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Le manuscrit de Birkenau de JR Dos Santos est la suite du magicien d'Auschwitz qui m'avait déçu. Mais là, quelle claque avec ce roman, c'est tellement terrible cette histoire, qu'il est même difficile de dire qu'on a pu l'aimer tellement on est dans l'horreur... C'est une fiction tirée de faits réels, et on continue de suivre, comme le précédent tome, Herbert Levin, la magicien, et Francisco qui a réussi à se faire engagé comme SS à Auschwitz pour sauver Tanusha, la femme qu'il a connu en Russie.
Ce livre décrit parfaitement la réalité de la Shoah sans rien cacher et c'est atroce et bouleversant.
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Bouleversant ! Dos Santos s'est, encore une fois, très bien documenté avant d'écrire son roman si bien que, malgré le très grand nombre d'oeuvres portant sur les camps de concentration, il nous en apprend encore, notamment sur ces manuscrits trouvés aux alentours des fours crématoires… À la fin, on a droit à une présentation ( avec photographies ) des différents protagonistes, ce qui a pour effet de décupler l'émotion. J'ai lu «  Âmes animales » de cet auteur qui n'écrit pas pour divertir, mais pour déranger et alerter et j'ai changé mon alimentation. Avec lui, on ne sort pas tout à fait indemnes de notre lecture. À vous de voir si cette lecture vous convient.
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La fin du magicien d'Auschwitz m'avais frustré ! J'avais hâte de connaître la suite et de comprendre pourquoi l'auteur mettait en avant Francisco et Levin, deux personnages que tout opposait, sans savoir comment et pourquoi ils allaient se rencontrer.

J.R. Dos Santos manie les mots tel un magicien. Je ne pensais pas que le manuscrit de Birkenau irai plus loin dans l'horreur que le magicien d'Auschwitz. A la manière un documentaire sur des faits réel, romancé à la façon Netflix, l'auteur de par son travail de recherche crée un univers parallèle dans le réel.

L'épilogue est particulièrement brut, et m'as donné une picotement au coeur. La note de fin de l'auteur est très intéressante, elle permet de clarifier la situation des différents personnages, entre ceux réel et ceux crée pour l'histoire, ainsi que leur histoire.

Le magicien d'Auschwitz et le manuscrit de Birkenau mettent en avant une nouvelle version de l'horreur et nous amène à un questionnement nouveau. A titre personnelle, ces romans m'ont poussé à me demandé quelle était la place de ses SS qui n'avaient pas choisi de faire parti du plan d' extermination des populations.
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Dans cette suite directe du magicien d'Auschwitz, les portes des camps de concentrations sont fermées, blindées, par des barbelés et la folie de quelques hommes ; et nous sommes bloqués à l'intérieur, au coeur de l'enfer. L'enfer, le vrai, celui que seul l'homme peut créer car même le diable n'est pas aussi sadique sur la durée.

JR Dos Santos a rendu réelle la... réalité. Cette atrocité des camps de concentration. le "travail" d'anéantissement des allemands, tout comme celui de certains prisonniers eux-mêmes.
C'est abominable alors que, comme le dit l'auteur, c'est forcément plus faible que ce qu'ont vécu ceux qui sont allés au bout de ces souffrances, autrement dit jusqu'à la mort.
Je suis bouleversé. J'ai appris à l'école, comme tout le monde, ce qu'a été la 2nde guerre mondiale. Mais jamais on ne nous raconte l'histoire de cette manière (et dans un sens, tant mieux, car on y revient avec notre propre moyen, et c'est forcément plus puissant).

JR Dos Santos, dans ce roman historique, ce témoignage indirect, nous donne à réfléchir à quel point certains prisonniers ont réussit à faire de la douleur une raison de vivre, juste pour témoigner. Sans ces quelques rescapés, quels qu'aient été leurs "travaux" dans les camps, comme aurions pu nous obliger à nous souvenir ? Comment garder conscience de ce qu'il s'est passé réellement ?

J'ai terminé ce livre la veille d'écrire cet avis. 24h après l'avoir refermé. Ca ne m'arrive que très rarement mais là, j'ai eu vraiment besoin de ce temps. Je suis choqué. Pas tant de découvrir cette survie, mais plus de... l'avoir observée !
Cette manière de nous raconter l'enfer de l'humanité apporte plus qu'un suite de faits. On mélange les personnages réels avec de la fiction mais c'est plus que certain que ces situations sont arrivées : amour, amitié, entraide, accomplissement de son devoir, trahison, révolte, assassinat,...

Les survivants disent que la vraie honte, la grande honte, c'est de vouloir encore vivre.
Avec ce genre de livre-mémoire, je pense au contraire que c'est leur plus grand héritage : celui du devoir de mémoire. Sans leur rage de vivre, coûte que coûte, en voyant même leur propre entourage mourir sous leurs yeux, ou pire (oui, c'est possible dans certaines situations décrites dans le livre) nous n'aurions peut-être pas su autant de choses. Je ne dis pas qu'on sait tout car je pense que, malgré ce niveau d'abomination, les tortionnaires ne sont jamais à bout d'imagination)

N'oublions jamais ! Surtout nous qui ne l'avons pas vécu.
N'oublions jamais ! Pour ne surtout pas le vivre.
N'oublions jamais ! En le partageant en masse sans refaire L Histoire.
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Un livre basé sur des histoires vraies.
Mon dieu, que ce livre est difficile à lire et qu'il a du être difficile à écrire.
On est plongé au coeur de l'holocauste et en plei dans ce camp de concentration.
On ne peut imaginer toutes les horreurs vécues par ces personnes.
Un livre remarquable !
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Ce livre est édifiant de vérités.
Plongé au coeur d'Auschwitz Birkenau et de ses horreurs.
Faisons connaissance avec un magicien détenu qui nous prendra en sympathie.
Une fin avec le récit enfouis de ce magicien qui vous prend au tripes.
Ne passez pas à côté de ce livre.
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Je viens de refermer ce roman. J'en suis encore bouleversée. Raconter l'indicible, rendre compte, c'est le travail qu'a fait Dos Santos dans ce deuxième et dernier opus.
Tout y est abordé, tant les divers aspects techniques qu'humains mais avec une telle simplicité qu'on est pris dans cette histoire. A travers les personnages de
Levin et Francisco, on traverse ce camps
de l'horreur.
La phrase de Mark Twain prends ici tout son sens:
« Si la réalité dépasse la fiction, c'est que la fiction doit rester crédible, pas la réalité. »


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Je ferme ce roman poignant qui secoue énormément et bien plus que dans le premier tome le magicien d'Auschwitz lu en mai dernier.
Nous retrouvons les personnages du premier tome aux camps d'Auschwitz. Herbert Levin, sa femme, son fils, Francisco, Tanuscha... Chacun vit l'enfer sous un angle différent. Des crémations, aux transferts en passant par la rébellion, l'auteur nous décrit l'horreur qu'ils vivent.
Malgré le fait de savoir que ce récit est une fiction basée sur des faits réels, beaucoup de passages ignobles sont loin d'être "fidèles" à la réalité.
Même si nous se savons et ne saurons jamais toute la vérité sur cette période, la douleur est immense et révoltante.
Les écrits, les récits, les témoignages restent importants, la preuve encore avec ce sombre récit très bien documenté par l'auteur
Bravo pour ce courage! Bravo pour cet hommage !
Lien : https://www.instagram.com/a...
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Cet avis concerne les deux tomes de l'oeuvre, "Le magicien d'Auschwitz" et "Le manuscrit de Birkenau".
À travers le parcours de Herbert Levin, juif allemand devenu illusionniste et déporté à Auschwitz avec sa famille, nous découvrons l'horreur innommable et indescriptible de ce que les nazis ont fait aux peuples qu'ils jugeaient inférieurs selon certaines croyances ésotériques en partie à la base de leur credo.
Derrière le roman se cache une vérité historique sur laquelle s'est basée José Rodriguez Dos Santos, avec la précision qui est toujours la sienne lorsqu'il s'agit de se documenter sur un domaine précis.
Je ne vais pas faire le résumé du récit, d'autres s'en sont déjà chargés. J'insisterai simplement sur le fait que très nombreux personnages ont vraiment existé (Levin lui-même, la plupart des SS, un grand nombre d'autres prisonniers, dont peu ont survécu, etc). Bien sûr, toute une partie du récit n'est qu'imagination, mais les événements importants décrits ici sont avérés, particulièrement les plus dramatiques. Je dirai presque que le chapitre le plus intéressant est la postface, dans laquelle l'auteur parle de ses sources et des témoignages des survivants, si incroyables dans l'horreur qu'ils ont pendant longtemps été jugés douteux.
"On ne devrait lire que des livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?" a dit Franz Kafka. Avec celui-ci, on est servi.
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Avertissement, ce livre n'est pas agréable à lire, il sera même très difficile à lire pour celles et ceux qui ne connaissent pas bien ce que fut la réalité de la Shoah dans les camps d'extermination du 3e Reich ! Donc, âmes sensibles s'abstenir...
Ce livre constitue la suite du Magicien d'Auschwitz (tome 2) et ne saurait être lu indépendamment du premier puisqu'au travers d'une "fiction basée sur des faits réels" il évoque le destin de Herbert Levin, connu sous son nom de magicien, le Grand Nivelli. "Personnage" ayant existé et ayant survécu à l'Holocauste.
Ce second tome met l'accent sur l'indicible : la façon dont les juifs de toutes nationalités ont été (avec toute la rigueur organisationnelle qu'on connaît des Allemands et des nazis en particulier) exterminés (gazés, fusillés, abattus, morts de faim ou de maladies...) dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, mais aussi surtout, sur la façon dont des déportés également juifs ont été obligés de "collaborer" à cette extermination. Les membres du Sonderkommando (qui comptait à un moment donné près de 800 déportés, c'est dire l'ampleur de la tâche !) avaient pour mission de diriger les femmes, enfants, hommes, vieillards vers les chambres à gaz, de les aider à se déshabiller, de les rassurer (sic) afin qu'ils aillent prendre cette douche qu'on les invitait à prendre, puis, après le gazage, se devaient de récupérer ce qui était récupérable et propriété du Reich (vêtements, chaussures, dents en or, cheveux...) et transporter les corps vers les fours crématoires pour leur incinération.
Ils vivaient isolés des autres déportés, ils avaient interdiction de communiquer avec les autres, et étaient systématiquement remplacés et tués quand on n'avait plus besoin d'eux afin qu'ils ne puissent témoigner de ce qu'ils avaient vu.
Mais, avant la débâcle qui s'annonçait et qui signait inéluctablement leur mort, certains d'entre eux ont voulu fomenter une révolte. Elle eut lieu, maladroitement, le 7 octobre 1944 faute d'une synergie d'ensemble. C'est ce que raconte aussi ce livre.
D'autres membres de ce kommando (quelques-uns ont survécu, d'autres non) ont laissé à la postérité des manuscrits qui ont été enterrés ou cachés et ont été retrouvés par les forces alliées. C'est ainsi que grâce à ces témoignages écrits, mais aussi aux récits des quelques survivants qui, surmontant leur honte et leur culpabilité ont, sur le tard, témoigné que nous avons aujourd'hui une vision précise de la façon dont cette extermination a été théorisée, orchestrée, planifiée et hélas mise en oeuvre...

Avec toute sa rigueur de journaliste, Dos Santos a effectué de nombreuses recherches, a eu accès à de nombreuses sources (orales, écrites, photographiques). Au travers de ce roman très documenté, il explique, il dénonce la "logique" pseudo-ésotérique des Nazis (les Allemands aryens seraient les descendants des Atlantes - ces être supérieurs ayant échappé à la disparition de l'Atlantide - d'où la nécessité de veiller à la purification de la race et à la destruction des autres races). Il tente de faire comprendre aux lecteurs comment, au dernier échelon de la déshumanisation, ces prisonniers ont dû, ont pu faire le travail qui était exigé d'eux et donne aussi à voir et à entendre quels ont été les dernières visions et les derniers mots de ces témoins si précieux.

En postface, l'auteur évoque la difficulté qu'il a eu à écrire ce livre, et je tenais à partager ses mots :
" Aucun roman ne m'a autant coûté à écrire que celui-ci. J'ai songé à abandonner avant même de le commencer car ce que j'avais à raconter était à ce point terrible, ce qui s'est vraiment passé à Birkenau était tellement effroyable, qu'il m'a semblé que l'on répugnerait à le lire. Or, trop soucieux de ne pas édulcorer la vérité pour la rendre digeste, je me suis trouvé face à un dilemme. Pourquoi écrire un livre que personne ne serait capable de lire ? [...]
Je sais que ce roman contient des épisodes difficiles à lire et à digérer. Pourquoi les ai-je décrits de manière si crue ? Parce que c'est ainsi que j'envisage la fiction. le but de la littérature n'est pas seulement de nous divertir, de faire des expériences sur le langage ou de présenter des exercices d'habilité stylistique, même si de telles options sont évidemment légitimes, pertinentes et de grande valeur. La littérature existe principalement pour nous dire des choses, pour ouvrir des fenêtres et renverser des barrières. du moins, c'est ainsi que je la considère. "Je pense que nous ne devrions lire que les livres qui nous mordent et qui nous transpercent, a écrit Franz Kafka. Si le livre que nous lisons ne nous secoue pas, ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [...] Un livre doit être une hache qui brise la mer gelée qui est en nous". C'est à ça que servent les romans, c'est pour ça que j'en écris, et c'est pour ça que j'ai écrit celui-ci et que je l'ai fait de cette façon".

Il termine également en indiquant ce qui relève de la fiction et ce qui relève de la réalité historique (personnages ayant réellement existé tant du côté allemand que du côté des déportés et les faits), un éclairage important qui donne encore plus de poids à cette fiction qui n'en est pas réellement une !
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