans doute entendu parler, ou même vu, ce film multi-primé. Mais j'ai eu envie de découvrir La Forme de l'eau, une co-création de Guillermo del Toro et David Kraus, bien avant de me plonger dans son adaptation cinématographique. Et même si le fait d'avoir finalement vu cette dernière avant de lire le roman a un peu réduit la part d'imagination que j'ai pu projeter dans le texte, j'ai vraiment adoré cette belle histoire d'amour insolite et tout en tendresse.
Dès qu'on l'aperçoit et avant même d'ouvrir le livre, on ne peut pas ignorer le travail fourni par les éditeurs pour en faire un bel objet. Sa couverture cartonnée et sa sur-couverture hypnotique capte notre regard et séduit déjà les premiers amateurs de beaux livres. Pour les autres, il suffit de tourner quelques pages pour tomber nez à nez avec des pages richement ornées de motifs aquatiques et des illustrations magnifiques qui nous plongent (sans mauvais jeu de mots) dans l'ambiance surnaturelle de l'histoire avant même d'en avoir lu un mot. On voit par là que la dimension visuelle est extrêmement importante. Il n'est donc pas surprenant d'apprendre que La Forme de l'eau a tout de suite été pensé comme un projet hybride, à la fois littéraire et cinématographique. L'un et l'autre se complètent assez bien, même si la lecture du livre avant le visionnage du film laisse une plus grande part de liberté à l'imagination.
Au fil des pages, on se laisse ensuite bercer par une histoire pleine de délicatesse et de tendresse, celle de la rencontre improbable mais étincelante entre Elisa et la superbe créature retenue captive sur son lieu de travail. le danger qui rôde autour de celle-ci teinte par ailleurs l'histoire d'un certain suspense appréciable. Néanmoins, on peut déplorer une tendance à la multiplication des intrigues. Même si chacune s'avère intéressante, elles ne peuvent être suffisamment abouties afin de laisser de la place aux autres et on se disperse au final beaucoup. Mon plus grand regret concerne sans doute le contexte de la Guerre Froide que j'ai peu ressenti, à tel point qu'on peut l'oublier parfois. Certes, il est représenté par l'agent russe infiltré dans le centre Occam de recherche scientifique, mais j'aurais aimé qu'il soit plus développé. Car au final, on comprend mal l'enjeu que représente la créature dans le conflit et on perçoit moins la tension entre les deux pays qui s'affrontent pour la récupérer.

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Comment ne pas aimer cette adaptation quand on a à ce point adoré le film de Guillermo del Toro ? C'était pourtant un vrai défi d'égaler la beauté des décors rétro et l'atmosphère absolument merveilleuse de ce petit bijou, pourtant Daniel Kraus parvient à retranscrire au plus juste de sa plume tout ce qui fait l'essence du film.
J'ai particulièrement apprécié que ce livre adapté ne se résume pas à un copier-coller du script à peine romancé. le livre a une existence à part entière et explore les points de vue de personnages sur lesquels le film ne s'était pas attarder. A commencer par Strickland, qui ne suscitait pas grande empathie dans le film mais qui ici paraît sous un nouveau jour, ce n'est plus seulement un tortionnaire sans coeur mais aussi une victime, un esclave du système qui ne fait qu'obéir aux ordres. Et bien sûr, Deus Branquia qui découvre avec perplexité un monde qui lui est totalement étranger, un univers peuplé d'objets qu'il n'a pas de mot pour nommer.
Mais c'est Elisa qui reste au coeur de l'histoire. La relation qu'elle noue avec Deus Branquia devient son oxygène, sa raison de vivre. Aux yeux de la créature son mutisme n'a rien d'un handicap au contraire, c'est ce qui fait sa particularité. Quand arrive l'heure du dénouement, les souffrances qu'elle a affronté toute sa vie avec courage prennent tout leur sens. C'est de ces cicatrices qui lui barrent la gorge qu'elle a tiré toute sa bonté d'âme. Elle a ouvert son coeur à Deus Branquia, elle lui a montré que l'homme peut être bon et cet amour pur, sincère, inconditionnel lui permet de s'élever au rang de déesse.
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L'accroche de Miss Aline
En 1963, dans le contexte de la guerre froide, Elisa Esposito, une femme de ménage muette, travaille au centre Occam de recherche aérospatiale. Elle découvre, caché dans une cuve, un homme amphibie capturé en Amazonie. Fascinée par la créature, elle établit avec elle une communication en langue des signes, mais Richard Strickland entend la faire disséquer avant que les Russes ne s'en emparent.
1962, guerre froide, militaire, menace russe, recherche , discrimination, pouvoir… vous allez trouver tout cela dans ce roman. Mais pas que…la jeune Elisa , femme de ménage, survit dans tout les sens du terme. Muette, elle peut compter sur Gilles son voisin et sur Zelda sa collègue de travail.
La vie d'Elisa bascule lorsqu'elle découvre ce que contient le F1 : un homme amphibie. Irrémédiablement attiré par lui, elle va tenter d'établir un contact avec lui. Elle n'a que le langage des signes et contre toute attente le contact s'établit. Commence alors une incroyable histoire d'amour au delà de toutes les différences. Ne dit on pas que le coeur a ses raisons que la raison ignore? C'est le cas dans ce roman.
Le coeur mène la danse, le coeur parle.
Il s'exprime au-delà des mots, au delà de tout. Langage intemporel, universel que peu approche réellement. Une connexion, une symbiose parfaite, qui transcende. L'amour absolu, l'abandon de soi vers l'autre, pour l'autre. Un enrichissement permanent . Une évidence.
Bonne lecture.
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J'ai trouvé l'histoire assez lente, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé. L'histoire entre Elisa et la créature est touchante, même si parfois j'ai eu un peu de mal avec le personnage d'Elisa. J'avais l'impression qu'elle ne réfléchissait pas, qu'elle se laissait tout le temps guider par ses pulsions, ses envies. Alors, oui, c'est bien ça fait avancer l'histoire et je comprends que parfois elle avait besoin de faire ce qu'elle faisait, mais ça n'empêche pas de prendre cinq minutes pour réfléchir et faire les choses intelligemment. Selon moi, Elisa à de la chance d'avoir des gens autour d'elle pour la couvrir et réfléchir à sa place. Après pour le reste j'ai bien aimé son personnage, c'est juste cet aspect qui m'a un peu dérangé.

J'ai bien aimé les autres personnages, Giles est attachant, Elaine est une femme qui rêve d'indépendance, quant à Zelda c'est sans doute la meilleure. Elle est d'une loyauté sans faille envers Elisa et assure ses arrières sans rien demander, alors même que son amie ne lui dit rien.

Seule ombre au tableau : Strickland. J'ai rarement vu de personnage aussi détestable. Clairement il n'y a rien à récupérer chez lui, son personnage est véritablement horrible, mais bon c'est le but recherché.

Sinon le style d'écriture est assez particulier, j'ai eu un peu de mal au début, mais je me suis vite habituée, en fait c'est assez poétique, mais du coup ça rend le récit assez lent.

En conclusion c'était une bonne lecture. J'ai passé un bon moment en lisant ce livre, mais c'est loin d'être un coup de coeur. J'ai mis longtemps à lire ce livre alors qu'il fait moins de 400 pages.
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Ayant adoré le film, j'ai découvert par hasard l'oeuvre originale. J'ai été ravie de retrouver l'atmosphère et la sensibilité qui m'avaient tant plu dans l'adaptation.
Cette histoire d'amour extraordinaire est sublime et inhabituelle, conte de fée moderne, elle nous conforte dans l'idée que le vrai amour n'a nulle besoin de mot ou de raison. L'amitié et la loyauté sont également au coeur de l'histoire, thème traités avec justesse et bienveillance.
J'aime particulièrement le fait que chaque personnage de ce récit soit cabossé, loin des personnages stéréotypés habituels, chaqu'un porte en lui une blessure et une fragilité, celle ci deviendra sa force ou le rattrapera à un moment du récit.
L'esthétique a une place très forte dans ce texte, on imagine parfaitement les scènes et l'adaptation cinématographique était inévitable. Dans mon édition, certains chapitres sont accompagnés d'esquisses, j'ai adoré trouvé ces dessins au grès des pages, ils sont venus conforter mon imagination.
Cette histoire nécessite d'adopter un autre regard, de s'ouvrir à des thématiques, des personnages et des intrigues inhabituelles. Je me suis retrouvée dans la sensibilité de l'auteur et j'ai particulièrement apprécié ce récit, que j'ai savouré de la première à la dernière page. Malheureusement, je pense que tout le monde ne pourra pas entrer dans cet univers, et que de nombres lecteurs passeront à côté de cette histoire.
Un roman qui sera une expérience unique pour certains mais qui ne plaira pas à tout le monde.
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Passé un léger temps d'adaptation au style (la narration au présent et la brièveté des chapitres donnent parfois une impression de scénario à peine retouché et « novellisé »), La Forme de l'eau finit par séduire autant, voire plus, que son pendant à l'écran. Plusieurs incursions à la première personne dans l'esprit de Deus Brânquia, bien qu'arrivant tardivement, apportent une profondeur supplémentaire au personnage, et les auteurs, dans les pages finales, sortent de leur manche une très belle idée qui amplifie la dimension de conte merveilleux de leur histoire. Beaucoup de qualités qui justifient la lecture de ce volume, et peu importe qu'on ait vu le film ou pas.
La totalité de la critique sur Khimaira :
Lien : http://www.khimairaworld.com..
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