Le manuscrit de Birkenau

Waouh... quelle claque. le premier tome m'avait plu mais sans plus. Une sacrée histoire vraie romancée juste ce qu'il faut.
La suite m'a donc réellement surpris tant par sa violence, son horreur et sa tristesse. Pourtant féru d'histoire j'avais déjà beaucoup de savoir sur la seconde guerre mondiale : visuels, archives, lectures.
Ici l'histoire rentre dans le détail de l'horreur que je n'imaginais pas à ce point inconcevable, ignoble et si désespérante. le roman s'y intègre parfaitement et rend l'histoire d'autant plus captivante. Sans compter l'attachement que les personnages génèrent.
A cela un final à couper le souffle.
Peu de livre m'ont bouleversé à ce point avec au final un réel plaisir d'avoir traversé ce récit témoignage de l'horreur, sans masochisme aucun.

Second et dernier volet sur le sujet et toujours aussi prenant.
Dos Santos décrit toujours aussi intensément le calvaire vécu par ces hommes dans ce camp d'enfer polonais.
On suit la descente en profondeur de Herbert Levin le magicien et de Francisco Latino, le portugais enrôlé dans les SS par amour d'une jeune Russe Tanusha.
A travers la caméra braquée vers ces trois personnages, le lecteur s'imprègne surtout de la vie ou plutôt de la survie quotidienne de ces milliers d'hommes et de femmes qui n'ont pour seule issue que la mort.
De nombreux ouvrages ont traité cette période et plus précisément ces camps monstrueux et pourtant avec cet auteur, on en apprend encore. La fin du roman est particulièrement émouvante.
Encore une fois et comme toujours, l'auteur éblouit le lecteur par son formidable travail de recherche et de documentation qui a donné lieu à la rédaction de ce second opus.
Chapeau bas Monsieur Dos Santos !

La lecture de ce livre peut parfois être douloureuse tant nous sommes émus par cette terrible vérité. La façon dont l'auteur a su mettre en lumière ces faits terribles est vraiment remarquable ! Nous sommes complètement immergés, avec tous les détails.
Il y a un premier tome que je n'ai pas encore lu, mais je ne fut pas déranger par les rappels du premier opus.

Attention, avoir le coeur bien accroché avant de se lancer dans la lecture de ce roman, basé sur des témoignages réels. En effet, l'histoire et les descriptions de ce qu'ont vécu les juifs dans le camp de concentration de Birkenau, pendant la seconde guerre mondiale, sont effroyables, insoutenables. On lit une boule dans la gorge, les larmes aux yeux, en continuant de se demander comment tout cela a t'il pû être possible. Ce roman fait partie de ces livres "nécessaires", comme celui de Primo Levi "Si c'est un homme", pour ne jamais oublier l'horreur absolue dont les hommes ont pu être capable à l'égard de leurs semblables.

C'est difficile pour moi de reconnaître que j'ai apprécié cette lecture, car c'est un roman historique très largement inspiré de faits réels, notamment des témoignages des Sonderkommandos de la seconde guerre mondiale, ces prisonniers qui ont été forcés de commettre les pires exactions de l'histoire.
Je suis toujours mitigée à l'idée de "romantiser" cette période de l'histoire, mais en réalité, cela permet de rendre accessible l'histoire au plus grand nombre. Pas besoin de se fader un livre d'histoire indigeste.
On voit que l'auteur a utilisé beaucoup de sources historiques pour écrire son histoire, il en donne une bibliographie à la fin d'ailleurs, ce qui fait qu'on peut dire que les informations historiques données sur les manières dont les choses se sont déroulées sont plutôt fiables.
Évidemment, c'est un roman difficile à lire, au vu de ce dont ça parle, et c'est pour ça que c'est difficile de dire qu'on a apprécié une telle lecture. J'ai chialé, ce qui je crois ne m'est pratiquement jamais arrivé à la lecture d'un livre. Parce que L Histoire a ce quelque chose que j'ai jamais réussi à définir. Pour moi ce type de roman historique fait partie du devoir de mémoire et permet de rendre encore plus réel cette page de l'histoire que personne ne devrait jamais oublier, quand bien même c'est tragique et si triste.
J'ai appris énormément de choses sur les Sonderkommandos, et les sources données à la fin du livre sont vraiment intéressantes pour ceux qui veulent faire plus de recherche sur le sujet.

Après une lecture plutôt mitigée du premier tome, je pensait simplement découvrir dans le final de cette duologie, le destin, indéniablement tragique de Herbert Levin et de sa famille, de Tanusha et Francisco Latino, ce SS infiltré.

Ce ne fût pas une simple lecture…

Tristesse, larmes, colère. Ce roman tiré de faits réels m'a fait passer par toutes sortes d'émotions, plus sombre les unes que les autres.
L'auteur nous envoie tout droit en enfer, au coeur des Sonderkommandos. L'unité spéciale des camps de la mort, chargée du plus effroyable acte, la crémation des cadavres, hommes, femmes, enfants, bébé... Ces hommes obligés de mener les prisonniers à une mort certaine. Puis de brûler leur corps. Les corps de leur propre peuple et horrible soit cette réalité, parfois de leur propre famille.
C'est dans cet effroyable endroit qu'est transféré Herbert Levin. Pour ne pas sombrer dans la folie, notre magicien décide d'écrire, de témoigner pour que cet immense crime contre les siens, contre l'humanité, ne tombe pas dans l'oubli.

Quelle lecture ! Parfois, pour ne pas dire souvent insoutenable. Je ne vous cache pas que des temps d'arrêts ont été nécessaires.
Cette oeuvre romancée nous livre ici la vie réel des membres des Sonderkommandos mais aussi de leur révolte, en Octobre 1944.

Un ouvrage bouleversant mais nécessaire.

A la fin de la lecture du premier tome de cette histoire ("Le magicien d'Auschwitz"), je m'étais senti frustré de ne pas connaître le destin des différents personnages, mais je m'étais dit que j'allais attendre un peu avant de lire la suite, car cette lecture avait été éprouvante, surtout dans sa troisième partie.
Je n'ai malgré tout pas voulu attendre trop longtemps, car je ne voulais pas risquer d'oublier les péripéties et les liens qui unissent les protagonistes. Je viens donc de terminer ce second volume, beaucoup plus éprouvant encore que le premier, car l'auteur nous plonge au coeur de l'enfer du camp de concentration avec le quotidien des déportés décrit très minutieusement, ce qui remue vraiment les tripes.
Une lecture très très difficile et parfois insoutenable, mais à mon avis nécessaire pour ne pas oublier cette horreur et pour éviter que cela ne se reproduise.
J'avoue que le sort des personnages de fiction m'a paru secondaire au regard de toutes les humiliations, violences, tortures jusqu'à l'éliminition de ces millions de personnes, simplement du fait qu'elles étaient juives, tziganes, communistes ou homosexuelles.

Dos Santos, dans le Manuscrit de Birkenau, poursuit l'histoire de Levin le magicien et de Francisco Latino, tête brulée portugaise entré dans la SS pour essayer de sauver sa fiancée Tanusha internée à Auschwitz. La description de la vie quotidienne dans le camp est toujours aussi insoutenable, d'autant que l'auteur s'est appuyé sur les lettres et journaux rédigés par les détenus et planqués sous les lattes du plancher des baraquements. Des témoignages poignants, afin que nul n'oublie. J'ai retenu deux passages étonnants dans cet ouvrage
Le premier rend compte du malaise de certains SS obligés de tuer des femmes et des enfants et comprenant mal de quel crime ces prisonniers s'étaient rendus coupables. Une protestation lourdement silencieuse, d'autant que certains avaient plaisir à aller voir jouer et chanter les gamins à la petite école de Hirsh (cf La Bibliothécaire d'Auschwitz, 2021). Cela vaudra une énergique reprise en main des hésitants par l'un des grands chefs du camp : Höss. Il leur administrera un discours très structuré, quasi universitaire, sur la nécessité de protéger la race aryenne et de préparer l'avènement des seigneurs.
L'autre analyse marquante est celle concernant l'ésotérisme, sur lequel Dos Santos insiste avec conviction dans sa postface. Les délires ésotériques sont selon lui une des clefs de compréhension de la Shoah. On voit d'abord un SS rédiger une lettre à l'intention des autorités brésiliennes, pour leur demander de remettre au Reich un crâne de cristal exposé dans un musée de la capitale. Car cet artefact pourra rendre invincible le Reich. On y apprend aussi que pour localiser l'endroit où Mussolini a été fait prisonnier, les responsables nazis avaient fait appel à toute une équipe d'astrologues et de radiesthésistes On y admire encore Nivelli en train de donner un spectacle de magie aux autorités SS et leur délivrer un message éloquent : il a fait ses classes dans un monastère au Tibet où il a eu l'occasion de découvrir les grands mystères de l'univers. Ce dernier a été créé par le choc de blocs de glace (on retrouve les théories d'Horbiger) qui ont donné naissance à la terre. Suite à divers cataclysmes, Thulé a laissé place à l'Atlantide qui s'est disloquée. Les populations aryennes d'origine se sont retrouvées, pour leur majeure partie au Nord de l'Europe, pour les autres en Asie et notamment en Inde. On croirait lire du Willigut !
Le roman se terminera sur la révolte manquée du camp de concentration et une débandade généralisée suite à l'approche des troupes russes. Les SS, sur l'ordre d'Himmler, détruiront avec frénésie les fours crématoires, afin de ne pas laisser trace de leurs crimes. le dernier chapitre prendra la forme du vrai-faux journal du magicien dans lequel il raconte comment il a été obligé de conduire sa femme et son fils à l'abattoir. Atroce.

même si ce n'est pas mon genre, il n'en demeure pas moins que c'est un livre qui prend au tripes et qui remet les choses en place de nos jours.

Suite du magicien d'Auschwitz, un roman extrêmement bien fourni en donnés historiques. Très bien documenté par ailleurs qu'en on voit la bibliographie de fin du roman, qui fait 3 pages.
Comme tous les romans qui attrait au sujet des exterminations des juifs et pas que, il faut être bien accroché pour accepter des choses aussi difficile à lire. Alors que nous n'avons même pas vécu 1/100eme de l'horreur qui avait là bas.
Ce que j'ai bien aimé chez cet auteur, son travail pour construire un roman juste. Par la véracité des faits exposés, sans faire de détour.
Je suis quand même content d'avoir fini ce roman, pour passer à quelque chose de moins dure à lire.
Toutefois je recommande vivement ce travail d'écriture, très instructif. Et très important pour ne jamais oublier ce que l'être humain, est capable de faire pour respecter ces convictions. Et également pour la mémoire des victimes, et des survivants à cet enfer